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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Voici la nuit
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Psaume
23 —
Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?
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Psaume
65 - I —
Peuples, bénissez notre Dieu : c'est lui qui nous donne la vie, alléluia.
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Psaume
65 - II —
Écoutez, je vous dirai ce que Dieu a fait pour moi, alléluia.
- Lecture Fidélité des jeunes Israélites chez le roi de Babylone
- Lecture patristique HOMELIE DU II° SIECLE
- Conclusion Dieu qui es bon et tout-puissant, éloigne de nous tout ce qui nous arrête, afin que sans aucune entrave, ni d'...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Voici la nuit
D. Rimaud — CNPL
Voici la nuit,L'immense nuit des origines.
Et rien n'existe hormis l'Amour,
Hormis l'Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l'eau,
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.
Voici la nuit,
L'heureuse nuit de Palestine,
Et rien n'existe hormis l'Enfant,
Hormis l'Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d'immortels printemps.
Voici la nuit,
L'étrange nuit sur la colline,
Et rien n'existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d'épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.
Voici la nuit,
La sainte nuit qui s'illumine,
Et rien n'existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s'arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.
Voici la nuit,
La longue nuit où l'on chemine,
Et rien n'existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d'espoirs en ruines :
En s'arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !
Antienne
Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?
Psaume : 23
1 Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
2 C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
3 Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
4 L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles
(et ne dit pas de faux serments).
5 Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
6 Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !
7 Portes, levez vos frontons, +
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !
8 Qui est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.
9 Portes, levez vos frontons, +
levez-les, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !
10 Qui donc est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ;
c'est lui, le roi de gloire.
Antienne
Peuples, bénissez notre Dieu : c'est lui qui nous donne la vie, alléluia.
Psaume : 65 - I
1 Acclamez Dieu, toute la terre ; +2 fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
3 Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables !
En présence de ta force, tes ennemis s’inclinent.
4 Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »
5 Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
6 Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu’il nous donne.
7 Il règne à jamais par sa puissance.
Ses yeux observent les nations :
que les rebelles courbent la tête !
8 Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,
9 car il rend la vie à notre âme,
il a gardé nos pieds de la chute.
10 C’est toi, Dieu, qui nous as éprouvés,
affinés comme on affine un métal ;
11 tu nous as conduits dans un piège,
tu as serré un étau sur nos reins.
12 Tu as mis des mortels à notre tête ; +
nous sommes entrés dans l’eau et le feu,
tu nous as fait sortir vers l’abondance.
Antienne
Écoutez, je vous dirai ce que Dieu a fait pour moi, alléluia.
Psaume : 65 - II
13 Je viens dans ta maison avec des holocaustes,je tiendrai mes promesses envers toi,
14 les promesses qui m’ouvrirent les lèvres,
que ma bouche a prononcées dans ma détresse.
15 Je t’offrirai de beaux holocaustes +
avec le fumet des béliers ;
je prépare des bœufs et des chevreaux.
16 Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
17 quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.
18 Si mon cœur avait regardé vers le mal,
le Seigneur n’aurait pas écouté.
19 Et pourtant, Dieu a écouté,
il entend le cri de ma prière.
20 Béni soit Dieu +
qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !
Verset
V/ La parole de Dieu est vivante et efficace,
plus pénétrante qu'un glaive à deux tranchants.
Lecture : Fidélité des jeunes Israélites chez le roi de Babylone (Dn 1, 1-21)
01 LA TROISIEME ANNEE du règne de Joakim, roi de Juda, Nabucodonosor, roi de Babylone, arriva devant Jérusalem et l’assiégea.
02 Le Seigneur livra entre ses mains Joakim, roi de Juda, ainsi qu’une partie des objets de la Maison de Dieu. Il les emporta au pays de Babylone, et les déposa dans le trésor de ses dieux.
03 Le roi ordonna à Ashpénaz, chef de ses eunuques, de faire venir quelques jeunes Israélites de race royale ou de famille noble.
04 Ils devaient être sans défaut corporel, de belle figure, exercés à la sagesse, instruits et intelligents, pleins de vigueur, pour se tenir à la cour du roi et apprendre l’écriture et la langue des Chaldéens.
05 Le roi leur assignait pour chaque jour une portion des mets royaux et du vin de sa table. Ils devaient être formés pendant trois ans, et ensuite ils entreraient au service du roi.
06 Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, qui étaient de la tribu de Juda.
07 Le chef des eunuques leur imposa des noms : à Daniel celui de Beltassar, à Ananias celui de Sidrac, à Misaël celui de Misac, et à Azarias celui d’Abdénago.
08 Daniel eut à cœur de ne pas se souiller avec les mets du roi et le vin de sa table, il supplia le chef des eunuques de lui épargner cette souillure.
09 Dieu permit à Daniel de trouver auprès de celui-ci faveur et bienveillance.
10 Mais il répondit à Daniel : « J’ai peur de mon Seigneur le roi, qui a fixé votre nourriture et votre boisson ; s’il vous voit le visage plus défait qu’aux jeunes gens de votre âge, c’est moi qui, à cause de vous, risquerai ma tête devant le roi. »
11 Or, le chef des eunuques avait confié Daniel, Ananias, Azarias et Misaël à un intendant. Daniel lui dit :
12 « Fais donc pendant dix jours un essai avec tes serviteurs : qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire.
13 Tu pourras comparer notre mine avec celle des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs suivant ce que tu auras constaté. »
14 L’intendant consentit à leur demande, et les mit à l’essai pendant dix jours.
15 Au bout de dix jours, ils avaient plus belle mine et meilleure santé que tous les jeunes gens qui mangeaient des mets du roi.
16 L’intendant supprima définitivement leurs mets et leur ration de vin, et leur fit donner des légumes.
17 À ces quatre jeunes gens, Dieu accorda science et habileté en matière d’écriture et de sagesse. Daniel, en outre, savait interpréter les visions et les songes.
18 Au terme fixé par le roi Nabucodonosor pour qu’on lui amenât tous les jeunes gens, le chef des eunuques les conduisit devant lui.
19 Le roi s’entretint avec eux, et pas un seul n’était comparable à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias. Ils entrèrent donc au service du roi.
20 Sur toutes les questions demandant sagesse et intelligence que le roi leur posait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et mages de tout son royaume.
21 Et Daniel vécut jusqu’à la première année du roi Cyrus.
Répons
R/ Je surpasse en sagesse
tous mes maîtres, Seigneur :
ton témoignage, je le médite.
A ces quatre enfants de son peuple
Dieu donna science et intelligence,
et Daniel possédait
le discernement des visions et des songes.
Assis dans le Temple, au milieu des docteurs,
l'enfant Jésus les interrogeait :
tous ceux qui l'entendaient
étaient frappés de son intelligence.
HOMELIE DU II° SIECLE
« Dans sa miséricorde, Dieu nous a sauvés »
Il faut que nous regardions Jésus Christ ainsi que nous regardons Dieu : comme le juge des vivants et des morts, et il ne faut pas que nous estimions médiocrement notre salut. Car si nous estimons médiocrement le Christ, c'est que nous espérons aussi des réalités médiocres. Ceux qui accordent peu de valeur à ce qu'ils ont appris là-dessus sont en état de péché ; et nous aussi, nous péchons, si nous ne savons pas à partir de quel lieu, par qui et pour quelle destination nous avons été appelés, si nous ne savons pas tout ce que le Christ a accepté de souffrir à cause de nous.
Que lui donnerions-nous en retour ? Quel fruit qui soit digne de celui qu'il nous a donné ? Quelle dette nous avons envers lui ! Il nous a gratifiés de la lumière, comme un père il nous a déclarés ses fils, il nous a sauvés quand nous périssions. Quelle louange assez grande pourrions-nous lui donner ? Comment le payer de retour pour toutes ses largesses ? Notre esprit était si débile que nous adorions des pierres, du bois, de l'or, de l'argent et du bronze façonnés par les hommes, et toute notre vie n'était rien d'autre qu'une mort. Nous étions donc plongés dans l'aveuglement, notre vue était remplie de ténèbres, et voilà que nous avons retrouvé la vue, nous avons écarté, par son bon vouloir, le nuage qui nous enveloppait.
Car il a eu pitié de nous, sa tendresse s'est émue et il nous a sauvés, lorsqu'il a vu que nous étions dans l'égarement, que nous allions à notre perte et que nous n'avions aucun espoir d'être sauvés en dehors de lui. Car il nous a appelés alors que nous n'existions pas et il a voulu nous faire passer du néant à l'être !
Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantais pas, éclate en cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs , car plus nombreux sont les enfants de la délaissée que les enfants de celle qui a un époux. Ces paroles : Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantais pas, s'adressent à nous ; car c'est notre Église qui était stérile, avant que des enfants lui fussent donnés. Ces paroles : Pousse des cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs, signifient les prières que nous devons, avec simplicité faire monter vers Dieu pour ne pas succomber, comme les femmes qui sont dans les douleurs. Ces paroles : car plus nombreux sont les enfants de la délaissée que les enfants de celle qui a un époux, voici ce qu'elles signifient : notre peuple paraissait délaissé par le Seigneur ; mais maintenant que nous sommes croyants, nous sommes plus nombreux que ceux qui semblaient posséder Dieu.
Il est dit, dans un autre passage de l'Écriture : Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. Cela signifie que le Seigneur cherche ceux qui se perdent, voilà ceux qu'il faut sauver. C'est en effet une œuvre grande et admirable d'affermir non pas les édifices solides, mais ceux qui s'écroulent. C'est ainsi que le Christ a voulu sauver ce qui était perdu, et qu'il a été le salut de beaucoup, lui qui est venu et qui nous a appelés alors que déjà nous étions perdus.
Répons
R/ Point de ténèbre devant toi,
Lumière du monde, alléluia !
Le Fils de l'homme va venir
dans la gloire de son Père :
à chacun il rendra selon sa conduite.
Tes yeux sont une flamme ardente
qui connaît le fond des cœurs.
Scrute-moi, Seigneur, connais mon cœur,
conduis-moi sur le chemin d'éternité.
Te Deum
À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.
Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :
Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.
Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.
Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.
Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.
Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.
Oraison
Dieu qui es bon et tout-puissant, éloigne de nous tout ce qui nous arrête, afin que sans aucune entrave, ni d'esprit ni de corps, nous soyons libres pour accomplir ta volonté.