30 avril 2024
mardi 5ème Semaine du Temps Pascal —
Ste Marie de l'Incarnation
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Comme nous allions rêvant Dieu
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Psaume
9 B - I —
À tout jamais, le Seigneur est roi, alléluia.
- Psaume 9 B - II
-
Psaume
11 —
Maintenant, je me lève, dit le Seigneur ; j'annoncerai le salut à ceux qui en ont soif. Alléluia.
- Lecture Victoire finale et jugement
- Lecture patristique HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR L’ÉVANGILE
- Conclusion Seigneur Dieu, tu as conduit sainte Marie de l’Incarnation jusqu’à la contemplation du mystère de la Trinité,...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Comme nous allions rêvant Dieu
La Tour du Pin — CNPL
Comme nous allions rêvant Dieu,
Une voix venue du grand creux
Des fonds de l'Homme
Nous a surpris : Veillez ici,
Veillez et priez cette nuit
Qui entre toutes vous est bonne.
C'était au secret de nos cœurs,
Au tombeau vide du Seigneur,
La voix de l'Ange !
Elle ajouta : Que cherchez-vous ?
Le corps du Seigneur est chez vous,
Restez ses hommes de confiance !
Devant le caveau grand ouvert,
Retour du Seigneur des enfers,
Chantez son hymne !
Ce lieu profond, il est à Dieu !
Nul ne le sonde avec des yeux
Qui ne sont pas faits pour l'abîme.
Le Seigneur vous a précédés
Dans la mort qui vous obsédait,
Vos morts futures ;
Allez donc sans crainte à la vie !
Jésus vous a déjà ravi
Dans sa Passion vos sépultures.
Antienne
À tout jamais, le Seigneur est roi, alléluia.
Psaume : 9 B - I
1 Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
2 L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.
3 L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
4 plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.
5 À tout moment, ce qu'il fait réussit ; +
tes sentences le dominent de très haut. *
(Tous ses adversaires, il les méprise.)
6 Il s'est dit : « Rien ne peut m'ébranler,
je suis pour longtemps à l'abri du malheur. »
7 Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
8 Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.
Des yeux, il épie le faible,
9 il se cache à l'affût, comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l'affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.
10 Il se baisse, il se tapit ;
de tout son poids, il tombe sur le faible.
11 Il dit en lui-même : « Dieu oublie !
il couvre sa face, jamais il ne verra ! »
Psaume : 9 B - II
12 Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N'oublie pas le pauvre !
13 Pourquoi l'impie brave-t-il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »
14 Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.
15 Brise le bras de l'impie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiété sans la trouver.
16 À tout jamais, le Seigneur est roi :
les païens ont péri sur sa terre.
17 Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres,
tu rassures leur cœur, tu les écoutes.
18 Que justice soit rendue à l'orphelin,
qu'il n'y ait plus d'opprimé, *
et que tremble le mortel, né de la terre !
Antienne
Maintenant, je me lève, dit le Seigneur ; j'annoncerai le salut à ceux qui en ont soif. Alléluia.
Psaume : 11
2 Seigneur, au secours ! Il n'y a plus de fidèle !
La loyauté a disparu chez les hommes.
3 Entre eux la parole est mensonge,
cœur double, lèvres menteuses.
4 Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,
cette langue qui parle insolemment,
5 ceux-là qui disent : « Armons notre langue !
À nous la parole ! Qui sera notre maître ? »
6 – « Pour le pauvre qui gémit,
le malheureux que l'on dépouille, +
maintenant je me lève, dit le Seigneur ; *
à celui qu'on méprise, je porte secours. »
7 Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,
argent passé au feu, affiné sept fois.
8 Toi, Seigneur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujours de cette engeance.
9 De tous côtés, s'agitent les impies :
la corruption gagne chez les hommes.
Verset
V/ Ressuscité des morts, le Christ ne meurt plus, alléluia.
Sur lui, la mort n'a plus aucun pouvoir, alléluia.
Lecture : Victoire finale et jugement (Ap 20, 1-15)
01 Moi, Jean, j’ai vu un ange qui descendait du ciel ; il tenait à la main la clé de l’abîme et une énorme chaîne.
02 Il s’empara du Dragon, le serpent des origines, qui est le Diable, le Satan, et il l’enchaîna pour une durée de mille ans.
03 Il le précipita dans l’abîme, qu’il referma sur lui ; puis il mit les scellés pour que le Dragon n’égare plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans arrivent à leur terme. Après cela, il faut qu’il soit relâché pour un peu de temps.
04 Puis j’ai vu des trônes : à ceux qui vinrent y siéger fut donné le pouvoir de juger. Et j’ai vu les âmes de ceux qui ont été décapités à cause du témoignage pour Jésus, et à cause de la parole de Dieu, eux qui ne se sont pas prosternés devant la Bête et son image, et qui n’ont pas reçu sa marque sur le front ou sur la main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec le Christ pendant mille ans.
05 Le reste des morts ne revint pas à la vie tant que les mille ans ne furent pas arrivés à leur terme. Telle est la première résurrection.
06 Heureux et saints, ceux qui ont part à la première résurrection ! Sur eux, la seconde mort n’a pas de pouvoir : ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et régneront avec lui pendant les mille ans.
07 Et quand les mille ans seront arrivés à leur terme, Satan sera relâché de sa prison,
08 il sortira pour égarer les gens des nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; ils sont aussi nombreux que le sable de la mer.
09 Ils montèrent, couvrant l’étendue de la terre, ils encerclèrent le camp des saints et la Ville bien-aimée, mais un feu descendit du ciel et les dévora.
10 Et le diable qui les égarait fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont aussi la Bête et le faux prophète ; ils y seront torturés jour et nuit pour les siècles des siècles.
11 Puis j’ai vu un grand trône blanc et celui qui siégeait sur ce trône. Devant sa face, le ciel et la terre s’enfuirent : nulle place pour eux !
12 J’ai vu aussi les morts, les grands et les petits, debout devant le Trône. On ouvrit des livres, puis un autre encore : le livre de la vie. D’après ce qui était écrit dans les livres, les morts furent jugés selon leurs actes.
13 La mer rendit les morts qu’elle retenait ; la Mort et le séjour des morts rendirent aussi ceux qu’ils retenaient, et ils furent jugés, chacun selon ses actes.
14 Puis la Mort et le séjour des morts furent précipités dans l’étang de feu – l’étang de feu, c’est la seconde mort.
15 Et si quelqu’un ne se trouvait pas inscrit dans le livre de la vie, il était précipité dans l’étang de feu.
Répons
R/ Christ a vaincu la mort,
chantons sa gloire, alléluia !
Montant sur la hauteur, il a capturé des captifs,
reçu des hommes en tribut !
Béni soit le Seigneur de jour en jour !
Il prend charge de nous, Dieu notre Sauveur !
Le Dieu que nous avons est le Dieu des victoires,
et les portes de la mort sont à Dieu, le Seigneur.
HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR L’ÉVANGILE
« Recherchez les réalités d’en-haut »
Je veux vous inviter à tout abandonner, sans vous y obliger. Si vous ne pouvez pas abandonner entièrement le monde, retenez les biens de ce monde, mais de telle façon qu’ils ne vous retiennent pas dans le monde. Possédez, mais ne vous laissez pas posséder. Il faut que votre esprit domine ce que vous avez ; autrement, si votre esprit est vaincu par l’amour des biens terrestres, c’est plutôt lui qui sera possédé par les biens qui lui appartiennent.
Sachez donc user des biens terrestres, et désirer les biens éternels ; servez-vous des biens de la terre dans le cours de votre vie, et désirez trouver les biens du ciel à l’arrivée. Tout ce qui se passe dans ce monde, regardez-le comme à la dérobée. Que votre regard intérieur se dirige en avant et considère avant tout les réalités qui sont votre but.
Il faut extirper radicalement les vices, non seulement en éliminant leur pratique, mais encore en les arrachant de votre esprit. Ni les jouissances de la chair, ni la démangeaison de la curiosité, ni la fièvre de l’ambition ne doivent vous écarter de la Cène du Seigneur ; mais les activités honnêtes elles-mêmes que nous menons dans le monde ne doivent toucher notre esprit qu’à la dérobée, afin que les activités terrestres qui nous plaisent rendent service à notre corps sans créer aucun obstacle à notre cœur.
Donc, mes frères, je n’ose pas vous dire de tout abandonner ; mais si vous le voulez, vous abandonnerez toutes choses même en les gardant, si vous vous conduisez dans le temps en aspirant de tout votre esprit à l’éternité. On use du monde, mais comme n’en usant pas, si l’on réduit tous les biens extérieurs à servir notre vie sans leur permettre de dominer l’esprit ; dans cette subordination, ils sont utiles au-dehors sans jamais briser l’élan de l’âme qui se porte vers les hauteurs. Ceux qui agissent ainsi ont tous les biens du monde à leur disposition pour en user, non pour les désirer. De la sorte, qu’il n’y ait rien pour freiner le désir de votre esprit, aucune jouissance pour vous lier aux embarras du monde.
Si c’est le bien qu’on aime, l’esprit trouve son plaisir dans les biens les meilleurs, qui sont les biens célestes. Si c’est le mal qu’on redoute, le malheur éternel se présente à l’âme ; elle voit alors que ce qu’elle aime le plus et ce qu’elle redoute le plus est au-delà, et elle ne doit s’attacher à rien ici-bas.
Pour nous comporter ainsi, nous avons un médiateur entre Dieu et l’homme, un protecteur, par qui nous obtiendrons bientôt toute chose, si nous l’aimons d’un amour sincère, lui qui vit et règne avec le Père et le Saint Esprit, car il est Dieu, pour les siècles des siècles. Amen.
Répons
R/ Partager son pain avec l’affamé,
voilà le jeûne qui plaît à Dieu.
Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et si tu cries, le Seigneur répondra ;
à tes appels, il dira : Me voici !
Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et quand le Fils de l’homme viendra, il te dira :
J’avais faim et tu m’as donné à manger.
Oraison
Seigneur Dieu, tu as conduit sainte Marie de l’Incarnation jusqu’à la contemplation du mystère de la Trinité, et tu as fait d’elle un apôtre au cœur de feu ; accorde-nous, par son intercession et suivant son exemple, de vivre en témoins de ton amour, pour que soient toujours plus nombreux ceux qui parviennent à te connaître t’aimer et te servir. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.