24 novembre 2021
mercredi, 34ème semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. André Dung-Lac, prêtre, et ses compagnons, martyrs
Mémoire
-
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu que nul œil de créature
-
Psaume
38 - I —
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
-
Psaume
38 - II —
Écoute ma prière, Seigneur !
-
Psaume
51 —
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
- Lecture Contre les faux docteurs
-
Lecture patristique
LETTRE DE S. PAUL LE-BAO-TINH
AUX SEMINARISTES DE KE-VINH (1843) - Conclusion Seigneur notre Dieu, source et origine de toute paternité, toi qui as donné aux saints André et ses compagnons...
Office des lectures
Revenir aux lectures du calendrier romain.
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu que nul œil de créature
La Tour du Pin — CNPL
Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.
Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.
Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.
Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.
Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous, et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!
Antienne
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
Psaume : 38 - I
2 J'ai dit : « Je garderai mon chemin
sans laisser ma langue s'égarer ;
je garderai un bâillon sur ma bouche,
tant que l'impie se tiendra devant moi. »
3 Je suis resté muet, silencieux ;
je me taisais, mais sans profit. *
Mon tourment s'exaspérait,
4 mon cœur brûlait en moi.
Quand j'y pensais, je m'enflammais,
et j'ai laissé parler ma langue.
5 Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
quel est le nombre de mes jours :
je connaîtrai combien je suis fragile.
6 Vois le peu de jours que tu m'accordes :
ma durée n'est rien devant toi.
L'homme ici-bas n'est qu'un souffle ;
7 il va, il vient, il n'est qu'une image.
Rien qu'un souffle, tous ses tracas ;
il amasse, mais qui recueillera ?
Antienne
Écoute ma prière, Seigneur !
Psaume : 38 - II
8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Elle est en toi, mon espérance.
9 Délivre-moi de tous mes péchés,
épargne-moi les injures des fous.
10 Je me suis tu, je n'ouvre pas la bouche,
car c'est toi qui es à l'œuvre.
11 Éloigne de moi tes coups :
je succombe sous ta main qui me frappe.
12 Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute, +
tu ronges comme un ver son désir ; *
l'homme n'est qu'un souffle.
13 Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ;
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Je ne suis qu'un hôte chez toi,
un passant, comme tous mes pères.
14 Détourne de moi tes yeux, que je respire
avant que je m'en aille et ne sois plus.
Antienne
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
Psaume : 51
3 Pourquoi te glorifier du mal,
toi, l’homme fort ? *
Chaque jour, Dieu est fidèle.
4 De ta langue affilée comme un rasoir,
tu prépares le crime, *
fourbe que tu es !
5 Tu aimes le mal plus que le bien,
et plus que la vérité, le mensonge ; *
6 tu aimes les paroles qui tuent,
langue perverse.
7 Mais Dieu va te ruiner pour toujours,
t’écraser, t’arracher de ta demeure, *
t’extirper de la terre des vivants.
8 Les justes verront, ils craindront,
ils riront de toi : +
9 « Le voilà donc cet homme
qui n’a pas mis sa force en Dieu ! *
Il comptait sur ses grandes richesses,
il se faisait fort de son crime ! »
10 Pour moi, comme un bel olivier
dans la maison de Dieu, *
je compte sur la fidélité de mon Dieu,
sans fin, à jamais !
11 Sans fin, je veux te rendre grâce,
car tu as agi. *
J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment :
oui, il est bon !
Verset
V/ Mon âme attend le Seigneur.
Je suis sûr de sa parole.
Lecture : Contre les faux docteurs (2P 2, 1-9)
Bien-aimés : 01 Il y a eu des prophètes de mensonge dans le peuple, comme il y aura parmi vous des maîtres de mensonge, qui introduiront des hérésies menant à la perdition et renieront le Maître souverain qui les a rachetés. Ils préparent pour bientôt leur perdition.
02 Beaucoup les suivront dans leurs débauches ; à cause d’eux, suivre le chemin de la vérité fera l’objet d’outrages,
03 et dans leur cupidité, ils vous exploiteront par des discours factices ; leur condamnation est en cours depuis longtemps, et leur perdition n’est pas en sommeil.
04 Car Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais il les a livrés, enchaînés, aux ténèbres infernales, où ils sont gardés pour le jugement.
05 Il n’a pas non plus épargné le monde des origines, mais, quand il a fait venir le déluge sur le monde des impies, il a protégé huit personnes, dont Noé qui proclamait la justice.
06 Il a condamné aussi les villes de Sodome et Gomorrhe à la catastrophe en les réduisant en cendres ; il en a fait un exemple pour montrer aux impies ce qui les attend.
07 Mais il a délivré Loth, le juste, accablé par la conduite débauchée de ces gens dévoyés :
08 en effet, avec ce qu’il voyait et entendait, ce juste, en habitant au milieu d’eux, mettait, jour après jour, son âme de juste à la torture, à cause de leurs actions contraires à la loi.
09 Le Seigneur peut donc délivrer de l’épreuve ceux qui pratiquent la piété, mais les injustes, il les garde pour le jour du jugement afin de les punir,
Répons
R/ Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve
les hommes au coeur fidèle.
Garde-toi des faux prophètes
qui viennent déguisés en brebis.
Chez un grand nombre, l'amour se refroidira,
tiens jusqu'au bout : tu seras sauvé.
LETTRE DE S. PAUL LE-BAO-TINH
AUX SEMINARISTES DE KE-VINH (1843)
Moi, Paul, lié de chaînes pour le Christ, je veux vous raconter les tribulations dans lesquelles je suis chaque jour enseveli, afin qu'embrasés de l'amour divin, vous bénissiez avec moi le Seigneur, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.
Cette prison est vraiment une vive figure de l'enfer éternel. Aux liens, aux cangues et aux entraves viennent s'ajouter des colères, des vengeances, des malédictions, des conversations impures, des rixes, des actes mauvais, des serments injustes, des médisances, auxquels se joignent aussi l'ennui et la tristesse. Mais celui qui a déjà délivré les trois enfants des flammes ardentes est aussi demeuré avec moi ; il m'a délivré de ces maux et il me les convertit en douceur, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.
Par la grâce de Dieu, au milieu de ces supplices qui ont coutume d'attrister les autres, je suis rempli de gaieté et de joie, parce que je ne suis pas seul, mais le Christ est avec moi. C'est lui, notre Maître, qui supporte tout le poids de cette croix ; pour moi, mes amis, je n'en ai à soutenir que la plus légère extrémité. Car non seulement il est spectateur du combat, mais encore il est combattant et vainqueur, et c'est lui qui consomme la lutte. C'est pourquoi la couronne de gloire est posée sur son chef, mais le membre peut aussi se réjouir de la gloire de la tête.
Comment puis-je vivre, voyant chaque jour les tyrans et leurs satellites infidèles blasphémer ton saint nom, toi, Seigneur, qui es assis au milieu des Chérubins et des Séraphins ? Vois ta croix foulée aux pieds des mécréants. Où est ta gloire ? À cette vue, enflammé de ton amour, j'aime mieux mourir et que mes membres soient coupés en morceaux en témoignage de mon amour pour toi, Seigneur.
Montre ta puissance, délivre-moi et aide-moi, afin que dans ma faiblesse, ta force se fasse sentir et soit glorifiée devant le monde, pour que tes ennemis ne lèvent pas la tête, si je suis ébranlé.
En entendant ces choses, vous rendrez, remplis de joie, d'immortelles actions de grâces à Dieu, auteur de tous les dons, et vous le bénirez avec moi, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde. Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit a tressailli d'allégresse, parce que Dieu a regardé l'humilité de son serviteur, désormais toutes les générations futures me diront bienheureux parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.
Louez le Seigneur, toutes les nations : louez-le, tous les peuples, parce qu'il a choisi ce qui est faible pour confondre ce qui est fort, il a choisi ce qui est vil pour détruire ce qui est noble, et par ma bouche, son esprit a confondu les philosophes, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.
Je vous écris ces choses pour que nous unissions votre foi et la mienne : au milieu de ces tempêtes, je jette une ancre qui va jusqu'au trône de Dieu ; c'est l'espérance qui vit toujours en mon cœur. Pour vous, mes bien-aimés, courez de telle sorte que vous remportiez la couronne, prenez l'armure de Dieu à droite et à gauche ; revêtez-vous de la cuirasse de la foi, comme l'ordonne mon patron, saint Paul ; il vaut mieux, pour vous, entrer borgnes et infirmes dans le royaume des cieux que d'être jetés dehors, ayant vos membres entiers.
Aidez-moi de vos prières pour que je combatte légitimement, que je combatte le bon combat et que je combatte jusqu'à la fin, pour achever heureusement ma course, afin que, si dans cette vie nous ne pouvons plus nous voir mutuellement, dans le siècle futur nous ayons ce bonheur à jamais, tout près du trône de l'Agneau immaculé, et qu'ainsi nous le louions dans la joie et l'exaltation dans les siècles. Ainsi soit-il.
Répons
R/ Fixons notre regard sur Jésus crucifié !
C'est Jésus qui nous donne de croire,
c'est lui qui conduit à son terme la foi.
Tenons ferme dans l'épreuve,
puisqu'il est avec nous.
La Passion du Christ,
voilà notre force et notre victoire.
Oraison
Seigneur notre Dieu, source et origine de toute paternité, toi qui as donné aux saints André et ses compagnons la grâce d'être fidèles à la croix de ton Fils jusqu'à l'effusion de leur sang, accorde-nous, par leur intercession, de savoir annoncer aux autres ton amour afin de pouvoir être appelés fils de Dieu et de l'être vraiment. Par Jésus Christ.