28 août 2024
mercredi, 21ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Augustin, évêque et docteur de l'Eglise
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Ô toi, l'au-delà de tout
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Psaume
17 - I —
Je t'aime, Seigneur, ma force et mon salut.
-
Psaume
17 - II —
Le Seigneur m'a sauvé, car il m'aime.
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Psaume
17 - III —
Seigneur, mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
- Lecture Le peuple a abandonné la source d'eau vive
- Lecture patristique DES CONFESSIONS DE S. AUGUSTIN
- Conclusion Renouvelle, Seigneur, dans ton Église, l’esprit dont tu as comblé l’évêque saint Augustin, pour que, remplis d...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Ô toi, l'au-delà de tout
Grégoire de Nazianze — Aubier
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
Aucun mot ne t'exprime.
À quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
te proclament.
Tous les êtres,
ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
te rendent hommage.
Le désir universel,
l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
et vers toi tout être qui pense ton univers
fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure demeure par toi ;
par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui couvrent le ciel même ?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Antienne
Je t'aime, Seigneur, ma force et mon salut.
Psaume : 17 - I
2 Je t'aime, Seigneur, ma force :Seigneur, mon roc, ma forteresse,
3 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
4 Louange à Dieu ! +
Quand je fais appel au Seigneur, *
je suis sauvé de tous mes ennemis.
5 Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
6 des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.
7 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.
8 La terre titube et tremble, +
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.
9 Une fumée sort de ses narines, +
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.
10 Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.
Antienne
Le Seigneur m'a sauvé, car il m'aime.
Psaume : 17 - II
12 Il se cache au sein des ténèbres +et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.
13 Une lueur le précède, +
ses nuages déferlent :
grêle et gerbes de feu.
14 Tonnerre du Seigneur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et gerbes de feu.
15 De tous côtés, il tire des flèches,
il décoche des éclairs, il répand la terreur.
16 Alors le fond des mers se découvrit,
les assises du monde apparurent,
sous ta voix menaçante, Seigneur,
au souffle qu'exhalait ta colère.
17 Des hauteurs il tend la main pour me saisir,
il me retire du gouffre des eaux ;
18 il me délivre d'un puissant ennemi,
d'adversaires plus forts que moi.
19 Au jour de ma défaite ils m'attendaient,
mais j'avais le Seigneur pour appui.
20 Et lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré, car il m'aime.
Antienne
Seigneur, mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
Psaume : 17 - III
21 Le Seigneur me traite selon ma justice,il me donne le salaire des mains pures,
22 car j'ai gardé les chemins du Seigneur,
jamais je n'ai trahi mon Dieu.
23 Ses ordres sont tous devant moi,
jamais je ne m'écarte de ses lois.
24 Je suis sans reproche envers lui,
je me garde loin du péché.
25 Le Seigneur me donne selon ma justice,
selon la pureté des mains que je lui tends.
26 Tu es fidèle envers l'homme fidèle,
sans reproche avec l'homme sans reproche ;
27 envers qui est loyal, tu es loyal,
tu ruses avec le pervers.
28 Tu sauves le peuple des humbles ;
les regards hautains, tu les rabaisses.
29 Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
30 Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.
Verset
V/ Tous étaient émerveillés
des paroles venant de la bouche de Dieu.
Lecture : Le peuple a abandonné la source d'eau vive (Jr 2, 1-13.20-25)
01 La parole du Seigneur me fut adressée :
02 Va proclamer aux oreilles de Jérusalem : Ainsi parle le Seigneur : Je me souviens de la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée, lorsque tu me suivais au désert, dans une terre inculte.
03 Israël était consacré au Seigneur, première gerbe de sa récolte ; celui qui en mangeait était coupable : il lui arrivait malheur, – oracle du Seigneur.
04 Écoutez la parole du Seigneur, maison de Jacob et toutes les familles de la maison d’Israël.
05 Ainsi parle le Seigneur : En quoi vos pères m’ont-ils trouvé injuste, eux qui se sont éloignés de moi, qui ont suivi des dieux de néant pour devenir eux-mêmes néant ?
06 Ils n’ont pas dit : « Où est-il, le Seigneur, lui qui nous a fait monter de la terre d’Égypte et marcher dans le désert, terre aride et ravinée, terre sèche et sinistre, terre où personne n’est jamais passé, où aucun homme n’a jamais habité ? »
07 Je vous ai fait entrer dans une terre plantureuse pour vous nourrir de tous ses fruits. Mais à peine entrés, vous avez profané ma terre, changé mon héritage en abomination.
08 Les prêtres n’ont pas dit : « Où est-il, le Seigneur ? » Les dépositaires de la Loi ne m’ont pas connu, les pasteurs se sont révoltés contre moi ; les prophètes ont prophétisé au nom du dieu Baal, ils ont suivi des dieux qui ne servent à rien.
09 C’est pourquoi, de nouveau, je vais faire un procès contre vous, – oracle du Seigneur un procès contre les fils de vos fils.
10 Passez jusqu’aux rivages de l’Occident, et regardez ; envoyez faire des recherches en Orient, et regardez si pareille chose est arrivée !
11 Une nation a-t-elle jamais changé de dieux ? – Et ce ne sont même pas des dieux ! Or mon peuple a échangé sa gloire contre ce qui ne sert à rien.
12 Cieux, soyez-en consternés, horrifiés, épouvantés ! – oracle du Seigneur.
13 Oui, mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau !
20 Oui, depuis longtemps tu as brisé ton joug, rompu tes liens. Tu as dit : « Je ne servirai pas ! » Mais sur toute colline élevée, sous tout arbre vert, tu te couches, prostituée !
21 Moi pourtant, j’avais fait de toi une vigne de raisin vermeil, tout entière d’un cépage de qualité. Comment t’es-tu changée pour moi en vigne méconnaissable et sauvage ?
22 Tu aurais beau te lessiver à la soude, y rajouter quantité de potasse, devant moi, ta faute reste incrustée, – oracle du Seigneur Dieu.
23 Comment peux-tu dire : « Je ne me suis pas souillée, après les Baals je n’ai pas couru » ? Vois ton chemin dans la vallée. Comprends ce que tu as fait, chamelle volage dont les pistes s’embrouillent !
24 Ânesse habituée au désert, dans l’ardeur de son désir, elle aspire le vent : son rut, qui peut le refouler ? Ils n’ont pas à se fatiguer, tous ceux qui la cherchent : en son temps, ils la trouvent !
25 Prends garde, tu vas avoir les pieds nus, et le gosier assoiffé. Mais tu dis : « Rien à faire ! Non, j’aime les étrangers et je veux courir à leur suite ! »
Répons
R/ Pitié pour moi, Seigneur,
guéris-moi, car j'ai péché contre toi.
Ô mon peuple,
je me rappelle l'affection de ta jeunesse,
l'élan de ton amour au jour des fiançailles.
Tu m'as abandonné, moi, la source d'eau vive,
pour te creuser des citernes lézardées
qui ne tiennent pas l'eau.
DES CONFESSIONS DE S. AUGUSTIN
Averti de revenir à moi-même, je suis entré au fond de mon cœur, sous ta conduite, Seigneur, et j'ai pu le faire, parce que tu es venu à mon secours. Je suis entré, et avec le regard de mon âme, quel que fût son état, au-dessus de ce même regard, au-dessus de mon intelligence, j'ai vu la lumière immuable. Ce n'était pas cette lumière ordinaire que tout le monde peut voir ; ce n'était pas non plus une lumière de même nature, mais plus puissante, qui aurait brillé de plus en plus et aurait tout rempli par son éclat. Non, cette lumière n'était pas cela, elle était autre chose, tout autre chose. Elle n'était pas au-dessus de mon esprit comme l'huile flotte à la surface de l'eau, ni comme le ciel s'étend au-dessus de la terre. Elle était au-dessus de moi parce qu'elle m'a créé ; j'étais au-dessous d'elle parce que créé par elle. Celui qui connaît la vérité la connaît, et celui qui la connaît, connaît l'éternité. C'est l'amour qui la connaît !
Ô éternelle vérité, ô véritable charité, ô chère éternité ! Tu es mon Dieu, je soupire après toi jour et nuit. Quand je t'ai connu pour la première fois, tu m'as soulevé vers toi pour me faire voir l'existence de quelque chose que je devrais voir, mais que je ne pourrais pas encore voir moi-même. Tu as ébloui la faiblesse de mon regard par la puissance de ton rayonnement, et je frissonnais d'amour et d'effroi. J'ai découvert que j'étais loin de toi, dans le pays de l'exil et de la dissemblance, et il me semblait que j'entendais ta voix, venant du haut du ciel : « Je suis la nourriture des forts : grandis et tu me mangeras. Tu ne me changeras pas en toi, comme la nourriture de ton corps, c'est toi qui seras changé en moi. » ~
Je cherchais le moyen d'acquérir la force qui me rendrait capable de vivre uni à toi, et je ne la trouvais pas. Enfin, j'ai embrassé le Médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus Christ, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. C'est lui qui nous appelle et nous dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Il unit à la chair — puisque le Verbe s'est fait chair ; la nourriture que j'étais incapable de prendre, afin que ta sagesse, par laquelle tu as tout créé, se transforme en lait pour s'adapter à notre condition d'enfants. ~
Je t'ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, t'ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j'étais au-dehors, et c'est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n'existeraient pas si elles n'existaient en toi. Tu m'as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l'ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t'ai goûtée, et j'ai faim et soif de toi ; tu m'as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi.
Répons
R/ Ô abîme de la sagesse
et de la science de Dieu,
insondables ses décrets,
incompréhensibles ses voies !
Mystère de Dieu, mystère du Christ,
où se trouvent cachés tous les trésors
de la sagesse et de la connaissance.
Dieu a voulu nous faire connaître
la gloire de ce mystère au milieu des nations :
le Christ parmi nous, l'espérance de la gloire.
Oraison
Renouvelle, Seigneur, dans ton Église, l’esprit dont tu as comblé l’évêque saint Augustin, pour que, remplis de ce même esprit, nous n’ayons soif que de toi, source de la vraie sagesse, et ne cherchions que toi, auteur de l’éternel amour.