Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Retournez-vous, voici l'Esprit

La Tour du Pin — CNPL

Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
À la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.

N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
À perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.

Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.

Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.

Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure.

Antienne

Seigneur, reprends-moi sans colère !

Psaume : 37 - I

2 Seigneur, corrige-moi sans colère
et reprends-moi sans violence.

3 Tes flèches m'ont frappé,
ta main s'est abattue sur moi.
4 Rien n'est sain dans ma chair sous ta fureur,
rien d'intact en mes os depuis ma faute.

5 Oui, mes péchés me submergent,
leur poids trop pesant m'écrase.
6 Mes plaies sont puanteur et pourriture :
c'est là le prix de ma folie.

7 Accablé, prostré, à bout de forces,
tout le jour j'avance dans le noir.
8 La fièvre m'envahit jusqu'aux moelles,
plus rien n'est sain dans ma chair.

Antienne

Seigneur, tout mon désir est devant toi.

Psaume : 37 - II

9 Brisé, écrasé, à bout de forces,
mon cœur gronde et rugit.
10 Seigneur, tout mon désir est devant toi,
et rien de ma plainte ne t'échappe.

11 Le cœur me bat, ma force m'abandonne,
et même la lumière de mes yeux.
12 Amis et compagnons se tiennent à distance,
et mes proches, à l'écart de mon mal.

13 Ceux qui veulent ma perte me talonnent,
ces gens qui cherchent mon malheur ;
ils prononcent des paroles maléfiques,
tout le jour ils ruminent leur traîtrise.

Antienne

Oui, j'avoue mon péché ; ne m'abandonne pas, mon Sauveur !

Psaume : 37 - III

14 Moi, comme un sourd, je n'entends rien,
comme un muet, je n'ouvre pas la bouche,
15 pareil à celui qui n'entend pas,
qui n'a pas de réplique à la bouche.

16 C'est toi que j'espère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras.
17 J'ai dit : « Qu'ils ne triomphent pas,
ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »

18 Et maintenant, je suis près de tomber,
ma douleur est toujours devant moi.
19 Oui, j'avoue mon péché,
je m'effraie de ma faute.

20 Mes ennemis sont forts et vigoureux,
ils sont nombreux à m'en vouloir injustement.
21 Ils me rendent le mal pour le bien ;
quand je cherche le bien, ils m'accusent.

22 Ne m'abandonne jamais, Seigneur,
mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
23 Viens vite à mon aide,
Seigneur, mon salut !

Verset

V/ Tu es mon rempart et mon refuge :
j'espère en ta parole.

Lecture : Salomon est choisi par David pour lui succéder (1R 1, 11-35 ; 2, 10-12)

1.11 Nathan dit à Bethsabée, la mère de Salomon : « N’as-tu pas appris qui est devenu roi ? Adonias, fils de Hagguith ! Et notre seigneur David ne le sait pas !
1.12 Maintenant, va : laisse-moi te donner un conseil, ainsi tu préserveras ta vie et celle de ton fils Salomon !
1.13 Va, entre chez le roi David et dis-lui : “N’est-ce pas toi, mon seigneur le roi, qui l’as juré à ta servante : Oui, Salomon ton fils régnera après moi et c’est lui qui s’assiéra sur mon trône ? Pourquoi donc Adonias est-il devenu roi ?”
1.14 Tandis que tu seras là en train de parler avec le roi, moi-même, j’entrerai après toi et je confirmerai tes paroles. »
1.15 Et Bethsabée entra chez le roi, jusque dans sa chambre. Le roi était très vieux, et Abishag la Sunamite accomplissait son service auprès du roi.
1.16 Bethsabée se mit à genoux et se prosterna devant le roi. Le roi lui demanda : « Que désires-tu ? »
1.17 Elle lui répondit : « Mon seigneur, c’est toi qui as juré à ta servante, par le Seigneur ton Dieu : “Oui, Salomon ton fils régnera après moi : et c’est lui qui s’assiéra sur mon trône.”
1.18 Or, maintenant voici qu’Adonias est devenu roi ! Cependant, mon seigneur le roi, tu n’en sais rien.
1.19 Il a offert en sacrifice des taureaux, des veaux gras, des moutons en grand nombre. Il a invité tous les fils du roi, ainsi que le prêtre Abiatar, et Joab, le chef de l’armée. Mais Salomon, ton serviteur, il ne l’a pas invité.
1.20 Mon seigneur le roi, c’est sur toi que tout Israël a les yeux fixés, pour que tu leur annonces qui s’assiéra sur le trône de mon seigneur le roi, après lui !
1.21 Lorsque mon seigneur le roi reposera avec ses pères, que deviendrons-nous, moi et mon fils Salomon ? Des coupables ! »
1.22 Tandis qu’elle parlait avec le roi, voici que Nathan, le prophète, entra.
1.23 On annonça au roi : « Voici Nathan, le prophète ! » Il entra chez le roi et se prosterna devant lui, visage contre terre.
1.24 Nathan prit la parole : « Mon seigneur le roi, tu as donc décrété : “Adonias régnera après moi ; c’est lui qui s’assiéra sur mon trône” !
1.25 Car il est descendu aujourd’hui, et il a offert en sacrifice des taureaux, des veaux gras, des moutons en grand nombre. Il a invité tous les fils du roi, les chefs de l’armée, et le prêtre Abiatar. Ils sont en train de boire et de manger en sa présence, et ils disent : “Vive le roi Adonias !”
1.26 Mais moi, ton serviteur, le prêtre Sadoc, Benaya, fils de Joad, et Salomon ton serviteur, il ne nous a pas invités.
1.27 Est-ce bien de mon seigneur le roi que provient cette affaire ? Pourtant tu n’as pas fait savoir à tes serviteurs qui doit s’asseoir sur le trône de mon seigneur le roi après lui ? »
1.28 Le roi David répondit alors : « Appelez-moi Bethsabée ! » Elle entra donc chez le roi et se tint debout devant lui.
1.29 Et le roi fit ce serment : « Par le Seigneur qui est vivant, lui qui a racheté mon âme de toute angoisse,
1.30 oui, je l’ai juré par le Seigneur Dieu d’Israël : Salomon ton fils régnera après moi, et c’est lui qui s’assiéra sur mon trône à ma place. Cela, je le ferai aujourd’hui même ! »
1.31 Bethsabée se mit à genoux, visage contre terre, et se prosterna devant le roi. Elle dit : « Que vive mon seigneur le roi David à jamais ! »
1.32 Le roi David reprit : « Appelez-moi le prêtre Sadoc, le prophète Nathan, et Benaya, fils de Joad ». Ils entrèrent chez le roi.
1.33 Et le roi leur dit : « Prenez avec vous les serviteurs de votre maître. Vous placerez mon fils Salomon sur ma propre mule, et vous le ferez descendre à Guihone.
1.34 Là, le prêtre Sadoc et le prophète Nathan lui donneront l’onction comme roi sur Israël. Vous sonnerez du cor et vous direz : “Vive le roi Salomon !”
1.35 Vous remonterez à sa suite, il viendra s’asseoir sur mon trône et c’est lui qui régnera à ma place. Car je l’ai établi comme chef sur Israël et sur Juda. »
2.10 David mourut, il reposa avec ses pères, et il fut enseveli dans la Cité de David.
2.11 Le règne de David sur Israël avait duré quarante ans : il avait régné sept ans à Hébron, et trente-trois ans à Jérusalem.
2.12 Salomon prit possession du trône de David son père, et sa royauté fut solidement établie.

Répons

R/ Les dons et l'appel de Dieu
sont sans repentance.

Le Seigneur aima Salomon,
et le fit savoir par le prophète Natan.

L'homme peut bien courir et vouloir,
mais c'est Dieu qui fait miséricorde.

 

VIE DE S. HENRI PAR UN AUTEUR ANCIEN

Lorsque le bienheureux serviteur de Dieu eut reçu l’onction royale, il ne s’enferma pas dans les limites de sa royauté temporelle : pour remporter la couronne de l’immortalité, il se disposa à militer sous le souverain Roi, car le servir, c’est régner. Il déploya la plus grande activité pour faire progresser la religion ; il se mit à pourvoir les églises de propriétés et à développer considérablement leur décoration. Il fonda l’évêché de Bamberg entièrement sur son domaine, lui donna pour titulaires les Apôtres Pierre et Paul et le glorieux martyr saint Georges, et il le rattacha par un contrat spécial à la sainte Église Romaine, afin de rendre au premier siège de la chrétienté l’honneur qui lui revient par institution divine, afin aussi d’affermir cette fondation par un tel patronage.

« Henri, roi par la bonté de la Providence divine, à tous les enfants de l’Église, présents et futurs. La Sainte Écriture, dont les instructions sont très salutaires, nous donne cet enseignement et cet avertissement : nous devons abandonner les biens transitoires et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d’obtenir au ciel le séjour qui ne finira pas. En effet, la gloire présente est fugitive et creuse si, en la possédant, on néglige de penser à l’éternité céleste. Mais la divine miséricorde a préparé un remède pour le genre humain quand elle nous a donné la richesse terrestre pour nous permettre d’acquérir une place dans la patrie du ciel.

Nous vous rappelons cette bonté divine, nous savons que nous avons été élevé à la dignité royale par une condescendance gratuite de la divine miséricorde. Aussi jugeons-nous convenable non seulement d’embellir les églises construites par nos prédécesseurs, mais encore d’en édifier de nouvelles pour la plus grande gloire de Dieu et de les honorer par des présents qui témoignent de notre dévotion et de notre reconnaissance. C’est pourquoi nous voulons prêter une oreille attentive aux préceptes du Seigneur et obéir aux appels de Dieu ; la générosité divine nous ayant comblé de ses trésors, nous désirons les placer dans le ciel où les voleurs ne percent ni ne dérobent, où ni la rouille ni les mites ne font de ravages : et maintenant que nous nous rappelons ce que nous y avons amassé, notre cœur se tourne de plus en plus souvent vers lui avec désir et amour.

Aussi voulons-nous faire connaître à tous les fidèles que nous avons fait d’un lieu de notre patrimoine, appelé Bamberg, le siège principal de l’épiscopat. Nous voulons qu’on y érige un monument en mémoire de nous-même et de notre famille, et qu’on y célèbre continuellement le sacrifice de salut pour tous les vrais croyants. »

Répons

R/ Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve
les hommes au cœur fidèle.

Puisque l’Esprit est notre vie,
laissez-vous conduire par l’Esprit.

Qui sème dans l’Esprit
récoltera de l’Esprit la vie nouvelle.

Oraison

Seigneur Dieu, tu as comblé de ta grâce saint Henri et son épouse sainte Cunégonde, pour qu’ils remplissent avec sagesse leur mission terrestre, et tu les as élevés à la gloire du ciel ; accorde-nous de vivre comme eux dans la foi, l’espérance et la charité, en faisant grandir ton Royaume sur terre, pour obtenir un jour la récompense éternelle. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.