11 juillet 2018
mercredi, 14ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Benoît, abbé (Fête en Europe)
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Vivre à Dieu seul
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Psaume
38 - I —
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
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Psaume
38 - II —
Écoute ma prière, Seigneur !
-
Psaume
51 —
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
- Lecture Dénombrement du peuple par David
- Lecture patristique PROLOGUE DE LA RÈGLE DE S. BENOÎT
- Conclusion Dieu qui as fait de saint Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t'en...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Vivre à Dieu seul
CFC — CNPL
Vivre à Dieu seulEt se tenir en sa présence,
Tout quitter pour atteindre la paix,
Choisir le silence
Pour saisir la Parole,
Pour être ce disciple aux aguets
D'un mot, d'un ordre.
Fuir au désert
Mais rassembler dans la louange,
Consentir à toujours commencer,
Traduire en patience
Le désir du Royaume ;
Pouvoir être trahi sans cesser
De croire aux hommes.
Voir l'univers
A sa mesure véritable,
L'univers comme un point lumineux,
Léger grain de sable
Que l'Amour transfigure ;
Savoir que toute chose est en Dieu
Précieuse et pure.
Craindre sans peur
Dans l'abandon de tout son être,
N'avoir rien de plus cher que le Christ,
Servir le seul Maître
Dont le joug rende libre :
Ainsi dans la douceur de l'Esprit,
Benoît se livre.
Antienne
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
Psaume : 38 - I
2 J'ai dit : « Je garderai mon chemin
sans laisser ma langue s'égarer ;
je garderai un bâillon sur ma bouche,
tant que l'impie se tiendra devant moi. »
3 Je suis resté muet, silencieux ;
je me taisais, mais sans profit. *
Mon tourment s'exaspérait,
4 mon cœur brûlait en moi.
Quand j'y pensais, je m'enflammais,
et j'ai laissé parler ma langue.
5 Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
quel est le nombre de mes jours :
je connaîtrai combien je suis fragile.
6 Vois le peu de jours que tu m'accordes :
ma durée n'est rien devant toi.
L'homme ici-bas n'est qu'un souffle ;
7 il va, il vient, il n'est qu'une image.
Rien qu'un souffle, tous ses tracas ;
il amasse, mais qui recueillera ?
Antienne
Écoute ma prière, Seigneur !
Psaume : 38 - II
8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Elle est en toi, mon espérance.
9 Délivre-moi de tous mes péchés,
épargne-moi les injures des fous.
10 Je me suis tu, je n'ouvre pas la bouche,
car c'est toi qui es à l'œuvre.
11 Éloigne de moi tes coups :
je succombe sous ta main qui me frappe.
12 Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute, +
tu ronges comme un ver son désir ; *
l'homme n'est qu'un souffle.
13 Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ;
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Je ne suis qu'un hôte chez toi,
un passant, comme tous mes pères.
14 Détourne de moi tes yeux, que je respire
avant que je m'en aille et ne sois plus.
Antienne
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
Psaume : 51
3 Pourquoi te glorifier du mal,
toi, l’homme fort ? *
Chaque jour, Dieu est fidèle.
4 De ta langue affilée comme un rasoir,
tu prépares le crime, *
fourbe que tu es !
5 Tu aimes le mal plus que le bien,
et plus que la vérité, le mensonge ; *
6 tu aimes les paroles qui tuent,
langue perverse.
7 Mais Dieu va te ruiner pour toujours,
t’écraser, t’arracher de ta demeure, *
t’extirper de la terre des vivants.
8 Les justes verront, ils craindront,
ils riront de toi : +
9 « Le voilà donc cet homme
qui n’a pas mis sa force en Dieu ! *
Il comptait sur ses grandes richesses,
il se faisait fort de son crime ! »
10 Pour moi, comme un bel olivier
dans la maison de Dieu, *
je compte sur la fidélité de mon Dieu,
sans fin, à jamais !
11 Sans fin, je veux te rendre grâce,
car tu as agi. *
J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment :
oui, il est bon !
Verset
V/ Mon âme attend le Seigneur.
Je suis sûr de sa parole.
Lecture : Dénombrement du peuple par David (2S 24, 1-4.10-18.24b-25)
01 La colère du Seigneur s’enflamma de nouveau contre Israël. Le Seigneur incita David à nuire au peuple. Il lui dit : « Va, dénombre Israël et Juda ! »
02 Le roi dit à Joab, le chef de l’armée, qui était près de lui : « Parcourez toutes les tribus d’Israël, de Dane à Bershéba, et faites le recensement du peuple, afin que je connaisse le chiffre de la population. »
03 Joab dit au roi : « Que le Seigneur ton Dieu accroisse le peuple au centuple, et que mon seigneur le roi le voie de ses yeux ! Mais pourquoi mon seigneur le roi veut-il une chose pareille ? »
04 Néanmoins, l’ordre du roi s’imposa à Joab et aux chefs de l’armée. Ils sortirent de chez le roi pour faire le recensement du peuple d’Israël.
10 Mais après cela, le cœur de David lui battit d’avoir recensé le peuple, et il dit au Seigneur : « C’est un grand péché que j’ai commis ! Maintenant, Seigneur, daigne passer sur la faute de ton serviteur, car je me suis vraiment conduit comme un insensé ! »
11 Le lendemain matin, David se leva. Or la parole du Seigneur avait été adressée au prophète Gad, le voyant attaché à David :
12 « Va dire à David : Ainsi parle le Seigneur : Je vais te présenter trois châtiments ; choisis l’un d’entre eux, et je te l’infligerai. »
13 Gad se rendit alors chez David et lui transmit ce message : « Préfères-tu qu’il y ait la famine dans ton pays pendant sept ans ? Ou bien fuir devant tes adversaires lancés à ta poursuite, pendant trois mois ? Ou bien la peste dans ton pays pendant trois jours ? Réfléchis donc, et vois ce que je dois répondre à celui qui m’a envoyé. »
14 David répondit au prophète Gad : « Je suis dans une grande angoisse… Eh bien ! tombons plutôt entre les mains du Seigneur, car sa compassion est grande, mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! »
15 Le Seigneur envoya donc la peste en Israël dès le lendemain jusqu’à la fin des trois jours. Depuis Dane jusqu’à Bershéba, il mourut soixante-dix mille hommes.
16 Mais lorsque l’ange du Seigneur étendit la main vers Jérusalem pour l’exterminer, le Seigneur renonça à ce mal, et il dit à l’ange exterminateur : « Assez ! Maintenant, retire ta main. » L’ange du Seigneur se trouvait alors près de l’aire à grain d’Arauna le Jébuséen.
17 David, en voyant l’ange frapper le peuple, avait dit au Seigneur : « C’est moi qui ai péché, c’est moi qui suis coupable ; mais ceux-là, le troupeau, qu’ont-ils fait ? Que ta main s’appesantisse donc sur moi et sur la maison de mon père ! »
18 Ce jour-là, Gad alla trouver David et lui dit : « Monte, élève un autel au Seigneur sur l’aire d’Arauna le Jébuséen ! »
24.24b David acheta donc l’aire et les bœufs pour cinquante pièces d’argent.
25 Là, il bâtit un autel pour le Seigneur, puis il offrit des holocaustes et des sacrifices de paix. Le Seigneur redevint favorable au pays, et le fléau s’écarta d’Israël.
Répons
R/ Que ta pitié ne se lasse pas de nous,
car tu es notre Père.
Pourquoi, Dieu, cette longue rancœur,
cette colère du Berger contre son troupeau ?
David dit au Seigneur : C'est moi qui ai péché,
c'est moi qui ai commis le mal,
mais le troupeau, lui, qu'a-t-il fait ?
PROLOGUE DE LA RÈGLE DE S. BENOÎT
Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprends. Ainsi, celui qui a déjà daigné nous admettre au nombre de ses enfants n’aura pas sujet, un jour, de s’affliger de notre mauvaise conduite. Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d’employer à son service les biens qu’il a mis en nous, que non seulement il n’ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage, mais encore qu’il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs qui n’auraient pas voulu le suivre pour entrer dans la gloire.
Levons-nous donc enfin, l’Écriture nous y invite : L’heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. Ouvrons les yeux à la lumière qui divinise. Ayons les oreilles attentives à l’avertissement que Dieu nous adresse chaque jour : Si vous entendez aujourd’hui sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, et ailleurs : Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises. Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Courez, pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.
Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la multitude du peuple à laquelle il fait entendre ces appels, dit encore : Quel est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ? Que si, à cette demande, tu lui réponds : « C’est moi », Dieu te réplique : Si tu veux jouir de la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et tes lèvres de toute parole trompeuse ; détourne-toi du mal et fais le bien ; recherche la paix et poursuis-la. Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux veilleront sur vous et mes oreilles seront attentives à vos prières, et avant même que vous ne m’invoquiez, je vous dirai : Me voici. Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.
Ceignons donc nos reins par la foi et la pratique des bonnes œuvres ; sous la conduite de l’Évangile, avançons sur ses chemins, afin de mériter de voir un jour celui qui nous a appelés dans son royaume. Si nous voulons habiter dans le tabernacle de ce royaume, sachons qu’on n’y parvient que si l’on y court par les bonnes actions. ~
Comme il y a un zèle amer, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer, de même il y a un bon zèle qui éloigne des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle. C’est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité, c’est-à-dire : ils s’honoreront mutuellement de leurs prévenances ; ils supporteront très patiemment les infirmités d’autrui, tant celles du corps que celles de l’esprit ; ils s’obéiront à l’envi les uns aux autres ; nul ne recherchera ce qu’il juge utile pour soi, mais bien plutôt ce qui l’est pour autrui ; ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle ; ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l’amour ; ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère ; ils ne préféreront absolument rien au Christ, qui veut nous conduire tous ensemble à la vie éternelle.
Répons
Aujourd’hui le Seigneur nous appelle, Stance
il cherche son disciple ;
une voix crie : « Écoute, fils,
prête l’oreille de ton cœur,
l’heure est venue de marcher vers la vie ».
R/ Dieu nous attend, pressons le pas
sur le chemin de l’Évangile.
Rude est la montée vers la lumière,
étroite, la porte du Royaume.
Humblement, par la patience,
tu entreras dans le mystère de la Pâque.
Dans la douceur de l’amour,
tu avanceras, le cœur libéré.
Te Deum
À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.
Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :
Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.
Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.
Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.
Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.
Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.
Oraison
Dieu qui as fait de saint Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t'en prions, que sans rien préférer à ton amour, nous avancions d'un cœur libre sur les chemins de tes commandements.