27 février 2021
samedi, 1ère Semaine de Carême —
S. Grégoire de Narek, abbé et docteur de l’Église
Mémoire facultative
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dans le désert, je cherche ta Face.
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Psaume
104 - I —
Si le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres.
- Psaume 104 - II
- Psaume 104 - III
- Lecture Le mémorial de la Pâque
- Lecture patristique ACTES DU CONCILE VATICAN II : L'Église dans le monde de ce temps.
- Conclusion Dieu éternel, notre Père, daigne tourner vers toi notre cœur, afin que nous soyons tout entiers à ton service,...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dans le désert, je cherche ta Face.
J.F Frié — CNPL
Dans le désert, je cherche ta Face.Dans le désert, ton pain me nourrit.
Je ne crains pas d’avancer sur ta trace.
C’est pour ma soif que ton eau vive jaillit !
R/ Promis à toi dans la justice,
Promis à toi dans l’amour,
Dans la fidélité,
Comme je suis connu, je connaîtrai !
Dans le désert, j’entends ta Parole,
Dans le désert, loin de la rumeur,
Le souvenir de ta Loi me console.
Ô Dieu caché, tu veux parler à mon cœur !
Dans le désert, j’aspire ton souffle,
Dans le désert, habite l’Esprit.
Il est la force, au matin, qui me pousse.
Il est le feu qui me précède la nuit !
Antienne
Si le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres.
Psaume : 104 - I
1 Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
2 chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles ;
3 glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
4 Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face ;
5 souvenez-vous des merveilles qu'il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça,
6 vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
7 Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.
8 Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
9 promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac,
10 érigée en loi avec Jacob,
alliance éternelle pour Israël.
11 Il a dit : « Je vous donne le pays de Canaan,
ce sera votre part d'héritage. »
Psaume : 104 - II
12 En ces temps-là, on pouvait les compter :
c'était une poignée d'immigrants ;
13 ils allaient de nation en nation,
d'un royaume vers un autre royaume.
14 Mais Dieu ne souffrait pas qu'on les opprime ;
à cause d'eux, il châtiait des rois :
15 « Ne touchez pas à qui m'est consacré,
ne maltraitez pas mes prophètes ! »
16 Il appela sur le pays la famine,
le privant de toute ressource.
17 Mais devant eux il envoya un homme,
Joseph, qui fut vendu comme esclave.
18 On lui met aux pieds des entraves,
on lui passe des fers au cou ;
19 il souffrait pour la parole du Seigneur,
jusqu'au jour où s'accomplit sa prédiction.
20 Le roi ordonne qu'il soit relâché,
le maître des peuples, qu'il soit libéré.
21 Il fait de lui le chef de sa maison,
le maître de tous ses biens,
22 pour que les princes lui soient soumis,
et qu'il apprenne la sagesse aux anciens.
Psaume : 104 - III
23 Alors Israël entre en Égypte,
Jacob émigre au pays de Cham.
24 Dieu rend son peuple nombreux
et plus puissant que tous ses adversaires ;
25 ceux-là, il les fait se raviser,
haïr son peuple et tromper ses serviteurs.
26 Mais il envoie son serviteur, Moïse,
avec un homme de son choix, Aaron,
27 pour annoncer des signes prodigieux,
des miracles au pays de Cham.
28 Il envoie les ténèbres, tout devient ténèbres :
nul ne résiste à sa parole ;
29 il change les eaux en sang
et fait périr les poissons.
30 Des grenouilles envahissent le pays
jusque dans les chambres du roi.
31 Il parle, et la vermine arrive :
des moustiques, sur toute la contrée.
32 Au lieu de la pluie, il donne la grêle,
des éclairs qui incendient les champs ;
33 il frappe les vignes et les figuiers,
il brise les arbres du pays.
34 Il parle, et les sauterelles arrivent,
des insectes en nombre infini
35 qui mangent toute l'herbe du pays,
qui mangent le fruit de leur sol.
36 Il frappe les fils aînés du pays,
toute la fleur de la race ;
37 il fait sortir les siens chargés d'argent et d'or ;
pas un n'a flanché dans leurs tribus !
38 Et l'Égypte se réjouit de leur départ,
car ils l'avaient terrorisée.
39 Il étend une nuée pour les couvrir ;
la nuit, un feu les éclaire.
40 À leur demande, il fait passer des cailles,
il les rassasie du pain venu des cieux ;
41 il ouvre le rocher : l'eau jaillit,
un fleuve coule au désert.
42 Il s'est ainsi souvenu de la parole sacrée
et d'Abraham, son serviteur ;
43 il a fait sortir en grande fête son peuple,
ses élus, avec des cris de joie !
44 Il leur a donné les terres des nations,
en héritage, le travail des peuples,
45 pourvu qu'ils gardent ses volontés
et qu'ils observent ses lois.
Verset
V/ Celui qui fait la vérité
vient à la lumière.
Lecture : Le mémorial de la Pâque (Ex 12, 37-49; 13, 11-16)
12.37 Les fils d’Israël partirent de la ville de Ramsès en direction de Souccoth, au nombre d’environ six cent mille sans compter les enfants.
12.38 Une multitude disparate les accompagnait, ainsi qu’un immense troupeau de moutons et de bœufs.
12.39 Ils firent cuire des galettes sans levain avec la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte et qui n’avait pas levé ; en effet, ils avaient été chassés d’Égypte sans avoir eu le temps de faire des provisions.
12.40 Le séjour des fils d’Israël en Égypte avait duré quatre cent trente ans.
12.41 Et c’est au bout de quatre cent trente ans, c’est en ce jour même que toutes les armées du Seigneur sortirent du pays d’Égypte.
12.42 Ce fut une nuit de veille pour le Seigneur, quand il fit sortir d’Égypte les fils d’Israël ; ce doit être pour eux, de génération en génération, une nuit de veille en l’honneur du Seigneur.
12.43 Le Seigneur dit à Moïse et Aaron : « Voici le rituel pour la Pâque : aucun étranger n’en mangera.
12.44 Tout esclave acquis à prix d’argent, tu le circonciras, et alors il pourra en manger.
12.45 Ni l’hôte, ni le salarié n’en mangeront.
12.46 On la mangera dans une seule maison. Tu ne sortiras de cette maison aucun morceau de viande. Vous ne briserez aucun de ses os.
12.47 Toute la communauté d’Israël observera ce rituel.
12.48 Si un immigré qui réside chez toi veut célébrer la Pâque pour le Seigneur, tous les hommes de sa maison devront être circoncis. Alors il pourra s’approcher pour célébrer ; il sera considéré comme un israélite originaire du pays. Mais celui qui n’aura pas été circoncis n’en mangera pas.
12.49 La loi sera la même pour l’israélite de souche et pour l’immigré qui réside chez vous. »
13.11 Alors, quand le Seigneur t’aura fait entrer dans le pays de Canaan, cette terre qu’il a juré à toi et à tes pères de te donner,
13.12 alors tu remettras au Seigneur tout premier-né : tout premier-né de sexe masculin et tout premier-né mâle du bétail appartiennent au Seigneur.
13.13 Le premier-né des ânes, tu le rachèteras par un mouton. Si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Mais chez les hommes, tout fils premier-né, tu le rachèteras.
13.14 Alors, demain, quand ton fils te demandera : “Que fais-tu là ?”, tu lui répondras : “C’est par la force de sa main que le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte, la maison d’esclavage.
13.15 En effet, comme Pharaon multipliait les obstacles pour nous laisser partir, le Seigneur fit mourir tous les premiers-nés au pays d’Égypte, du premier-né des hommes au premier-né du bétail. C’est pourquoi j’offre en sacrifice au Seigneur tous les premiers-nés de sexe mâle ; mais le premier-né de mes fils, je le rachète.”
13.16 Ce rite sera pour toi comme un signe à ton poignet, comme un bandeau sur ton front : c’est par la force de sa main que le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte. »
Répons
R/ Heureux qui craint le Seigneur
et marche dans ses voies.
La Vierge a enfanté un fils,
Jésus, le Premier-né.
Le Fils de Dieu
a été présenté au Seigneur.
Il est venu accomplir la Loi,
achever sur la croix l'oeuvre du Père.
ACTES DU CONCILE VATICAN II : L'Église dans le monde de ce temps.
Les questions les plus profondes de l'homme.
Le monde actuel apparaît à la fois comme puissant et faible, capable du meilleur et du pire ; le chemin qui s'ouvre devant lui est celui de la liberté ou de la servitude, du progrès ou de la régression, de la fraternité ou de la haine. En outre, l'homme découvre qu'il lui appartient de bien diriger les forces qu'il a mises en mouvement et qui peuvent l'écraser ou le servir. C'est pourquoi il s'interroge.
En vérité, les déséquilibres dont souffre le monde actuel sont liés à un déséquilibre plus fondamental, qui a sa racine dans le cœur même de l'homme.
C'est en l'homme lui-même, en effet, que de nombreux éléments se combattent. D'une part, comme créature, il fait l'expérience de ses multiples limites ; d'autre part, il se sent illimité dans ses désirs et appelé à une vie supérieure, Sollicité par tant d'appels, il est sans cesse contraint de choisir entre eux et d'en abandonner quelques-uns. En outre, faible et pécheur, il accomplit souvent ce qu'il ne veut pas et n'accomplit point ce qu'il voudrait. C'est donc en lui-même qu'il souffre division, et c'est de là que naissent au sein de la société des discordes si nombreuses et si profondes.
Certes, beaucoup d'hommes, dont la vie est imprégnée de matérialisme pratique, sont détournés par là d'une claire conception de cette situation dramatique ; ou bien, accablés par la misère, ils sont dans l'impossibilité d'y prêter attention. Un grand nombre d'entre eux pensent trouver leur tranquillité dans les multiples explications du monde qui leur sont proposées. Certains attendent du seul effort de l'homme la libération véritable et complète du genre humain ; ils se persuadent que le règne futur de l'homme sur la terre comblera tous les vœux de son cœur. Beaucoup, désespérant du sens de la vie, exaltent les audacieux qui, jugeant l'existence humaine dénuée par elle-même de toute signification, tentent de lui donner, par leur seule inspiration, tout son sens.
Néanmoins, il y en a de plus en plus qui, devant l'évolution présente du monde, se posent les questions les plus fondamentales ou les perçoivent avec une acuité nouvelle : Qu'est-ce que l'homme ? Que signifient la souffrance, le mal, la mort, qui subsistent malgré tant de progrès ? À quoi bon ces victoires payées d'un si grand prix ? Qu'est-ce que l'homme peut apporter à la société ? Que peut-il attendre d'elle ? Qu'arrivera-t-il après cette vie terrestre ?
L'Église, quant à elle, croit que par son Esprit le Christ, mort et ressuscité pour tous, offre à l'homme lumière et forces pour lui permettre de répondre à sa très haute vocation. Elle croit qu'il n'est pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes par lequel ils doivent être sauvés. Elle croit aussi que l'on trouve la clé, le centre et la fin de toute histoire humaine en son Maître et Seigneur. Elle affirme en outre qu'à travers tous les changements bien des choses demeurent qui ont leur fondement ultime dans le Christ, le même hier, aujourd'hui et à jamais.
Répons
Cortèges de mort Stance
en marche vers le néant,
nos pas ont croisé
ceux du Fils de l'Homme.
Cortège de fête
en marche vers la lumière,
nos pas ont suivi
le Seigneur des vivants.
R/ Jésus, tu es la parole de vie éternelle.
Face à la mort qui sépare et détruit,
voici ta vie qui rassemble et bâtit.
Face au destin qui surprend et opprime,
voici l'offrande libre de toi-même.
Oraison
Dieu éternel, notre Père, daigne tourner vers toi notre cœur, afin que nous soyons tout entiers à ton service, dans la recherche de l'unique nécessaire, et une vie remplie de charité.