8 août 2019
jeudi, 18ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Dominique, prêtre
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Qu'il soit béni
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Psaume
43 - I —
Tu nous as sauvés, Seigneur, nous t'en rendons grâce à jamais.
-
Psaume
43 - II —
Regarde, Seigneur, vois notre misère.
-
Psaume
43 - III —
Debout, viens à notre aide, rachète-nous en raison de ton amour.
- Lecture Le symbole du mariage d'Osée avec une prostituée
- Lecture patristique HOMÉLIE DE BAUDOUIN DE FORD SUR LE CANTIQUE
- Conclusion Accorde-nous, Seigneur, de pouvoir t'adorer sans partage, et d'avoir pour tout homme une vraie charité.
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Qu'il soit béni
Trad. J.F Frié — CNPL
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Ouvrez, ouvrez vos portes,
Ne fermez plus vos cœurs !
Il vient à nous sans faste,
Grandeur ni majesté,
Vêtu comme le pauvre
Dans son humilité !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Entendez-le qui parle,
Sortez tous de l'erreur !
Malheur à l'homme riche
S'il ne veut écouter
Le Christ de la Promesse
Qui vient nous racheter !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il montre à tous les humbles
La face du Sauveur !
À lui sont en partage
La gloire et le pouvoir,
Ce qu'à la fin des âges
Les peuples pourront voir !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble.
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène
Jusqu'à la liberté !
Antienne
Tu nous as sauvés, Seigneur, nous t'en rendons grâce à jamais.
Psaume : 43 - I
2 Dieu, nous avons entendu dire, +
et nos pères nous ont raconté, *
quelle action tu accomplis de leur temps,
aux jours d'autrefois.
3 Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations, +
et ils purent s'implanter ; *
et tu as malmené des peuplades,
et ils purent s'étendre.
4 Ce n'était pas leur épée qui possédait le pays, +
ni leur bras qui les rendait vainqueurs, *
mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,
car tu les aimais.
5 Toi, Dieu, tu es mon roi, *
tu décides des victoires de Jacob :
6 avec toi, nous battions nos ennemis ;
par ton nom, nous écrasions nos adversaires.
7 Ce n'est pas sur mon arme que je compte,
ni sur mon épée, pour la victoire.
8 Tu nous as donné de vaincre l'adversaire,
tu as couvert notre ennemi de honte.
9 Dieu était notre louange, tout le jour :
sans cesse nous rendions grâce à ton nom.
Antienne
Regarde, Seigneur, vois notre misère.
Psaume : 43 - II
10 Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,tu ne sors plus avec nos armées.
11 Tu nous fais plier devant l'adversaire,
et nos ennemis emportent le butin.
12 Tu nous traites en bétail de boucherie,
tu nous disperses parmi les nations.
13 Tu vends ton peuple à vil prix,
sans que tu gagnes à ce marché.
14 Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,
aux rires, aux moqueries de l'entourage.
15 Tu fais de nous la fable des nations ;
les étrangers haussent les épaules.
16 Tout le jour, ma déchéance est devant moi,
la honte couvre mon visage,
17 sous les sarcasmes et les cris de blasphème,
sous les yeux de l'ennemi qui se venge.
Antienne
Debout, viens à notre aide, rachète-nous en raison de ton amour.
Psaume : 43 - III
18 Tout cela est venu sur nous
sans que nous t'ayons oublié : *
nous n'avions pas trahi ton alliance.
19 Notre cœur ne s'était pas détourné
et nos pieds n'avaient pas quitté ton chemin
20 quand tu nous poussais au milieu des chacals
et nous couvrais de l'ombre de la mort.
21 Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,
tendu les mains vers un dieu étranger,
22 Dieu ne l'eût-il pas découvert,
lui qui connaît le fond des cœurs ?
23 C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,
qu'on nous traite en bétail d'abattoir.
24 Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?
Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours.
25 Pourquoi détourner ta face,
oublier notre malheur, notre misère ?
26 Oui, nous mordons la poussière,
notre ventre colle à la terre.
27 Debout ! Viens à notre aide !
Rachète-nous, au nom de ton amour.
Verset
V/ Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Lecture : Le symbole du mariage d'Osée avec une prostituée (Os 1, 1-9 ; 3, 1-5)
1.01 PAROLE DU SEIGNEUR adressée à Osée, fils de Beéri, au temps d’Ozias, de Yotam, d’Acaz, d’Ézékias, rois de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël.
1.02 Commencement de la parole que le Seigneur a dite par la bouche d’Osée. Le Seigneur dit à Osée : « Va, prends-toi pour femme une prostituée et des enfants de prostitution, car vraiment le pays se prostitue en se détournant du Seigneur. »
1.03 Il alla donc et prit Gomer, fille de Diblaïm ; elle devint enceinte et lui enfanta un fils.
1.04 Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Yizréel, car encore un peu de temps et je sévis contre la maison de Jéhu à cause du sang versé à Yizréel, et je mets fin à la royauté de la maison d’Israël :
1.05 il adviendra, en ce jour-là, que je briserai l’arc d’Israël dans la vallée de Yizréel. »
1.06 Elle devint encore enceinte et enfanta une fille. Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Lô-Rouhama (c’est-à-dire “Pas-Aimée”), car je n’aime plus la maison d’Israël et ne veux plus lui pardonner.
1.07 C’est la maison de Juda que j’aime : je vais les sauver, par le Seigneur leur Dieu, et non par l’arc, l’épée ou la guerre, ni par les chevaux ni par les cavaliers. »
1.08 Quand elle eut sevré Lô-Rouhama, Gomer devint enceinte et enfanta un fils.
1.09 Et le Seigneur dit : « Donne-lui le nom de Lô-Ammi (c’est-à-dire “Pas-mon-Peuple”), car vous n’êtes pas mon peuple, et moi, je ne suis pas pour vous. »
3.01 Le Seigneur me dit : « Va de nouveau, aime une femme aimée d’un compagnon et qui commet l’adultère. Car tel est l’amour du Seigneur pour les fils d’Israël, eux qui se tournent vers d’autres dieux et qui aiment les gâteaux de raisins. »
3.02 Je m’achetai une femme pour quinze pièces d’argent et une mesure et demie d’orge.
3.03 Et je lui dis : « Tu resteras chez moi de nombreux jours, sans te prostituer et sans appartenir à un homme ; et moi, je ferai de même à ton égard. »
3.04 Car, pendant de nombreux jours, les fils d’Israël resteront sans roi ni prince, sans sacrifice ni stèle, sans éphod ni terafim.
3.05 Après quoi, les fils d’Israël reviendront, ils rechercheront le Seigneur, leur Dieu, et David, leur roi ; ils iront en tremblant vers le Seigneur et sa bonté, pour la suite des temps.
Répons
R/ Même si nous sommes infidèles,
Dieu, lui, reste fidèle.
Nous n'étions pas un peuple,
nous sommes maintenant le peuple de Dieu.
Nous étions pécheurs, le Christ nous a aimés
et s'est livré pour nous.
Chantons les louanges du Seigneur,
qui nous appelle à sa lumière.
HOMÉLIE DE BAUDOUIN DE FORD SUR LE CANTIQUE
« L'amour est fort comme la mort »
Forte est la mort, puisqu'elle peut nous enlever le don de la vie. Fort est l'amour, puisqu'il peut nous ramener à un meilleur usage de la vie.
Forte est la mort, puisqu'elle a le pouvoir de nous dépouiller de notre corps. Fort est l'amour, puisqu'il a le pouvoir d'arracher à la mort ce qu'elle nous a pris, et de nous le restituer.
Forte est la mort : aucun homme ne peut lui résister. Fort est l'amour, au point de pouvoir triompher d'elle, de briser son aiguillon, de mater ses efforts, de changer sa victoire en défaite. Tout cela se réalisera lorsque la mort sera insultée et s'entendra dire : Où est-il, mort, ton aiguillon ? Où est-elle, mort, ta victoire ? L'amour est fort comme la mort, car l'amour du Christ est la mort de la mort. C'est pourquoi il dit : Je suis ta mort, ô mort; enfer, je serai ta morsure. De même, l'amour dont nous aimons le Christ est fort, lui aussi, comme la mort, puisqu'il constitue à sa manière une mort : une mort où prend fin la vie ancienne, où les vices sont abolis, et abandonnées, les œuvres mortes.
De fait, cet amour que nous avons pour le Christ représente une certaine réciprocité ; même s'il est loin d'égaler celui du Christ pour nous, il est à l'image et à la ressemblance du sien. Le Christ en effet nous a aimés le premier, et par l'exemple d'amour qu'il nous a proposé, il s'est fait pour nous un sceau afin que nous devenions conformes à son image, en nous débarrassant de l'image de l'homme terrestre, et en prenant sur nous l'image de l'homme céleste. Comme il nous a aimés, aimons-le, nous aussi. En ceci, en effet, il nous a laissé un modèle pour que nous suivions ses traces.
C'est pourquoi il nous dit : Pose-moi comme un sceau sur ton cœur, comme s'il disait : « Aime-moi à la manière dont je t'aime : Garde-moi dans ton esprit, dans ta mémoire, dans ton désir, ton soupir, ton gémissement, tes sanglots. Souviens-toi, homme, avec quelle qualité je t'ai créé: de combien je t'ai préféré aux autres créatures, de quelle dignité je t'ai ennobli, de quelle gloire et de quel honneur je t'ai couronné et comment je t'ai fait de peu inférieur aux anges, comment j'ai tout placé sous tes pieds. Souviens-toi non seulement de tout ce que j'ai fait pour toi, mais encore de ce que j'ai supporté de ta part, en fait de peine et de mépris. Et vois si tu n'es pas injuste à mon égard en ne m'aimant pas. Qui en effet t'a aimé comme moi ? Qui t'a créé, sinon moi ? Qui t'a racheté, sinon moi ? »
Seigneur, enlève de moi ce cœur de pierre, ce cœur figé, ce cœur incirconcis. Et donne-moi un cœur nouveau, un cœur de chair, un cœur pur. Toi qui purifies le cœur et qui aimes le cœur pur, possède mon cœur et habite en lui; contiens-le et remplis-le, toi qui dépasses tout ce que je suis et qui m'es plus intérieur et intime que moi-même. Toi, le modèle de la beauté et le sceau de la sainteté, scelle mon cœur dans ton image, scelle mon cœur sous ta miséricorde, Dieu de mon cœur, Dieu, ma part à jamais.
Répons
Le Bon Pasteur s'est livré lui-même Stance
pour que vous ayez la vie.
Laissez-vous conduire à sa voix
et suivez-le en chantant :
R/ Tu es la porte du Royaume,
tu es la route vers le Père !
Le Seigneur a les yeux sur ses fidèles,
sur ceux qui espèrent son amour.
Pour nous préserver de la mort,
nous garder en vie au temps de la famine.
Oraison
Accorde-nous, Seigneur, de pouvoir t'adorer sans partage, et d'avoir pour tout homme une vraie charité.