7 mars 2025
Vendredi après les cendres —
Ste Perpétue et Ste Félicité, martyres
Mémoire facultative
-
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne En quels pays de solitude
-
Psaume
77 - I —
Dieu nous a pardonné dans le Christ : à notre tour, débordons de miséricorde.
- Psaume 77 - II
- Psaume 77 - III
- Lecture Moïse, le défenseur des Hébreux persécutés
- Lecture patristique HOMÉLIE DU Ve SIÈCLE
- Conclusion Que ta bienveillance nous accompagne, Seigneur, durant ces jours de privation, pour que la discipline imposée...
Office des lectures
Les lectures affichées ci-dessous sont celles du calendrier romain. Pour ce jour, il existe des lectures spécifiques pour : Afrique
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : En quels pays de solitude
D. Rimaud — CNPL
En quels pays de solitude,Quarante jours, quarante nuits,
Irez-vous, poussés par l’Esprit ?
Qu’il vous éprouve et vous dénude !
Voyez : les temps sont accomplis,
Et Dieu vous convoque à l’oubli
De ce qui fut vos servitudes.
Sur quels sommets d’incandescence
Entendrez-vous le Bien-Aimé
Vous parlant depuis la nuée ?
Qu’il vous prépare à ses souffrances !
Suivez Jésus transfiguré :
Demain, il sera crucifié
En signature d’Alliance.
Ne forez plus vos puits d’eau morte :
Vous savez bien le don de Dieu
Et quelle est sa grâce, et son jeu :
Il vous immerge, il vous rénove !
La vie s’élève peu à peu,
Les champs sont dorés sous vos yeux :
Embauchez-vous où Dieu moissonne !
Pourquoi rester sur vos ornières.
Baissant vos fronts d’aveugles-nés ?
Vous avez été baptisés !
L’amour de Dieu fait tout renaître.
Croyez Jésus : c’est l’Envoyé !
Vos corps à son corps sont branchés :
Prenez à lui d’être lumière.
Déjà vos tombes se descellent
Sous la poussée du Dieu vivant.
Regardez : Jésus y descend !
Appelez-le : Il vous appelle.
Venez dehors ! C’est maintenant
Le jour où la chair et le sang
Sont travaillés de vie nouvelle !
Antienne
Dieu nous a pardonné dans le Christ : à notre tour, débordons de miséricorde.
Psaume : 77 - I
1 Écoute ma loi, ô mon peuple,
tends l’oreille aux paroles de ma bouche.
2 J’ouvrirai la bouche pour une parabole,
je publierai ce qui fut caché dès l’origine.
3 Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté ;
4 nous le redirons à l’âge qui vient,
sans rien cacher à nos descendants :
les titres de gloire du Seigneur,
sa puissance et les merveilles qu’il a faites.
5 Il fixa une règle en Jacob,
il établit en Israël une loi,
loi qui ordonnait à nos pères
d’enseigner ces choses à leurs fils,
6 pour que l’âge suivant les connaisse,
et leur descendance à venir.
Qu’ils se lèvent et les racontent à leurs fils
7 pour qu’ils placent en Dieu leur espoir
et n’oublient pas les exploits du Seigneur
mais observent ses commandements.
8 Qu’ils ne soient pas, comme leurs pères,
une génération indocile et rebelle,
génération de cœurs inconstants
et d’esprits infidèles à Dieu.
9 Les fils d’Éphraïm, archers d’élite,
se sont enfuis, le jour du combat :
10 ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu,
ils refusaient de suivre sa loi ;
11 ils avaient oublié ses exploits,
les merveilles dont ils furent les témoins.
12 Devant leurs pères il accomplit un miracle
en Égypte, au pays de Tanis :
13 il fend la mer, il les fait passer,
dressant les eaux comme une digue ;
14 le jour, il les conduit par la nuée,
et la nuit, par la lumière d’un feu.
15 Il fend le rocher du désert,
les désaltère aux eaux profondes ;
16 de la roche, il tire des ruisseaux
qu’il fait dévaler comme un fleuve.
Psaume : 77 - II
17 Mais ils péchaient encore contre lui,
dans les lieux arides ils bravaient le Très-Haut ;
18 ils tentaient le Seigneur dans leurs cœurs,
ils réclamèrent de manger à leur faim.
19 Ils s’en prennent à Dieu et demandent :
« Dieu peut-il apprêter une table au désert ?
20 Sans doute, il a frappé le rocher :
l’eau a jailli, elle coule à flots !
Mais pourra-t-il nous donner du pain
et procurer de la viande à son peuple ? »
21 Alors le Seigneur entendit et s’emporta,
il s’enflamma de fureur contre Jacob, *
sa colère monta contre Israël,
22 car ils n’avaient pas foi en Dieu,
ils ne croyaient pas qu’il les sauverait.
23 Il commande aux nuées là-haut,
il ouvre les écluses du ciel :
24 pour les nourrir il fait pleuvoir la manne,
il leur donne le froment du ciel ;
25 chacun se nourrit du pain des Forts,*
il les pourvoit de vivres à satiété.
26 Dans le ciel, il pousse le vent d’est
et lance le grand vent du midi.
27 Sur eux il fait pleuvoir une nuée d’oiseaux,
autant de viande que de sable au bord des mers.
28 Elle s’abat au milieu de leur camp
tout autour de leurs demeures.
29 Ils mangent, ils sont rassasiés,
Dieu contentait leur envie.
30 Mais leur envie n’était pas satisfaite,
ils avaient encore la bouche pleine, *
31 quand s’éleva la colère de Dieu :
il frappe les plus vaillants d’entre eux
et terrasse la jeunesse d’Israël.
Psaume : 77 - III
32 Et pourtant ils péchaient encore,
ils n’avaient pas foi en ses merveilles.
33 D’un souffle il achève leurs jours,
et leurs années en un moment.
34 Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient,
ils revenaient et se tournaient vers lui :
35 ils se souvenaient que Dieu est leur rocher,
et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur.
36 Mais de leur bouche ils le trompaient,
de leur langue ils lui mentaient.
37 Leur cœur n’était pas constant envers lui ;
ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
38 Et lui, miséricordieux,
au lieu de détruire, il pardonnait ;
maintes fois, il retint sa colère
au lieu de réveiller sa violence.
39 Il se rappelait : ils ne sont que chair,
un souffle qui s’en va sans retour.
40 Que de fois au désert ils l’ont bravé,
offensé dans les solitudes !
41 De nouveau ils tentaient Dieu,
ils attristaient le Saint d’Israël.
42 Ils avaient oublié ce jour
où sa main les sauva de l’adversaire.
Verset
V/ Revenons au Seigneur, notre Dieu,
car il est tendre et miséricordieux.
Lecture : Moïse, le défenseur des Hébreux persécutés (Ex 2, 1-22)
01 Un homme de la tribu de Lévi avait épousé une femme de la même tribu.
02 Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils. Voyant qu’il était beau, elle le cacha durant trois mois.
03 Lorsqu’il lui fut impossible de le tenir caché plus longtemps, elle prit une corbeille de jonc, qu’elle enduisit de bitume et de goudron. Elle y plaça l’enfant, et déposa la corbeille au bord du Nil, au milieu des roseaux.
04 La sœur de l’enfant se tenait à distance pour voir ce qui allait arriver.
05 La fille de Pharaon descendit au fleuve pour s’y baigner, tandis que ses suivantes se promenaient sur la rive. Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux et envoya sa servante pour la prendre.
06 Elle l’ouvrit et elle vit l’enfant. C’était un petit garçon, il pleurait. Elle en eut pitié et dit : « C’est un enfant des Hébreux. »
07 La sœur de l’enfant dit alors à la fille de Pharaon : « Veux-tu que j’aille te chercher, parmi les femmes des Hébreux, une nourrice qui, pour toi, nourrira l’enfant ? »
08 La fille de Pharaon lui répondit : « Va. » La jeune fille alla donc chercher la mère de l’enfant.
09 La fille de Pharaon dit à celle-ci : « Emmène cet enfant et nourris-le pour moi. C’est moi qui te donnerai ton salaire. » Alors la femme emporta l’enfant et le nourrit.
10 Lorsque l’enfant eut grandi, elle le ramena à la fille de Pharaon qui le traita comme son propre fils ; elle lui donna le nom de Moïse, en disant : « Je l’ai tiré des eaux. »
11 Or vint le jour où Moïse, qui avait grandi, se rendit auprès de ses frères et les vit accablés de corvées. Il vit un Égyptien qui frappait un Hébreu, l’un de ses frères.
12 Regardant autour de lui et ne voyant personne, il frappa à mort l’Égyptien et l’enfouit dans le sable.
13 Le lendemain, il sortit de nouveau : voici que deux Hébreux se battaient. Il dit à l’agresseur : « Pourquoi frappes-tu ton compagnon ? »
14 L’homme lui répliqua : « Qui t’a institué chef et juge sur nous ? Veux-tu me tuer comme tu as tué l’Égyptien ? » Moïse eut peur et se dit : « Pas de doute, la chose est connue. »
15 Pharaon en fut informé et chercha à faire tuer Moïse. Celui-ci s’enfuit loin de Pharaon et habita au pays de Madiane. Il vint s’asseoir près du puits.
16 Le prêtre de Madiane avait sept filles. Elles allèrent puiser de l’eau et remplir les auges pour abreuver le troupeau de leur père.
17 Des bergers survinrent et voulurent les chasser. Alors Moïse se leva pour leur porter secours et il abreuva leur troupeau.
18 Elles retournèrent chez Réouël, leur père, qui leur dit : « Pourquoi êtes-vous revenues si tôt, aujourd’hui ? »
19 Elles répondirent : « Un Égyptien nous a délivrées de la main des bergers, il a même puisé l’eau pour nous et abreuvé le troupeau ! –
20 Mais où est-il, demanda Réouël, pourquoi l’avez-vous laissé là-bas ? Appelez-le ! Invitez-le à manger ! »
21 Et Moïse accepta de s’établir chez cet homme qui lui donna comme épouse sa fille Cippora.
22 Elle enfanta un fils à qui Moïse donna le nom de Guershom (ce qui signifie : Immigré en ce lieu) car, dit-il, « Je suis devenu un immigré en terre étrangère. »
Répons
R/ Qui est vainqueur du monde,
sinon celui qui croit ?
Par la foi, Moïse choisit d'être maltraité avec son peuple
plutôt que de jouir pour un temps du péché.
Par la foi,
Moïse considéra l'humiliation du Christ
comme un trésor plus grand
que les richesses d'Égypte.
HOMÉLIE DU Ve SIÈCLE
La prière est la lumière de l'âme.
Le bien suprême, c'est la prière, l'entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l'âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n'est donc pas l'effet d'une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu'elle s'applique à la prière ; il faut aussi, même lorsqu'elle est absorbée par d'autres occupations — comme le soin des pauvres ou d'autres soucis de bienfaisance —, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l'amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l'univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.
La prière est la lumière de l'âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes.
Par elle, l'âme s'élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable ; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.
Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l'âme.
Lorsque je parle de prière, ne t'imagine pas qu'il s'agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l'Apôtre parle ainsi : Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.
Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu'un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l'âme. Celui qui l'a goûté est saisi pour le Seigneur d'un désir éternel, comme d'un feu dévorant qui embrase son cœur.
Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d'humilité, illumine-la par la justice ; orne-la de bonnes actions comme d'un revêtement précieux ; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l'édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l'y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possède déjà dans le temple de ton âme.
Répons
Long cri vers Dieu dans la détresse, Stance
mains levées, cœur ouvert,
remise totale au Père,
force de la faiblesse,
Jésus, notre prière,
ouvre-nous le chemin vers le Père.
R/ Ouvre-nous le chemin vers le Père.
Toi qui as dit :
« Demandez et vous recevrez »,
Toi qui as dit :
« Celui qui cherche trouve »,
Toi qui as dit :
« À celui qui frappe on ouvrira »,
Toi qui as dit :
« Demandez l'Esprit, il vous sera donné ».
Oraison
Que ta bienveillance nous accompagne, Seigneur, durant ces jours de privation, pour que la discipline imposée à notre corps soit vraiment pratiquée avec amour.