17 juillet 2023
lundi 15ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
St. Spérat et ses compagnons, martyrs
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu, ce monde était encore absent
-
Psaume
49 - I —
Les cieux proclament ta justice, Seigneur mon Dieu.
-
Psaume
49 - II —
Offrez à Dieu un sacrifice de louange.
-
Psaume
49 - III —
C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices.
- Lecture Le défi d'Élie sur le mont Carmel
- Lecture patristique ACTES DU MARTYRE DES SCILLITAINS
- Conclusion Seigneur notre Dieu, tu as choisi saint Spérat et ses compagnons pour être les premiers à répandre leur sang p...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu, ce monde était encore absent
D. Hameline — CNPL
Dieu, ce monde était encore absentQue déjà, depuis toujours,
Toi, Parole en nos commencements,
Tu portais le poids des choses.
Toi qui penses, toi qui crées,
L'univers en toi repose.
Dieu, quand l'homme eut habité le temps,
Y jetant ses propres cris,
Toi, Parole en nos événements,
Tu déroules notre histoire.
Toi qui juges, toi qui sauves,
Jésus Christ nous dit ta gloire.
Dieu, nos fleuves vont charriant leurs eaux,
Ignorant des lendemains,
Toi qui tiens déjà le dernier mot,
Tu connais le Jour et l'Heure.
Toi qui aimes, qui accueilles,
Tu prépares la Demeure.
Antienne
Les cieux proclament ta justice, Seigneur mon Dieu.
Psaume : 49 - I
1 Le Dieu des dieux, le Seigneur,parle et convoque la terre *
du soleil levant
jusqu'au soleil couchant.
2 De Sion, belle entre toutes,
Dieu resplendit. *
3 Qu'il vienne, notre Dieu,
qu'il rompe son silence !
Devant lui, un feu qui dévore ;
autour de lui, éclate un ouragan.
4 Il convoque les hauteurs des cieux
et la terre au jugement de son peuple :
5 « Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
6 Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge c'est Dieu !
Antienne
Offrez à Dieu un sacrifice de louange.
Psaume : 49 - II
7 « Écoute, mon peuple, je parle ; +
Israël, je te prends à témoin. *
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
8 « Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
9 Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
10 « Tout le gibier des forêts m'appartient
et le bétail des hauts pâturages.
11 Je connais tous les oiseaux des montagnes ;
les bêtes des champs sont à moi.
12 « Si j'ai faim, irai-je te le dire ?
Le monde et sa richesse m'appartiennent.
13 Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?
14 « Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
15 Invoque-moi au jour de détresse :
je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »
Antienne
C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices.
Psaume : 49 - III
16 Mais à l'impie, Dieu déclare : +
« Qu'as-tu à réciter mes lois, *
à garder mon alliance à la bouche,
17 toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
18 « Si tu vois un voleur, tu fraternises,
tu es chez toi parmi les adultères ;
19 tu livres ta bouche au mal,
ta langue trame des mensonges.
20 « Tu t'assieds, tu diffames ton frère,
tu flétris le fils de ta mère.
21 Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
« Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.
22 Comprenez donc, vous qui oubliez Dieu :
sinon je frappe, et pas de recours !
23 « Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »
Verset
V/ Écoute ma loi, ô mon peuple.
Je suis le Seigneur, ton Dieu.
Lecture : Le défi d'Élie sur le mont Carmel (1R 18, 16b-40)
16b Le roi Acab vint à la rencontre d’Élie.
17 Quand Acab vit Élie, il lui dit : « Est-ce bien toi, porte-malheur d’Israël ? »
18 Élie répondit : « Ce n’est pas moi qui porte malheur à Israël ; c’est toi et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements du Seigneur et que tu as suivi les Baals.
19 Et maintenant, convoque et réunis tout Israël près de moi sur le mont Carmel, avec les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Ashéra qui mangent à la table de Jézabel. »
20 Acab convoqua tout Israël et réunit les prophètes sur le mont Carmel.
21 Élie se présenta devant la foule et dit : « Combien de temps allez-vous danser pour l’un et pour l’autre ? Si c’est le Seigneur qui est Dieu, suivez le Seigneur ; si c’est Baal, suivez Baal. » Et la foule ne répondit mot.
22 Élie continua : « Moi, je suis le seul qui reste des prophètes du Seigneur, tandis que les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante.
23 Amenez-nous deux jeunes taureaux ; qu’ils en choisissent un, qu’ils le dépècent et le placent sur le bûcher, mais qu’ils n’y mettent pas le feu. Moi, je préparerai l’autre taureau, je le placerai sur le bûcher, mais je n’y mettrai pas le feu.
24 Vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi, j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu. » La foule répondit : « C’est d’accord. »
25 Élie dit alors aux prophètes de Baal : « Choisissez votre taureau et commencez, car vous êtes les plus nombreux. Invoquez le nom de votre dieu, mais ne mettez pas le feu. »
26 Ils prirent le taureau et le préparèrent, et ils invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’au milieu du jour, en disant : « Ô Baal, réponds-nous ! » Mais il n’y eut ni voix ni réponse ; et ils dansaient devant l’autel qu’ils avaient dressé.
27 Au milieu du jour, Élie se moqua d’eux en disant : « Criez plus fort, puisque c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; il dort peut-être, mais il va se réveiller ! »
28 Ils crièrent donc plus fort et, selon leur coutume, ils se tailladèrent jusqu’au sang avec des épées et des lances.
29 Dans l’après-midi, ils se livrèrent à des transes prophétiques jusqu’à l’heure du sacrifice du soir, mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni le moindre signe.
30 Alors Élie dit à la foule : « Approchez. » Et toute la foule s’approcha de lui. Il releva l’autel du Seigneur, qui avait été démoli.
31 Il prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob à qui le Seigneur avait dit : « Ton nom sera Israël. »
32 Avec ces pierres il érigea un autel au Seigneur. Il creusa autour de l’autel une rigole d’une capacité d’environ trente litres.
33 Il disposa le bois, dépeça le taureau et le plaça sur le bûcher.
34 Puis il dit : « Emplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur la victime et sur le bois. » Et l’on fit ainsi. Il dit : « Une deuxième fois ! » et l’on recommença. Il dit : « Une troisième fois ! » et l’on recommença encore.
35 L’eau ruissela autour de l’autel, et la rigole elle-même fut remplie d’eau.
36 À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre.
37 Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! »
38 Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole.
39 Tout le peuple en fut témoin ; les gens tombèrent face contre terre et dirent : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! »
40 Élie leur dit alors : « Saisissez les prophètes de Baal : que pas un seul ne s’échappe ! » Ils les saisirent. Élie les fit descendre au ravin du Qishone, et là il les égorgea.
Répons
R/ Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Élie s'approcha et dit : Choisissez donc !
Si le Seigneur est Dieu, suivez-le.
Nul ne peut servir deux maîtres,
vous ne pouvez servir Dieu et l'argent.
ACTES DU MARTYRE DES SCILLITAINS
Sous le deuxième consulat de Praesens et le premier de Condianus, le seize des calendes d’août, à Carthage, dans la salle d’audience, comparurent Speratus, Nartzalus et Cittinus, Donata, Secunda et Vestia. Le proconsul Saturnimus dit :
– Vous pouvez obtenir le pardon de notre seigneur l’empereur, si vous revenez à la raison.
Speratus dit :
– Nous n’avons jamais rien fait de mal, ni participé à aucune iniquité. Nous n’avons jamais rien dit de mal. Au contraire, quand on nous maltraitait, nous avons rendu grâces, parce que nous honorons notre empereur.
Saturninus : – Nous aussi, nous sommes religieux, et notre religion est simple : nous jurons par le génie de notre empereur l’empereur, nous prions pour son salut. Vous devez le faire aussi.
Speratus : – Si tu veux bien m’écouter tranquillement, je t’expliquerai le mystère de la simplicité.
Saturninus : – Tu vas attaquer notre religion. Je ne t’écouterai pas. Jurez plutôt par le génie de notre seigneur l’empereur.
Speratus : – Moi, je ne connais pas l’empire de ce monde, mais je sers ce Dieu qu’aucun homme ne peut voir de ses yeux. Je n’ai pas commis de vol. Si j’achète quelque chose, je paie les taxes. C’est que je connais mon Seigneur, l’empereur des rois de toutes les nations.
Le proconsul dit alors aux autres : – Abandonnez votre croyance.
Speratus : – La croyance mauvaise, c’est de commettre l’homicide, de rendre un faux témoignage.
Saturninus : – Ne vous associez pas à cette folie.
Cittinus : – Nous ne craignons personne, si ce n’est le Seigneur notre Dieu qui est au ciel.
Donata : – Nous honorons César comme César, mais ne craignons que Dieu.
Vestia : – Je suis chrétienne.
Secunda : – Je le suis, je veux l’être.
Le proconsul Saturninus dit à Speratus :
– Tu persistes à te dire chrétien ?
Speratus : – Je suis chrétien.
Et tous firent la même déclaration. Le proconsul dit :
– Voulez-vous un sursis pour réfléchir ?
Speratus : – Dans une chose si clair, il n’y a pas à réfléchir.
Saturninus : – Qu’y a-t-il dans votre boîte ?
Speratus : – Les livres et les épîtres de Paul, homme juste.
Saturninus : – Profitez d’un ajournement à trente jours et souvenez-vous.
Speratus : – Je suis chrétien.
Et tous firent de même. Alors le proconsul Saturninus lut sa sentence sur la tablette :
– Speratus, Nartzalus, Cittinus, Donata, Vestia, Secunda et tous les autres ont confessé qu’ils vivaient selon le rite chrétien. Attendu que leur a été offerte la faculté de revenir à la religion traditionnelle des Romains et qu’ils ont refusé avec obstination, nous les condamnons à périr par le glaive.
Speratus : – Nous rendons grâce à Dieu.
Nartzalus : – Aujourd’hui, martyrs, nous sommes au ciel, Grâces à Dieu.
Le proconsul Saturninus fit faire par le héraut la proclamation suivantes :
– Speratus, Nartzalus, Cittinus, Veturius, Felix, Aquilinus, Laetantieux, Januaria, Generosa, Vestia, Donata, Secunda sont conduits au supplice par mon ordre.
Tous les martyrs s’écrièrent : – Grâce à Dieu.
Et ils reçurent tous ensemble la couronne du martyre et règnent avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit pour tous les siècles des siècles. Amen.
Répons
R/ Quand on nous maltraite, nous rendons grâce.
Nous ne craignons personne,
si ce n’est le Seigneur notre Dieu.
Aujourd’hui, martyrs, nous sommes au ciel.
Nous honorons César comme César,
mais ne craignons que Dieu.
Oraison
Seigneur notre Dieu, tu as choisi saint Spérat et ses compagnons pour être les premiers à répandre leur sang pour la foi en Afrique ; accorde à ton Église, fécondée par leur sacrifice, de continuer à porter des fruits abondants de salut. Par Jésus Christ.