30 août 2025
samedi 21ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Saints Alype et Possidius, évêques
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Le Seigneur passe
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Psaume
130 —
Qui se fera petit comme un enfant sera le plus grand dans le Royaume des cieux.
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Psaume
131 - I —
D'un cœur simple et joyeux, Seigneur, j'ai tout donné.
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Psaume
131 - II —
Dieu lui donnera le trône de David et son règne n'aura pas de fin.
- Lecture Jérémie dénonce les faux espoirs
- Lecture patristique DES CONFESSIONS DE S. AUGUSTIN
- Conclusion Pour le plus grand bien de tes fidèles, Seigneur, tu as voulu qu’une étroite amitié unisse à saint Augustin le...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Le Seigneur passe
CFC — CNPL
Le Seigneur passe...Ouvriras-tu,
Quand frappe l'inconnu ?
Peux-tu laisser mourir la voix
Qui réclame ta foi ?
Le Seigneur passe...
Entendras-tu
L'Esprit de Jésus Christ ?
Il creuse en toi la pauvreté
Pour t'apprendre à prier.
Le Seigneur passe...
Eteindras-tu
L'amour qui purifie ?
Vas-tu le fuir et refuser
D'être l'or au creuset ?
Le Seigneur passe...
Entreras-tu
Dans son eucharistie ?
Rappelle-toi que dans son corps
Il accueille ta mort.
Le Seigneur passe...
Oseras-tu
Lancer ton cri de joie ?
Christ est vivant, ressuscité.
Qui voudra l'héberger ?
Le Seigneur passe...
Attendras-tu
Un autre rendez-vous ?
Pourquoi tarder ? Prends avec lui
Le chemin de la vie.
Le Seigneur passe...
Antienne
Qui se fera petit comme un enfant sera le plus grand dans le Royaume des cieux.
Psaume : 130
1 Seigneur, je n’ai pas le cœur fier
ni le regard ambitieux ; *
je ne poursuis ni grands desseins,
ni merveilles qui me dépassent.
2 Non, mais je tiens mon âme
égale et silencieuse ; *
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère.
3 Attends le Seigneur, Israël, *
maintenant et à jamais.
Antienne
D'un cœur simple et joyeux, Seigneur, j'ai tout donné.
Psaume : 131 - I
1 Souviens-toi, Seigneur, de David
et de sa grande soumission
2 quand il fit au Seigneur un serment,
une promesse au Puissant de Jacob :
3 « Jamais je n’entrerai sous ma tente,
et jamais ne m’étendrai sur mon lit,
4 j’interdirai tout sommeil à mes yeux
et tout répit à mes paupières,
5 avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur,
une demeure pour le Puissant de Jacob. »
6 Voici qu’on nous l’annonce à Éphrata,
nous l’avons trouvée près de Yagar.
7 Entrons dans la demeure de Dieu,
prosternons-nous aux pieds de son trône.
8 Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos,
toi, et l’arche de ta force !
9 Que tes prêtres soient vêtus de justice,
que tes fidèles crient de joie !
10 Pour l’amour de David, ton serviteur,
ne repousse pas la face de ton messie.
Antienne
Dieu lui donnera le trône de David et son règne n'aura pas de fin.
Psaume : 131 - II
11 Le Seigneur l’a juré à David,et jamais il ne reprendra sa parole :
« C’est un homme issu de toi
que je placerai sur ton trône.
12 « Si tes fils gardent mon alliance,
les volontés que je leur fais connaître,
leurs fils, eux aussi, à tout jamais,
siègeront sur le trône dressé pour toi. »
13 Car le Seigneur a fait choix de Sion ;
elle est le séjour qu’il désire :
14 « Voilà mon repos à tout jamais,
c’est le séjour que j’avais désiré.
15 « Je bénirai, je bénirai ses récoltes
pour rassasier de pain ses pauvres.
16 Je vêtirai de gloire ses prêtres,
et ses fidèles crieront, crieront de joie.
17 « Là, je ferai germer la force de David ;
pour mon messie, j’ai allumé une lampe.
18 Je vêtirai ses ennemis de honte,
mais, sur lui, la couronne fleurira. »
Verset
V/ Venez, voyez l'œuvre de Dieu :
sur la terre, il fait des merveilles.
Lecture : Jérémie dénonce les faux espoirs (Jr 7, 1-20)
01 Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
02 Tiens-toi à la porte de la maison du Seigneur, et là, tu proclameras cette parole, tu diras : Écoutez la parole du Seigneur, vous tous de Juda, vous qui entrez par ces portes pour vous prosterner devant le Seigneur.
03 Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : Rendez meilleurs vos chemins et vos actes : je vous ferai demeurer dans ce lieu.
04 Ne faites pas confiance à des paroles de mensonge, en disant : « Temple du Seigneur ! Temple du Seigneur ! C’est ici le temple du Seigneur ! »
05 Si vraiment vous rendez meilleurs vos chemins et vos actes, si vraiment vous maintenez le droit entre un homme et son prochain,
06 si vous n’opprimez pas l’immigré, l’orphelin ou la veuve, si vous ne versez pas, dans ce lieu, le sang de l’innocent, si vous ne suivez pas, pour votre malheur, d’autres dieux,
07 alors, je vous ferai demeurer dans ce lieu, dans le pays que j’ai donné à vos pères, depuis toujours et pour toujours.
08 Mais voici, vous faites confiance à des paroles de mensonge qui ne servent à rien.
09 Quoi ! Vous pouvez voler, tuer, commettre l’adultère, faire des faux serments, brûler de l’encens pour le dieu Baal, suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas ;
10 et ensuite, dans cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué, vous pouvez vous présenter devant moi, en disant : « Nous sommes sauvés » ; et vous faites toutes ces abominations !
11 Est-elle à vos yeux une caverne de bandits, cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ? Pour moi, c’est ainsi que je la vois – oracle du Seigneur.
12 Allez donc à Silo, ce lieu qui était le mien, où j’avais fait autrefois demeurer mon nom, et voyez ce que j’en ai fait à cause de la méchanceté de mon peuple Israël !
13 Or maintenant – oracle du Seigneur –, puisque vous avez commis tous ces actes – inlassablement je vous ai parlé sans que vous écoutiez, et je vous ai appelés sans que vous répondiez –,
14 ce que j’ai fait de Silo, je le ferai de cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué et dans laquelle vous mettez votre confiance, ce lieu que je vous ai donné, à vous et à vos pères.
15 Et je vous rejetterai loin de ma face, comme j’ai rejeté tous vos frères, toute la race d’Éphraïm.
16 Toi, n’intercède pas en faveur de ce peuple, n’élève pour eux ni supplication, ni prière, n’insiste pas auprès de moi : je ne t’écouterai pas !
17 Ne vois-tu pas ce qu’ils font dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem ?
18 Les fils ramassent le bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte : ils font des gâteaux pour la Reine du ciel, ils versent des libations à d’autres dieux ; c’est ainsi qu’ils m’offensent.
19 Mais est-ce bien moi qu’ils offensent ? – oracle du Seigneur. N’est-ce pas plutôt eux-mêmes, pour leur propre honte ?
20 C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur mon Dieu : Voici que mon ardente colère se déverse sur ce lieu, sur l’homme et le bétail, sur l’arbre des champs et le fruit du sol. Elle brûle et ne s’éteindra pas.
Répons
R/ Voici la demeure de Dieu parmi les hommes :
notre temple, c'est le Seigneur, ainsi que l'Agneau.
À vos yeux, est-ce une caverne de voleurs,
ce temple qui porte mon nom ?
Changez vos coeurs et vos oeuvres,
alors je resterai avec vous en ce lieu.
Respectez entre vous le droit et la justice,
alors je resterai avec vous en ce lieu.
DES CONFESSIONS DE S. AUGUSTIN
Qualités morales d’Alype
Alype était né dans le même municipe que moi, d’une des meilleures familles de la ville, mais il était plus jeune que moi. Il avait été mon élève, alors que je commençais à enseignez à Thagaste, puis à Carthage. Il m’aimait bien, parce que je lui paraissais bon et savant. Je l’aimais aussi, pour le vif penchant à la vertu qu’il manifestait dès son plus jeune âge. Cependant, l’abîme des mœurs carthaginoises, où bouillonne le goût des spectacles frivoles, l’avait englouti dans la folie des jeux du cirque... Un jour que j’étais assis à ma place habituelle, mes élèves devant moi, il survint, me salua, s’assit, attentif à la question que je traitais. Le texte de ma leçon était entre mes mains. Au cours de l’exposé, je crus opportun d’emprunter ma comparaison aux jeux du cirque, pour rendre ma pensée plus agréable et plus claire, en raillant les esclaves de cette folie. Dieu sait que je ne pensais pas alors à guérir Alype de ce mal. Mais il prit pour lui mes propos et crut que j’avais parlé seulement pour lui. Un autre m’en aurait voulu, mais pour l’honnête adolescent, ce ne fut qu’une occasion de s’en vouloir et de m’aimer avec plus d’ardeur...
Je le retrouvais à Rome, où il se lia à moi par les liens les plus solides. Il m’accompagna à Milan pour ne pas me quitter. Il y utilisa ses connaissances du droit, conformément au vœu de ses parents beaucoup plus qu’au sien. À trois reprises déjà, il avait exercé les fonctions d’assesseur avec un désintéressement qui surprenait tous ses collègues. Lui-même s’étonnait davantage de les voir préférer l’or à l’honnêteté. Son caractère fut mis à l’épreuve, non seulement des attraits de la cupidité, mais de l’aiguillon de la peur. Il était à Rome l’assesseur du comte des finances de l’Italie. À cette époque, il y avait un sénateur très puissant qui s’était attaché une foule de clients par les chaînes de ses bienfaits ou par les liens de la peur. À l’exemple des puissants de son espèce, il voulut se permettre je ne sais plus quel passe-droit. Alype s’y opposa. On lui promit une récompense ; il en rit. On lui fit des menaces ; il les foula aux pieds. Il étonnait tout le monde par un courage aussi inhabituel, sans désirer l’amitié ni craindre l’inimitié d’un personnage aussi considérable et connu pour ses innombrables moyens de se rendre utile ou dangereux...
Alype faillit se laisser séduire par sa passion pour la littérature. Il aurait pu, en trafiquant de ses fonctions de préteur, se payer des manuscrits. Mais il prit conseil de la justice qui le lui interdisait, plutôt que du pouvoir qui lui en donnait les moyens. C’était peu de chose, mais celui qui est fidèle dans les petites choses, l’est aussi dans les grandes. Ce ne sont pas de vaines paroles qui sont sorties de ta bouche, Seigneur : Si vous n’avez pas été fidèles avec l’argent malhonnête, qui vous confiera le vrai bien ? Si vous ne l’avez pas été avec l’argent d’autrui, qui vous confiera le vôtre ?
Tel était l’ami qui m’était si étroitement attaché, qui partageait mes perplexités sur le genre de vie que nous devions choisir...
Alype voulut renaître avec moi. Déjà, il était revêtu de l’humilité si convenable à tes sacrements. Il était si courageux à dominer son corps qu’il marchait pieds-nus avec une incroyable intrépidité sur le sol glacial de l’Italie.
Répons
R/ Heureux qui marche dans tes voies, Seigneur.
Il marche dans la justice,
la vérité lui tient à cœur.
II méprise un gain frauduleux,
il refuse un présent corrupteur.
Il ne tremble pas devant le puissant :
Les promesses ne peuvent le séduire,
ni les menaces l’ébranler.
Oraison
Pour le plus grand bien de tes fidèles, Seigneur, tu as voulu qu’une étroite amitié unisse à saint Augustin les évêques Alype et Possidius ; ils ont guidé ton peuple par leur vie et leur enseignement ; qu’ils le soutiennent par leur intercession et obtiennent aux pasteurs de ton Église d’être toujours unis par des liens fraternels. Par Jésus Christ.