10 juin 2019
lundi, 10ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église
Mémoire
-
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne O virgo mater
-
Psaume
30 - I —
Dans ta justice, écoute-moi, Seigneur.
-
Psaume
30 - II —
Pour ton serviteur, que ton visage s'illumine !
-
Psaume
30 - III —
Béni soit le Seigneur qui fit pour moi des merveilles d'amour !
- Lecture Dieu sera avec Josué comme il le fut avec Moïse
- Lecture patristique De l’allocution du bienheureux pape Paul VI, lors de la clôture de la troisième session du concile Vatican II
- Conclusion Dieu, Père de toute miséricorde, ton Fils unique, cloué sur la croix, a voulu que la bienheureuse Vierge Marie...
Office des lectures
Revenir aux lectures du calendrier romain.
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : O virgo mater
AELF — AELF
(traduction littérale du latin)
Ô Vierge Mère, bienheureuse fille de ton propre Fils,
la plus haute et la plus humble de toutes les créatures,
Terme du plan divin fixé de toute éternité,
honneur et parfait achèvement de notre nature :
Tu l’as si bien ennoblie qu’en elle,
par un art admirable,
son souverain créateur s’est fait par toi créature.
Dans ton sein virginal s’est rallumé le feu de l’amour,
dont l’ardeur a fait germer des fleurs célestes sur la terre.
Gloire au Père, au Consolateur et à ton Fils,
qui t’ont enveloppée du vêtement admirable de la grâce.
Antienne
Dans ta justice, écoute-moi, Seigneur.
Psaume : 30 - I
2 En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, libère-moi ;
3 écoute, et viens me délivrer.
Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
4 Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
5 Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est toi mon abri.
6 En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
7 Je hais les adorateurs de faux dieux,
et moi, je suis sûr du Seigneur.
8 Ton amour me fait danser de joie :
tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
9 Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi ;
devant moi, tu as ouvert un passage.
Antienne
Pour ton serviteur, que ton visage s'illumine !
Psaume : 30 - II
10 Prends pitié de moi, Seigneur,
je suis en détresse. *
La douleur me ronge les yeux,
la gorge et les entrailles.
11 Ma vie s'achève dans les larmes,
et mes années, dans les souffrances. *
Le péché m'a fait perdre mes forces,
il me ronge les os.
12 Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins, +
je fais peur à mes amis *
(s'ils me voient dans la rue, ils me fuient).
13 On m'ignore comme un mort oublié, *
comme une chose qu'on jette.
14 J'entends les calomnies de la foule :
de tous côtés c'est l'épouvante. *
Ils ont tenu conseil contre moi,
ils s'accordent pour m'ôter la vie.
15 Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, +
je dis : « Tu es mon Dieu ! » *
16 Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.
17 Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ; +
sauve-moi par ton amour. *
18 Seigneur, garde-moi d'être humilié,
moi qui t'appelle.
[19]
Antienne
Béni soit le Seigneur qui fit pour moi des merveilles d'amour !
Psaume : 30 - III
20 Qu'ils sont grands, tes bienfaits ! +
Tu les réserves à ceux qui te craignent. *
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.
21 Tu les caches au plus secret de ta face,
loin des intrigues des hommes. *
Tu leur réserves un lieu sûr,
loin des langues méchantes.
22 Béni soit le Seigneur : *
son amour a fait pour moi des merveilles
dans la ville retranchée !
23 Et moi, dans mon trouble, je disais :
« Je ne suis plus devant tes yeux. » *
Pourtant, tu écoutais ma prière
quand je criais vers toi.
24 Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles : +
le Seigneur veille sur les siens ; *
mais il rétribue avec rigueur
qui se montre arrogant.
25 Soyez forts, prenez courage, *
vous tous qui espérez le Seigneur !
Verset
V/ Guide-moi au chemin de tes ordres.
C'est toi, mon Dieu.
Lecture : Dieu sera avec Josué comme il le fut avec Moïse (Jos 1, 1-18)
01 APRES LA MORT de Moïse, le serviteur du Seigneur, le Seigneur parla à Josué, fils de Noun, auxiliaire de Moïse, et lui dit :
02 « Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant, lève-toi, passe le Jourdain que voici, toi avec tout ce peuple, vers le pays que je donne aux fils d’Israël.
03 Tous les lieux que foulera la plante de vos pieds, je vous les ai donnés, comme je l’ai dit à Moïse ;
04 votre territoire s’étendra depuis le désert et le Liban que voici jusqu’au Grand fleuve, l’Euphrate, tout le pays des Hittites, jusqu’à la Méditerranée, au soleil couchant.
05 Personne ne pourra te résister tout au long de ta vie. J’étais avec Moïse, je serai avec toi ; je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas.
06 Sois fort et courageux, c’est toi qui donneras en héritage à ce peuple le pays que j’avais juré de donner à leurs pères.
07 Quant à toi, sois fort et très courageux, en veillant à agir selon toute la Loi prescrite par Moïse, mon serviteur. Ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, pour réussir partout où tu iras.
08 Ce livre de la Loi ne quittera pas tes lèvres ; tu le murmureras jour et nuit, afin que tu veilles à agir selon tout ce qui s’y trouve écrit : alors tu feras prospérer tes entreprises, alors tu réussiras.
09 Ne t’ai-je pas commandé : “Sois fort et courageux !” ? Ne crains pas, ne t’effraie pas, car le Seigneur ton Dieu sera avec toi partout où tu iras. »
10 Alors, Josué ordonna aux scribes du peuple :
11 « Parcourez le camp, donnez cet ordre au peuple : “Préparez des provisions, car dans trois jours vous passerez le Jourdain que voici, pour aller prendre possession de la terre que le Seigneur votre Dieu vous donne en héritage.” »
12 Puis, Josué parla ainsi aux Roubénites, aux Gadites et à la demi-tribu de Manassé :
13 « Souvenez-vous de l’ordre de Moïse, le serviteur du Seigneur. Le Seigneur votre Dieu vous accorde le repos et vous donne ce pays.
14 Vos femmes, vos enfants et vos troupeaux resteront dans le pays donné par Moïse de ce côté du Jourdain. Mais vous, tous les guerriers de valeur, vous passerez en ordre de bataille devant vos frères ; vous leur viendrez en aide,
15 jusqu’à ce que le Seigneur leur procure le repos comme à vous, et qu’ils possèdent, eux aussi, le pays donné par le Seigneur votre Dieu. Alors, vous retournerez dans le pays qui est le vôtre, et vous posséderez ce pays que Moïse, le serviteur du Seigneur, vous a donné de ce côté du Jourdain, au soleil levant. »
16 Ils répondirent à Josué : « Tout ce que tu nous as ordonné, nous le ferons ; là où tu nous enverras, nous irons.
17 Comme nous avons obéi en tout à Moïse, nous t’obéirons aussi. Le Seigneur ton Dieu, lui, restera avec toi comme il était avec Moïse.
18 Si quelqu’un est rebelle à ta voix, s’il n’obéit pas à tes paroles, à tout ce que tu as ordonné, il sera mis à mort. Quant à toi, sois fort et courageux ! »
Répons
R/ Heureux l'homme
qui met sa foi dans le Seigneur !
Sois fort et tiens bon :
que le livre de la Loi
soit toujours sur tes lèvres !
Sois sans crainte ni frayeur :
le Seigneur ton Dieu
est avec toi partout où tu iras !
Vous tous, disciples du Seigneur,
fortifiez-vous
dans la grâce du Seigneur Jésus !
De l’allocution du bienheureux pape Paul VI, lors de la clôture de la troisième session du concile Vatican II
Considérant les rapports étroits entre Marie et l’Église, c’est pour sa gloire et pour notre réconfort que nous proclamons la Très Sainte Vierge Marie Mère de l’Église, c’est-à-dire de tout le peuple de Dieu, aussi bien des fidèles que des pasteurs, que nous l’appelons Mère très aimante ; et nous voulons que, dorénavant, avec ce titre si doux, la Vierge soit encore davantage honorée et invoquée par tout le peuple chrétien.
Il s’agit d’un titre, Vénérables Frères, qui n’est pas nouveau pour la piété des chrétiens – c’est même de préférence sous ce nom de Mère que les chrétiens et toute l’Église aiment invoquer Marie. Ce titre, en vérité, appartient à l’authentique substance de la dévotion à Marie, trouvant sa justification dans la dignité même de la Mère du Verbe incarné.
De même que la maternité divine est le fondement de la relation spéciale de Marie avec le Christ et de sa présence dans l’économie du salut opéré par le Christ Jésus, de même elle constitue le fondement principal des rapports entre Marie et l’Église, car elle est Mère de Celui qui, depuis le premier instant de l’Incarnation dans son sein virginal, s’est uni, en tant que chef, son Corps mystique qui est l’Église. Marie, donc, en tant que Mère du Christ, est Mère aussi de tous les pasteurs et fidèles, c’est-à-dire de l’Église.
C’est donc l’âme pleine de confiance et d’amour filial que nous levons les yeux vers elle, malgré notre indignité et notre faiblesse. Elle, qui nous a donné avec Jésus la source de la grâce, ne manquera pas de secourir l’Église alors que, dans l’abondance des dons du Saint-Esprit, l’Épouse du Christ s’adonne avec un nouvel élan à sa mission de salut.
Et notre confiance est encore ravivée et renforcée lorsque nous considérons les liens très étroits qui lient notre Mère du ciel au genre humain. Dans toute la richesse des prérogatives admirables dont Dieu l’a dotée pour la rendre digne d’être la Mère du Verbe incarné, elle n’en est pas moins toute proche de nous. Fille d’Adam comme nous, et donc notre sœur par le lien de la nature, elle est cependant la créature préservée du péché originel à cause des futurs mérites du Sauveur, et qui, aux privilèges qu’elle a obtenus, joint la vertu personnelle d’une foi totale et exemplaire, méritant l’éloge évangélique : « Bienheureuse, toi qui as cru. »
Durant sa vie terrestre, elle a réalisé la figure parfaite du disciple du Christ, miroir de toutes les vertus, et elle a incarné les béatitudes évangéliques proclamées par le Christ. C’est pourquoi en elle toute l’Église, dans son incomparable variété de vie et d’œuvres, atteint la plus authentique forme de l’imitation parfaite du Christ.
Répons
R/ L’Esprit Saint est venu en Marie :
la Puissance du Très-Haut l’a prise sous son ombre.
Celle qui fut associée à la passion de son Fils,
il l’a comblée aussi pour qu’elle soit la Mère des rachetés.
Gloire au Père.
Oraison
Dieu, Père de toute miséricorde, ton Fils unique, cloué sur la croix, a voulu que la bienheureuse Vierge Marie, sa mère, soit aussi notre mère ; accorde à ton Église, soutenue par son amour, la joie de donner naissance à des enfants toujours plus nombreux, de les voir grandir en sainteté et d’attirer à elle toutes les familles des peuples. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.