13 septembre 2024
vendredi, de la férie, 23ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Jean Chrysostome, évêque, docteur de l'Église
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu caché
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Psaume
68 - I —
Dans mon espérance, je m'épuise à te supplier.
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Psaume
68 - II —
Pour nourriture, ils m'offraient du poison, et du vinaigre pour ma soif.
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Psaume
68 - III —
À vous qui cherchez Dieu, vie et bonheur !
- Lecture Espérer en silence le salut
- Lecture patristique HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME AVANT SON DÉPART EN EXIL (401)
- Conclusion Seigneur, force de ceux qui espèrent en toi, tu as donné à l’évêque saint Jean Chrysostome une merveilleuse él...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu caché
D. Rimaud — CNPL
Dieu caché,Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce fruit nouveau-né
Dans la nuit qui t'engendre à la terre ;
Tu dis seulement
Le nom d'un enfant :
Le lieu où tu enfouis ta semence.
R/Explique-toi par ce lieu-dit :
Que l'Esprit parle à notre esprit
Dans le silence !
Dieu livré,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce corps partagé
Dans le pain qui te porte à nos lèvres ;
Tu dis seulement :
La coupe du sang
Versé pour la nouvelle confiance. R/
Dieu blessé,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que cet homme humilié
Sur le bois qui t'expose au calvaire !
Tu dis seulement :
L'appel déchirant
D'un Dieu qui apprendrait la souffrance. R/
Dieu vaincu,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ces corps décharnés
Où la soif a tari la prière ;
Tu dis seulement :
Je suis l'innocent,
A qui tous les bourreaux font violence. R/
Dieu sans voix,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce signe levé,
Edifié sur ta pierre angulaire !
Tu dis seulement :
Mon peuple est vivant,
Debout, il signifie ma présence. R/
Dieu secret,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce livre scellé
D'où l'Agneau fait jaillir ta lumière.
Tu dis seulement
Ces mots fulgurants :
Je viens! J'étonnerai vos patiences !
R/Explique-toi par ce lieu-dit :
Que l'Esprit parle à notre esprit
Dans le silence !
Antienne
Dans mon espérance, je m'épuise à te supplier.
Psaume : 68 - I
2 Sauve-moi, mon Dieu :les eaux montent jusqu’à ma gorge !
3 J’enfonce dans la vase du gouffre,
rien qui me retienne ; *
je descends dans l’abîme des eaux,
le flot m’engloutit.
4 Je m’épuise à crier,
ma gorge brûle.*
Mes yeux se sont usés
d’attendre mon Dieu.
5 Plus abondants que les cheveux de ma tête,
ceux qui m’en veulent sans raison ; *
ils sont nombreux, mes détracteurs,
à me haïr injustement.
Moi qui n’ai rien volé,
que devrai-je rendre ? *
6 Dieu, tu connais ma folie,
mes fautes sont à nu devant toi.
7 Qu’ils n’aient pas honte pour moi, ceux qui t’espèrent,
Seigneur, Dieu de l’univers ;*
qu’ils ne rougissent pas de moi, ceux qui te cherchent,
Dieu d’Israël !
8 C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
9 je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
10 L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.
11 Si je pleure et m’impose un jeûne,
je reçois des insultes ;
12 si je revêts un habit de pénitence,
je deviens la fable des gens :
13 on parle de moi sur les places,
les buveurs de vin me chansonnent.
Antienne
Pour nourriture, ils m'offraient du poison, et du vinaigre pour ma soif.
Psaume : 68 - II
14 Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ; *
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.
15 Tire-moi de la boue,
sinon je m’enfonce : *
que j’échappe à ceux qui me haïssent,
à l’abîme des eaux.
16 Que les flots ne me submergent pas,
que le gouffre ne m’avale, *
que la gueule du puits
ne se ferme pas sur moi.
17 Réponds-moi, Seigneur,
car il est bon, ton amour ; *
dans ta grande tendresse,
regarde-moi.
18 Ne cache pas ton visage à ton serviteur ;
je suffoque : vite, réponds-moi. *
19 Sois proche de moi, rachète-moi,
paie ma rançon à l’ennemi.
20 Toi, tu le sais, on m’insulte :
je suis bafoué, déshonoré ; *
tous mes oppresseurs
sont là, devant toi.
21 L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ; *
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
22 À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.
[23-29]
Antienne
À vous qui cherchez Dieu, vie et bonheur !
Psaume : 68 - III
30 Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
31 Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
32 Cela plaît au Seigneur plus qu’un taureau,
plus qu’une bête ayant cornes et sabots.
33 Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
34 Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
35 Que le ciel et la terre le célèbrent,
les mers et tout leur peuplement !
36 Car Dieu viendra sauver Sion
et rebâtir les villes de Juda.
Il en fera une habitation, un héritage : *
37 patrimoine pour les descendants de ses serviteurs,
demeure pour ceux qui aiment son nom.
Verset
V/ Fais-moi connaître tes chemins, Seigneur,
enseigne-moi tes sentiers.
Lecture : Espérer en silence le salut (Lm 3, 1-33)
01 Aleph — Je suis l’homme qui a connu la misère sous le bâton de Ses emportements,
02 moi qu’il a conduit et mené dans les ténèbres et non dans la lumière ;
03 contre moi seul, tout le jour, il porte et porte encore sa main.
04 Beth — Il use ma chair et ma peau, il me brise les os ;
05 il me cerne, il m’environne d’amertume et de peine ;
06 il me fait habiter les ténèbres, comme les morts de tous les temps.
07 Guimel — Il m’a emmuré, et je ne peux sortir, il alourdit ma chaîne :
08 j’ai beau crier et supplier, il étouffe ma prière ;
09 d’un bloc de pierre il barre mes routes, il détourne mes sentiers.
10 Daleth — Pour moi, il est un ours à l’affût, un lion en embuscade,
11 il me fait perdre ma route, me désoriente, me laisse désemparé :
12 il tend son arc, il me choisit comme cible pour sa flèche.
13 Hé — Il a planté dans mes reins les dards de son carquois.
14 Je suis la risée de tout mon peuple, leur chanson de chaque jour.
15 Il m’a gorgé d’herbes amères, abreuvé d’absinthe.
16 Waw — Il m’a broyé les dents avec du gravier, il m’enfouit dans la cendre.
17 Tu enlèves la paix à mon âme, j’ai oublié le bonheur ;
18 j’ai dit : « Mon assurance a disparu, et l’espoir qui me venait du Seigneur. »
19 Zaïn — Rappelle-toi ma misère et mon errance, l’absinthe et le poison.
20 Elle se rappelle, mon âme, elle se rappelle ; en moi, elle défaille.
21 Voici ce que je redis en mon cœur, et c’est pourquoi j’espère :
22 Heth — Grâce à l’amour du Seigneur, nous ne sommes pas anéantis ; ses tendresses ne s’épuisent pas ;
23 elles se renouvellent chaque matin, – oui, ta fidélité surabonde.
24 Je me dis : « Le Seigneur est mon partage, c’est pourquoi j’espère en lui. »
25 Teth — Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui, pour celui qui le cherche.
26 Il est bon d’espérer en silence le salut du Seigneur ;
27 il est bon pour l’homme de porter le joug dès sa jeunesse.
28 Yod — Qu’il reste assis, solitaire, en silence, tant que le Seigneur le lui impose ;
29 qu’il tienne sa bouche contre terre : peut-être y a-t-il un espoir !
30 Qu’il tende la joue à qui le frappe, qu’il se laisse saturer d’insultes.
31 Kaph — Car le Seigneur ne rejette pas pour toujours ;
32 s’il afflige, il fera miséricorde selon l’abondance de sa grâce ;
33 ce n’est pas de bon cœur qu’il humilie, qu’il afflige les enfants des hommes.
Répons
R/ Il est bon d'attendre en silence
le salut du Seigneur.
Père, s'il est possible,
que passe loin de moi cette coupe ;
pourtant non pas ce que je veux,
mais ce que tu veux.
Père, l'heure est venue :
glorifie ton nom ;
oui, tu l'as glorifié,
et tu le glorifieras encore.
HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME AVANT SON DÉPART EN EXIL (401)
Les vagues sont violentes, la houle est terrible, mais nous ne craignons pas d'être engloutis par la mer, car nous sommes debout sur le roc. Que la mer soit furieuse, elle ne peut briser ce roc ; que les flots se soulèvent, ils sont incapables d'engloutir la barque de Jésus. Que craindrions-nous ? Dites-le-moi. La mort ? Pour moi, vivre, c'est le Christ, et mourir est un avantage. L'exil ? La terre appartient au Seigneur, avec tout ce qui la remplit. La confiscation des biens ? De même que nous n'avons rien apporté dans ce monde, nous ne pourrons rien emporter. Les menaces du monde, je les méprise ; ses faveurs, je m'en moque. Je ne crains pas la pauvreté, je ne désire pas la richesse ; je ne crains pas la mort, je ne désire pas vivre, sinon pour vous faire progresser. C'est à cause de cela que je vous avertis de ce qui se passe, et j'exhorte votre charité à la confiance. ~
N'entendez-vous pas cette parole du Seigneur : Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux ? Et là où un peuple aussi nombreux est uni par le lien de la charité, le Seigneur ne sera pas présent ? J'ai sa garantie : est-ce à ma propre force que je fais confiance ? Je possède sa parole : voilà mon appui, voilà ma sécurité, voilà mon havre de paix. Que l'univers se soulève, je possède cette parole, j'en lis le texte : voilà mon rempart, voilà ma sécurité. Quel texte ? Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps.
Le Christ est avec moi : que vais-je craindre ? Même si les flots de la mer ou la colère des puissants s'élèvent contre moi, tout cela est aussi peu de chose pour moi qu'une toile d'araignée. Et sans l'amour que j'ai pour vous, je n'aurais pas refusé de partir aujourd'hui même. Car je ne cesse de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite. Non pas ce que veut un tel ou un tel, mais ce que tu veux. C'est là ma citadelle, c'est là mon roc inébranlable, c'est là mon appui solide. Que la volonté de Dieu se fasse. S'il veut que je reste ici, je rends grâce. Quel que soit le lieu où il me veuille, je le bénis. ~
En quelque lieu que je sois, vous y êtes aussi : le corps ne se sépare pas de la tête, ni la tête du corps. Si nous sommes éloignés par la distance, nous sommes unis par la charité et la mort elle-même ne pourra couper ce lien. Si mon corps vient à mourir, mon âme restera vivante et se souviendra de mon peuple. ~
Vous êtes mes concitoyens, vous êtes mes pères, vous êtes mes frères, vous êtes mes enfants, vous êtes mes membres, vous êtes mon corps, vous êtes ma lumière, et même vous êtes plus doux pour moi que la lumière. En effet, la lumière du soleil ne m'apporte rien de comparable à ce que m'apporte votre charité. Le soleil m'est utile à présent, mais votre charité me prépare une couronne pour l'avenir.
Répons
R/ Pour moi, vivre, c'est le Christ !
Je suis en captivité pour le Christ,
captif pour défendre l'Évangile.
J'ai le désir de m'en aller
et d'être avec lui.
Je demeurerai près de vous tous
pour la joie de votre foi.
Oraison
Seigneur, force de ceux qui espèrent en toi, tu as donné à l’évêque saint Jean Chrysostome une merveilleuse éloquence et un grand courage dans les épreuves ; accorde-nous la grâce de suivre ses enseignements pour avoir la force d’imiter sa patience.