Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
01 Nous le savons, en effet, même si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre, est détruit, nous avons un édifice construit par Dieu, une demeure éternelle dans les cieux qui n’est pas l’œuvre des hommes.
02 En effet, actuellement nous gémissons dans l’ardent désir de revêtir notre demeure céleste par-dessus l’autre,
03 si toutefois le Seigneur ne doit pas nous trouver dévêtus mais vêtus de notre corps.
04 En effet, nous qui sommes dans cette tente, notre corps, nous sommes accablés et nous gémissons, car nous ne voudrions pas nous dévêtir, mais revêtir un vêtement par-dessus l’autre, pour que notre être mortel soit absorbé par la vie.
05 Celui qui nous a formés pour cela même, c’est Dieu, lui qui nous a donné l’Esprit comme première avance sur ses dons.
06 Ainsi, nous gardons toujours confiance, tout en sachant que nous demeurons loin du Seigneur, tant que nous demeurons dans ce corps ;
07 en effet, nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision.
08 Oui, nous avons confiance, et nous voudrions plutôt quitter la demeure de ce corps pour demeurer près du Seigneur.
09 Mais de toute manière, que nous demeurions dans ce corps ou en dehors, notre ambition, c’est de plaire au Seigneur.
10 Car il nous faudra tous apparaître à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun soit rétribué selon ce qu’il a fait, soit en bien soit en mal, pendant qu’il était dans son corps.
11 Sachant donc ce qu’est la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes, et nous sommes à découvert devant Dieu. J’espère bien être aussi à découvert devant vos consciences.
12 Il ne s’agit pas de nous recommander à vous une fois de plus, mais de vous donner l’occasion d’être fiers de nous, pour que vous ayez de quoi répondre à ceux qui mettent leur fierté dans les apparences, et non dans le cœur.
13 Si nous avons perdu la tête, c’est pour Dieu ; si nous sommes raisonnables, c’est pour vous.
14 En effet, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
15 Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
16 Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
17 Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.
18 Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation.
19 Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation.
20 Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu.
21 Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.