Office des lectures

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Voici le temps du long désir

CFC — CFC

Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.

Pourquoi l’absence dans la nuit,
Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?

Et si nos mains, pour t’appeler,
Sont trop fermées sur leurs richesses,
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à ta rencontre.

L’amour en nous devancera
Le temps nouveau que cherche l’homme ;
Vainqueur du mal, tu nous diras
Je suis présent dans votre attente.

Antienne

Dieu se montre fidèle à son Messie, à sa descendance pour toujours.

Psaume : 17 - IV

31 Ce Dieu a des chemins sans reproche, +
la parole du Seigneur est sans alliage,
il est un bouclier pour qui s'abrite en lui.

32 Qui est Dieu, hormis le Seigneur ?
le Rocher, sinon notre Dieu ?
33 C'est le Dieu qui m'emplit de vaillance
et m'indique un chemin sans reproche.

34 Il me donne l'agilité du chamois,
il me tient debout sur les hauteurs,
35 il exerce mes mains à combattre
et mon bras, à tendre l'arc.

Psaume : 17 - V

36 Par ton bouclier tu m'assures la victoire,
ta droite me soutient, ta patience m'élève.
37 C'est toi qui allonges ma foulée
sans que faiblissent mes chevilles.

38 Je poursuis mes ennemis, je les rejoins,
je ne reviens qu'après leur défaite ;
39 je les abats : ils ne pourront se relever ;
ils tombent : les voilà sous mes pieds.

40 Pour le combat tu m'emplis de vaillance ;
devant moi tu fais plier mes agresseurs.
41 Tu me livres des ennemis en déroute ;
j'anéantis mes adversaires.

42 Ils appellent ? pas de sauveur !
le Seigneur ? pas de réponse !
43 J'en fais de la poussière pour le vent,
de la boue qu'on enlève des rues.

44 Tu me libères des querelles du peuple,
tu me places à la tête des nations.
Un peuple d'inconnus m'est asservi :
45 au premier mot, ils m'obéissent.

Ces fils d'étrangers se soumettent ; +
46 ces fils d'étrangers capitulent :
en tremblant ils quittent leurs bastions.

Psaume : 17 - VI

47 Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire,
48 ce Dieu qui m'accorde la revanche,
qui soumet à mon pouvoir les nations !

49 Tu me délivres de tous mes ennemis, +
tu me fais triompher de l'agresseur,
tu m'arraches à la violence de l'homme.

50 Aussi, je te rendrai grâce parmi les peuples,
Seigneur, je fêterai ton nom.
51 Il donne à son roi de grandes victoires, *
il se montre fidèle à son messie,
   à David et sa descendance, pour toujours.

Verset

V/ Écoutez, tous les peuples, la parole du Seigneur,
annoncez-la aux îles lointaines.

Lecture : Des pays traditionnellement ennemis seront réconciliés (Is 16, 1-5; 17, 4-8)

16.01 Envoyez au maître du pays un agneau, depuis La Roche au désert, vers la montagne de la fille de Sion.
16.02 Des oiseaux qui s’enfuient, une nichée dispersée, telles seront les filles de Moab, aux gués de l’Arnon.
16.03 Moab dit à Juda : « Fais des plans ! Prends une décision ! En plein midi, fais-nous une ombre comme la nuit, cache les expulsés, ne trahis pas les fugitifs !
16.04 Que les expulsés de Moab trouvent chez toi un asile, sois un abri pour eux face au dévastateur. Quand l’oppression aura disparu, quand la dévastation aura pris fin, quand sera parti du pays celui qui le foulait,
16.05 un trône s’établira sur la fidélité ; et, pour la maison de David, siégera sur ce trône avec loyauté le juge qui cherche le droit et fait prompte justice. »
17.04 Ce jour-là, la gloire de Jacob faiblira, sa chair s’amaigrira.
17.05 Ce sera comme à la moisson, quand le blé est ramassé, que les épis sont recueillis à brassée et rassemblés au val des Rephaïm ;
17.06 il n’y restera presque rien à glaner, comme à la cueillette des olives : deux ou trois olives à la cime des plus hautes branches, quatre ou cinq sur les meilleurs rameaux – oracle du Seigneur, le Dieu d’Israël.
17.07 Ce jour-là, l’homme regardera vers Celui qui l’a fait et portera les yeux vers le Saint d’Israël.
17.08 Il ne regardera plus vers les autels faits de ses mains ; il ne verra plus ce que ses doigts avaient fait, ni les poteaux sacrés, ni les colonnes à encens.

Répons

R/ Le Père ne juge personne,
tout le jugement il l'a remis au Fils !

En ces jours-là, je ferai lever pour David
un germe de justice.

Son trône s'affermira dans la douceur,
son jugement s'établira dans la fidélité.

 

COMMENTAIRE DE SAINT ÉPHREM SUR L'ÉVANGILE CONCORDANT

« Veillez... »

Le Christ a dit, pour empêcher les disciples de l'interroger sur le moment de son avènement : Quant à l'heure, personne ne la connaît, pas même les Anges, pas même le Fils. Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates. Il nous a caché cela pour que nous veillions, et pour que chacun d'entre nous pense que cela pourra se produire pendant sa vie. Si le temps de sa venue avait été révélé, son avènement aurait été quelque chose de banal, et les nations et les siècles dans lesquels il se produira ne l'auraient pas désiré. Il a bien dit qu'il viendrait, mais il n'a pas précisé à quel moment, et ainsi toutes les générations et tous les siècles l'attendent ardemment.

Bien que le Seigneur ait fait connaître les signes de son avènement, on ne voit pas clairement leur terme ; car ces signes, dans un changement constant, sont venus et sont passés, et ils durent toujours. Son ultime avènement est en effet semblable au premier.

Les justes et les prophètes le désiraient, parce qu'ils estimaient qu'il paraîtrait de leur temps ; de même, aujourd'hui, chacun des fidèles désire le recevoir de son temps, et cela d'autant plus qu'il n'a pas dit clairement le jour de son apparition. Il voulait surtout, lui qui domine les nombres et le temps, qu'on ne le crût pas soumis à un commandement et à une heure. Ce qu'il a établi lui-même, comment cela lui serait-il caché, alors qu'il a décrit les signes de son avènement ? Il a mis ces signes en relief pour que, dès le premier jour, tous les peuples et les siècles pensent que l'avènement du Christ se ferait de leur temps.

Veillez, car, lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous domine et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par l'impulsion de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre son propre gré. La force domine la nature, et l'ennemi domine l'âme.

C'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd sommeil, ni l'âme dans l'engourdissement. Comme dit l'Écriture: Veillez, comme il est juste. Et encore: Je m'éveille, et je suis encore avec toi. Et enfin: Ne perdez pas courage. C'est pourquoi nous ne perdons pas courage dans le ministère qui nous est confié.

Répons

R/ Debout ! Le Seigneur vient !
Une voix prophétique a surgi du désert.
Un désir, une attente
ont mûri nos esprits.
Préparons-nous !

Le Seigneur vient !

 

Oraison

Déploie, Seigneur, ta puissance, soutiens-nous de ta force, afin que le salut retardé par nos fautes soit hâté par l'indulgence de ta grâce.