26 mai 2021
mercredi, 8ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Philippe Néri, prêtre
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu que nul œil de créature
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Psaume
102 - I —
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
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Psaume
102 - II —
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
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Psaume
102 - III —
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
- Lecture Dieu ne serait-il qu'un justicier pour l'homme ?
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Lecture patristique
HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN
SUR LA LETTRE AUX PHILIPPIENS - Conclusion Dieu qui ne cesses d’élever à la sainteté ceux qui te servent fidèlement, accorde-nous d’être embrasés du feu...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu que nul œil de créature
La Tour du Pin — CNPL
Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.
Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.
Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.
Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.
Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous, et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
Psaume : 102 - I
1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Antienne
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Psaume : 102 - II
8 Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume : 102 - III
17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Verset
V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.
Lecture : Dieu ne serait-il qu'un justicier pour l'homme ? (Jb 7, 1-21)
Job prit la parole et dit : 01 « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre.
02 Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye,
03 depuis des mois je n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de souffrance.
04 À peine couché, je me dis : “Quand pourrai-je me lever ?” Le soir n’en finit pas : je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube.
05 Ma chair s’est revêtue de vermine et de croûtes terreuses, ma peau se crevasse et suppure.
06 Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’achèvent faute de fil.
07 Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur.
08 Je serai invisible aux yeux qui me voyaient ; tes yeux seront sur moi, mais je ne serai plus.
09 Comme la nuée se dissipe et s’évanouit, celui qui descend au séjour des morts n’en remonte pas ;
10 il ne retourne pas dans sa maison, sa demeure ne le connaît plus.
11 C’est pourquoi je ne peux retenir ma langue, dans mon angoisse je parlerai, dans mon amertume je me plaindrai.
12 Et moi, suis-je la Mer, ou le Dragon, pour que tu postes une garde contre moi ?
13 Je me dis : “Le sommeil me consolera, la nuit apaisera mes plaintes.”
14 Mais alors tu m’effraies par des songes, tu m’épouvantes par des cauchemars.
15 J’en arrive à souhaiter qu’on m’étrangle : la mort plutôt que mes douleurs !
16 Je suis à bout de patience, je ne vivrai pas toujours ; laisse-moi donc : mes jours ne sont qu’un souffle !
17 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas ? Tu fixes sur lui ton attention,
18 tu l’inspectes chaque matin, tu le scrutes à tout instant.
19 Ne peux-tu cesser de me regarder, le temps que j’avale ma salive ?
20 Si j’ai péché, en quoi t’ai-je offensé, “toi, le gardien de l’homme ?” Pourquoi me prendre pour cible, pourquoi te serais-je un fardeau ?
21 Ne peux-tu tolérer mes péchés, passer sur mes fautes ? Me voici bientôt étendu dans la poussière ; tu me chercheras, mais je ne serai plus. »
Répons
R/ Qu'est-ce que l'homme, Seigneur,
pour que tu le connaisses ?
Il est semblable à un souffle,
ses jours sont comme l'ombre qui passe.
Pourquoi fixer sur lui ton attention,
l'inspecter chaque matin,
le scruter à tout instant ?
Derrière et devant tu l'enserres,
tu as mis sur lui ta main.
HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN
SUR LA LETTRE AUX PHILIPPIENS
L'Apôtre nous ordonne d'être joyeux, mais dans le Seigneur, non selon le monde. Comme dit l'Écriture : Celui qui veut être l'ami de ce monde sera considéré comme l'ennemi de Dieu. De même que l'on ne peut servir deux maîtres, c'est ainsi qu'on ne peut être joyeux à la fois selon le monde et dans le Seigneur.
Que la joie dans le Seigneur l'emporte donc, jusqu'à ce que disparaisse la joie selon le monde. Que la joie dans le Seigneur augmente toujours ; que la joie selon le monde diminue toujours, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Je ne dis pas cela parce que, vivant en ce monde, nous ne devrons jamais nous réjouir, mais afin que, même vivant en ce monde, nous soyons joyeux dans le Seigneur.
Mais quelqu'un dit : Je suis dans le monde ; donc, si je suis joyeux, je suis joyeux là où je suis. - Et alors ? Parce que tu es dans le monde, tu n'es pas dans le Seigneur ? Écoute encore saint Paul parlant aux Athéniens et qui, dans les Actes des Apôtres, affirme au sujet de Dieu et du Seigneur, notre Créateur : C'est en lui qu'il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d'exister. Car celui qui est partout, en quel lieu n'est-il pas ? N'est-ce pas à cela qu'il nous exhortait ? Le Seigneur est proche, ne soyez inquiets de rien.
C'est là un grand mystère : il est monté au-dessus des cieux, et il est tout proche de ceux qui habitent sur terre. Qui donc est à la fois lointain et tout proche, sinon celui qui s'est tellement rapproché de nous par la miséricorde ?
Car il représente tout le genre humain, cet homme qui gisait sur la route, laissé à demi-mort par les bandits, que le prêtre et le lévite ont négligé en se détournant, et dont s’est approché un Samaritain qui passait, afin de le soigner et de le secourir. Alors qu'il était juste et immortel, et donc éloigné de nous qui sommes mortels et pécheurs, il est descendu jusqu'à nous, pour être tout proche, lui qui était si éloigné.
Car il ne nous a pas traités selon nos péchés. Nous sommes ses fils. Qu'est-ce qui nous le prouve ? Il est mort pour nos péchés, lui le Fils unique, pour ne pas demeurer le seul. Il n’a pas voulu être seul, lui qui est mort seul. Le Fils unique de Dieu a fait des fils de Dieu en grand nombre. Il s'est acheté des frères par son sang, il les a adoptés, lui qui avait été rejeté ; il les a rachetés, lui qui avait été vendu ; il les a comblés d'honneurs, lui qui avait été outragé ; il leur a donné la vie, lui qui avait été mis à mort.
Donc, mes frères, soyez joyeux dans le Seigneur, non selon le monde. C'est-à-dire : soyez joyeux dans la vérité, non dans l'iniquité ; soyez joyeux dans l'espérance de l'éternité, non dans l'éclat fragile de la vanité. C'est ainsi qu'il vous faut être joyeux : en tout lieu et en tout temps où vous serez ainsi, le Seigneur est proche, ne soyez inquiets de rien.
Répons
R/ Joie pour qui cherche en Dieu son refuge,
éternels cris de joie !
Dès le matin je suis tendu vers toi
et je reste en éveil.
Oui, tu bénis le juste, Seigneur,
tu l'entoures du rempart de ta grâce.
Ouvre mes lèvres
et ma bouche annoncera ta louange !
Oraison
Dieu qui ne cesses d’élever à la sainteté ceux qui te servent fidèlement, accorde-nous d’être embrasés du feu de l’Esprit Saint qui brûlait si merveilleusement au cœur de saint Philippe Néri.