6 février 2019
mercredi, 4ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Paul Miki et ses compagnons, martyrs
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu que nul œil de créature
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Psaume
102 - I —
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
-
Psaume
102 - II —
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
-
Psaume
102 - III —
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
- Lecture Vivre en fils de la lumière
- Lecture patristique RÉCIT DU MARTYRE DE PAUL MIKI ET DE SES COMPAGNONS, ÉCRIT PAR UN CONTEMPORAIN
- Conclusion Dieu qui es la force de tous les saints, tu as appelé Paul Miki et ses compagnons à passer par la croix pour e...
Office des lectures
Les lectures affichées ci-dessous sont celles du calendrier romain. Pour ce jour, il existe des lectures spécifiques pour : Belgique
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu que nul œil de créature
La Tour du Pin — CNPL
Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.
Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.
Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.
Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.
Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous, et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
Psaume : 102 - I
1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Antienne
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Psaume : 102 - II
8 Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume : 102 - III
17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Verset
V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.
Lecture : Vivre en fils de la lumière (1Th 5, 1-28)
01 Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre.
02 Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit.
03 Quand les gens diront : « Quelle paix ! Quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper.
04 Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur.
05 En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
06 Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.
07 Les gens qui dorment, c’est la nuit qu’ils dorment ; ceux qui s’enivrent, c’est la nuit qu’ils sont ivres,
08 mais nous qui sommes du jour, restons sobres ; mettons la cuirasse de la foi et de l’amour et le casque de l’espérance du salut.
09 Car Dieu ne nous a pas destinés à subir la colère, mais à entrer en possession du salut par notre Seigneur Jésus Christ,
10 mort pour nous afin de nous faire vivre avec lui, que nous soyons en train de veiller ou de dormir.
11 Ainsi, réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme vous le faites déjà.
12 Nous vous demandons, frères, de reconnaître ceux qui se donnent de la peine parmi vous, ceux qui, dans le Seigneur, vous dirigent et vous donnent des avertissements ;
13 estimez-les infiniment avec amour en raison de leur travail. Vivez en paix entre vous.
14 Nous vous en prions, frères : avertissez ceux qui vivent de façon désordonnée, donnez du courage à ceux qui en ont peu, soutenez les faibles, soyez patients envers tous.
15 Prenez garde que personne ne rende le mal pour le mal, mais recherchez toujours ce qui est bien, entre vous et avec tous.
16 Soyez toujours dans la joie,
17 priez sans relâche,
18 rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus.
19 N’éteignez pas l’Esprit,
20 ne méprisez pas les prophéties,
21 mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ;
22 éloignez-vous de toute espèce de mal.
23 Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
24 Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera.
25 Frères, priez aussi pour nous.
26 Saluez tous les frères par un baiser de paix.
27 Je vous en conjure au nom du Seigneur : que cette lettre soit lue à tous les frères.
28 La grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous.
Répons
R/ Vers toi j'ai les yeux levés,
Seigneur qui te tiens au ciel.
Le jour du Seigneur arrive
comme un voleur en pleine nuit.
Vous qui êtes enfants de la lumière,
enfants du jour, restez éveillés et sobres.
Toujours joyeux, priez sans cesse,
en toute condition, soyez dans l'action de grâce.
RÉCIT DU MARTYRE DE PAUL MIKI ET DE SES COMPAGNONS, ÉCRIT PAR UN CONTEMPORAIN
Lorsqu'ils eurent été crucifiés, ils montrèrent tous une constance admirable, à laquelle les encourageaient, chacun de son côté, le Père Pasius et le Père Rodriguez. Le Père commissaire de la Mission demeura toujours immobile, les yeux dirigés vers le ciel. Le Frère Martin, pour rendre grâce à la bonté divine, chantait des psaumes, en y ajoutant le verset : En tes mains, Seigneur ~ Le Père François Blanca également rendait grâce à Dieu à haute voix. Le Frère Gonzalve disait très fort l'oraison dominicale et la salutation angélique.
Paul Miki, notre frère, voyant qu'il se trouvait sur une chaire plus honorable qu'il n'en avait jamais eue, commença par déclarer aux assistants qu'il était Japonais, de la Compagnie de Jésus, qu'il mourait pour avoir annoncé l'Évangile et qu'il rendait grâce à Dieu pour un si éclatant bienfait. Puis il ajouta ces paroles : « Au point où j'en suis parvenu, je pense qu'aucun d'entre vous ne croira que je veuille atténuer la vérité. Je vous déclare donc qu'il n'y a aucune voie de salut sinon celle que suivent les chrétiens. Puisqu'elle m'enseigne à pardonner aux ennemis et à tous ceux qui m'ont fait du mal, je pardonne de grand cœur au roi et à tous les auteurs de ma mort, et je les prie de vouloir bien recevoir le baptême chrétien. »
Puis, tournant les regards vers ses compagnons, il se mit à les encourager dans ce combat suprême. De la joie apparaissait sur le visage de tous, mais spécialement sur le visage de Louis ; lorsqu'un chrétien lui cria qu'il serait bientôt en Paradis, il eut un geste des doigts et de tout le corps qui exprimait une joie profonde et qui tourna vers lui les regards de tous les spectateurs.
Antoine qui était le dernier de la rangée, à côté de Louis, les yeux fixés au ciel, après avoir invoqué les noms de Jésus et de Marie, entonna le psaume : Enfants, louez le Seigneur, qu'il avait appris à Nagasaki, à l'école de catéchèse ; dans cette institution chrétienne, en effet, on donne aux enfants des psaumes à apprendre par cœur en vue de la catéchèse.
D'autres enfin répétaient « Jésus, Marie » avec un visage paisible ; certains exhortaient les assistants à mener une vie digne d'un chrétien ; par ce comportement et d'autres du même genre, ils montraient qu'ils allaient bientôt mourir.
Alors quatre bourreaux tirèrent leurs piques des gaines dont se servent les Japonais. À cette vue horrible, tous les fidèles crièrent : « Jésus, Marie » et le concert de lamentations qui suivit monta jusqu'au ciel. Les bourreaux, en très peu de temps, d'un ou deux coups, achevèrent chacun des martyrs.
Répons
R/ Souviens-toi de Jésus Christ
ressuscité d'entre les morts :
il est notre salut, notre gloire éternelle.
Si nous mourons avec lui,
avec lui, nous vivrons.
Si nous souffrons avec lui,
avec lui, nous règnerons.
Oraison
Dieu qui es la force de tous les saints, tu as appelé Paul Miki et ses compagnons à passer par la croix pour entrer dans la vie ; accorde-nous de garder comme eux jusqu'à la mort la foi que nous proclamons.