17 octobre 2025
vendredi, 28ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Ignace d'Antioche, évêque et martyr
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Retournez-vous, voici l'Esprit
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Psaume
54 - I —
Seigneur, écoute ma prière, je frémis sous les coups de l'ennemi.
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Psaume
54 - II —
Pour moi, vers Dieu j'appelle, et le Seigneur me sauvera.
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Psaume
54 - III —
Décharge ton fardeau sur le Seigneur, il prendra soin de toi.
- Lecture Négligence des prêtres
- Lecture patristique LETTRE DE S. IGNACE AUX ROMAINS
- Conclusion Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du corps tout entie...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Retournez-vous, voici l'Esprit
La Tour du Pin — CNPL
Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
À la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.
N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
À perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.
Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.
Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.
Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure.
Antienne
Seigneur, écoute ma prière, je frémis sous les coups de l'ennemi.
Psaume : 54 - I
2 Mon Dieu, écoute ma prière,n’écarte pas ma demande. *
3 Exauce-moi, je t’en prie, réponds-moi ;
inquiet, je me plains.
4 Je suis troublé par les cris de l’ennemi
et les injures des méchants ; *
ils me chargent de crimes,
pleins de rage, ils m’accusent.
5 Mon cœur se tord en moi,
la peur de la mort tombe sur moi ; *
6 crainte et tremblement me pénètrent,
un frisson me saisit.
7 Alors, j’ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ? +
Je volerais en lieu sûr ; *
8 loin, très loin, je m’enfuirais
pour chercher asile au désert. »
9 J’ai hâte d’avoir un abri
contre ce grand vent de tempête ! *
10 Divise-les, Seigneur,
mets la confusion dans leur langage !
Antienne
Pour moi, vers Dieu j'appelle, et le Seigneur me sauvera.
Psaume : 54 - II
Car je vois dans la villediscorde et violence : *
11 de jour et de nuit, elles tournent
en haut de ses remparts.
Au-dedans, crimes et malheurs ;
12 au-dedans, c’est la ruine : *
fraude et brutalité
ne quittent plus ses rues.
13 Si l’insulte me venait d’un ennemi,
je pourrais l’endurer ; *
si mon rival s’élevait contre moi,
je pourrais me dérober.
14 Mais toi, un homme de mon rang,
mon familier, mon intime ! *
15 Que notre entente était bonne,
quand nous allions d’un même pas
dans la maison de Dieu !
[16]
Antienne
Décharge ton fardeau sur le Seigneur, il prendra soin de toi.
Psaume : 54 - III
17 Pour moi, je crie vers Dieu ;le Seigneur me sauvera. *
18 Le soir et le matin et à midi,
je me plains, je suis inquiet.
Et Dieu a entendu ma voix,
19 il m’apporte la paix. *
Il me délivre dans le combat que je menais ;
ils étaient une foule autour de moi.
20 Que Dieu entende et qu’il réponde,
lui qui règne dès l’origine, *
à ceux-là qui ne changent pas,
et ne craignent pas Dieu.
21 Un traître a porté la main sur ses amis,
profané son alliance : +
22 il montre un visage séduisant,
mais son cœur fait la guerre ; *
sa parole est plus suave qu’un parfum,
mais elle est un poignard.
23 Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi. *
Jamais il ne permettra
que le juste s’écroule.
24 Et toi, Dieu, tu les précipites au fond de la tombe, +
ces hommes qui tuent et qui mentent. *
Ils s’en iront dans la force de l’âge ;
moi, je m’appuie sur toi !
Verset
V/ Tu m'apprends le chemin de la vie,
devant ta face, plénitude de joie.
Lecture : Négligence des prêtres (Ml 1, 1-14; 2, 13-16)
1.01 PROCLAMATION. Parole du Seigneur à Israël par l’intermédiaire de Malachie.
1.02 Je vous ai aimés, dit le Seigneur, et vous dites : « En quoi nous as-tu aimés ? » Ésaü n’était-il pas frère de Jacob ? – oracle du Seigneur. J’ai eu de l’amour pour Jacob
1.03 mais je n’ai pas aimé Ésaü. J’ai livré ses montagnes à la désolation, son héritage aux chacals du désert.
1.04 Si Édom déclare : « Nous avons été détruits, mais nous recommencerons, nous relèverons les ruines », ainsi parle le Seigneur de l’univers : « Qu’ils relèvent, eux ! Moi, je démolirai ! On les appellera “Territoire-de-méchanceté”, “Peuple-qui-met-en-colère-le-Seigneur-pour-toujours”.
1.05 Vos yeux le verront et vous direz : “Le Seigneur est grand par-delà le territoire d’Israël !” »
1.06 Un fils honore son père, et un serviteur, son maître. Si donc je suis père, où est l’honneur qui m’est dû ? Et si je suis maître, où est le respect qui m’est dû ? – déclare le Seigneur de l’univers à vous, les prêtres qui méprisez mon nom. Et vous dites : « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? »
1.07 – En présentant sur mon autel un aliment impur. Mais vous dites : « En quoi t’avons-nous rendu impur ? » – En affirmant : « La table du Seigneur est méprisable ! »
1.08 Et quand vous présentez au sacrifice une bête aveugle, n’est-ce pas faire le mal ? Et quand vous présentez une bête boiteuse ou malade, n’est-ce pas faire le mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! Sera-t-il content de toi ? Te sera-t-il favorable ? – Le Seigneur de l’univers a parlé.
1.09 Et maintenant, apaisez donc le visage de Dieu, pour qu’il nous fasse grâce ! Cela est venu de vos mains. Vous sera-t-il favorable ? – Le Seigneur de l’univers a parlé.
1.10 Qui donc d’entre vous fermera les portes du sanctuaire, pour que vous n’allumiez plus en vain le feu sur mon autel ? Je ne prends aucun plaisir en vous, – dit le Seigneur de l’univers –, je ne désire plus l’offrande de vos mains.
1.11 Car du levant au couchant du soleil, mon nom est grand parmi les nations. En tout lieu, on brûle de l’encens pour mon nom et on présente une offrande pure, car mon nom est grand parmi les nations, – dit le Seigneur de l’univers.
1.12 Vous, cependant, vous le profanez en disant : « La table du Seigneur est impure ; méprisable, la nourriture qu’on en retire. »
1.13 Vous dites : « Quel ennui ! », et vous la dédaignez, – dit le Seigneur de l’univers. Vous apportez ce qui est volé, boiteux ou malade, et vous l’apportez en offrande ! Puis-je l’agréer de vos mains ? – dit le Seigneur.
1.14 Maudit soit le tricheur qui possède un mâle dans son troupeau, qui fait un vœu et qui sacrifie au Seigneur une bête mutilée ! Je suis un grand roi – dit le Seigneur de l’univers –, et mon nom inspire la crainte parmi les nations.
2.13 Et encore, une deuxième chose que vous faites : couvrir de larmes, de pleurs et de gémissements l’autel du Seigneur, car il ne fait plus attention à l’offrande et ne désire plus recevoir ce qui vient de vos mains.
2.14 Et vous dites : « Pourquoi cela ? » – C’est que le Seigneur a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse : tu l’as trahie, elle, ta compagne, la femme de ton alliance.
2.15 Un seul n’a-t-il pas fait la chair, et le souffle de vie qui est en elle ? Et que recherche-t-il ? Une descendance divine. Vous prendrez garde à votre souffle de vie : que nul ne trahisse la femme de sa jeunesse.
2.16 Car je hais la répudiation, – dit le Seigneur, Dieu d’Israël –, et celui qui se couvre d’un vêtement de violence, – dit le Seigneur de l’univers. Vous prendrez garde à votre souffle de vie et vous ne trahirez pas.
Répons
R/ Grand est ton nom, Seigneur, parmi les nations.
De l'Orient à l'Occident, un sacrifice d'encens
est présenté à Dieu comme une offrande pure.
Ce que Dieu a purifié, toi, ne le dis pas souillé :
aux païens aussi il a donné la repentance
qui conduit à la vie.
LETTRE DE S. IGNACE AUX ROMAINS
J'écris, moi, à toutes les Églises, et je fais savoir à tous que de grand cœur je mourrai pour Dieu, si vous ne m'en empêchez pas. Je vous en supplie, ne me portez pas une pitié importune. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : elles m'aideront à atteindre Dieu. Je suis son froment : moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ. ~
Suppliez le Christ pour que ces animaux fassent de moi une victime offerte à Dieu. ~
Que me feraient les douceurs de ce monde et les empires de la terre ? II est plus beau de mourir pour le Christ Jésus que de régner jusqu'aux extrémités de l'univers. C'est lui que je cherche, qui est mort pour nous ; c'est lui que je désire, lui qui a ressuscité pour nous. Mon enfantement approche. De grâce, mes frères. Ne m'empêchez pas de vivre, ne complotez pas ma mort. Ne livrez pas au monde ni aux séductions de la terre celui qui veut appartenir à Dieu. Laissez-moi embrasser la lumière toute pure.
Quand j'y aurai réussi, je serai homme. Acceptez que j'imite la passion de mon Dieu. Si quelqu'un le possède en lui, qu'il se laisse fléchir par mon appel ; il connaît l'angoisse qui m'étreint ; qu'il ait pitié de moi.
Le Prince de ce monde entend m'arracher à Dieu et abîmer les sentiments que je lui porte. Vous qui serez là, ne volez pas à son secours. Soyez plutôt de mon côté, c'est-à-dire du côté de Dieu. N'ayez pas Jésus Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. Ne vous laissez pas gagner par l'envie. Quand je serai près de vous, restez sourds aux appels que je vous lancerai peut-être. Fiez-vous plutôt à ce que je vous écris. Car c'est en pleine vie que j'affirme ma volonté de mourir. Mes passions ? Crucifiées. En moi, plus de feu qu'attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur : « Viens auprès du Père. » Je ne peux plus savourer les nourritures périssables ou les douceurs de cette vie. C'est du pain de Dieu que je suis affamé, de la chair de Jésus Christ, fils de David ; et pour boisson, je veux son sang, qui est l'incorruptible amour.
Je ne tiens plus à vivre parmi les hommes. Il dépend de vous que mon vœu soit exaucé. Partagez mon désir, afin qu'un jour l'on partage aussi le vôtre. Je vous le demande en peu de mots. Croyez-moi. Jésus Christ témoignera de ma sincérité, par sa bouche sans mensonge en laquelle le Père a parlé en vérité.
Priez pour ma victoire. Ce n'est pas mon corps qui m'inspire cette requête, c'est l'esprit de Dieu. Ma mort apportera la preuve de votre tendresse. Mais si j'échappe au supplice, c'est que vous m'aurez haï.
Répons
R/ Sur nous repose l'Esprit de gloire,
l'Esprit de Dieu, alléluia !
Si l'on nous outrage pour le nom du Christ,
heureux sommes-nous.
Il rôde, l'adversaire, cherchant qui dévorer,
mais le Christ est parmi nous,
et nous sommes appelés de son nom.
Si nous avons part aux souffrances du Christ,
réjouissons-nous :
quand se révélera sa gloire,
nous serons dans la joie.
Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du corps tout entier de l'Église ; fais que la passion de saint Ignace d'Antioche, qui lui valut une gloire éternelle, soit aussi pour nous une source de courage.