3 juin 2023
samedi, 8ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Charles Lwanga et ses compagnons, martyrs
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Comment es-tu foyer de feu
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Psaume
49 - I —
Le Seigneur appelle les cieux et la terre au jugement de son peuple.
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Psaume
49 - II —
Offrez à Dieu un sacrifice de louange.
-
Psaume
49 - III —
C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices.
- Lecture Protestation d'innocence
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Lecture patristique
HOMÉLIE DE PAUL VI
À LA CANONISATION DES MARTYRS DE L'OUGANDA
(18 octobre 1964) - Conclusion Seigneur notre Dieu, tu as fait que le sang des martyrs soit une semence de chrétiens ; accorde à l'Église, qu...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Comment es-tu foyer de feu
Syméon le Nv. Théo (adapt. J.F Frié) — Levain
Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine,
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures ?
Comment fais-tu de l'homme un dieu,
de la nuit une lumière,
et des abîmes de la mort
tires-tu la vie nouvelle?
Comment la nuit vient-elle au jour ?
Peux-tu vaincre les ténèbres,
porter ta flamme jusqu'au cœur
et changer le fond de l'être ?
Comment n'es-tu qu'un avec nous,
nous rends-tu fils de Dieu même ?
Comment nous brûles-tu d'amour
et nous blesses-tu sans glaive ?
Comment peux-tu nous supporter,
rester lent à la colère,
et de l'ailleurs où tu te tiens
voir ici nos moindres gestes ?
Comment de si haut et de si loin
ton regard suit-il nos actes ?
Ton serviteur attend la paix,
le courage dans les larmes !
Antienne
Le Seigneur appelle les cieux et la terre au jugement de son peuple.
Psaume : 49 - I
1 Le Dieu des dieux, le Seigneur,parle et convoque la terre *
du soleil levant
jusqu'au soleil couchant.
2 De Sion, belle entre toutes,
Dieu resplendit. *
3 Qu'il vienne, notre Dieu,
qu'il rompe son silence !
Devant lui, un feu qui dévore ;
autour de lui, éclate un ouragan.
4 Il convoque les hauteurs des cieux
et la terre au jugement de son peuple :
5 « Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
6 Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge c'est Dieu !
Antienne
Offrez à Dieu un sacrifice de louange.
Psaume : 49 - II
7 « Écoute, mon peuple, je parle ; +
Israël, je te prends à témoin. *
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
8 « Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
9 Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
10 « Tout le gibier des forêts m'appartient
et le bétail des hauts pâturages.
11 Je connais tous les oiseaux des montagnes ;
les bêtes des champs sont à moi.
12 « Si j'ai faim, irai-je te le dire ?
Le monde et sa richesse m'appartiennent.
13 Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?
14 « Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
15 Invoque-moi au jour de détresse :
je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »
Antienne
C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices.
Psaume : 49 - III
16 Mais à l'impie, Dieu déclare : +
« Qu'as-tu à réciter mes lois, *
à garder mon alliance à la bouche,
17 toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
18 « Si tu vois un voleur, tu fraternises,
tu es chez toi parmi les adultères ;
19 tu livres ta bouche au mal,
ta langue trame des mensonges.
20 « Tu t'assieds, tu diffames ton frère,
tu flétris le fils de ta mère.
21 Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
« Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.
22 Comprenez donc, vous qui oubliez Dieu :
sinon je frappe, et pas de recours !
23 « Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »
Verset
V/ De ton amour, Seigneur, la terre est pleine,
apprends-moi tes volontés.
Lecture : Protestation d'innocence (Jb 13, 13-28; 14, 1-6)
Job prit la parole et dit : 13.13 « Taisez-vous devant moi ! C’est moi qui vais parler, et m’advienne que pourra !
13.14 J’emporte ma chair entre mes dents, je mets ma vie en jeu.
13.15 S’il doit me tuer, je n’ai plus d’espoir : je veux seulement, face à lui, justifier ma conduite.
13.16 Et cela même sera mon salut, car nul impie ne viendrait en sa présence.
13.17 Écoutez, écoutez ma parole, prêtez l’oreille à mon explication.
13.18 Voici : j’ai intenté un procès ; c’est moi qui ai raison, je le sais.
13.19 Y aurait-il quelqu’un pour plaider contre moi ? À l’instant, je n’aurais qu’à me taire et à expirer !
13.20 Épargne-moi seulement deux choses, alors je ne me cacherai pas devant ta face :
13.21 éloigne ta main qui pèse sur moi, et que ta terreur ne m’épouvante plus.
13.22 Puis appelle, et moi je répondrai ; ou bien je parlerai, et tu me répliqueras.
13.23 Combien ai-je commis de fautes et de péchés ? Ma transgression et mon péché, fais-les moi connaître.
13.24 Pourquoi caches-tu ta face et me considères-tu comme un ennemi ?
13.25 Veux-tu faire trembler une feuille qui s’envole, et poursuivre une paille sèche,
13.26 pour que tu rédiges contre moi d’amères sentences, que tu m’imputes des fautes de jeunesse,
13.27 que tu fixes mes pieds dans des blocs de bois, que tu observes toutes mes démarches et relèves l’empreinte de mes pas ?
13.28 Et tout cela contre un être qui se désagrège comme bois vermoulu, comme vêtement dévoré par la teigne !
14.01 L’homme, né de la femme, vit peu de jours, rassasié de tourments ;
14.02 comme fleur, il germe et se fane ; tel une ombre, il fuit sans s’arrêter.
14.03 Et toi, Dieu, c’est sur lui que tu fixes ton regard, c’est moi que tu obliges à comparaître avec toi !
14.04 Qui tirera le pur de l’impur ? Personne !
14.05 Puisque ses jours sont décrétés, que tu as décidé du nombre de ses mois, et fixé sa limite, infranchissable,
14.06 détourne de lui ton regard, et laisse-le, jusqu’à ce que, tel un salarié, il s’acquitte de sa journée !
Répons
R/ Si tu retiens les fautes, Maître,
qui donc subsistera ?
Pourquoi cacher loin de moi ta face,
me traiter comme ton ennemi ?
Dis-moi, en quoi ai-je péché,
quelle a été ma transgression, mon offense ?
Éloigne de moi tes coups,
sous les assauts de ta main je me consume.
HOMÉLIE DE PAUL VI
À LA CANONISATION DES MARTYRS DE L'OUGANDA
(18 octobre 1964)
Ces martyrs africains ajoutent au martyrologe, au livre des vainqueurs, une page qui relate des événements à la fois sinistres et magnifiques ; une page vraiment digne de rejoindre ces récits glorieux de l'Afrique ancienne dont nous-mêmes, hommes modernes, avec notre peu de foi, pensions qu'ils ne trouveraient jamais une suite comparable.
Qui aurait jamais pu supposer, par exemple que les exploits bouleversants des martyrs de Scillium, de Carthage, de la « Massa candida » d'Utique, rappelés par saint Augustin et Prudence, des martyrs d'Égypte dont nous lisons l'ample panégyrique chez saint Jean Chrysostome, des martyrs de la persécution des Vandales, seraient rejoints à notre époque par des récits non moins héroïques et non moins glorieux ?
Qui pouvait prévoir qu'à ces grands martyrs et confesseurs d'Afrique, ces personnages inoubliables que sont Cyprien, Félicité et Perpétue, et le grand saint Augustin, on ajouterait un jour ces noms qui nous sont chers : Charles Lwanga, Matthias Molumba, Kalemba et leurs vingt compagnons ? Et il est juste de mentionner aussi ceux qui, appartenant à la confession anglicane, ont subi la mort pour le nom du Christ.
Ces martyrs africains marquent les débuts d'une époque nouvelle. Non pas en ce sens qu'elle s'oriente vers les persécutions et les conflits, mais vers une régénération religieuse et politique.
En effet, l'Afrique, arrosée du sang de ces martyrs, les premiers de cet âge nouveau — et plaise à Dieu qu'ils soient les derniers, puisque leur holocauste est si noble et si précieux ! — l'Afrique libre et devenue indépendante, est en train de renaître.
La cruauté qui a broyé ces martyrs est si horrible et si riche de signification qu'elle offre des motifs déterminants et manifestes pour la formation morale d'un peuple nouveau. Une nouvelle tradition spirituelle doit s'affirmer, pour se transmettre aux hommes de l'avenir ; elle doit exprimer symboliquement et porter une évolution. D'un mode de vie simple et naïf, où ne manquaient pas des valeurs humaines remarquables, mais qui était déshonoré et affaibli par l'esclavage dans lequel il était tenu, il s'agit de passer à une condition politique qui aspire aux expressions les plus hautes de l'esprit humain et aux formes supérieures de la vie sociale.
Répons
R/ Le Seigneur, c'est l'Esprit,
l'Esprit du Seigneur est la liberté.
Nous tous, à visage découvert,
réfléchissons comme en un miroir la gloire de Dieu.
Laissons-nous transformer
en l'image du Seigneur, toujours plus glorieuse.
Oraison
Seigneur notre Dieu, tu as fait que le sang des martyrs soit une semence de chrétiens ; accorde à l'Église, que saint Charles Lwanga et ses compagnons ont fécondée par leur sang, de te donner une abondante moisson.