12 janvier 2022
mercredi 1ère Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
Ste Marguerite Bourgeoys
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Ô toi, l'au-delà de tout
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Psaume
17 - I —
Je t'aime, Seigneur, ma force et mon salut.
-
Psaume
17 - II —
Le Seigneur m'a sauvé, car il m'aime.
-
Psaume
17 - III —
Seigneur, mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
- Lecture La sagesse dans la création et l'histoire d'Israël
- Lecture patristique Du Testament spirituel de sainte Marguerite Bourgeoys
- Conclusion Seigneur Dieu, tu as appelé sainte Marguerite Bourgeoys à quitter son pays, au nom de sa foi, pour former la j...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Ô toi, l'au-delà de tout
Grégoire de Nazianze — Aubier
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
Aucun mot ne t'exprime.
À quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
te proclament.
Tous les êtres,
ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
te rendent hommage.
Le désir universel,
l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
et vers toi tout être qui pense ton univers
fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure demeure par toi ;
par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui couvrent le ciel même ?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Antienne
Je t'aime, Seigneur, ma force et mon salut.
Psaume : 17 - I
2 Je t'aime, Seigneur, ma force :Seigneur, mon roc, ma forteresse,
3 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
4 Louange à Dieu ! +
Quand je fais appel au Seigneur, *
je suis sauvé de tous mes ennemis.
5 Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
6 des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.
7 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.
8 La terre titube et tremble, +
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.
9 Une fumée sort de ses narines, +
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.
10 Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.
Antienne
Le Seigneur m'a sauvé, car il m'aime.
Psaume : 17 - II
12 Il se cache au sein des ténèbres +et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.
13 Une lueur le précède, +
ses nuages déferlent :
grêle et gerbes de feu.
14 Tonnerre du Seigneur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et gerbes de feu.
15 De tous côtés, il tire des flèches,
il décoche des éclairs, il répand la terreur.
16 Alors le fond des mers se découvrit,
les assises du monde apparurent,
sous ta voix menaçante, Seigneur,
au souffle qu'exhalait ta colère.
17 Des hauteurs il tend la main pour me saisir,
il me retire du gouffre des eaux ;
18 il me délivre d'un puissant ennemi,
d'adversaires plus forts que moi.
19 Au jour de ma défaite ils m'attendaient,
mais j'avais le Seigneur pour appui.
20 Et lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré, car il m'aime.
Antienne
Seigneur, mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
Psaume : 17 - III
21 Le Seigneur me traite selon ma justice,il me donne le salaire des mains pures,
22 car j'ai gardé les chemins du Seigneur,
jamais je n'ai trahi mon Dieu.
23 Ses ordres sont tous devant moi,
jamais je ne m'écarte de ses lois.
24 Je suis sans reproche envers lui,
je me garde loin du péché.
25 Le Seigneur me donne selon ma justice,
selon la pureté des mains que je lui tends.
26 Tu es fidèle envers l'homme fidèle,
sans reproche avec l'homme sans reproche ;
27 envers qui est loyal, tu es loyal,
tu ruses avec le pervers.
28 Tu sauves le peuple des humbles ;
les regards hautains, tu les rabaisses.
29 Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
30 Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.
Verset
V/ Tous étaient émerveillés
des paroles venant de la bouche de Dieu.
Lecture : La sagesse dans la création et l'histoire d'Israël (Si 24, 1-23)
01 La Sagesse divine proclame son propre éloge, au milieu de son peuple elle célèbre sa gloire.
02 Dans l’assemblée du Très-Haut elle prend la parole, devant le Dieu puissant elle se glorifie :
03 « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut et, comme la brume, j’ai couvert la terre.
04 J’ai dressé ma tente dans les hauteurs du ciel, et la colonne de nuée était mon trône.
05 J’ai parcouru seule la voûte des cieux et me suis promenée dans le fond des abîmes.
06 Des flots de la mer, de la terre entière, de tout peuple et de toute nation j’ai fait mon domaine.
07 Parmi eux tous, j’ai cherché le lieu de mon repos, une part d’héritage où m’établir.
08 Le Créateur de toutes choses m’a donné un ordre, celui qui m’a créée a fixé ma demeure. Il m’a dit : “Viens demeurer parmi les fils de Jacob, reçois ta part d’héritage en Israël, enracine-toi dans le peuple élu.”
09 Dès le commencement, avant les siècles, il m’a créée, et pour les siècles je subsisterai ;
10 dans la demeure sainte, j’ai assuré mon service en sa présence. Ainsi, je me suis fixée dans Sion,
11 il m’a fait demeurer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem j’exerce ma puissance.
12 Je me suis enracinée dans un peuple glorieux, dans le domaine du Seigneur, dans son héritage : j’habite au milieu de l’assemblée des saints.
13 Je me suis dressée comme un cèdre sur le Liban, un cyprès dans la montagne de l’Hermon.
14 Je me suis dressée comme un palmier à Enn-Guèdi, comme les plants de laurier-rose à Jéricho, comme un bel olivier dans la plaine ; comme un platane je me suis dressée.
15 Comme le cinnamome et l’acanthe aromatique j’ai donné mon parfum, comme une myrrhe précieuse j’ai exhalé mes senteurs, comme le galbanum, l’ambre et le storax, comme un nuage d’encens dans la tente de la Rencontre.
16 Comme un térébinthe j’ai déployé mes rameaux, rameaux de grâce et de gloire.
17 Comme une vigne, j’ai donné des sarments pleins de grâce et mes fleurs sont des fruits de gloire et de richesse.
18 Je suis la mère du bel amour, de la crainte de Dieu et de la connaissance et aussi de la sainte espérance. J’ai reçu toute grâce pour montrer le chemin et la vérité. En moi est toute espérance de vie et de force.
19 Venez à moi, vous qui me désirez, rassasiez-vous de mes fruits.
20 Mon souvenir est plus doux que le miel, mon héritage, plus doux qu’un rayon de miel. Mon souvenir demeure dans la suite des âges.
21 Ceux qui me mangent auront encore faim, ceux qui me boivent auront encore soif.
22 Celui qui m’obéit ne sera pas déçu. Ceux qui travaillent avec moi ne seront pas pécheurs. Ceux qui me mettent en lumière auront la vie éternelle. »
23 Tout cela, c’est le livre de l’alliance du Dieu Très-Haut, la Loi que Moïse nous a prescrite, héritage laissé aux assemblées de Jacob.
Répons
R/ Le Verbe s'est fait chair,
il a demeuré parmi nous.
Le Seigneur m'a donné cet ordre :
Entre dans l'héritage d'Israël.
Dans la tente sainte du Seigneur j'ai officié,
dans la cité bien-aimée j'ai trouvé mon repos.
Je ferai luire la connaissance dès le matin,
je porterai au loin sa lumière.
Du Testament spirituel de sainte Marguerite Bourgeoys
Je fais comparaison du collège des Apôtres avec la Congrégation, à une étoile qui est au firmament et un brin de neige qui tombe en forme d’étoile et qui se fond à la moindre chaleur, et je dis que Notre Seigneur, voulant instruire tout le monde de sa doctrine et de son Évangile, a choisi des hommes grossiers et peu estimés des gens du monde. La Sainte Vierge, ayant reçu de Dieu le domaine de la Nouvelle-France, par les prières qui lui ont été faites par les personnes qui ont été les premières, par sa divine bonté, elle a eu dessein de faire instruire des petites filles en bonnes chrétiennes, pour en faire ensuite de bonnes mères de famille et, pour cela, a choisi de pauvres filles sans esprit, sans conduite, sans talent et sans biens.
Les Apôtres ont été envoyés, au nom de Notre Seigneur, et ils ont fait des merveilles. Les filles de la Congrégation sont envoyées faire école, sous la protection de la sainte Vierge, et elles apprennent aux filles comme si elles étaient bien savantes.
Les Apôtres vont sans bourse ni double robe. Les filles de la Congrégation vont faire l’école sans aucune assurance de leur vie et le moins de hardes qu’elles peuvent.
Les apôtres se sont confiés en Dieu (qui) les a nourris où il n’y avait point de vivres. Les filles de la Congrégation laissent le soin de leurs besoins entre les mains de la Très Sainte Vierge et elles ne manquent jamais du nécessaire.
Les apôtres ont été infidèles en quittant Notre Seigneur, au temps de sa passion, et ont eu besoin du Saint-Esprit pour les fortifier. Les filles de la Congrégation sont timides et lentes à se perfectionner, et elles ont besoin du secours de la très Sainte Vierge pour obtenir le divin Esprit, pour les encourager.
Les apôtres ont été dans tous les quartiers du monde. Les filles de la Congrégation sont prêtes d’aller dans tous les lieux de ce pays où elles seront envoyées.
Les apôtres ont donné leur vie, leurs travaux et tout ce qu’ils pouvaient prétendre au monde, pour faire connaître Dieu. Les filles de la Congrégation abandonnent leur santé, leur satisfaction et leur repos, pour l’instruction des filles à la vie chrétienne et aux bonnes mœurs.
Les apôtres ont attendu le Saint-Esprit en prière et retraite. Les filles de la Congrégation doivent aimer leur chambre après leurs instructions, pour obtenir les grâces du Saint-Esprit.
Les apôtres travaillaient même les nuits pour gagner leur vie et n’être à charge de personne. Les filles de la Congrégation travaillent pour les mêmes fins.
Les apôtres n’ont jamais repris ce qu’ils ont une fois quitté. Les filles de la Congrégation ne retournent jamais à leurs biens quand elles les ont quittés et en laissent la disposition à leur Supérieure.
On demande aux apôtres s’ils boiraient bien le calice. On demande aux filles de la Congrégation si elles peuvent embrasser la pauvreté et le mépris.
Les apôtres instruisaient gratis et, pour cela, ils se contentaient de peu et se privaient de tout. Les filles de la Congrégation sont pauvrement partout.
Les apôtres ont prêché l’Évangile. Les filles de la Congrégation le doivent enseigner en suivant ses maximes et montrer bon exemple de modestie, de prudence et humilité.
Répons
R/ Ta parole, Seigneur, est lumière dans la nuit.
Vers qui pouvons-nous aller, Seigneur ?
Toi seul nous conduis au Royaume.
Heureux qui suit jusqu’au bout
le chemin que tu lui traces.
Heureux qui médite en son cœur
les voies mystérieuses de l’amour.
Oraison
Seigneur Dieu, tu as appelé sainte Marguerite Bourgeoys à quitter son pays, au nom de sa foi, pour former la jeunesse à la vie chrétienne ; fais qu’à son exemple et à sa prière, nous puissions, par nos paroles et notre conduite, proclamer, sur toutes les routes qui mènent à toi, la présence et l’amour du Verbe incarné. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.