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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Sauveur du monde
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Psaume
2 —
Au vainqueur, fidèle à mon service jusqu'au bout, je donnerai pouvoir sur les nations, alléluia.
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Psaume
10 —
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? C'est Dieu qui justifie, qui pourra condamner ?
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Psaume
16 —
Après ses épreuves, le serviteur verra la lumière, il sera comblé.
- Lecture Choix de sept ministres par les Apôtres
- Lecture patristique HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN
- Conclusion C'est l'ardeur de ton amour, Seigneur, qui a donné au diacre saint Laurent de se montrer fidèle dans son servi...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Sauveur du monde
CFC — CNPL
Sauveur du monde, ô Maître unique,
Heureux celui qui donne tout,
Se perd lui-même et prend ton joug,
Puis cherche en toi la route à suivre.
Au fond du cœur tu lui révèles
L'âpre secret du grain qui meurt,
Le sang versé, l'amour vainqueur,
Et cette croix qui nous relève.
Il porte fruit dans ta lumière
Et crie ton nom sur nos chemins,
Puis, quand vient l'heure, dans tes mains
Passe avec toi du monde au Père.
Antienne
Au vainqueur, fidèle à mon service jusqu'au bout, je donnerai pouvoir sur les nations, alléluia.
Psaume : 2
1 Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
2 Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux
contre le Seigneur et son messie :
3 « Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! »
4 Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision ;
5 puis il leur parle avec fureur
et sa colère les épouvante :
6 « Moi, j'ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. »
7 Je proclame le décret du Seigneur !
Il m'a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
8 Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
9 Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »
10 Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
11 Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
12 Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :
soudain sa colère éclatera.
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Antienne
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? C'est Dieu qui justifie, qui pourra condamner ?
Psaume : 10
1 Auprès du Seigneur j'ai mon refuge.+
Comment pouvez-vous me dire :
oiseaux, fuyez à la montagne !
2 Voici que les méchants tendent l'arc : +
ils ajustent leur flèche à la corde
pour viser dans l'ombre l'homme au cœur droit.
3 Quand sont ruinées les fondations,
que peut faire le juste ?
4 Mais le Seigneur, dans son temple saint, +
le Seigneur, dans les cieux où il trône,
garde les yeux ouverts sur le monde.
Il voit, il scrute les hommes ; +
5 le Seigneur a scruté le juste et le méchant :
l'ami de la violence, il le hait.
6 Il fera pleuvoir ses fléaux sur les méchants, +
feu et soufre et vent de tempête ;
c'est la coupe qu'ils auront en partage.
7 Vraiment, le Seigneur est juste ; +
il aime toute justice :
les hommes droits le verront face à face.
Antienne
Après ses épreuves, le serviteur verra la lumière, il sera comblé.
Psaume : 16
1 Seigneur, écoute la justice ! +
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.
2 De ta face, me viendra la sentence :
tes yeux verront où est le droit.
3 Tu sondes mon coeur, tu me visites la nuit, +
tu m'éprouves, sans rien trouver ;
mes pensées n'ont pas franchi mes lèvres.
4 Pour me conduire selon ta parole,
j'ai gardé le chemin prescrit ;
5 j'ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n'a trébuché.
6 Je t'appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
7 Montre les merveilles de ta grâce, *
toi qui libères de l'agresseur
ceux qui se réfugient sous ta droite.
8 Garde-moi comme la prunelle de l'œil ;
à l'ombre de tes ailes, cache-moi,
9 loin des méchants qui m'ont ruiné,
des ennemis mortels qui m'entourent.
10 Ils s'enferment dans leur suffisance ;
l'arrogance à la bouche, ils parlent.
11 Ils sont sur mes pas : maintenant ils me cernent,
l'œil sur moi, pour me jeter à terre,
12 comme des lions prêts au carnage,
de jeunes fauves tapis en embuscade.
13 Lève-toi, Seigneur, affronte-les, renverse-les ;
par ton épée, libère-moi des méchants.
14 Que ta main, Seigneur, les exclue d'entre les hommes, *
hors de l'humanité, hors de ce monde :
tel soit le sort de leur vie !
Réserve-leur de quoi les rassasier : +
que leurs fils en soient saturés,
qu'il en reste encore pour leurs enfants !
15 Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton visage.
Verset
V/ Je suis saisi par la détresse et l'angoisse ;
dans tes volontés, j'ai tout mon plaisir.
Lecture : Choix de sept ministres par les Apôtres (Ac 6, 1-6 ; 8, 1b.4-8)
6.01 En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien.
6.02 Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
6.03 Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge.
6.04 En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. »
6.05 Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche.
6.06 On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.
8.01b Ce jour-là, éclata une violente persécution contre l’Église de Jérusalem. Tous se dispersèrent dans les campagnes de Judée et de Samarie, à l’exception des Apôtres.
8.04 Ceux qui s’étaient dispersés annonçaient la Bonne Nouvelle de la Parole là où ils passaient.
8.05 C’est ainsi que Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ.
8.06 Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient.
8.07 Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs, qui sortaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris.
8.08 Et il y eut dans cette ville une grande joie.
Répons
Pour demeurer fidèle au Christ, Stance
tu n'as pas craint la haine des hommes !
Ardente est la braise de ton supplice !
Plus ardente, la flamme de la charité
qui te consume en holocauste !
R/ Serviteur de Jésus Christ,
l'amour est ta victoire.
Le peuple de Dieu t'a choisi,
et toi, tu choisis de le servir.
Tu as reconnu dans les pauvres
le trésor de l'Église.
Dans le Seigneur est ta joie,
la souffrance ne peut te vaincre.
HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN
Ministre du sang du Christ
Aujourd’hui, l’Église de Rome nous invite à fêter le jour où le bienheureux Laurent a triomphé, jour où il a terrassé le monde furieux, où il a dédaigné le monde flatteur et ainsi a doublement vaincu le démon persécuteur. ~ Dans l’Église de Rome, vous le savez bien, il exerçait les fonctions de diacre. C’est là qu’il présentait le sang sacré du Christ, et c’est là qu’il répandit son propre sang pour le nom du Christ. ~ L’Apôtre saint Jean a mis en pleine clarté le mystère de la Cène du Seigneur lorsqu’il a dit : Jésus a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Saint Laurent a compris cela, mes frères, il l’a compris et il l’a fait ; et ce qu’il avait consommé à cette table, c’est cela qu’il a voulu apprêter. Il a aimé le Christ par sa vie, il l’a aimé par sa mort.
Et nous, mes frères, si nous aimons vraiment, nous devons imiter. Car nous ne pourrons pas produire un meilleur fruit de notre amour qu’en nous montrant nous aussi des imitateurs. Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple pour que nous suivions ses traces. Par cette phrase, il semble que, pour l’Apôtre Pierre, le Christ a souffert seulement pour ceux qui suivent ses traces, que la passion du Christ ne sert à rien, sinon à ceux qui suivent ses traces. En effet, les saints martyrs l’ont suivi jusqu’à répandre leur sang, jusqu’à imiter sa passion ; les martyrs l’ont suivi, mais ils ne sont pas les seuls. Après leur passage, le pont n’a pas été coupé ; après qu’ils ont bu, la source n’a pas tari. ~
Le jardin du Seigneur, mes frères, ce jardin a toutes sortes de fleurs : non seulement les roses des martyrs, mais aussi les lis des vierges, le lierre des gens mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation : c’est pour nous que le Seigneur a souffert. C’est très véritablement qu’il est écrit de lui : Il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité.
Il faut donc comprendre comment, en dehors de l’effusion du sang et du risque de subir la passion, le chrétien doit suivre le Christ. L’Apôtre dit, au sujet du Christ Seigneur : Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu. Quelle majesté ! Mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement. Quel abaissement !
Le Christ s’est abaissé : voilà, chrétien, ce qui est à ta disposition. Le Christ s’est fait obéissant. Alors pourquoi es-tu orgueilleux ? ~ Ensuite, après être allé jusqu’au bout de cet abaissement et avoir terrassé la mort, le Christ est monté au ciel : suivons-le. Écoutons l’Apôtre qui nous dit : Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Répons
Pour demeurer fidèle au Christ,
tu n’as pas craint la haine des hommes !
Ardente est la braise de ton supplice !
Plus ardente la flamme de la charité
qui te consume en holocauste !
R/ Serviteur de Jésus Christ,
l’amour est ta victoire.
Te Deum
À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.
Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :
Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.
Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.
Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.
Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.
Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.
Oraison
C'est l'ardeur de ton amour, Seigneur, qui a donné au diacre saint Laurent de se montrer fidèle dans son service, et d'accéder à la gloire du martyre ; accorde-nous d'aimer ce qu'il aimait, et d'accomplir ce qu'il a enseigné.