30 mai 2023
mardi 8ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Ste Jeanne d’Arc, vierge, patronne secondaire de la France
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Pour que l'homme soit un fils
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Psaume
101 - I —
Seigneur, entends ma prière, ne me voile pas ton visage.
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Psaume
101 - II —
Écoute, Seigneur, le cri des malheureux !
-
Psaume
101 - III —
Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
- Lecture Pourquoi, pourquoi tant de souffrances ?
- Lecture patristique DU PROCÈS DE JEANNE (1431)
- Conclusion Dieu qui as choisi sainte Jeanne d'Arc pour défendre son pays contre l'envahisseur, accorde-nous, par son inte...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Pour que l'homme soit un fils
D. Rimaud — CNPL
Pour que l'homme soit un fils à son image,Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.
Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.
Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.
Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.
Antienne
Seigneur, entends ma prière, ne me voile pas ton visage.
Psaume : 101 - I
2 Seigneur, entends ma prière :
que mon cri parvienne jusqu'à toi !
3 Ne me cache pas ton visage
le jour où je suis en détresse !
Le jour où j'appelle, écoute-moi ;
viens vite, réponds-moi !
4 Mes jours s'en vont en fumée,
mes os comme un brasier sont en feu ;
5 mon cœur se dessèche comme l'herbe fauchée,
j'oublie de manger mon pain ;
6 à force de crier ma plainte,
ma peau colle à mes os.
7 Je ressemble au corbeau du désert,
je suis pareil à la hulotte des ruines :
8 je veille la nuit,
comme un oiseau solitaire sur un toit.
9 Le jour, mes ennemis m'outragent ;
dans leur rage contre moi, ils me maudissent.
10 La cendre est le pain que je mange,
je mêle à ma boisson mes larmes.
11 Dans ton indignation, dans ta colère,
tu m'as saisi et rejeté :
12 l'ombre gagne sur mes jours,
et moi, je me dessèche comme l'herbe.
Antienne
Écoute, Seigneur, le cri des malheureux !
Psaume : 101 - II
13 Mais toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;
d'âge en âge on fera mémoire de toi.
14 Toi, tu montreras ta tendresse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l'heure est venue.
15 Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,
ils aiment jusqu'à sa poussière.
16 Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
17 quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
18 il se tournera vers la prière du spolié,
il n'aura pas méprisé sa prière.
19 Que cela soit écrit pour l'âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
20 « Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s'est penché ;
du ciel, il regarde la terre
21 pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »
22 On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
23 au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.
Antienne
Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
Psaume : 101 - III
24 Il a brisé ma force en chemin,
réduit le nombre de mes jours.
25 Et j'ai dit : « Mon Dieu,
ne me prends pas au milieu de mes jours ! »
Tes années recouvrent tous les temps : +
26 autrefois tu as fondé la terre ;
le ciel est l'ouvrage de tes mains.
27 Ils passent, mais toi, tu demeures : +
ils s'usent comme un habit, l'un et l'autre ;
tu les remplaces comme un vêtement.
28 Toi, tu es le même ;
tes années ne finissent pas.
29 Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
Verset
V/ Écoute mon enseignement, ô mon peuple,
sois attentif aux mots que je prononce.
Lecture : Pourquoi, pourquoi tant de souffrances ? (Jb 3, 1-26)
01 Après cela, Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
02 Il prit la parole et dit :
03 « Périssent le jour qui m’a vu naître et la nuit qui a déclaré : “Un homme vient d’être conçu !”
04 Ce jour-là, qu’il soit ténèbres ; que Dieu, de là-haut, ne le convoque pas, que nulle clarté sur lui ne resplendisse !
05 Que le revendiquent ténèbres et ombre de mort, qu’une nuée sur lui repose, que les éclipses l’épouvantent !
06 Cette nuit-là, que l’obscurité s’en empare, qu’elle ne s’ajoute pas aux jours de l’année, qu’elle n’entre pas dans le compte des mois !
07 Oui, que cette nuit soit stérile, que nul cri d’allégresse n’y résonne !
08 Qu’elle soit malédiction pour ceux qui maudissent le jour, ceux qui sont prêts à réveiller Léviathan !
09 Que s’éteignent les étoiles de son aube, que cette nuit attende en vain la lumière, et n’entrevoie pas les paupières de l’aurore !
10 Car elle n’a pas scellé pour moi les portes de la matrice ni voilé à ma vue la misère.
11 Pourquoi ne suis-je pas mort dès le sein de ma mère, n’ai-je pas expiré au sortir de son ventre ?
12 Pourquoi s’est-il trouvé deux genoux pour me recevoir, deux seins pour m’allaiter ?
13 Maintenant je serais étendu, au calme, je dormirais d’un sommeil reposant,
14 avec les rois et les conseillers de la terre qui se bâtissent des mausolées,
15 ou avec les princes qui ont de l’or et remplissent d’argent leurs demeures.
16 Ou bien, comme l’avorton que l’on dissimule, je n’aurais pas connu l’existence, comme les petits qui n’ont pas vu le jour.
17 Là, au séjour des morts, prend fin l’agitation des méchants, là reposent ceux qui sont exténués.
18 De même, les prisonniers sont en paix, ils n’entendent plus les cris du gardien.
19 Petits et grands, là, sont égaux, et l’esclave est affranchi de son maître.
20 Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à un malheureux, la vie à ceux qui sont pleins d’amertume,
21 qui aspirent à la mort sans qu’elle vienne, qui la recherchent plus avidement qu’un trésor ?
22 Ils se réjouiraient, ils seraient dans l’allégresse, ils exulteraient s’ils trouvaient le tombeau.
23 Pourquoi Dieu donne-t-il la vie à un homme dont la route est sans issue, et qu’il enferme de toutes parts ?
24 En guise de pain, je n’ai que mes sanglots ; comme les eaux, mes rugissements déferlent.
25 La terreur qui me terrifie se réalise, et ce que je redoute m’arrive.
26 Ni calme pour moi, ni tranquillité, ni repos, rien que tourment ! »
Répons
R/ Venez à moi, vous tous qui peinez,
vous trouverez le repos.
Pourquoi ne suis-je pas mort sitôt enfanté ?
Maintenant je serais étendu dans la paix.
Pourquoi donner à un malheureux la lumière,
la vie à celui qui a l'amertume au cœur ?
DU PROCÈS DE JEANNE (1431)
Mon père s'appelait Jacque d'Arc. Ma mère, Isabelle.
Chez moi, on m'appelait Jeannette. Depuis ma venue en France, Jeanne.
— Quel âge avez-vous ?
À peu près dix-neuf ans.
J'ai été baptisée en l'église de Domremy par maître Jean Minet, à ce que je crois.
C'est de ma mère que j'ai appris Pater noster, Ave Maria, Credo. Je n'ai appris ma créance d'ailleurs que de ma mère. Quand je fus grande, après l'âge de raison, en général je ne gardais pas les bêtes, mais j'aidai à les mener au pré.
Je ne suis venue en France que sur l'ordre de Dieu. Puisque Dieu le commandait, il le convenait faire. Si j'eusse eu cent pères et cent mères, et si j'eusse été fille de roi, je serais partie.
Mon étendard était blanc, en toile blanche. Il y avait dessus écrit les noms de « Jhesus Marie », je crois. Mon étendard, je l'aimais plus, quarante fois plus que mon épée.
Je portais mon étendard quand j'attaquais, pour éviter de tuer personne. Jamais je n'ai tué personne.
En la semaine de Pâques dernière passée, elle étant sur les fossés de Melun, lui fut dit par ses voix qu'elle serait prise avant qu'il fût la Saint-Jean, et que ainsi fallait qu'il fût fait. Et qu'elle ne se esbahist. Mais qu'elle prît tout en gré, et que Dieu lui aiderait.
Et encore — Prends tout en gré. Ne te chaille de ton martyre. Tu en viendras à fin en royaume de paradis.
Très doux Dieu, en l'honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si vous m'aimez, que vous me révéliez ce que je dois répondre à ces gens d'Église.
—Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ?
Si je n'y suis, Dieu m'y mette. Et si j'y suis, Dieu m'y garde ! Je serai la plus malheureuse du monde, si je savais ne pas être en la grâce de Dieu !
Je m'en remets à Dieu de tout.
— Ne croyez-vous pas être sujette à l'Église qui est sur la terre, notre saint Père le Pape, cardinaux, évêques et autres prélats d'Église ?
Oui, Notre Seigneur premier servi.
Je m'en attends à mon juge, c'est le Roi du ciel et de la terre.
J'en appelle à Dieu et à notre Seigneur le Pape.
C'est ma mort, maître Jean ?
J'aimerais mieux sept fois être décapitée que d'être ainsi brûlée. Donnez-moi les sacrements de pénitence, et la très sainte Eucharistie.
Non, non, je ne suis pas hérétique, ni schismatique, mais une bonne chrétienne.
Jésus, Jésus...
Répons
R/ C'est du ciel que vient la force !
Ma grâce te suffit, dit le Seigneur,
car ma puissance se déploie dans la faiblesse.
La folie de Dieu est plus sage que les hommes
et la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes.
Je me vanterai surtout de mes faiblesses,
afin que repose sur moi la puissance du Christ.
Oraison
Dieu qui as choisi sainte Jeanne d'Arc pour défendre son pays contre l'envahisseur, accorde-nous, par son intercession, de travailler pour la justice et de vivre dans la paix.