20 août 2025
mercredi, 20ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Bernard, abbé et docteur de l'Eglise
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Reviens, Verbe de Dieu
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Psaume
102 - I —
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
-
Psaume
102 - II —
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
-
Psaume
102 - III —
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
- Lecture La main de Dieu reste levée
- Lecture patristique SERMON DE S. BERNARD SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES
- Conclusion Seigneur, tu as voulu que saint Bernard, rempli d’amour pour ton Église, soit dans ta maison la lampe qui brûl...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Reviens, Verbe de Dieu
CFC — CFC
Reviens, Verbe de Dieu, Stance
qui nous visites comme en passant.
Inconsolable en ton absence,
notre cœur te réclame.
Par ton départ, tu l'éprouves
et tu avives son désir
de connaître à nouveau la rencontre.
R/Reviens à nous, Seigneur,
toi, notre bien-aimé.
Ta venue nous échappe toujours,
chaque fois ton départ nous surprend,
mais le goût reste en nous de ton passage.
D'où venais-tu, où allais-tu, nous l'ignorons,
mais la mémoire demeure en nous
d'un grand bonheur furtif et redoutable.
Très au-delà des sens et du savoir,
en grand secret tu nous visites :
pour un instant nous touchons l'infini.
Nous n'avons pu te voir ni te saisir ;
par où es-tu passé ? Nous ne savons,
mais notre cœur reste blessé d'amour.
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
Psaume : 102 - I
1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Antienne
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Psaume : 102 - II
8 Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume : 102 - III
17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Verset
V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.
Lecture : La main de Dieu reste levée (Is 9, 7-20 ; 10, 1-4)
9.07 Le Seigneur a lancé une parole dans le pays de Jacob : en Israël, elle est tombée.
9.08 Tout le peuple la connaîtra, Éphraïm et l’habitant de Samarie ; dans leur orgueil et leur superbe, ils disent :
9.09 « Les briques sont tombées : nous rebâtirons en pierres de taille ! Le sycomore s’est abattu : nous le remplacerons par du cèdre. »
9.10 Le Seigneur a dressé contre Israël des adversaires – Recine –, il a excité ses ennemis :
9.11 Aram à l’est, les Philistins à l’ouest ; ils ont dévoré Israël à pleine bouche. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.
9.12 Le peuple ne s’est pas retourné vers celui qui le frappait, il n’a pas recherché le Seigneur de l’univers.
9.13 D’Israël le Seigneur a tranché la tête et la queue, le palmier et le roseau, en un seul jour,
9.14 – la tête, c’est l’ancien et le notable ; la queue, c’est le prophète, maître de mensonge.
9.15 Ceux qui guidaient ce peuple l’ont fourvoyé, la piste de ceux qu’ils guidaient a été brouillée.
9.16 Voilà pourquoi le Seigneur ne ménage pas leurs jeunes gens, pour leurs orphelins et leurs veuves il n’a plus de compassion : tout le peuple est impie, malfaisant, toute bouche profère l’infamie. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.
9.17 Car la méchanceté brûle comme un feu, dévorant épines et ronces, enflammant les taillis de la forêt qui tourbillonnent en colonnes de fumée.
9.18 Par la fureur du Seigneur de l’univers, le pays est en flammes. Le peuple devient comme la proie du feu : nul n’épargne son frère.
9.19 On découpe à droite, et l’on reste affamé ; on dévore à gauche, on n’est pas rassasié ! Chacun dévore la chair de son prochain.
9.20 Manassé dévore Éphraïm, et Éphraïm, Manassé, tous deux unis contre Juda. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.
10.01 Malheureux ! Ils rédigent des décrets malfaisants, ils inscrivent des écrits d’oppression !
10.02 Ils refusent de rendre justice aux faibles, et privent de leurs droits les pauvres de mon peuple ; les veuves deviennent leurs proies, et ils dépouillent les orphelins !
10.03 Que ferez-vous au jour du châtiment, au jour d’une tourmente venue de loin ? Vers qui fuirez-vous pour demander secours ? Où laisserez-vous vos richesses ?
10.04 Il ne restera qu’à se courber parmi les prisonniers, on succombera parmi les cadavres. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.
Répons
R/ Implorons le Seigneur
pour qu'il nous prenne en pitié.
J'ai contre toi, dit le Seigneur,
que tu as perdu ton premier amour ;
rappelle-toi d'où tu es tombé, et repens-toi.
Réveille-toi, dit le Seigneur,
ranime ce qui te reste de vie défaillante,
rappelle-toi ton zèle pour ma parole, et repens-toi.
SERMON DE S. BERNARD SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES
L'amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est à lui-même son mérite, il est à lui-même sa récompense. L'amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d'être ni son fruit : son fruit, c'est l'amour même. J'aime parce que j'aime. J'aime pour aimer.
Quelle grande chose que l'amour, si du moins il remonte à son principe, s'il retourne à son origine, s'il reflue vers sa source pour y puiser un continuel jaillissement ! De tous les mouvements de l'âme, de ses sentiments et de ses affections, l'amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d'égal à égal, du moins dans une réciprocité de ressemblance. Car, lorsque Dieu aime, il ne veut rien d'autre que d'être aimé. Il n'aime que pour qu'on l'aime, sachant que ceux qui l'aimeront trouveront dans cet amour même la plénitude de la joie.
L'amour de l'Époux, ou plutôt l'amour qu'est l'Époux, n'attend qu'un amour réciproque et la fidélité. Qu'il soit donc permis à celle qu'il chérit de l'aimer en retour. Comment l'épouse pourrait-elle ne pas aimer, elle qui est l'épouse de l'Amour ? Comment l'Amour ne serait-il pas aimé ?
Elle a donc raison de renoncer à tous ses autres mouvements intérieurs, pour s'adonner seulement et tout entière à l'amour, puisqu'elle a la possibilité de répondre à l'amour même par un amour de réciprocité. Car elle pourra bien se répandre tout entière dans son amour, que sera-ce en regard du flot éternel d'amour qui jaillit de la source même ? Les eaux ne sourdent pas avec la même profusion de celle qui aime et de l'Amour, de l'âme et du Verbe, de l'épouse et de l'Époux, du Créateur et de la créature : la différence n'est pas moins grande qu'entre l'être assoiffé et la source.
Alors quoi ? Faudra-t-il pour autant que périsse et disparaisse complètement chez l'épouse le souhait de voir s'accomplir ses noces ? Le désir qu'expriment ses soupirs, la force de son amour, son attente pleine de confiance ; seront-ils réduits à rien, parce qu'elle ne peut égaler à la course un géant, et qu'elle ne peut rivaliser de douceur avec le miel, de tendresse avec l'agneau, de blancheur avec le lis, de rayonnement avec le soleil, d'amour avec celui qui est l'amour en personne ? Non, car même si la créature aime moins, en raison de ses limites, pourvu qu'elle aime de tout son être, il ne manque rien à son amour, puisqu'il constitue un tout. C'est pourquoi aimer de la sorte équivaut à un mariage, car une affection si forte ne saurait recevoir une réponse de moindre affection, dans cet accord réciproque des deux époux qui fait la solidité et la perfection du mariage. À moins qu'on ne mette en doute que l'amour du Verbe précède et dépasse celui de l'épouse...
Répons
R/ Voix de mon Bien-aimé qui frappe à la porte :
Ouvre-moi ! alléluia !
Si quelqu'un entend ma voix,
ensemble nous prendrons notre repas,
moi près de lui, lui près de moi.
Si quelqu'un garde ma parole,
mon Père l'aimera,
et nous viendrons à lui.
Oraison
Seigneur, tu as voulu que saint Bernard, rempli d’amour pour ton Église, soit dans ta maison la lampe qui brûle et qui éclaire ; accorde-nous, par son intercession, la même ferveur de l’Esprit, afin de vivre comme des fils de la lumière.