Livre de Ben Sira le Sage
01 Heureux l’homme qui a une bonne épouse : le nombre de ses jours sera doublé.
02 La femme courageuse fait la joie de son mari : il possédera le bonheur tout au long de sa vie.
03 Une femme de valeur, voilà le bon parti, la part que le Seigneur donne à ceux qui le craignent ;
04 riches ou pauvres, ils ont le cœur joyeux, en toute circonstance leur visage est souriant.
05 Il y a trois choses que redoute mon cœur, et une quatrième m’épouvante : une calomnie qui court la ville, un attroupement de foule, une fausse accusation – tout cela est pire que la mort.
06 Mais c’est crève-cœur et affliction qu’une femme jalouse d’une rivale, sa langue est un fouet qui n’épargne personne.
07 Une femme mauvaise est comme un joug qui blesse les bœufs ; vouloir s’en rendre maître, c’est saisir un scorpion !
08 Une femme qui boit, c’est révoltant : elle ne pourra cacher son déshonneur.
09 L’impudeur d’une femme se lit dans ses yeux effrontés et se reconnaît au jeu de ses paupières.
10 Si ta fille est aventureuse, monte bonne garde, de peur qu’elle ne profite de la moindre occasion.
11 Sur ses regards aguicheurs exerce une surveillance, et ne t’étonne pas si elle te déshonore.
12 Comme le voyageur assoiffé ouvre la bouche et boit la première eau qui est à sa portée, elle s’assied devant chaque seuil, et à toute flèche elle ouvre son carquois.
13 La grâce de la femme enchante son mari, et ses talents lui donnent le bien-être.
14 Une femme qui sait se taire est un don du Seigneur. Rien ne vaut une femme préparée à sa tâche.
15 C’est la grâce des grâces qu’une femme discrète. Une âme qui se maîtrise est un trésor sans prix.
16 Un lever de soleil sur les montagnes du Seigneur : ainsi, la beauté d’une épouse parfaite est la lumière de sa maison.
17 Une lampe qui brille sur le chandelier saint, tel est un beau visage sur un corps bien formé.
18 Des colonnes d’or sur un socle d’argent, ainsi de belles jambes sur des talons solides.
19 Mon fils, préserve la fleur de ta jeunesse et ne gaspille pas ta force au-dehors.
20 Cherche dans toute la plaine un lot de bonne terre, sèmes-y ton grain, fais confiance à tes origines.
21 Ainsi, tes enfants après toi pourront avec fierté vanter leurs origines.
22 Une femme qui se laisse acheter ne vaut pas un crachat, alors que la femme fidèle à son mari est comme une tour : ceux qui s’y attaquent y trouvent la mort.
23 Une femme impie sera le partage du pécheur, la femme pieuse est donnée à celui qui craint le Seigneur.
24 Une femme impudique consume sa vie dans le déshonneur, la jeune femme pudique est réservée, même avec son mari.
25 Une femme provocante ne sera pas plus respectée qu’un chien, celle qui a de la modestie craindra le Seigneur.
26 Une femme qui honore son mari paraîtra sage aux yeux de tous, celle qui le méprise sera jugée impie pour son orgueil. Heureux l’homme qui a une bonne épouse : le nombre de ses années sera doublé.
27 Une femme criarde et bavarde est comme la trompette au milieu des batailles. Quiconque vit dans ces conditions passera sa vie dans les fracas de la guerre.
28 Il y a deux choses qui affligent mon cœur, et une troisième qui me met en colère : un soldat réduit à la misère, des hommes intelligents rejetés avec mépris, un homme qui délaisse la justice pour le péché ; celui-là, le Seigneur le destine à périr par l’épée.
29 Un négociant évitera difficilement les fautes, un commerçant ne saurait être sans péché.