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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Vienne le juste comme rosée
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Psaume
72 - I —
Où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
- Psaume 72 - II
- Psaume 72 - III
- Lecture Situation renversée : Dieu marche en tête de son peuple
- Lecture patristique SERMON DE SAINT AUGUSTIN POUR NOËL
- Conclusion Seigneur Jésus, hâte-toi, ne tarde plus : que ta venue réconforte et révèle ceux qui ont foi dans ton amour. T...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Vienne le juste comme rosée
Cl. Bernard — CNPL
Vienne le juste comme rosée,La terre s’ouvre à notre Sauveur :
Terre brûlante comme un désert,
Terre en genèse offerte à l’Esprit,
Quand donc verras-tu s’éveiller
La semence divine ?
Vienne le juste comme rosée,
La terre s’ouvre à notre Sauveur !
Vienne sa gloire en nous demeurer,
La terre s’ouvre au feu de son jour :
Terre aux maisons si pauvres d’amour,
Terre où Dieu même cherche cité.
Quand donc verras-tu dans nos corps
La lumière divine ?
Vienne sa gloire en nous demeurer,
La terre s’ouvre au feu de son jour !
Vienne justice pour l’opprimé,
La terre s’ouvre au libérateur :
Terre où la mort défie son vainqueur,
Terre aux espoirs trop vite oubliés,
Quand donc verras-tu se lever
Les aurores divines ?
Vienne justice pour l’opprimé,
La terre s’ouvre au libérateur !
Vienne la source où l’homme renaît,
La terre s’ouvre au fleuve de vie :
Terre où jeunesse tôt se flétrit,
Terre en appel d’un monde nouveau,
Quand donc verras-tu refleurir
Nos enfances divines ?
Vienne la source où l’homme renaît,
La terre s’ouvre au fleuve de vie !
Antienne
Où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
Psaume : 72 - I
1 Vraiment, Dieu est bon pour Israël,
pour les hommes au cœur pur.
2 Un rien, et je perdais pied,
un peu plus, et je faisais un faux pas ;
3 car j’étais jaloux des superbes,
je voyais le succès des impies.
4 Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien,
ils jouissent d’une santé parfaite ;
5 ils échappent aux souffrances des hommes,
aux coups qui frappent les mortels.
6 Ainsi, l’orgueil est leur collier,
la violence, l’habit qui les couvre ;
7 leurs yeux qui brillent de bien-être
trahissent les envies de leur cœur.
8 Ils ricanent, ils prônent le mal,
de très haut, ils prônent la force ;
9 leur bouche accapare le ciel,
et leur langue parcourt la terre.
10 Ainsi, le peuple se détourne
vers la source d’une telle abondance.
11 Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ?
le Très-Haut, que peut-il savoir ? »
12 Voyez comme sont les impies :
tranquilles, ils amassent des fortunes.
Psaume : 72 - II
13 Vraiment, c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur,
lavé mes mains en signe d’innocence !
14 Me voici frappé chaque jour,
châtié dès le matin.
15 Si j’avais dit : « Je vais parler comme eux »,
j’aurais trahi la race de tes fils.
16 Longtemps, j’ai cherché à savoir,
je me suis donné de la peine.
17 Mais quand j’entrai dans la demeure de Dieu,
je compris quel serait leur avenir.
18 Vraiment, tu les as mis sur la pente :
déjà tu les entraînes vers la ruine.
19 Comment vont-ils soudain au désastre,
anéantis, achevés par la terreur ?
20 À ton réveil, Seigneur, tu chasses leur image,
comme un songe au sortir du sommeil.
Psaume : 72 - III
21 Oui, mon cœur s’aigrissait,j’avais les reins transpercés.
22 Moi, stupide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j’étais avec toi.
23 Moi, je suis toujours avec toi,
avec toi qui as saisi ma main droite.
24 Tu me conduis selon tes desseins ;
puis tu me prendras dans la gloire.
25 Qui donc est pour moi dans le ciel
si je n’ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ?
26 Ma chair et mon cœur sont usés :
ma part, le roc de mon cœur, c’est Dieu pour toujours.
27 Qui s’éloigne de toi périra :
tu détruis ceux qui te délaissent.
28 Pour moi, il est bon d’être proche de Dieu ;
j’ai pris refuge auprès de mon Dieu
pour annoncer les œuvres du Seigneur
aux portes de Sion.
Verset
V/ Montre-nous, Seigneur, ta bonté,
donne-nous enfin le Sauveur.
Lecture : Situation renversée : Dieu marche en tête de son peuple (Is 51, 17-23 ; 52, 2.7-10)
51.17 Réveille-toi, réveille-toi, debout, Jérusalem ! Tu as bu de la main du Seigneur la coupe de sa fureur, tu as bu jusqu’à la lie la coupe du vertige !
51.18 Personne qui la guide, parmi les fils qu’elle a enfantés ; pas un qui lui prenne la main, de tous les fils qu’elle a élevés !
51.19 Ce double malheur t’a frappée, – qui t’en plaindra ? Le ravage et la ruine, la famine et l’épée, – qui t’en consolera ?
51.20 Tes fils, épuisés, gisent à tous les coins de rue, comme l’antilope prise au piège, submergés par la fureur du Seigneur, la menace de ton Dieu.
51.21 Écoute alors ceci, malheureuse, ivre, mais pas de vin :
51.22 Ainsi parle ton Maître, le Seigneur, ton Dieu, qui défend la cause de son peuple : Voici que je retire de ta main la coupe du vertige ; à la coupe de ma fureur, désormais tu ne boiras plus.
51.23 Je la mettrai dans la main de ceux qui t’affligeaient et te disaient : « Courbe-toi, que nous passions ! » Et tu faisais de ton dos comme un sol, comme une rue pour les passants !
52.02 Secoue ta poussière ! Debout, Jérusalem, ô captive ! Dénoue les liens de ton cou, ô captive, fille de Sion !
52.07 Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion : « Il règne, ton Dieu ! »
52.08 Écoutez la voix des guetteurs : ils élèvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le Seigneur qui revient à Sion.
52.09 Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem !
52.10 Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
Répons
R/ Purifions-nous
car demain le Seigneur viendra !
Éclatez en cris de joie,
le Seigneur console son peuple,
il rachète Jérusalem !
Le Seigneur manifeste sa puissance.
Toutes les extrémités de la terre
verront le salut de notre Dieu.
SERMON DE SAINT AUGUSTIN POUR NOËL
Éveille-toi
Homme, éveille-toi : pour toi, Dieu s’est fait homme. Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. Pour toi, je le répète, Dieu s’est fait homme.
Tu serais mort pour l’éternité, s’il n’était né dans le temps. Tu n’aurais jamais été libéré de la chair du péché, s’il n’avait pris la ressemblance du péché. Tu serais victime d’une misère sans fin, s’il ne t’avait fait cette miséricorde. Tu n’aurais pas retrouvé la vie, s’il n’avait pas rejoint ta mort. Tu aurais succombé, s’il n’était allé à ton secours. Tu aurais péri, s’il n’était pas venu.
Célébrons dans la joie l’avènement de notre salut et de notre rédemption. Célébrons le jour de fête où, venant du grand jour de l’éternité, un grand jour éternel s’introduit dans notre jour temporel et si bref.
C’est lui qui est devenu pour nous justice, sanctification, rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut se glorifier, qu’il mette sa gloire dans le Seigneur. ~ Donc, la Vérité a germé de la terre : le Christ, qui a dit : Moi, je suis la Vérité, est né de la Vierge. Et du ciel s’est penchée la justice, parce que, lorsque l’homme croit en celui qui vient de naître, il reçoit la justice, non pas de lui-même, mais de Dieu.
La Vérité a germé de la terre, parce que le Verbe s’est fait chair. Et du ciel s’est penchée la justice, parce que les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut.
La Vérité a germé de la terre : la chair est née de Marie. Et du ciel s’est penchée la justice, parce qu’un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel.~
Nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu parce que justice et paix se sont embrassées. Par notre Seigneur Jésus Christ : car la Vérité a germé de la terre. C’est lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. Paul ne dit pas : « à notre gloire » ; mais à la gloire de Dieu parce que la justice n’est pas sortie de nous mais s’est penchée du ciel. Donc, celui qui cherche la gloire, qu’il mette sa gloire non en lui, mais dans le Seigneur.
De là vient que la louange angélique pour le Seigneur né de la Vierge a été : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes comblés de sa bienveillance.
En effet, d’où vient la paix sur la terre, sinon de ce que la Vérité a germé de la terre, autrement dit, que le Christ est né de la chair ? Et c’est lui qui est notre paix : des deux, il a fait une seule réalité, pour que nous soyons des hommes pleins de bienveillance, tendrement attachés les uns aux autres par le lien de l’unité.
En ce jour de grâce, réjouissons-nous, pour trouver notre gloire dans le témoignage de notre conscience ; alors, ce n’est pas en nous, mais en Dieu que nous mettrons notre gloire. C’est pour cela qu’il est dit : Ma gloire, tu tiens haute ma tête. Dieu pouvait-il faire briller sur nous une grâce plus grande que celle-ci : son Fils unique, il en fait un fils d’homme et, en retour, il transforme des fils d’hommes en fils de Dieu ?
Cherche où est le mérite, où est le motif, où est la justice, et vois si tu découvres autre chose que la grâce.
Répons
R/ Notre âme attend le Seigneur,
en lui la joie de notre cœur.
Proche est son salut pour qui le craint
et sa gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent ;
justice et paix s’embrassent.
Vérité germera de la terre
et des cieux se penchera la justice.
Oraison
Seigneur Jésus, hâte-toi, ne tarde plus : que ta venue réconforte et révèle ceux qui ont foi dans ton amour. Toi qui règnes.