Office des lectures

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Femme voulue par Dieu

CFC — CNPL

Femme voulue par Dieu
Comme une œuvre parfaite
En qui reposerait
Le don de son Amour,
Tu exultes de joie
Aux promesses de vie :
Les pauvres en ton enfant
Seront peuple de prêtres,
Fils du Très-Haut.

Femme comblée par Dieu
De sagesse et de grâce
Pour être parmi nous
Reflet de sa bonté,
Tu révèles Celui
Qui étanche la soif :
Le Christ a fait pour toi
Couler en abondance
Un vin nouveau.

Femme guidée par Dieu
Au désert de l'épreuve
Où manque à notre espoir
La force d'un appui,
Tu nous vois chancelants
Sous le poids de la croix :
Ta foi inébranlée
Soutient notre faiblesse
Et nous conduit.

Femme donnée par Dieu
À l'Église naissante
Qui brûle d'accueillir
Le souffle de l'Esprit,
Ton silence nous offre
Un espace de paix :
En toi nous écoutons
La source qui murmure
Au fond des cœurs.

Femme vêtue par Dieu
D'un manteau de lumière,
Quand l'ombre de la mort
S'étend sur l'univers,
Tu éclaires la voie
Du Royaume des cieux :
Servante du Seigneur,
Tu règnes dans la gloire
Avec ton Fils.

Antienne

Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.

Psaume : 102 - I

1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.

6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.

Antienne

Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.

Psaume : 102 - II

8 Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.

Antienne

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Psaume : 102 - III

17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.

20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Verset

V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.

Lecture : La main de Dieu reste levée (Is 9, 7-20; 10, 1-4)

9.07 Le Seigneur a lancé une parole dans le pays de Jacob : en Israël, elle est tombée.
9.08 Tout le peuple la connaîtra, Éphraïm et l’habitant de Samarie ; dans leur orgueil et leur superbe, ils disent :
9.09 « Les briques sont tombées : nous rebâtirons en pierres de taille ! Le sycomore s’est abattu : nous le remplacerons par du cèdre. »
9.10 Le Seigneur a dressé contre Israël des adversaires – Recine –, il a excité ses ennemis :
9.11 Aram à l’est, les Philistins à l’ouest ; ils ont dévoré Israël à pleine bouche. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.
9.12 Le peuple ne s’est pas retourné vers celui qui le frappait, il n’a pas recherché le Seigneur de l’univers.
9.13 D’Israël le Seigneur a tranché la tête et la queue, le palmier et le roseau, en un seul jour,
9.14 – la tête, c’est l’ancien et le notable ; la queue, c’est le prophète, maître de mensonge.
9.15 Ceux qui guidaient ce peuple l’ont fourvoyé, la piste de ceux qu’ils guidaient a été brouillée.
9.16 Voilà pourquoi le Seigneur ne ménage pas leurs jeunes gens, pour leurs orphelins et leurs veuves il n’a plus de compassion : tout le peuple est impie, malfaisant, toute bouche profère l’infamie. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.
9.17 Car la méchanceté brûle comme un feu, dévorant épines et ronces, enflammant les taillis de la forêt qui tourbillonnent en colonnes de fumée.
9.18 Par la fureur du Seigneur de l’univers, le pays est en flammes. Le peuple devient comme la proie du feu : nul n’épargne son frère.
9.19 On découpe à droite, et l’on reste affamé ; on dévore à gauche, on n’est pas rassasié ! Chacun dévore la chair de son prochain.
9.20 Manassé dévore Éphraïm, et Éphraïm, Manassé, tous deux unis contre Juda. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.
10.01 Malheureux ! Ils rédigent des décrets malfaisants, ils inscrivent des écrits d’oppression !
10.02 Ils refusent de rendre justice aux faibles, et privent de leurs droits les pauvres de mon peuple ; les veuves deviennent leurs proies, et ils dépouillent les orphelins !
10.03 Que ferez-vous au jour du châtiment, au jour d’une tourmente venue de loin ? Vers qui fuirez-vous pour demander secours ? Où laisserez-vous vos richesses ?
10.04 Il ne restera qu’à se courber parmi les prisonniers, on succombera parmi les cadavres. Et avec tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, sa main reste levée.

Répons

R/ Implorons le Seigneur
pour qu'il nous prenne en pitié.

J'ai contre toi, dit le Seigneur,
que tu as perdu ton premier amour ;
rappelle-toi d'où tu es tombé, et repens-toi.

Réveille-toi, dit le Seigneur,
ranime ce qui te reste de vie défaillante,
rappelle-toi ton zèle pour ma parole, et repens-toi.

 

HOMÉLIE DE S. AMÉDÉE DE LAUSANNE
POUR L'ASSOMPTION

Considère combien il était normal que, dès avant son assomption, le nom de Marie ait brillé, admirable, sur toute la terre, et sa renommée très illustre se soit répandue en tous lieux, avant que sa magnificence ne se soit élevée au-dessus des cieux. Il convenait en effet que la Vierge Mère, pour l'honneur même de son Fils, régnât d'abord sur la terre, et pût enfin recevoir ainsi les cieux ; qu'elle fût comblée ici-bas pour pénétrer là-haut dans une sainte plénitude ; et comme elle avait été transportée de vertu en vertu, qu'elle le fût aussi de clarté en clarté par l'Esprit du Seigneur.

Présente dans la chair, elle goûtait donc par avance les prémices du royaume à venir, tantôt s'élevant vers Dieu dans un élan impossible à dire, tantôt rejoignant le prochain en une indicible charité. D'une part, elle était entourée par les hommages des anges ; d'autre part, elle était vénérée par le service des hommes. ~ Gabriel l'assistait parmi les anges ; et Jean, heureux de s'être vu confier auprès de la croix, à lui qui était vierge, la Vierge Mère, la servait ainsi que les autres Apôtres. Eux tous se réjouissaient de voir, les uns leur reine, les autres leur suzeraine, et ils s'empressaient dans un affectueux dévouement.

Pour elle, établie dans la forteresse la plus élevée des vertus et débordant de l'océan des dons divins, elle épanchait sur le peuple croyant et altéré, dans un ruissellement surabondant, l'abîme des grâces par lequel elle surpassait toutes les créatures. Elle procurait en effet la santé aux corps, et aux âmes la guérison, dans le pouvoir qu'elle avait de réveiller de la mort du corps et de l'âme. Qui jamais est parti de chez elle malade ou triste, ou sans avoir été instruit des mystères célestes ? Qui donc est retourné chez lui sans être pleinement heureux d'avoir obtenu ce qu'il voulait de Marie, la mère du Seigneur ? ~

Débordante de ces biens si grands, l'épouse, mère de l'unique Époux, douce et très aimée en ses délices, est comme la source des jardins spirituels et le puits des eaux vives et vivifiantes qui jaillissent en torrent du Liban divin. Aussi fait-elle couler, depuis le mont Sion jusqu'à toutes les nations qui l'entourent ou sont répandues au loin, des fleuves de paix et des ruisseaux de grâces débordant du ciel.

Lorsque la Vierge des vierges était conduite par son Dieu et Fils, le Roi des rois, dans l'allégresse des anges, la joie des archanges, parmi les acclamations du ciel, alors s'accomplit la prophétie de David disant au Seigneur : La reine se tient à ta droite, dans un vêtement d'or et des ornements variés.

Répons

R/ Mon âme exalte le Seigneur :
éternel est son amour !

Chante et réjouis-toi, fille de Sion,
voici que ton Dieu vient demeurer au milieu de toi.

Dieu pour toi exulte de joie,
il te renouvelle par son amour.

Le Seigneur, comme au jour de fête,
dansera pour toi avec des cris de joie.

Oraison

Dieu qui as voulu que la Mère de ton Fils soit notre Mère et notre Reine, fais que, soutenus par son intercession, nous obtenions dans le ciel la gloire promise à tes enfants.