11 juillet 2022
lundi, 15ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Benoît, abbé (Fête en Europe)
Mémoire
-
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Vivre à Dieu seul
-
Psaume
49 - I —
Les cieux proclament ta justice, Seigneur mon Dieu.
-
Psaume
49 - II —
Offrez à Dieu un sacrifice de louange.
-
Psaume
49 - III —
C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices.
- Lecture Le défi d'Élie sur le mont Carmel
- Lecture patristique PROLOGUE DE LA RÈGLE DE S. BENOÎT
- Conclusion Dieu qui as fait de saint Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t'en...
Office des lectures
Les lectures affichées ci-dessous sont celles du calendrier romain. Pour ce jour, il existe des lectures spécifiques pour : Belgique, France, Luxembourg, Suisse
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Vivre à Dieu seul
CFC — CNPL
Vivre à Dieu seulEt se tenir en sa présence,
Tout quitter pour atteindre la paix,
Choisir le silence
Pour saisir la Parole,
Pour être ce disciple aux aguets
D'un mot, d'un ordre.
Fuir au désert
Mais rassembler dans la louange,
Consentir à toujours commencer,
Traduire en patience
Le désir du Royaume ;
Pouvoir être trahi sans cesser
De croire aux hommes.
Voir l'univers
A sa mesure véritable,
L'univers comme un point lumineux,
Léger grain de sable
Que l'Amour transfigure ;
Savoir que toute chose est en Dieu
Précieuse et pure.
Craindre sans peur
Dans l'abandon de tout son être,
N'avoir rien de plus cher que le Christ,
Servir le seul Maître
Dont le joug rende libre :
Ainsi dans la douceur de l'Esprit,
Benoît se livre.
Antienne
Les cieux proclament ta justice, Seigneur mon Dieu.
Psaume : 49 - I
1 Le Dieu des dieux, le Seigneur,parle et convoque la terre *
du soleil levant
jusqu'au soleil couchant.
2 De Sion, belle entre toutes,
Dieu resplendit. *
3 Qu'il vienne, notre Dieu,
qu'il rompe son silence !
Devant lui, un feu qui dévore ;
autour de lui, éclate un ouragan.
4 Il convoque les hauteurs des cieux
et la terre au jugement de son peuple :
5 « Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
6 Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge c'est Dieu !
Antienne
Offrez à Dieu un sacrifice de louange.
Psaume : 49 - II
7 « Écoute, mon peuple, je parle ; +
Israël, je te prends à témoin. *
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
8 « Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
9 Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
10 « Tout le gibier des forêts m'appartient
et le bétail des hauts pâturages.
11 Je connais tous les oiseaux des montagnes ;
les bêtes des champs sont à moi.
12 « Si j'ai faim, irai-je te le dire ?
Le monde et sa richesse m'appartiennent.
13 Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?
14 « Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
15 Invoque-moi au jour de détresse :
je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »
Antienne
C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices.
Psaume : 49 - III
16 Mais à l'impie, Dieu déclare : +
« Qu'as-tu à réciter mes lois, *
à garder mon alliance à la bouche,
17 toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
18 « Si tu vois un voleur, tu fraternises,
tu es chez toi parmi les adultères ;
19 tu livres ta bouche au mal,
ta langue trame des mensonges.
20 « Tu t'assieds, tu diffames ton frère,
tu flétris le fils de ta mère.
21 Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
« Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.
22 Comprenez donc, vous qui oubliez Dieu :
sinon je frappe, et pas de recours !
23 « Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »
Verset
V/ Écoute ma loi, ô mon peuple.
Je suis le Seigneur, ton Dieu.
Lecture : Le défi d'Élie sur le mont Carmel (1R 18, 16b-40)
16b Le roi Acab vint à la rencontre d’Élie.
17 Quand Acab vit Élie, il lui dit : « Est-ce bien toi, porte-malheur d’Israël ? »
18 Élie répondit : « Ce n’est pas moi qui porte malheur à Israël ; c’est toi et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements du Seigneur et que tu as suivi les Baals.
19 Et maintenant, convoque et réunis tout Israël près de moi sur le mont Carmel, avec les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Ashéra qui mangent à la table de Jézabel. »
20 Acab convoqua tout Israël et réunit les prophètes sur le mont Carmel.
21 Élie se présenta devant la foule et dit : « Combien de temps allez-vous danser pour l’un et pour l’autre ? Si c’est le Seigneur qui est Dieu, suivez le Seigneur ; si c’est Baal, suivez Baal. » Et la foule ne répondit mot.
22 Élie continua : « Moi, je suis le seul qui reste des prophètes du Seigneur, tandis que les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante.
23 Amenez-nous deux jeunes taureaux ; qu’ils en choisissent un, qu’ils le dépècent et le placent sur le bûcher, mais qu’ils n’y mettent pas le feu. Moi, je préparerai l’autre taureau, je le placerai sur le bûcher, mais je n’y mettrai pas le feu.
24 Vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi, j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu. » La foule répondit : « C’est d’accord. »
25 Élie dit alors aux prophètes de Baal : « Choisissez votre taureau et commencez, car vous êtes les plus nombreux. Invoquez le nom de votre dieu, mais ne mettez pas le feu. »
26 Ils prirent le taureau et le préparèrent, et ils invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’au milieu du jour, en disant : « Ô Baal, réponds-nous ! » Mais il n’y eut ni voix ni réponse ; et ils dansaient devant l’autel qu’ils avaient dressé.
27 Au milieu du jour, Élie se moqua d’eux en disant : « Criez plus fort, puisque c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; il dort peut-être, mais il va se réveiller ! »
28 Ils crièrent donc plus fort et, selon leur coutume, ils se tailladèrent jusqu’au sang avec des épées et des lances.
29 Dans l’après-midi, ils se livrèrent à des transes prophétiques jusqu’à l’heure du sacrifice du soir, mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni le moindre signe.
30 Alors Élie dit à la foule : « Approchez. » Et toute la foule s’approcha de lui. Il releva l’autel du Seigneur, qui avait été démoli.
31 Il prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob à qui le Seigneur avait dit : « Ton nom sera Israël. »
32 Avec ces pierres il érigea un autel au Seigneur. Il creusa autour de l’autel une rigole d’une capacité d’environ trente litres.
33 Il disposa le bois, dépeça le taureau et le plaça sur le bûcher.
34 Puis il dit : « Emplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur la victime et sur le bois. » Et l’on fit ainsi. Il dit : « Une deuxième fois ! » et l’on recommença. Il dit : « Une troisième fois ! » et l’on recommença encore.
35 L’eau ruissela autour de l’autel, et la rigole elle-même fut remplie d’eau.
36 À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre.
37 Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! »
38 Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole.
39 Tout le peuple en fut témoin ; les gens tombèrent face contre terre et dirent : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! »
40 Élie leur dit alors : « Saisissez les prophètes de Baal : que pas un seul ne s’échappe ! » Ils les saisirent. Élie les fit descendre au ravin du Qishone, et là il les égorgea.
Répons
R/ Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Élie s'approcha et dit : Choisissez donc !
Si le Seigneur est Dieu, suivez-le.
Nul ne peut servir deux maîtres,
vous ne pouvez servir Dieu et l'argent.
PROLOGUE DE LA RÈGLE DE S. BENOÎT
Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprends. Ainsi, celui qui a déjà daigné nous admettre au nombre de ses enfants n’aura pas sujet, un jour, de s’affliger de notre mauvaise conduite. Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d’employer à son service les biens qu’il a mis en nous, que non seulement il n’ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage, mais encore qu’il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs qui n’auraient pas voulu le suivre pour entrer dans la gloire.
Levons-nous donc enfin, l’Écriture nous y invite : L’heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. Ouvrons les yeux à la lumière qui divinise. Ayons les oreilles attentives à l’avertissement que Dieu nous adresse chaque jour : Si vous entendez aujourd’hui sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, et ailleurs : Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises. Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Courez, pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.
Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la multitude du peuple à laquelle il fait entendre ces appels, dit encore : Quel est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ? Que si, à cette demande, tu lui réponds : « C’est moi », Dieu te réplique : Si tu veux jouir de la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et tes lèvres de toute parole trompeuse ; détourne-toi du mal et fais le bien ; recherche la paix et poursuis-la. Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux veilleront sur vous et mes oreilles seront attentives à vos prières, et avant même que vous ne m’invoquiez, je vous dirai : Me voici. Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.
Ceignons donc nos reins par la foi et la pratique des bonnes œuvres ; sous la conduite de l’Évangile, avançons sur ses chemins, afin de mériter de voir un jour celui qui nous a appelés dans son royaume. Si nous voulons habiter dans le tabernacle de ce royaume, sachons qu’on n’y parvient que si l’on y court par les bonnes actions. ~
Comme il y a un zèle amer, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer, de même il y a un bon zèle qui éloigne des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle. C’est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité, c’est-à-dire : ils s’honoreront mutuellement de leurs prévenances ; ils supporteront très patiemment les infirmités d’autrui, tant celles du corps que celles de l’esprit ; ils s’obéiront à l’envi les uns aux autres ; nul ne recherchera ce qu’il juge utile pour soi, mais bien plutôt ce qui l’est pour autrui ; ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle ; ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l’amour ; ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère ; ils ne préféreront absolument rien au Christ, qui veut nous conduire tous ensemble à la vie éternelle.
Répons
Aujourd’hui le Seigneur nous appelle, Stance
il cherche son disciple ;
une voix crie : « Écoute, fils,
prête l’oreille de ton cœur,
l’heure est venue de marcher vers la vie ».
R/ Dieu nous attend, pressons le pas
sur le chemin de l’Évangile.
Rude est la montée vers la lumière,
étroite, la porte du Royaume.
Humblement, par la patience,
tu entreras dans le mystère de la Pâque.
Dans la douceur de l’amour,
tu avanceras, le cœur libéré.
Oraison
Dieu qui as fait de saint Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t'en prions, que sans rien préférer à ton amour, nous avancions d'un cœur libre sur les chemins de tes commandements.