Livre de Ben Sira le Sage
01 Mon fils, tu as péché ? Ne recommence plus, mais demande pardon pour le passé.
02 Comme devant le serpent, fuis devant le péché, car si tu approches, il te mordra. Ses dents sont les dents d’un lion : elles arrachent la vie des hommes.
03 Toute transgression de la loi est une épée à deux tranchants, dont la blessure est inguérissable.
04 La folie des grandeurs et l’insolence dilapident une fortune ; c’est pourquoi la maison du prétentieux s’écroulera.
05 La prière du pauvre va droit de ses lèvres aux oreilles de Dieu : il ne tardera pas à faire justice.
06 Qui refuse les remarques suit les traces des pécheurs ; qui craint le Seigneur se convertit dans son cœur.
07 Le beau parleur se fait connaître partout, mais ses points faibles sont perçus par quelqu’un d’avisé.
08 Construire sa maison avec l’argent d’autrui, c’est amasser des pierres pour sa tombe.
09 Un groupe de gens sans loi est un paquet de filasse qui finira dans la flamme et le feu.
10 La route des pécheurs est plane, sans aucune pierre, mais l’abîme de la Mort est au bout.
11 Celui qui observe la Loi reste maître de ses pensées ; la crainte du Seigneur trouve sa perfection dans la sagesse.
12 Qui n’est pas habile n’apprend rien, mais il est une habileté qui déborde d’amertume.
13 La connaissance du sage est débordante : elle coule à flots, et ses conseils sont source de vie.
14 Le cerveau du sot est une cruche fêlée : il ne retient rien de ce qu’il apprend.
15 Une parole sage vient-elle aux oreilles de qui est instruit, il l’approuve et renchérit. Un débauché l’entend, elle lui déplaît et il la rejette loin derrière lui.
16 Les commentaires du sot sont un bagage pesant ; mais à la conversation de qui est sensé on trouve plaisir.
17 On cherche à entendre quelqu’un d’intelligent dans l’assemblée, et chacun médite en son cœur sur ce qu’il dit.
18 La sagesse que possède le sot est une maison en ruines, et le savoir d’un idiot n’est que propos incohérents.
19 L’instruction est une entrave aux pieds de l’imbécile ; elle est une chaîne à sa main droite.
20 Le sot ne peut rire sans élever la voix, l’homme avisé sourit discrètement.
21 L’instruction est une parure d’or sur qui a du bon sens ; elle est un bracelet à son bras droit.
22 Le sot entre dans les maisons d’un pas rapide, l’homme d’expérience se présente à l’entrée avec modestie.
23 Dès la porte, le rustre plonge le regard à l’intérieur, tandis que l’homme bien élevé reste dehors.
24 Écouter aux portes dénote un manque d’éducation, quelqu’un de sensé aurait honte à le faire.
25 Les lèvres des gens irréfléchis débitent des sottises, mais les paroles des personnes sensées sont pesées à la balance.
26 Les sots n’ont de cœur que leur bouche, mais les sages n’ont de bouche que leur cœur.
27 Quand un impie maudit son adversaire, il se maudit lui-même.
28 Le médisant se salit lui-même, et, de son entourage, il se fait détester.