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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Que passe la charrue
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Psaume
9 B - I —
N'oublie pas, Seigneur, le cri des malheureux.
- Psaume 9 B - II
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Psaume
11 —
Ne tenez pas la vérité captive de l'injustice.
- Lecture Jésus, apôtre de notre confession de foi
- Lecture patristique CATÉCHÈSE BAPTISMALE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
- Conclusion Seigneur, accorde-nous la grâce de persévérer dans ta volonté ; afin qu'au long des jours, le peuple dévoué à...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Que passe la charrue
CFC — CNPL
Que passe la charrueSur nos landes rebelles,
Sur nos terres en friche !
La Parole ira s’y planter,
Promesse pour le pauvre,
Et pauvreté offerte au riche.
Au feu tout le bois mort,
Que la flamme s’étende
Aux chardons, aux épines !
Et leurs cendres pourront servir
À féconder la terre
Où la Parole prend racine.
Que tombe sur nos sols
De poussière et de roche
Une pluie généreuse !
On verra les feuilles pointer
Et les bourgeons éclore
De la Parole qui nous creuse.
Advienne le soleil
Et vers lui que s’élance
La poussée de la sève !
La Parole nourrit son fruit
D’amour et de justice
Dans la louange qui l’achève.
Antienne
N'oublie pas, Seigneur, le cri des malheureux.
Psaume : 9 B - I
1 Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
2 L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.
3 L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
4 plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.
5 À tout moment, ce qu'il fait réussit ; +
tes sentences le dominent de très haut. *
(Tous ses adversaires, il les méprise.)
6 Il s'est dit : « Rien ne peut m'ébranler,
je suis pour longtemps à l'abri du malheur. »
7 Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
8 Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.
Des yeux, il épie le faible,
9 il se cache à l'affût, comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l'affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.
10 Il se baisse, il se tapit ;
de tout son poids, il tombe sur le faible.
11 Il dit en lui-même : « Dieu oublie !
il couvre sa face, jamais il ne verra ! »
Psaume : 9 B - II
12 Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N'oublie pas le pauvre !
13 Pourquoi l'impie brave-t-il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »
14 Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.
15 Brise le bras de l'impie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiété sans la trouver.
16 À tout jamais, le Seigneur est roi :
les païens ont péri sur sa terre.
17 Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres,
tu rassures leur cœur, tu les écoutes.
18 Que justice soit rendue à l'orphelin,
qu'il n'y ait plus d'opprimé, *
et que tremble le mortel, né de la terre !
Antienne
Ne tenez pas la vérité captive de l'injustice.
Psaume : 11
2 Seigneur, au secours ! Il n'y a plus de fidèle !
La loyauté a disparu chez les hommes.
3 Entre eux la parole est mensonge,
cœur double, lèvres menteuses.
4 Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,
cette langue qui parle insolemment,
5 ceux-là qui disent : « Armons notre langue !
À nous la parole ! Qui sera notre maître ? »
6 – « Pour le pauvre qui gémit,
le malheureux que l'on dépouille, +
maintenant je me lève, dit le Seigneur ; *
à celui qu'on méprise, je porte secours. »
7 Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,
argent passé au feu, affiné sept fois.
8 Toi, Seigneur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujours de cette engeance.
9 De tous côtés, s'agitent les impies :
la corruption gagne chez les hommes.
Verset
V/ C'est maintenant le jour favorable,
c'est maintenant le jour du salut.
Lecture : Jésus, apôtre de notre confession de foi (He 3, 1-19)
01 Frères saints, vous qui avez en partage une vocation céleste, considérez Jésus, l’apôtre et le grand prêtre de notre confession de foi :
02 pour celui qui l’a institué, il est, comme Moïse, digne de foi dans toute sa maison.
03 Lui, il a même été jugé digne d’une plus grande gloire que Moïse, dans la mesure où le constructeur de la maison reçoit plus d’honneur que la maison elle-même.
04 Car toute maison est construite par quelqu’un, et celui qui a tout construit, le Christ, est Dieu.
05 Moïse, lui, a été digne de foi dans toute la maison de Dieu en qualité d’intendant, pour attester ce qui allait être dit.
06 Mais le Christ, lui, est digne de foi en qualité de Fils à la tête de sa maison ; et nous sommes sa maison, si du moins nous maintenons l’assurance et la fierté de l’espérance.
07 C’est pourquoi, comme le dit l’Esprit Saint dans un psaume : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix,
08 n’endurcissez pas votre cœur comme au temps du défi, comme au jour de l’épreuve dans le désert,
09 quand vos pères m’ont mis à l’épreuve et provoqué. Alors ils m’ont vu à l’œuvre
10 pendant quarante ans ; oui, je me suis emporté contre cette génération, et j’ai dit : Toujours ils ont le cœur égaré, ils n’ont pas connu mes chemins.
11 Dans ma colère, j’en ai fait le serment : On verra bien s’ils entreront dans mon repos !
12 Frères, veillez à ce que personne d’entre vous n’ait un cœur mauvais que le manque de foi sépare du Dieu vivant.
13 Au contraire, encouragez-vous les uns les autres jour après jour, aussi longtemps que retentit l’« aujourd’hui » de ce psaume, afin que personne parmi vous ne s’endurcisse en se laissant tromper par le péché.
14 Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous maintenons fermement, jusqu’à la fin, notre engagement premier.
15 Il est dit en effet : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme au temps du défi.
16 Qui donc a défié Dieu après l’avoir entendu ? N’est-ce pas tous ceux que Moïse avait fait sortir d’Égypte ?
17 Contre qui Dieu s’est-il emporté pendant quarante ans ? N’est-ce pas contre ceux qui avaient péché, et dont les cadavres sont tombés dans le désert ?
18 À qui a-t-il fait le serment qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient refusé de croire ?
19 Nous constatons qu’ils n’ont pas pu entrer à cause de leur manque de foi.
Répons
R/ Vivons dans la fierté de l'espérance !
En Christ, toute la maison s'élève,
et sa maison, c'est nous.
Celui qui espère jusqu'au bout
partagera la vie du Christ.
CATÉCHÈSE BAPTISMALE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
« L'Église de Dieu qu'il s'est acquise par son sang »
Veux-tu savoir quelle vertu possède le sang du Christ ? Revenons à ce qui en a été la figure, aux récits anciens de ce qui s'est passé en Égypte. ~
Moïse dit : « Immolez un agneau sans tache et marquez vos portes de son sang. » Que dis-tu, Moïse ? Le sang d'un animal sans raison peut-il sauver des hommes doués de raison ? Oui, dit Moïse, non pas parce que c'est du sang, mais parce qu'il est la figure du sang du Seigneur. À présent, au lieu des portes marquées par le sang de la préfiguration, le diable voit sur les lèvres des fidèles le sang de la vérité préfigurée marquer la porte de ce temple du Christ qu'ils sont maintenant ; à plus forte raison va-t-il donc battre en retraite ! ~
Veux-tu connaître encore par un autre biais la vertu de ce sang ? Vois d'où il a commencé à couler et d'où il a pris sa source : il descend de la croix, du côté du Seigneur. Comme Jésus déjà mort, dit l'Évangile, était encore sur la croix, le soldat s'approcha, lui ouvrit le côté d'un coup de sa lance et il en jaillit de l'eau et du sang. Cette eau était le symbole du baptême, et le sang, celui des mystères. ~ C'est donc le soldat qui lui ouvrit le côté ; il a percé la muraille du temple saint ; et moi, j'ai trouvé ce trésor et j'en ai fait ma richesse. Ainsi en a-t-il été de l'Agneau : les Juifs égorgeaient la victime, et moi j'ai recueilli le salut, fruit de ce sacrifice.
Et il jaillit de son côté de l'eau et du sang. Ne passe pas avec indifférence, mon bien-aimé, auprès du mystère. Car j'ai encore une autre interprétation mystique à te donner. J'ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des mystères. Or, l'Église est née de ces deux sacrements : par ce bain de la renaissance et de la rénovation dans l'Esprit, par le baptême donc, et par les mystères. Or, les signes du baptême et des mystères sont issus du côté. Par conséquent le Christ a formé l'Église à partir de son côté, comme il a formé Ève à partir du côté d'Adam.
Aussi saint Paul dit-il : Nous sommes de sa chair et de ses os, désignant par là le côté du Seigneur. De même en effet que le Seigneur a pris de la chair dans le côté d'Adam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l'eau de son côté pour former l'Église. Et de même qu'alors il a pris de la chair du côté d'Adam, pendant l'extase de son sommeil, ainsi maintenant nous a-t-il donné le sang et l'eau après sa mort. ~
Vous avez vu comment le Christ s'est uni son épouse ? Vous avez vu quel aliment il nous donne à tous ? C'est de ce même aliment que nous sommes nés et que nous sommes nourris. Ainsi que la femme nourrit de son propre sang et de son lait celui qu'elle a enfanté, de même le Christ nourrit constamment de son sang ceux qu'il a engendrés.
Répons
R/ Dans ton sang, Seigneur Jésus,
tu nous as rachetés pour Dieu !
Comme un agneau sans défaut et sans tache,
Jésus s'est offert lui-même à Dieu.
Son sang nous purifie des œuvres de mort :
nous servirons le Dieu vivant !
Oraison
Seigneur, accorde-nous la grâce de persévérer dans ta volonté ; afin qu'au long des jours, le peuple dévoué à ton service augmente en nombre et grandisse en sainteté.