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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
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R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Qu'il soit béni
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Psaume
43 - I —
C'est ta droite, Seigneur, qui donne la victoire.
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Psaume
43 - II —
Ne cache pas loin de moi ta face au jour où l'angoisse me tient.
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Psaume
43 - III —
Lève-toi, Seigneur, aide-nous. Ne nous rejette pas jusqu'à la fin.
- Lecture David en fuite
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Lecture patristique
HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE
SUR LES BÉATITUDES - Conclusion Dieu éternel et tout puissant, qui régis l'univers du ciel et de la terre : exauce, en ta bonté, les prières d...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Qu'il soit béni
Trad. J.F Frié — CNPL
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Ouvrez, ouvrez vos portes,
Ne fermez plus vos cœurs !
Il vient à nous sans faste,
Grandeur ni majesté,
Vêtu comme le pauvre
Dans son humilité !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Entendez-le qui parle,
Sortez tous de l'erreur !
Malheur à l'homme riche
S'il ne veut écouter
Le Christ de la Promesse
Qui vient nous racheter !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il montre à tous les humbles
La face du Sauveur !
À lui sont en partage
La gloire et le pouvoir,
Ce qu'à la fin des âges
Les peuples pourront voir !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble.
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène
Jusqu'à la liberté !
Antienne
C'est ta droite, Seigneur, qui donne la victoire.
Psaume : 43 - I
2 Dieu, nous avons entendu dire, +
et nos pères nous ont raconté, *
quelle action tu accomplis de leur temps,
aux jours d'autrefois.
3 Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations, +
et ils purent s'implanter ; *
et tu as malmené des peuplades,
et ils purent s'étendre.
4 Ce n'était pas leur épée qui possédait le pays, +
ni leur bras qui les rendait vainqueurs, *
mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,
car tu les aimais.
5 Toi, Dieu, tu es mon roi, *
tu décides des victoires de Jacob :
6 avec toi, nous battions nos ennemis ;
par ton nom, nous écrasions nos adversaires.
7 Ce n'est pas sur mon arme que je compte,
ni sur mon épée, pour la victoire.
8 Tu nous as donné de vaincre l'adversaire,
tu as couvert notre ennemi de honte.
9 Dieu était notre louange, tout le jour :
sans cesse nous rendions grâce à ton nom.
Antienne
Ne cache pas loin de moi ta face au jour où l'angoisse me tient.
Psaume : 43 - II
10 Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,tu ne sors plus avec nos armées.
11 Tu nous fais plier devant l'adversaire,
et nos ennemis emportent le butin.
12 Tu nous traites en bétail de boucherie,
tu nous disperses parmi les nations.
13 Tu vends ton peuple à vil prix,
sans que tu gagnes à ce marché.
14 Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,
aux rires, aux moqueries de l'entourage.
15 Tu fais de nous la fable des nations ;
les étrangers haussent les épaules.
16 Tout le jour, ma déchéance est devant moi,
la honte couvre mon visage,
17 sous les sarcasmes et les cris de blasphème,
sous les yeux de l'ennemi qui se venge.
Antienne
Lève-toi, Seigneur, aide-nous. Ne nous rejette pas jusqu'à la fin.
Psaume : 43 - III
18 Tout cela est venu sur nous
sans que nous t'ayons oublié : *
nous n'avions pas trahi ton alliance.
19 Notre cœur ne s'était pas détourné
et nos pieds n'avaient pas quitté ton chemin
20 quand tu nous poussais au milieu des chacals
et nous couvrais de l'ombre de la mort.
21 Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,
tendu les mains vers un dieu étranger,
22 Dieu ne l'eût-il pas découvert,
lui qui connaît le fond des cœurs ?
23 C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,
qu'on nous traite en bétail d'abattoir.
24 Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?
Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours.
25 Pourquoi détourner ta face,
oublier notre malheur, notre misère ?
26 Oui, nous mordons la poussière,
notre ventre colle à la terre.
27 Debout ! Viens à notre aide !
Rachète-nous, au nom de ton amour.
Verset
V/ Pour ton serviteur, illumine ta face.
Apprends-moi tes volontés.
Lecture : David en fuite (1S 21, 2-10; 22, 1-5)
21.02 David arriva à Nob chez le prêtre Ahimélek. Celui-ci vint en tremblant à la rencontre de David et lui dit : « Pourquoi es-tu seul, sans personne avec toi ? »
21.03 David répondit au prêtre Ahimélek : « Le roi m’a donné un ordre et m’a dit : “Que personne ne sache rien de l’affaire pour laquelle je t’envoie et que je t’ai ordonnée.” Mes compagnons, je leur ai fixé un point de rencontre à tel endroit.
21.04 Maintenant, qu’as-tu sous la main ? Donne-moi cinq pains ou bien ce que tu pourras trouver. »
21.05 Le prêtre répondit à David : « Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, mais il y a le pain consacré. Les hommes pourront en manger s’ils se sont gardés de rapports avec les femmes. »
21.06 David répondit au prêtre : « Assurément, les femmes nous ont été interdites, comme précédemment quand je partais en campagne ; sur ce point, les hommes étaient en état de sainteté. Cette expédition est profane, certes, mais aujourd’hui elle sera sanctifiée de ce fait. »
21.07 Le prêtre lui donna alors du pain consacré. En effet, il n’y avait là pas d’autre pain que le pain disposé devant le Seigneur, celui que l’on retire, pour le remplacer, le jour même, par du pain chaud.
21.08 Cependant, le même jour, un des serviteurs de Saül se trouvait là, retenu devant le Seigneur. Il s’appelait Doëg l’Édomite, et c’était le plus important des bergers de Saül.
21.09 David dit à Ahimélek : « N’as-tu pas ici, sous la main, une lance ou une épée ? Je n’ai pris avec moi ni épée ni bagages, tant la mission du roi était urgente. »
21.10 Le prêtre répondit : « Il y a l’épée de Goliath, le Philistin que tu as abattu dans le Val du Térébinthe : la voici, enveloppée dans le manteau, derrière l’éphod. Si tu veux la prendre, prends-la ; il n’y en a pas d’autre ici. » David lui dit : « Elle n’a pas sa pareille, donne-la-moi. »
22.01 David partit de là et se sauva dans la grotte d’Adoullam. L’ayant appris, ses frères, avec toute la maison de son père, descendirent le rejoindre à cet endroit.
22.02 Alors se rassemblèrent autour de lui tous les gens en détresse, tous les endettés et tous les mécontents, et il devint leur chef. Il y eut ainsi avec lui environ quatre cents hommes.
22.03 David partit de là pour Mispé de Moab. Il dit au roi de Moab : « Permets que mon père et ma mère se retirent chez vous, en attendant que je sache ce que Dieu fera de moi. »
22.04 Il les conduisit devant le roi de Moab, et ils restèrent chez le roi tout le temps que David se tint dans son refuge fortifié.
22.05 Le prophète Gad dit à David : « Ne reste pas dans ce refuge. Va-t’en, rentre au pays de Juda ! » David s’en alla et parvint à la forêt de Hèreth.
Répons
R/ Nous avons été délivrés de la loi
pour servir dans la nouveauté de l'Esprit.
N'avez-vous jamais lu ce que fit David
lorsqu'il eut faim ?
Comment il mangea les pains d'offrande,
dans la maison de Dieu ?
Quelle joie lorsqu'on m'a dit :
Allons à la maison du Seigneur !
HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE
SUR LES BÉATITUDES
Voir Dieu.
L'impression que l'on éprouve lorsque, du haut d'un promontoire, on jette les yeux sur la mer immense, mon esprit la ressent lorsque, du haut de la parole du Seigneur, comme du sommet d'une montagne, il regarde la profondeur insondable des pensées divines.
Souvent, au bord de la mer, on voit s'élever une montagne qui présente à l'océan une pente abrupte du haut jusqu'en bas, et dont le sommet surplombe l'abîme. Mon âme souffre du même vertige lorsqu'elle est emportée par cette grande parole du Seigneur Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Dieu se fait voir à ceux qui ont purifié leur cœur. Or, Dieu, personne ne l'a jamais vu, dit le grand saint Jean. Et saint Paul, cet esprit sublime, renforce cette affirmation en disant que personne ne l'a jamais vu, et que personne ne peut le voir. Il est ce rocher lisse et abrupt qui n'offre aucune prise à nos pensées, et que Moïse, dans ses enseignements, déclare inaccessible à notre esprit. Il détournait de l'approcher tous ceux qui essayaient de le saisir, en affirmant : Il n'y a personne qui puisse voir le Seigneur sans mourir.
Et pourtant, voir Dieu, c'est la vie éternelle. Mais ces colonnes de la foi, Jean, Paul et Moïse déclarent que c'est impossible ! Tu vois quel vertige s'empare de l'âme attirée par la profondeur de ce que nous découvrons dans les discours du Seigneur ! Si Dieu est la vie, celui qui ne le voit pas ne voit pas la vie. Et les prophètes, comme les Apôtres, qui sont remplis de Dieu, attestent qu'on ne peut voir Dieu. Dans quelles limites l'espérance des hommes est-elle enfermée ?
Mais le Seigneur soutient cette espérance défaillante. C'est ainsi qu'il s'est comporté envers Pierre. Celui-ci était en péril de se noyer, mais Jésus le fit tenir sur l'eau comme sur une matière ferme et consistante. Si donc la main du Verbe s'étend vers nous, alors que nous sommes chancelants à cause de la profondeur de ces considérations, si elle nous établit fermement sur l'une de ces pensées, nous serons rassurés parce que le Verbe nous aura comme saisis par la main. Car il dit : Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Répons
R/ Sur le visage du Christ
rayonne la gloire de Dieu.
La loi fut donnée par Moïse,
la grâce et la vérité
sont venues par Jésus Christ.
Personne n'a jamais vu Dieu.
Le Fils unique qui est dans le sein du Père
nous l'a fait connaître.
Oraison
Dieu éternel et tout puissant, qui régis l'univers du ciel et de la terre : exauce, en ta bonté, les prières de ton peuple et fais à notre temps la grâce de la paix.