Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Il est vivant

J.F Frié — CNPL

Il est vivant ! Tu l'as vu la première.
Parle, Marie de Magdala !
- Hors du tombeau, debout dans la lumière,
Il dit : « Marie » ! C'était sa voix !

R/ Nous l'avons vu ressuscité,
Nous, témoins de la Vérité !
Il est venu, il reviendra !
Amen ! Alléluia ! Alléluia !

Le cœur brûlant, vous alliez, près du Maître,
Vers Emmaüs, sur le chemin...
- Nous étions deux ! Il s'est fait reconnaître,
Le soir, à la fraction du pain !

Vous étiez onze, nous dit l'Écriture,
La nuit couvrait Jérusalem...
- Il a paru ! Il montrait ses blessures !
Il a soufflé son Esprit Saint !

Est-ce Jésus, celui qui t'a fait signe
De l'approcher, dis-nous, Thomas ?
- Sur mon Seigneur et mon Dieu, moi, indigne,
J'ai vu les marques de la croix !

Depuis Damas, tu ne peux plus te taire...
Confirme-nous ce que tu crois.
- Moi, Paul, je dis qu'ils étaient cinq cents frères,
Témoins du Christ, tous à la fois !

Antienne

La joie du Seigneur est notre rempart, alléluia !

Psaume : 30 - I

2 En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.

Dans ta justice, libère-moi ;
3 écoute, et viens me délivrer.
Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.

4 Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
5 Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est toi mon abri.

6 En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
7 Je hais les adorateurs de faux dieux,
et moi, je suis sûr du Seigneur.

8 Ton amour me fait danser de joie :
tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
9 Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi ;
devant moi, tu as ouvert un passage.

Psaume : 30 - II

10 Prends pitié de moi, Seigneur,
   je suis en détresse. *
La douleur me ronge les yeux,
   la gorge et les entrailles.

11 Ma vie s'achève dans les larmes,
   et mes années, dans les souffrances. *
Le péché m'a fait perdre mes forces,
   il me ronge les os.

12 Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins, +
   je fais peur à mes amis *
(s'ils me voient dans la rue, ils me fuient).
13 On m'ignore comme un mort oublié, *
   comme une chose qu'on jette.

14 J'entends les calomnies de la foule :
   de tous côtés c'est l'épouvante. *
Ils ont tenu conseil contre moi,
   ils s'accordent pour m'ôter la vie.

15 Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, +
   je dis : « Tu es mon Dieu ! » *
16 Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
   des mains hostiles qui s'acharnent.

17 Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ; +
   sauve-moi par ton amour. *
18 Seigneur, garde-moi d'être humilié,
   moi qui t'appelle.

[19]

Psaume : 30 - III

20 Qu'ils sont grands, tes bienfaits ! +
   Tu les réserves à ceux qui te craignent. *
Tu combles, à la face du monde,
   ceux qui ont en toi leur refuge.

21 Tu les caches au plus secret de ta face,
   loin des intrigues des hommes. *
Tu leur réserves un lieu sûr,
   loin des langues méchantes.

22 Béni soit le Seigneur : *
son amour a fait pour moi des merveilles
   dans la ville retranchée !

23 Et moi, dans mon trouble, je disais :
   « Je ne suis plus devant tes yeux. » *
Pourtant, tu écoutais ma prière
   quand je criais vers toi.

24 Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles : +
   le Seigneur veille sur les siens ; *
mais il rétribue avec rigueur
   qui se montre arrogant.

25 Soyez forts, prenez courage, *
vous tous qui espérez le Seigneur !

Verset

V/Mon cœur et ma chair sont un cri, alléluia,
vers le Dieu vivant, alléluia.

Lecture : Le commandement nouveau (1Jn 2, 1-11)

01 Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste.
02 C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais encore ceux du monde entier.
03 Voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements.
04 Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui.
05 Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui.
06 Celui qui déclare demeurer en lui doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché.
07 Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement. La parole que vous avez entendue, c’est le commandement ancien.
08 Et pourtant, c’est un commandement nouveau que je vous écris ; ce qui est vrai en cette parole l’est aussi en vous ; en effet, les ténèbres passent et déjà brille la vraie lumière.
09 Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres jusqu’à maintenant.
10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a en lui aucune occasion de chute.
11 Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.

Répons

R/ Celui qui aime son frère
demeure dans la lumière, alléluia.

Comme Dieu vous a aimés,
aimez-vous les uns les autres.

Vous saurez que vous aimez le Père
si vous gardez mon commandement.

 

HOMÉLIE DE SAINT FULGENCE SUR LE SERVITEUR FIDÈLE

« Les intendants des mystères de Dieu »

Le Seigneur a dit, voulant montrer le devoir spécial des serviteurs qu’il a mis à la tête de son peuple : Quel est donc l’intendant fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de sa famille pour lui donner en temps voulu la mesure de froment ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à ce travail !

Qui est ce maître de maison, mes frères ? Le Christ, sans aucun doute, puisqu’il a dit à ses disciples : Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car vraiment je le suis.

Et quelle est cette famille du maître ? C’est évidemment celle que le Seigneur lui-même a rachetée du pouvoir de l’ennemi et a transférée dans son royaume. Cette famille sainte est l’Église catholique qui se répand dans le monde entier par sa grande fécondité, et qui se glorifie d’avoir été rachetée par la rançon du sang de son Seigneur. Comme lui-même l’a dit : Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.

Il est aussi le bon Pasteur, qui a donné sa vie pour ses brebis. Le troupeau du bon pasteur, c’est donc la famille du Rédempteur.

Mais quel est cet intendant, qui doit être en même temps fidèle et sensé ? L’Apôtre Paul nous le montre, lorsqu’il dit, à propos de lui-même et de ses compagnons : Que l’on nous regarde comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l’on demande aux intendants, c’est de se montrer fidèles.

Mais personne d’entre nous ne doit penser que les Apôtres sont les seuls à avoir reçu la charge d’intendants ; et le serviteur paresseux, négligeant le devoir du combat spirituel, ne doit pas somnoler, ce qui serait infidèle et insensé. C’est pourquoi le saint Apôtre montre que les évêques eux aussi sont des intendants, lorsqu’il dit : Il faut que l’évêque soit irréprochable, en sa qualité d’intendant de Dieu.

Nous sommes donc les serviteurs du père de famille, nous sommes les intendants du Seigneur, nous avons reçu la mesure de froment que nous devons vous distribuer.

Si nous cherchons ce que signifie cette mesure de froment, c’est encore le saint Apôtre qui nous l’explique, lorsqu’il dit : Chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage.

Ce que le Christ appelle mesure de froment, Paul l’appelle mesure de foi, pour nous faire comprendre que le froment spirituel n’est autre que le mystère adorable de la foi chrétienne. Nous vous distribuons la mesure de ce froment, au nom du Seigneur, chaque fois que, éclairés par le don de la grâce qui vient de l’Esprit, nous exposons la doctrine selon la règle de la vraie foi. Et vous recevez cette mesure de froment, par l’intermédiaire des intendants du Seigneur, lorsque vous entendez chaque jour, grâce aux serviteurs de Dieu, la parole de vérité.

Répons

R/ Heureux le serviteur fidèle,
il entre dans la joie de son maître (alléluia).

Je rends grâce au Seigneur Jésus :
il m’a jugé assez fidèle
pour m’appeler à son service.

En moi la grâce du Seigneur a surabondé,
avec la foi et la charité
qui est dans le Christ Jésus.

Oraison

Seigneur Dieu, tu as envoyé le saint évêque François de Laval pour étendre le règne du Christ au Canada ; accorde-nous, à son intercession, d’accomplir l’œuvre missionnaire que nous devons faire comme chrétiens. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.