Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Au commencement

J.F Frié — CNPL

Au commencement
Etait le Verbe !
Il était en Dieu !
Il était Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Il était la Vie,
Notre lumière.
La lumière luit
Dans notre nuit !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Qui croit en son nom
A Dieu pour Père !
Qui l'aura reçu
Ne mourra plus !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Le Verbe fait chair,
Parmi les hommes
A manifesté
La vérité !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Nous tenons de Lui
Grâce sur grâce !
Il a révélé
Le Dieu caché !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Et par Jésus Christ,
Le Fils unique,
Un jour, de nos yeux,
Nous verrons Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Antienne

L'arbre de vie, c'est ta croix, Seigneur, alléluia.

Psaume : 1

1 Heureux est l'homme
   qui n'entre pas au conseil des méchants, +
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, *
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
2 mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

3 Il est comme un arbre
   planté près d'un ruisseau, +
qui donne du fruit en son temps, *
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira,
4 tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
   balayée par le vent : +
5 au jugement, les méchants ne se lèveront pas, *
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
6 Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

Antienne

Voici le roi que j'établis sur ma sainte montagne : c'est mon Fils bien-aimé. Alléluia.

Psaume : 2

1 Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
2 Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux
   contre le Seigneur et son messie :
3 « Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! »

4 Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision ;
5 puis il leur parle avec fureur
et sa colère les épouvante :
6 « Moi, j'ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. »

7 Je proclame le décret du Seigneur !

Il m'a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
8 Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
9 Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »

10 Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
11 Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
12 Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :
soudain sa colère éclatera.

Heureux qui trouve en lui son refuge !

Antienne

Tu es pour moi un bouclier, Seigneur, la gloire qui me tient la tête haute.

Psaume : 3

2 Seigneur, qu'ils sont nombreux mes adversaires,
nombreux à se lever contre moi,
3 nombreux à déclarer à mon sujet :
« Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »

4 Mais toi, Seigneur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens haute ma tête.
5 À pleine voix je crie vers le Seigneur ;
il me répond de sa montagne sainte.

6 Et moi, je me couche et je dors ;
je m'éveille : le Seigneur est mon soutien.
7 Je ne crains pas ce peuple nombreux
qui me cerne et s'avance contre moi.

8 Lève-toi, Seigneur !
Sauve-moi, mon Dieu !
Tous mes ennemis, tu les frappes à la mâchoire ;
les méchants, tu leur brises les dents.

9 Du Seigneur vient le salut ;
vienne ta bénédiction sur ton peuple !

Verset

V/ Que la parole du Christ habite en vous dans sa richesse.
Instruisons-nous les uns les autres en toute sagesse.

Lecture : Éloge de la sagesse (Jb 28, 1-28)

Job prit la parole et dit : 01 « Certes, il y a une mine pour l’argent, un lieu pour l’or que l’on affine.
02 Le fer est tiré du sol, et le cuivre s’obtient d’une pierre fondue.
03 On met fin aux ténèbres, jusqu’au tréfonds on fouille la pierre obscure et sombre.
04 On creuse une galerie à l’écart des habitants. Ignorés des passants, les mineurs sont suspendus ; loin de tout être humain, ils oscillent.
05 La terre d’où sort le pain est bouleversée en ses entrailles comme par un feu.
06 Ses pierres recèlent des saphirs et l’on y voit des poussières d’or.
07 Sentier qu’ignore le rapace, que l’œil du vautour n’a pas aperçu.
08 Les fauves orgueilleux ne l’ont pas foulé, le lion n’y est jamais passé.
09 Sur le silex le mineur a porté la main, il a bouleversé les montagnes par la racine.
10 Dans les rochers il a percé des galeries, et tout ce qui est précieux, son œil l’a vu.
11 Il a colmaté les suintements des fleuves, et amené au jour ce qui était caché.
12 Mais la Sagesse, où la trouver ? L’Intelligence, quel est son lieu ?
13 L’homme n’en connaît pas la valeur, elle ne se trouve pas sur la terre des vivants.
14 L’Abîme a dit : “Elle n’est pas en moi.” Et la Mer a déclaré : “Elle n’est pas chez moi.”
15 On ne peut l’échanger contre de l’or massif, ni peser l’argent pour son prix.
16 L’or d’Ophir ne saurait la payer, ni la cornaline précieuse, ni le saphir.
17 Même l’or et le verre ne peuvent l’égaler ; on ne l’obtiendrait pas contre un vase d’or fin.
18 Corail et cristal, n’en parlons pas ! Mieux vaut recueillir la Sagesse que les perles !
19 La topaze de Nubie ne l’égale pas, et l’or pur ne saurait la payer.
20 Mais la Sagesse, où la trouver ? L’Intelligence, quel est son lieu ?
21 Elle a été cachée aux yeux de tout vivant, et dissimulée à l’oiseau du ciel.
22 L’Abîme et la Mort ont dit : “Nos oreilles ont perçu sa renommée.”
23 Dieu en a discerné le chemin ; il a su, lui, où elle était.
24 Lorsque du regard il atteignait les confins de la terre et voyait partout sous les cieux,
25 pour régler le poids du vent et fixer la mesure des eaux,
26 lorsqu’à la pluie il assignait sa limite, et son chemin au nuage qui tonne,
27 c’est alors qu’il la vit et l’évalua, qu’il l’établit et même l’explora.
28 Puis il dit à l’homme : “La crainte du Seigneur, voilà la Sagesse, s’éloigner du mal, voilà l’Intelligence.” »

Répons

R/ As-tu découvert le lieu de la Sagesse ?

Seul en connaît le secret
le Père qui a voulu faire par elle
toutes choses nouvelles.

Le Christ en apprit le chemin
quand il descendit pour toi
jusqu'au fond de son propre cœur.

Garde les commandements
et demeure dans l'amour,
alors tu la trouveras chez toi.

DES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN

Notre cœur est sans repos
jusqu'à ce qu'il se repose en toi.

Tu es grand, Seigneur, et très digne de louange ; ta puissance est grande, et ta sagesse, infinie. Pourtant l'homme veut te louer, l'homme qui n'est qu'un fragment de ta création, l'homme qui porte partout avec lui sa mortalité, qui porte avec lui le témoignage de son péché et qui témoigne que tu résistes aux superbes. Cependant, fragment quelconque de ta création, l'homme veut te louer. C'est toi qui l'excites à chercher sa joie dans ta louange, parce que tu nous as faits pour toi, et notre cœur est sans repos jusqu'à ce qu'il se repose en toi.

Donne-moi, Seigneur, de savoir et de comprendre si l'on doit d'abord t'invoquer, ou te louer ; si l'on doit d'abord te connaître, ou t'invoquer. Mais qui peut t'invoquer sans te connaître ? Celui qui t'ignore peut toutefois invoquer autre chose au lieu de toi. Ou plutôt, n'es-tu pas invoqué afin d'être connu ? Mais comment invoquer celui en qui l'on ne croit pas ? Et comment croira-t-on, s'il n'y a pas de prédication ? Ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent. Ceux qui le cherchent le trouveront, et ceux qui le trouvent le loueront. Que je te cherche, Seigneur, en t'invoquant, et que je t'invoque, en croyant en toi ! Car tu nous as été révélé par la prédication. Elle t'invoque, Seigneur, cette foi que tu m'as donnée, cette foi que tu m'as inspirée par l'humanité de ton Fils, par le ministère de ton prédicateur.

Et comment invoquerai-je mon Dieu, mon Dieu et mon Seigneur ? Quand je l'invoquerai, je l'appellerai à venir en moi. Mais y a-t-il en moi une place où mon Dieu puisse venir ? où Dieu puisse venir en moi, ce Dieu qui a fait le ciel et la terre ? Ainsi donc, Seigneur mon Dieu, il y a en moi quelque chose qui puisse te contenir ? Est-ce que le ciel et la terre que tu as créés, et dans lesquels tu m'as créé, peuvent te contenir ? Ou bien, parce que rien de ce qui existe n'existerait sans toi, s'ensuit-il que tout ce qui existe te contienne ?

Puisque moi-même j'existe, puis-je te demander de venir en moi, moi qui n'existerais pas si tu n'existais pas en moi ? Je ne suis pas encore arrivé dans le séjour des morts, et pourtant, tu es là aussi. Car si je descends chez les morts, tu es là. Je n'existerais donc pas, mon Dieu, je n'existerais absolument pas, si tu n'étais pas en moi. Ou plutôt, je n'existerais pas, si je n'étais pas en toi, toi de qui, par qui et en qui sont toutes choses. C'est bien cela, Seigneur, c'est bien cela. De quel côté crier pour t'appeler, puisque je suis en toi ? Et d'où viendrais-tu en moi ? Où donc devrais-je me retirer, hors du ciel et de la terre, pour que, de là, vienne jusqu'à moi le Dieu qui a dit : C'est moi qui remplis le ciel et la terre ? ~

Qui me donnera de me reposer en toi ? Qui me donnera que tu viennes dans mon cœur pour l'enivrer, afin que j'oublie mes maux et que je puisse étreindre mon unique bien, qui est toi ? Qui es-tu pour moi ? Prends pitié de moi, pour que je puisse parler. Que suis-je, moi-même, à tes yeux, pour que tu m'ordonnes de t'aimer et, si je ne le fais pas, que tu sois irrité contre moi et que tu me menaces de terribles misères ? Est-ce déjà une faible misère, si je ne t'aime pas ?

Malheureux que je suis ! Dans ta miséricorde, Seigneur mon Dieu, dis-moi ce que tu es pour moi. Dis à mon âme : C'est moi ton salut. Dis-le, que je l'entende. Voici que l'oreille de mon cœur est à l'écoute devant toi, Seigneur : fais qu'elle t'entende, et dis à mon âme : C'est moi ton salut. Je veux accourir vers cette parole et te saisir enfin. Ne détourne pas de moi ton visage. Que je meure, pour ne pas vraiment mourir, mais que je le voie !

Répons

R/ Ma part, et l'espoir de mon coeur,
c'est Dieu pour toujours.

Jusqu'à leur mort les impies ne manquent de rien,
avec les autres ils ne sont point frappés.

Tous les gens de mon peuple
courent derrière les infidèles,
puisqu'il y pleut une abondance de biens.

Qui s'éloigne de toi périra, Seigneur,
pour moi, j'ai mon refuge auprès de toi.

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Seigneur notre Père, nous en appelons à ta providence qui jamais ne se trompe en ses desseins : tout ce qui fait du mal, écarte-le, et donne-nous ce qui peut nous aider.