17 octobre 2018
mercredi, 28ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Ignace d'Antioche, évêque et martyr
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu que nul œil de créature
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Psaume
102 - I —
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
-
Psaume
102 - II —
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
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Psaume
102 - III —
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
- Lecture Avènement du grand prêtre et du roi
- Lecture patristique LETTRE DE S. IGNACE AUX ROMAINS
- Conclusion Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du corps tout entie...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu que nul œil de créature
La Tour du Pin — CNPL
Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.
Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.
Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.
Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.
Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous, et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
Psaume : 102 - I
1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Antienne
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Psaume : 102 - II
8 Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume : 102 - III
17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Verset
V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.
Lecture : Avènement du grand prêtre et du roi (Za 3, 1-10; 4, 1-14)
3.01 Le Seigneur me fit voir Josué, le grand prêtre, qui se tenait devant l’ange du Seigneur, tandis que le Satan était debout à sa droite pour l’accuser.
3.02 Le Seigneur dit au Satan : « Que le Seigneur te réprime, Satan ; que le Seigneur te réprime, lui qui a fait choix de Jérusalem. Josué n’est-il pas un tison tiré du feu ? »
3.03 Or Josué, debout devant l’ange, était vêtu d’habits sordides.
3.04 Le Seigneur reprit et dit à ceux qui se tenaient devant lui : « Enlevez-lui ses habits sordides. » Puis il dit à Josué : « Vois, je passe sur ta faute et je te revêts de parures. »
3.05 Il reprit : « Mettez sur sa tête un turban immaculé. » Ils mirent sur sa tête un turban immaculé, ils le revêtirent d’habits, et l’ange du Seigneur se tenait là.
3.06 L’ange du Seigneur donna cet avertissement à Josué :
3.07 Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Si tu marches dans mes voies, si tu gardes mes observances, tu gouverneras ma maison, tu garderas mes parvis et je te ferai accéder au rang de ceux qui se tiennent là.
3.08 Écoute donc, Josué, grand prêtre, toi et tes compagnons qui siègent devant toi, écoute, car ces hommes sont un signe : voici que je fais venir mon serviteur le « Germe » ;
3.09 voici la pierre que je dépose devant Josué : sur cette seule pierre il y a des yeux au nombre de sept ; voici que je grave moi-même son inscription – oracle du Seigneur de l’univers – et j’ôterai la faute de ce pays, en un seul jour.
3.10 Ce jour-là – oracle du Seigneur de l’univers –, vous vous inviterez l’un l’autre sous la vigne et sous le figuier.
4.01 L’ange qui me parlait revint et me réveilla comme on réveille un homme de son sommeil.
4.02 Il me dit : « Que vois-tu ? » Je répondis : « Je vois un chandelier tout en or, avec un vase à son sommet, surmonté de sept lampes et de sept canaux pour ces lampes ;
4.03 sur lui, il y a deux oliviers, l’un à la droite du vase et l’autre à sa gauche. »
4.04 Prenant la parole, je dis à l’ange qui me parlait : « Qu’est-ce que cela, mon Seigneur ? »
4.05 L’ange qui me parlait me répondit : « Ne le sais-tu pas ? » Je dis : « Non, mon Seigneur. »
4.06 Alors il reprit et me dit : Voici la parole que le Seigneur adresse à Zorobabel : « Ni par la bravoure ni par la force, mais par mon Esprit seulement ! » – déclare le Seigneur de l’univers.
4.07 Qui es-tu, grande montagne ? Devant Zorobabel, te voici une plaine ! Il en extrait la première pierre, parmi les acclamations : La grâce, la grâce sur elle !
4.08 La parole du Seigneur me fut adressée :
4.09 Les mains de Zorobabel ont fondé cette Maison ; ses mains l’achèveront. Alors vous saurez que le Seigneur de l’univers m’a envoyé vers vous !
4.10 Qui donc méprisait le jour des modestes commencements ? Qu’on se réjouisse plutôt en voyant le fil à plomb dans la main de Zorobabel ! Quant aux sept lampes, ce sont les yeux du Seigneur, eux qui parcourent toute la terre.
4.11 Je pris encore la parole et je lui dis : « Que sont ces deux oliviers, sur la droite du chandelier et sur sa gauche ? » Une seconde fois je lui demandai :
4.12 « Que sont donc ces deux branches d’olivier qui, par deux conduits en or, font couler de l’or ? »
4.13 Il me répondit : « Ne le sais-tu pas ? » Je dis : « Non, mon Seigneur. »
4.14 Alors il me dit : « Ce sont les deux hommes qui ont reçu l’onction et qui se tiennent devant le Maître de toute la terre. »
Répons
R/ Seigneur Jésus, tu es la lumière du monde.
Voici, dit le Seigneur, que je suscite mon serviteur :
et j'écarterai l'impiété de ce pays.
Jésus vint avec la puissance de l'Esprit
et sa renommée se répandit alentour.
L'Esprit du Seigneur est sur moi, disait-il,
car il m'a consacré par l'onction.
LETTRE DE S. IGNACE AUX ROMAINS
J'écris, moi, à toutes les Églises, et je fais savoir à tous que de grand cœur je mourrai pour Dieu, si vous ne m'en empêchez pas. Je vous en supplie, ne me portez pas une pitié importune. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : elles m'aideront à atteindre Dieu. Je suis son froment : moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ. ~
Suppliez le Christ pour que ces animaux fassent de moi une victime offerte à Dieu. ~
Que me feraient les douceurs de ce monde et les empires de la terre ? II est plus beau de mourir pour le Christ Jésus que de régner jusqu'aux extrémités de l'univers. C'est lui que je cherche, qui est mort pour nous ; c'est lui que je désire, lui qui a ressuscité pour nous. Mon enfantement approche. De grâce, mes frères. Ne m'empêchez pas de vivre, ne complotez pas ma mort. Ne livrez pas au monde ni aux séductions de la terre celui qui veut appartenir à Dieu. Laissez-moi embrasser la lumière toute pure.
Quand j'y aurai réussi, je serai homme. Acceptez que j'imite la passion de mon Dieu. Si quelqu'un le possède en lui, qu'il se laisse fléchir par mon appel ; il connaît l'angoisse qui m'étreint ; qu'il ait pitié de moi.
Le Prince de ce monde entend m'arracher à Dieu et abîmer les sentiments que je lui porte. Vous qui serez là, ne volez pas à son secours. Soyez plutôt de mon côté, c'est-à-dire du côté de Dieu. N'ayez pas Jésus Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. Ne vous laissez pas gagner par l'envie. Quand je serai près de vous, restez sourds aux appels que je vous lancerai peut-être. Fiez-vous plutôt à ce que je vous écris. Car c'est en pleine vie que j'affirme ma volonté de mourir. Mes passions ? Crucifiées. En moi, plus de feu qu'attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur : « Viens auprès du Père. » Je ne peux plus savourer les nourritures périssables ou les douceurs de cette vie. C'est du pain de Dieu que je suis affamé, de la chair de Jésus Christ, fils de David ; et pour boisson, je veux son sang, qui est l'incorruptible amour.
Je ne tiens plus à vivre parmi les hommes. Il dépend de vous que mon vœu soit exaucé. Partagez mon désir, afin qu'un jour l'on partage aussi le vôtre. Je vous le demande en peu de mots. Croyez-moi. Jésus Christ témoignera de ma sincérité, par sa bouche sans mensonge en laquelle le Père a parlé en vérité.
Priez pour ma victoire. Ce n'est pas mon corps qui m'inspire cette requête, c'est l'esprit de Dieu. Ma mort apportera la preuve de votre tendresse. Mais si j'échappe au supplice, c'est que vous m'aurez haï.
Répons
R/ Sur nous repose l'Esprit de gloire,
l'Esprit de Dieu, alléluia !
Si l'on nous outrage pour le nom du Christ,
heureux sommes-nous.
Il rôde, l'adversaire, cherchant qui dévorer,
mais le Christ est parmi nous,
et nous sommes appelés de son nom.
Si nous avons part aux souffrances du Christ,
réjouissons-nous :
quand se révélera sa gloire,
nous serons dans la joie.
Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du corps tout entier de l'Église ; fais que la passion de saint Ignace d'Antioche, qui lui valut une gloire éternelle, soit aussi pour nous une source de courage.