3 octobre 2018
mercredi, 26ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
de la Férie
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu que nul œil de créature
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Psaume
38 - I —
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
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Psaume
38 - II —
Écoute ma prière, Seigneur !
-
Psaume
51 —
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
- Lecture Travailler à votre salut
- Lecture patristique DE LA LETTRE DE SAINT POLYCARPE AUX PHILIPPIENS
- Conclusion Tu protèges, Seigneur, ceux qui comptent sur toi ; sans toi, rien n'est fort et rien n'est saint : multiplie p...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu que nul œil de créature
La Tour du Pin — CNPL
Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.
Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.
Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.
Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.
Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous, et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!
Antienne
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
Psaume : 38 - I
2 J'ai dit : « Je garderai mon chemin
sans laisser ma langue s'égarer ;
je garderai un bâillon sur ma bouche,
tant que l'impie se tiendra devant moi. »
3 Je suis resté muet, silencieux ;
je me taisais, mais sans profit. *
Mon tourment s'exaspérait,
4 mon cœur brûlait en moi.
Quand j'y pensais, je m'enflammais,
et j'ai laissé parler ma langue.
5 Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
quel est le nombre de mes jours :
je connaîtrai combien je suis fragile.
6 Vois le peu de jours que tu m'accordes :
ma durée n'est rien devant toi.
L'homme ici-bas n'est qu'un souffle ;
7 il va, il vient, il n'est qu'une image.
Rien qu'un souffle, tous ses tracas ;
il amasse, mais qui recueillera ?
Antienne
Écoute ma prière, Seigneur !
Psaume : 38 - II
8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Elle est en toi, mon espérance.
9 Délivre-moi de tous mes péchés,
épargne-moi les injures des fous.
10 Je me suis tu, je n'ouvre pas la bouche,
car c'est toi qui es à l'œuvre.
11 Éloigne de moi tes coups :
je succombe sous ta main qui me frappe.
12 Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute, +
tu ronges comme un ver son désir ; *
l'homme n'est qu'un souffle.
13 Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ;
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Je ne suis qu'un hôte chez toi,
un passant, comme tous mes pères.
14 Détourne de moi tes yeux, que je respire
avant que je m'en aille et ne sois plus.
Antienne
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
Psaume : 51
3 Pourquoi te glorifier du mal,
toi, l’homme fort ? *
Chaque jour, Dieu est fidèle.
4 De ta langue affilée comme un rasoir,
tu prépares le crime, *
fourbe que tu es !
5 Tu aimes le mal plus que le bien,
et plus que la vérité, le mensonge ; *
6 tu aimes les paroles qui tuent,
langue perverse.
7 Mais Dieu va te ruiner pour toujours,
t’écraser, t’arracher de ta demeure, *
t’extirper de la terre des vivants.
8 Les justes verront, ils craindront,
ils riront de toi : +
9 « Le voilà donc cet homme
qui n’a pas mis sa force en Dieu ! *
Il comptait sur ses grandes richesses,
il se faisait fort de son crime ! »
10 Pour moi, comme un bel olivier
dans la maison de Dieu, *
je compte sur la fidélité de mon Dieu,
sans fin, à jamais !
11 Sans fin, je veux te rendre grâce,
car tu as agi. *
J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment :
oui, il est bon !
Verset
V/ Mon âme attend le Seigneur.
Je suis sûr de sa parole.
Lecture : Travailler à votre salut (Ph 2, 12-30)
12 Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et profond respect ; ne le faites pas seulement quand je suis là, mais encore bien plus maintenant que je n’y suis pas.
13 Car c’est Dieu qui agit pour produire en vous la volonté et l’action, selon son projet bienveillant.
14 Faites tout sans récriminer et sans discuter ;
15 ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération tortueuse et pervertie où vous brillez comme les astres dans l’univers,
16 en tenant ferme la parole de vie. Alors je serai fier de vous quand viendra le jour du Christ : je n’aurai pas couru pour rien ni peiné pour rien.
17 Et si je dois verser mon sang pour l’ajouter au sacrifice que vous offrez à Dieu par votre foi, je m’en réjouis et je partage votre joie à tous.
18 Et vous, de même, réjouissez-vous et partagez ma joie.
19 Dans le Seigneur Jésus, j’ai l’espoir de vous envoyer bientôt Timothée, pour que j’aie, moi aussi, la satisfaction de recevoir de vos nouvelles.
20 Je n’ai en effet personne d’autre qui partage véritablement avec moi le souci de ce qui vous concerne.
21 Car tous les autres se préoccupent de leurs propres affaires, non pas de celles de Jésus Christ.
22 Mais lui, vous savez que sa valeur est éprouvée : comme un fils avec son père, il s’est mis avec moi au service de l’Évangile.
23 J’espère donc vous l’envoyer dès que je verrai clair sur ma situation.
24 J’ai d’ailleurs confiance dans le Seigneur que je viendrai moi-même bientôt.
25 J’ai aussi jugé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite, mon frère, mon compagnon de travail et de combat. Il était votre envoyé, pour me rendre les services dont j’avais besoin,
26 mais il avait un grand désir de vous revoir tous, et il se tourmentait parce que vous aviez appris sa maladie.
27 Car il a été malade, et bien près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et pas seulement de lui, mais aussi de moi, en m’évitant d’avoir tristesse sur tristesse.
28 Je m’empresse donc de vous le renvoyer : ainsi vous retrouverez votre joie en le voyant, et moi je serai moins triste.
29 Dans le Seigneur, faites-lui donc un accueil vraiment joyeux, et tenez de telles personnes en grande estime :
30 c’est pour l’œuvre du Christ qu’il a failli mourir ; il a risqué sa vie pour accomplir, à votre place, les services que vous ne pouviez me rendre vous-mêmes.
Répons
R/ Source de lumière dans le monde,
celui qui porte la parole de vie.
Il n'a point de part aux ténèbres,
sa lumière est bonté, justice, vérité.
Il entrera dans le Royaume éternel
de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
DE LA LETTRE DE SAINT POLYCARPE AUX PHILIPPIENS
Appel à la persévérance
Je vous demande à tous d’obéir à la parole de justice et de persévérer dans la parfaite patience que vous avez vue de vos yeux non seulement chez les bienheureux Ignace, Zosime et Rufus, mais aussi chez d’autres qui étaient de chez vous, et chez Paul lui-même et les autres apôtres ; soyez persuadés que tous ceux-là n’ont pas couru pour rien, mais dans la foi et la justice, et qu’ils sont dans le lieu qui leur était dû, auprès du Seigneur dont ils ont partagé la passion. Ils n’ont pas aimé le monde présent, mais celui qui est mort pour nous et que Dieu a ressuscité à cause de nous.
Demeurez donc dans ces convictions, et suivez l’exemple du Seigneur, fermes et inébranlables dans la foi, aimant vos frères, vous aimant les uns les autres, unis dans la vérité, vous attendant les uns les autres dans la douceur du Seigneur, ne méprisant personne. Quand vous pouvez faire le bien, ne tardez pas, car l’aumône délivre de la mort. Soyez tous soumis les uns aux autres ; ayez au milieu des païens une conduite excellente pour que vos bonnes œuvres vous attirent la louange et que le Seigneur ne soit pas blasphémé à cause de vous. Malheureux celui qui fait blasphémer le nom du Seigneur. Enseignez à tous la discrétion dans laquelle vous vivez vous-mêmes.
J’ai ressenti une grande tristesse au sujet de Valens, qui avait été quelque temps presbytre chez vous, de ce qu’il ait méconnu ainsi la charge qui lui avait été confiée. Je vous avertis donc d’éviter l’amour de l’argent, d’être chastes et sincères. Évitez tout ce qui est mauvais. Celui qui ne peut se diriger lui-même en cela, comment peut-il y exhorter autrui ? Si quelqu’un n’évite pas l’amour de l’argent, il sera souillé par l’idolâtrie et sera jugé avec les païens qui ignorent le jugement du Seigneur. Ne savons-nous pas que les saints jugeront le monde, comme l’enseigne Paul ?
Pour moi, je n’ai rien constaté ni entendu dire de tel à votre sujet, vous chez qui a travaillé saint Paul et dont il fait l’éloge au début de sa lettre. En effet, il se glorifie de vous devant toutes les Églises qui étaient alors les seules à connaître Dieu, tandis que nous-mêmes ne le connaissions pas encore. Ainsi donc, mes frères, j’éprouve une grande tristesse pour lui et pour son épouse. Que Dieu leur donne de se convertir vraiment. Soyez donc très réservés vous-mêmes sur ce point, et ne les considérez pas comme des ennemis, mais rappelez-les comme des membres souffrants et égarés, pour sauver tout le corps que vous formez. En agissant ainsi, vous faites grandir l’édifice que vous êtes vous-mêmes.
Répons
R/ Cherchons à plaire à Dieu
qui éprouve nos coeurs.
Frères aimés de Dieu, vous êtes ses élus :
chez vous l'Évangile s'est accompagné
d'oeuvres de puissance.
Vous attendez son Fils qui viendra des cieux,
Jésus, qui nous délivre de la colère à venir.
Oraison
Tu protèges, Seigneur, ceux qui comptent sur toi ; sans toi, rien n'est fort et rien n'est saint : multiplie pour nous tes gestes de miséricorde afin que, sous ta conduite, en faisant un usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent.