31 juillet 2024
mercredi, 17ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Ignace de Loyola, prêtre
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Au seul combat
- Psaume 17 - I
- Psaume 17 - II
- Psaume 17 - III
- Lecture Paul défend son ministère
-
Lecture patristique
AUTOBIOGRAPHIE DE S. IGNACE
RECUEILLIE PAR LOUIS CONSALVO - Conclusion Pour ta plus grande gloire, Seigneur, tu as suscité dans ton Église saint Ignace de Loyola : permets qu’avec s...
Office des lectures
Revenir aux lectures du calendrier romain.
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Au seul combat
J.F.-Frié — CNPL
Au seul combatcontre soi,
ton cœur nous prépare,
Ignace de Loyola,
pour la plus grande gloire
du Dieu Fort
qui triomphe de la mort.
R/ Prêts,
pour les œuvres de lumière,
prêts,
sur toute la terre
pour l'annonce du salut,
nous aurons le visage
de ton courage
jusqu'au retour de Jésus.
Tu nous conduis,
dans la nuit
de l'intime espace
et dans le temps reconstruit,
à contempler la face
du Dieu Bon
qui propose le pardon.
Tu fais grandir
le désir
de l'âme en alerte,
l'espérance de servir,
toute faiblesse offerte,
le Dieu Saint
qui travaille avec les siens.
Psaume : 17 - I
2 Je t'aime, Seigneur, ma force :Seigneur, mon roc, ma forteresse,
3 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
4 Louange à Dieu ! +
Quand je fais appel au Seigneur, *
je suis sauvé de tous mes ennemis.
5 Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
6 des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.
7 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.
8 La terre titube et tremble, +
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.
9 Une fumée sort de ses narines, +
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.
10 Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.
Psaume : 17 - II
12 Il se cache au sein des ténèbres +et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.
13 Une lueur le précède, +
ses nuages déferlent :
grêle et gerbes de feu.
14 Tonnerre du Seigneur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et gerbes de feu.
15 De tous côtés, il tire des flèches,
il décoche des éclairs, il répand la terreur.
16 Alors le fond des mers se découvrit,
les assises du monde apparurent,
sous ta voix menaçante, Seigneur,
au souffle qu'exhalait ta colère.
17 Des hauteurs il tend la main pour me saisir,
il me retire du gouffre des eaux ;
18 il me délivre d'un puissant ennemi,
d'adversaires plus forts que moi.
19 Au jour de ma défaite ils m'attendaient,
mais j'avais le Seigneur pour appui.
20 Et lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré, car il m'aime.
Psaume : 17 - III
21 Le Seigneur me traite selon ma justice,il me donne le salaire des mains pures,
22 car j'ai gardé les chemins du Seigneur,
jamais je n'ai trahi mon Dieu.
23 Ses ordres sont tous devant moi,
jamais je ne m'écarte de ses lois.
24 Je suis sans reproche envers lui,
je me garde loin du péché.
25 Le Seigneur me donne selon ma justice,
selon la pureté des mains que je lui tends.
26 Tu es fidèle envers l'homme fidèle,
sans reproche avec l'homme sans reproche ;
27 envers qui est loyal, tu es loyal,
tu ruses avec le pervers.
28 Tu sauves le peuple des humbles ;
les regards hautains, tu les rabaisses.
29 Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
30 Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.
Verset
Lecture : Paul défend son ministère (2Co 10, 1-18; 11, 1-6)
10.01 Moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la bienveillance du Christ, moi si humble quand je suis devant vous, mais plein d’assurance à votre égard quand je n’y suis pas.10.02 Je vous en prie, ne m’obligez pas à montrer, quand je viendrai, l’assurance et l’audace dont je prétends bien faire preuve contre ceux qui prétendent que nous avons une conduite purement humaine.
10.03 Notre conduite est bien une conduite d’homme, mais nous ne combattons pas de manière purement humaine.
10.04 En effet, les armes de notre combat ne sont pas purement humaines, elles reçoivent de Dieu la puissance qui démolit les forteresses. Nous démolissons les raisonnements fallacieux,
10.05 tout ce qui, de manière hautaine, s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous capturons toute pensée pour l’amener à obéir au Christ.
10.06 Nous sommes prêts à sévir contre toute désobéissance, dès que votre obéissance à vous sera parfaite.
10.07 Regardez les choses en face. Si quelqu’un est convaincu d’appartenir au Christ, qu’il tienne compte encore de ceci : comme lui-même appartient au Christ, nous également.
10.08 Même si je suis un peu trop fier de l’autorité que le Seigneur nous a donnée sur vous pour construire et non pour démolir, je n’aurai pas à en rougir.
10.09 Je ne veux pas avoir l’air de vous effrayer par mes lettres.
10.10 « Les lettres ont du poids, dit-on, et de la force, mais sa présence physique est sans vigueur, et sa parole est nulle. »
10.11 Celui qui parle ainsi, qu’il tienne bien compte de ceci : tels nous sommes en paroles par nos lettres quand nous ne sommes pas là, tels nous serons encore en actes quand nous serons présents.
10.12 Nous n’oserions pas nous égaler ou nous comparer à des gens qui se recommandent eux-mêmes. Lorsqu’ils se prennent eux-mêmes comme unité de mesure et comme norme de comparaison, ils sont sans intelligence.
10.13 Nous n’allons pas nous vanter démesurément, mais nous garderons la mesure du domaine d’activité que Dieu nous a attribué en nous faisant parvenir aussi jusqu’à vous.
10.14 En effet, nous ne dépassons pas nos limites comme ce serait le cas si nous n’étions pas parvenus chez vous ; car, en fait, c’est bien jusqu’à vous que nous sommes arrivés pour annoncer l’Évangile du Christ.
10.15 Nous ne tirons pas du labeur des autres l’occasion de nous vanter démesurément, mais, avec la croissance de votre foi, nous espérons voir honorer de plus en plus notre ministère auprès de vous, sans quitter notre domaine,
10.16 et porter l’Évangile au-delà de chez vous, sans nous vanter de travaux déjà faits sur le domaine des autres.
10.17 Celui qui veut être fier qu’il mette sa fierté dans le Seigneur.
10.18 Celui dont on reconnaît la valeur n’est pas celui qui se recommande lui-même, c’est celui que le Seigneur recommande.
11.01 Pourriez-vous supporter de ma part un peu de folie ? Oui, de ma part, vous allez le supporter,
11.02 à cause de mon amour jaloux qui est l’amour même de Dieu pour vous. Car je vous ai unis au seul Époux : vous êtes la vierge pure que j’ai présentée au Christ.
11.03 Mais j’ai bien peur qu’à l’exemple d’Ève séduite par la ruse du serpent, votre intelligence des choses ne se corrompe en perdant la simplicité et la pureté qu’il faut avoir à l’égard du Christ.
11.04 En effet, si le premier venu vous annonce un autre Jésus, un Jésus que nous n’avons pas annoncé, si vous recevez un esprit différent de celui que vous avez reçu, ou un Évangile différent de celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien !
11.05 J’estime, moi, que je ne suis inférieur en rien à tous ces super-apôtres.
11.06 Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour la connaissance de Dieu, c’est différent : nous vous l’avons montré en toute occasion et de toutes les façons.
Répons
AUTOBIOGRAPHIE DE S. IGNACE
RECUEILLIE PAR LOUIS CONSALVO
Ignace s'adonnait volontiers à la lecture de ces livres mondains et menteurs qu'on appelle romans de chevalerie. Se sentant dispos, il en demanda quelques-uns pour passer le temps. Mais dans toute la maison, on n'en trouva pas un seul de ceux qu'il avait coutume de lire ; on lui apporta donc une Vie du Christ et un livre sur la vie des saints en espagnol. Il y faisait de fréquentes lectures et éprouvait un certain attrait pour ce qu'on y racontait. Quand il s'interrompait, il réfléchissait tantôt à ce qu'il avait lu, tantôt aux choses du monde qui, auparavant, retenaient habituellement sa pensée. ~
Notre Seigneur cependant venait à son secours et, à ces pensées, en faisait succéder d'autres, nées de ses lectures. En effet, en lisant la vie de Notre Seigneur et des saints, il se prenait à penser et à se dire en lui-même : « Et si je faisais ce que fit saint François et ce que fit saint Dominique ? » Il songeait aussi à bien des choses qui lui paraissaient bonnes, et il envisageait toujours des entreprises difficiles et pénibles. À se les proposer, il avait le sentiment qu'il lui serait facile de les réaliser. Toutes ces réflexions revenaient à se dire : « Saint Dominique a fait ceci, donc je dois le faire ; saint François a fait cela, donc je dois le faire. »
Ces considérations, elles aussi, duraient tout un temps puis d'autres occupations les interrompaient et les pensées mondaines évoquées plus haut lui revenaient à l'esprit ; à elles aussi il s'arrêtait longuement. Ces pensées si diverses se succédèrent longtemps en lui. ~
Il y avait pourtant entre elles cette différence : à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir, mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ; au contraire, à la pensée de se rendre nu-pieds à Jérusalem, de ne manger que des herbes et de se livrer à toutes les autres austérités qu'il voyait pratiquées par les saints, non seulement il trouvait de la consolation sur le moment, mais il restait content et joyeux après l'avoir abandonnée. Il n'y faisait pourtant pas attention et ne s'arrêtait pas à peser cette différence, jusqu'au jour où ses yeux s'ouvrirent quelque peu et où il commença à s'étonner de cette diversité et se mit à y réfléchir. Son expérience l'amena à voir que certaines pensées le laissaient triste, d'autres joyeux, et peu à peu il en vint à se rendre compte de la diversité des esprits dont il était agité, l'esprit du démon et l'esprit de Dieu.
Telle fut sa première réflexion sur les choses de Dieu et plus tard, quand il fit les Exercices, c'est de là qu'il tira ses premières lumières sur la diversité des esprits.
Répons
R/ Connaître le Christ,
la puissance de sa résurrection,
et la communion à ses souffrances.
Pour lui, j'ai tout perdu,
et je cours vers le seul but :
Lui, le premier, m'a saisi,
de tout mon élan, je veux le saisir.
Oraison
Pour ta plus grande gloire, Seigneur, tu as suscité dans ton Église saint Ignace de Loyola : permets qu’avec son aide et à son exemple, après avoir combattu sur la terre, nous partagions sa victoire dans le ciel.