10 novembre 2021
mercredi, 32ème semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Léon le Grand, pape et docteur de l'Église
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu que nul œil de créature
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Psaume
102 - I —
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
-
Psaume
102 - II —
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
-
Psaume
102 - III —
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
- Lecture Le festin du roi Balthazar
- Lecture patristique HOMÉLIE DE S. LÉON POUR L'ANNIVERSAIRE DE SON ÉPISCOPAT
- Conclusion Dieu qui ne laisses pas les puissances du mal prévaloir contre ton Église fondée sur le roc inébranlable des A...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu que nul œil de créature
La Tour du Pin — CNPL
Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.
Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.
Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.
Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.
Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous, et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
Psaume : 102 - I
1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Antienne
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Psaume : 102 - II
8 Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume : 102 - III
17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Verset
V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.
Lecture : Le festin du roi Balthazar (Dn 5, 1-2.5-9.13-17.25-30)
01 Le roi Balthazar donna un somptueux festin pour les grands du royaume au nombre de mille, et il se mit à boire du vin en leur présence.
02 Excité par le vin, il fit apporter les vases d’or et d’argent que son père Nabucodonosor avait enlevés au temple de Jérusalem ; il voulait y boire, avec ses grands, ses épouses et ses concubines.
05 Soudain on vit apparaître, en face du candélabre, les doigts d’une main d’homme qui se mirent à écrire sur la paroi de la salle du banquet royal. Lorsque le roi vit cette main qui écrivait,
06 il changea de couleur, son esprit se troubla, il fut pris de tremblement, et ses genoux s’entrechoquèrent.
07 Le roi cria de faire entrer les mages, les devins et les astrologues. Il prit la parole et dit aux sages de Babylone : « L’homme qui lira cette inscription et me l’interprétera, on le revêtira de pourpre, on lui mettra un collier d’or, et il sera le troisième personnage du royaume. »
08 Tous les sages du roi entrèrent donc, mais ils ne purent lire l’inscription ni en donner au roi l’interprétation.
09 Le roi Balthazar en était épouvanté : son visage changea de couleur, et les grands du royaume furent atterrés.
13 On fit venir Daniel devant le roi, et le roi lui dit : « Es-tu bien Daniel, l’un de ces déportés amenés de Juda par le roi mon père ?
14 J’ai entendu dire qu’un esprit des dieux réside en toi, et qu’on trouve chez toi une clairvoyance, une intelligence et une sagesse extraordinaires.
15 Et maintenant on a fait venir en ma présence les sages et les mages pour lire cette inscription et m’en faire connaître l’interprétation. Mais ils n’ont pas été capables de me la donner.
16 J’ai entendu dire aussi que tu es capable de donner des interprétations et de résoudre des questions difficiles. Si tu es capable de lire cette inscription et de me l’interpréter, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras un collier d’or et tu seras le troisième personnage du royaume. »
17 Daniel répondit au roi : « Garde tes cadeaux, et offre à d’autres tes présents ! Moi, je lirai au roi l’inscription et je lui en donnerai l’interprétation.
25 En voici le texte : Mené, Mené, Teqèl, Ou-Pharsine.
26 Et voici l’interprétation de ces mots : Mené (c’est-à-dire “compté”) : Dieu a compté les jours de ton règne et y a mis fin ;
27 Teqèl (c’est-à-dire “pesé”) : tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé trop léger ;
28 Ou-Pharsine (c’est-à-dire “partagé”) : ton royaume a été partagé et donné aux Mèdes et aux Perses. »
29 Alors, Balthazar ordonna de revêtir Daniel de pourpre, de lui mettre au cou un collier d’or et de proclamer qu’il deviendrait le troisième personnage du royaume.
30 Cette nuit-là, Balthazar, le roi des Chaldéens, fut tué.
Répons
R/ C'est Dieu qui intervient :
l'un, il l'abaisse ; l'autre, il le relève.
Ne dressez pas votre audace contre le ciel,
ne parlez pas en le prenant de haut.
Le Seigneur tient en main une coupe,
les impies la boiront jusqu'à la lie.
Quiconque adore la bête et son image
devra boire le vin de la colère de Dieu.
HOMÉLIE DE S. LÉON POUR L'ANNIVERSAIRE DE SON ÉPISCOPAT
L'Église universelle est organisée selon des degrés différents, afin que la diversité des membres assure l'intégrité de ce corps sacré. Cependant, comme dit l'Apôtre, tous nous ne faisons qu'un dans le Christ. Aucun de nous n'est séparé d'un autre par sa fonction au point que la plus modeste partie du corps ne serait pas reliée à la tête. Donc, dans l'unité de la foi et du baptême, nous constituons une société sans classes, mes bien-aimés, et nous avons une même dignité selon le saint Apôtre Pierre, qui nous dit ces paroles sacrées : Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus. Et plus loin : Vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu.
Tous ceux, en effet, qui ont été régénérés dans le Christ, le signe de la croix en fait des rois, et l'onction de l'Esprit Saint les consacre prêtres. Ainsi, en dehors du service particulier de notre ministère, tous les chrétiens qui vivent en l'Esprit et selon la logique de leur vocation doivent se reconnaître comme participant à la race royale et à l'office sacerdotal. Qu'y a-t-il en effet d'aussi royal que d'être un esprit soumis à Dieu qui sache gouverner son corps ? Et qu'y a-t-il d'aussi sacerdotal que de consacrer à Dieu une conscience pure et d'offrir sur l'autel de son cœur les sacrifices sans tache de la piété ? Cela vous a été donné par la grâce de Dieu en commun avec tous ; et pourtant c'est de votre part une chose religieuse et digne d'éloge que de vous réjouir, comme d'un honneur qui vous est propre, de l'anniversaire de mon élévation. C'est ainsi qu'on célèbre dans le corps entier de l'Église le mystère unique du sacerdoce lorsque l'huile de la bénédiction s'est répandue, elle a ruisselé plus abondamment, il est vrai, sur les membres supérieurs, mais ce n’est pas avec parcimonie qu'elle atteint aussi les membres les plus bas placés.
Par conséquent, mes bien-aimés, s'il y a pour nous, dans ce partage d'un même don, un grand motif de nous réjouir ensemble, notre joie aura un objet plus vrai et plus noble, si vous ne vous attardez pas à considérer ma médiocrité. Car il est beaucoup plus utile et plus juste d'élever le regard de votre esprit pour contempler la gloire du bienheureux Apôtre Pierre, et de célébrer ce jour en vénérant principalement celui que la source même de tous les charismes a inondé avec tant d'abondance : c'est au point qu'ayant été le seul à recevoir de si nombreux biens, aucun d'eux ne peut se communiquer à qui que ce soit sans que lui-même y participe.
Répons
R/ Gloire au Seigneur, c'est lui notre Dieu !
Jadis vous n'étiez pas un peuple,
vous êtes maintenant le peuple de Dieu.
Vous êtes la race élue, la nation sainte,
le peuple que Dieu s'est acquis.
Oraison
Dieu qui ne laisses pas les puissances du mal prévaloir contre ton Église fondée sur le roc inébranlable des Apôtres, fais qu'à la prière du pape saint Léon, elle reste ferme dans la vérité, et, sous ta garde, soit pour toujours en paix.