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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Pour que l'homme soit un fils
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Psaume
36 - I —
Remets ta vie au Seigneur, il la conduira.
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Psaume
36 - II —
Évite le mal, agis bien : le Seigneur soutient les justes.
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Psaume
36 - III —
Espère en Dieu et garde sa route.
- Lecture David pleure Absalom, son fils
- Lecture patristique SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 32
- Conclusion Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l'amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses jamais...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Pour que l'homme soit un fils
D. Rimaud — CNPL
Pour que l'homme soit un fils à son image,Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.
Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.
Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.
Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.
Antienne
Remets ta vie au Seigneur, il la conduira.
Psaume : 36 - I
1 Ne t'indigne pas à la vue des méchants,
n'envie pas les gens malhonnêtes ;
2 aussi vite que l'herbe, ils se fanent ;
comme la verdure, ils se flétrissent.
3 Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
4 mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.
5 Dirige ton chemin vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lui, il agira.
6 Il fera lever comme le jour ta justice,
et ton droit comme le plein midi.
7 Repose-toi sur le Seigneur
et compte sur lui.
Ne t'indigne pas devant celui qui réussit,
devant l'homme qui use d'intrigues.
8 Laisse ta colère, calme ta fièvre,
ne t'indigne pas : il n'en viendrait que du mal ;
9 les méchants seront déracinés,
mais qui espère le Seigneur possédera la terre.
10 Encore un peu de temps : plus d'impie ;
tu pénètres chez lui : il n'y est plus.
11 Les doux posséderont la terre
et jouiront d'une abondante paix.
Antienne
Évite le mal, agis bien : le Seigneur soutient les justes.
Psaume : 36 - II
12 L'impie peut intriguer contre le juste
et grincer des dents contre lui,
13 le Seigneur se moque du méchant
car il voit son jour qui arrive.
14 L'impie a tiré son épée, il a tendu son arc
pour abattre le pauvre et le faible,
pour tuer l'homme droit.
15 Mais l'épée lui entrera dans le cœur,
et son arc se brisera.
16 Pour le juste, avoir peu de biens
vaut mieux que la fortune des impies.
17 Car le bras de l'impie sera brisé,
mais le Seigneur soutient les justes.
18 Il connaît les jours de l'homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
19 Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
aux temps de famine, il sera rassasié.
20 Mais oui, les impies disparaîtront
comme la parure des prés ;
c'en est fini des ennemis du Seigneur :
ils s'en vont en fumée.
21 L'impie emprunte et ne rend pas ;
le juste a pitié : il donne.
22 Ceux qu'il bénit posséderont la terre,
ceux qu'il maudit seront déracinés.
23 Quand le Seigneur conduit les pas de l'homme,
ils sont fermes et sa marche lui plaît.
24 S'il trébuche, il ne tombe pas
car le Seigneur le soutient de sa main.
25 Jamais, de ma jeunesse à mes vieux jours,
je n'ai vu le juste abandonné
ni ses enfants mendier leur pain.
26 Chaque jour il a pitié, il prête ;
ses descendants seront bénis.
27 Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
28 car le Seigneur aime le bon droit,
il n'abandonne pas ses amis.
Ceux-là seront préservés à jamais,
les descendants de l'impie seront déracinés.
29 Les justes posséderont la terre
et toujours l'habiteront.
Antienne
Espère en Dieu et garde sa route.
Psaume : 36 - III
30 Les lèvres du juste redisent la sagesse
et sa bouche énonce le droit.
31 La loi de son Dieu est dans son cœur ;
il va, sans craindre les faux pas.
32 Les impies guettent le juste,
ils cherchent à le faire mourir.
33 Mais le Seigneur ne saurait l'abandonner
ni le laisser condamner par ses juges.
34 Espère le Seigneur,
et garde son chemin :
il t'élèvera jusqu'à posséder la terre ;
tu verras les impies déracinés.
35 J'ai vu l'impie dans sa puissance
se déployer comme un cèdre vigoureux.
36 Il a passé, voici qu'il n'est plus ;
je l'ai cherché, il est introuvable.
37 Considère l'homme droit, vois l'homme intègre :
un avenir est promis aux pacifiques.
38 Les pécheurs seront tous déracinés,
et l'avenir des impies, anéanti.
39 Le Seigneur est le salut pour les justes,
leur abri au temps de la détresse.
40 Le Seigneur les aide et les délivre,
il les délivre de l'impie, il les sauve,
car ils cherchent en lui leur refuge.
Verset
V/ Apprends-moi à bien saisir, à bien juger.
Je me fie à tes volontés.
Lecture : David pleure Absalom, son fils (2S 18, 6-17.24-32; 19, 1-5)
18.06 Les troupes sortirent dans la campagne à la rencontre d’Israël, et le combat eut lieu dans la forêt d’Éphraïm.
18.07 C’est là que les troupes d’Israël furent battues par les serviteurs de David et qu’il y eut de grandes pertes : vingt mille hommes, ce jour-là !
18.08 Le combat s’éparpilla ensuite dans tout le pays, et la forêt dévora encore plus d’hommes parmi le peuple que l’épée n’en avait dévoré ce jour-là.
18.09 Absalom se retrouva par hasard en face des serviteurs de David. Il montait un mulet, et le mulet s’engagea sous la ramure d’un grand térébinthe. La tête d’Absalom se prit dans les branches, et il resta entre ciel et terre, tandis que le mulet qui était sous lui continuait d’avancer.
18.10 Quelqu’un l’aperçut et avertit Joab : « Je viens de voir Absalom suspendu dans un térébinthe. »
18.11 Joab dit à l’homme qui l’avait averti : « Tu l’as vu ! Pourquoi donc ne l’as-tu pas frappé et abattu sur place ? J’aurais dû alors te donner dix pièces d’argent et une ceinture. »
18.12 L’homme répondit à Joab : « Même si je soupesais maintenant, dans la paume de mes mains, mille pièces d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi, car nous avons entendu de nos oreilles l’ordre que le roi vous a donné à toi, à Abishaï et à Ittaï : “Par égard pour moi, veillez sur le jeune Absalom !”
18.13 Et si j’avais commis cette trahison au péril de ma vie, comme rien n’échappe au roi, tu te serais toi-même tenu à l’écart. »
18.14 Joab lui dit : « Je ne vais pas perdre mon temps avec toi ! » Et il se saisit de trois épieux qu’il planta dans le cœur d’Absalom, encore vivant au milieu du térébinthe.
18.15 Alors, dix jeunes écuyers au service de Joab entourèrent Absalom pour le frapper à mort.
18.16 Joab sonna du cor. La troupe, faisant demi-tour, cessa de poursuivre Israël, car Joab l’en empêcha.
18.17 On prit Absalom, on le jeta dans la grande fosse en pleine forêt, et l’on érigea par-dessus un monceau de pierres très imposant. Tout Israël s’était enfui, chacun à ses tentes.
18.24 David était assis à l’intérieur de la double porte de la ville. Un guetteur allait et venait sur la terrasse de la porte, au-dessus du rempart ; comme il regardait au loin, il aperçut un homme seul qui courait.
18.25 Le guetteur cria pour avertir le roi, et le roi dit : « S’il est seul, c’est qu’il a une bonne nouvelle à nous annoncer. » Tandis que l’homme continuait d’approcher,
18.26 le guetteur en vit accourir un autre. Il cria au portier : « Voici encore un homme en train de courir seul ! » Le roi dit alors : « Celui-là aussi apporte une bonne nouvelle. »
18.27 Le guetteur ajouta : « Je reconnais la façon de courir du premier : c’est celle d’Ahimaas, fils de Sadoc. » Le roi dit alors : « C’est un homme de bien. Il vient sûrement porter une bonne nouvelle. »
18.28 Ahimaas s’approcha et dit au roi : « C’est la paix ! » Il se prosterna, face contre terre, devant le roi et ajouta : « Béni soit le Seigneur ton Dieu : il a livré les hommes qui s’en étaient pris à mon seigneur le roi. »
18.29 Le roi demanda : « Le jeune Absalom est-il en bonne santé ? » Ahimaas répondit : « J’ai bien remarqué une grande agitation au moment où Joab a envoyé l’Éthiopien, serviteur du roi, et ton serviteur, mais je ne sais pas ce qu’il y avait. »
18.30 Le roi lui dit : « Écarte-toi et tiens-toi là. » Il s’écarta et attendit.
18.31 Alors arriva l’Éthiopien, qui déclara : « Bonne nouvelle pour mon seigneur le roi ! Le Seigneur t’a rendu justice aujourd’hui, en t’arrachant aux mains de tous ceux qui se dressaient contre toi. »
18.32 Le roi demanda : « Le jeune Absalom est-il en bonne santé ? » Et l’Éthiopien répondit : « Qu’ils aient le sort de ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi, et tous ceux qui se sont dressés contre toi pour le mal ! »
19.01 Alors le roi fut bouleversé, il monta dans la salle au-dessus de la porte, et il se mit à pleurer. Tout en marchant, il disait : « Mon fils Absalom ! mon fils ! mon fils Absalom ! Pourquoi ne suis-je pas mort à ta place ? Absalom, mon fils ! mon fils ! »
19.02 On alla prévenir Joab : « Voici que le roi pleure : il est en deuil d’Absalom. »
19.03 La victoire, ce jour-là, se changea en deuil pour toute l’armée, car elle apprit ce jour-là que le roi était dans l’affliction à cause de son fils.
19.04 Et ce jour-là, l’armée rentra dans la ville à la dérobée, comme se dérobe une armée qui s’est couverte de honte en fuyant durant la bataille.
19.05 Le roi s’était voilé le visage et criait à pleine voix : « Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils ! mon fils ! »
Répons
R/ Comme la tendresse d'un père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur !
David monta dans sa chambre et pleura :
Absalom, mon fils, mon fils,
que ne suis-je mort à ta place !
Ainsi parle le Seigneur :
Éphraïm est-il pour moi un enfant si cher
que toujours je doive penser à lui ?
SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 32
« Un seul baptême ; un seul Dieu et Père... »
Mes frères, nous vous exhortons très vivement à la charité : non seulement envers vous-mêmes, mais aussi envers ceux qui sont au dehors ; qu'ils soient encore païens, ne croyant pas encore au Christ, ou bien qu'ils soient séparés de nous, reconnaissant le même chef tout en étant retranchés du corps. Bon gré mal gré, ils sont nos frères. Ils cesseraient d'être nos frères s'ils cessaient de dire : Notre Père.
Le prophète a dit, de certains d'entre eux : À ceux qui vous disent : « Vous n'êtes pas nos frères », répondez : « Vous êtes nos frères ». Cherchez de qui il pouvait dire cela ? Serait-ce des païens ? Non, car nous ne disons pas qu'ils sont nos frères, selon les Écritures et selon le langage de l'Église. Parlait-il des Juifs, qui n'ont pas cru au Christ ? Lisez saint Paul, et vous verrez que le mot « frères », quand l'Apôtre l'emploie tout court, ne peut s'entendre que des chrétiens. ~ Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Et toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Et dans un autre passage : Vous commettez l'injustice et la fraude, et cela contre des frères !
Les donatistes qui disent : « Vous n'êtes pas nos frères » nous traitent donc de païens. C'est pourquoi ils veulent nous rebaptiser, car ils affirment que nous n'avons pas ce qu'ils nous donnent. De là découle leur erreur, de nier que nous soyons leurs frères. Mais pourquoi le Prophète nous a-t-il dit : Vous leur répondrez : « Vous êtes nos frères », sinon parce que nous reconnaissons en eux le baptême que nous ne réitérons pas. Eux donc, en ne reconnaissant pas notre baptême, nient que nous soyons leurs frères ; nous, en ne le réitérant pas sur eux, mais en reconnaissant le nôtre, nous leur disons : « Vous êtes nos frères. »
Ils diront : « Que nous demandez-vous ? Que nous voulez-vous ? » Répondons : Vous êtes nos frères. Ils diront « Laissez-nous tranquilles, nous n'avons rien à faire avec vous. » Mais nous, nous avons parfaitement à faire avec vous : nous confessons un seul Christ, nous devons être dans un seul corps, sous un seul chef. ~
Nous vous adjurons donc, mes frères ; par cette tendresse de charité nourrissante comme le lait, fortifiante comme le pain, par le Christ notre Seigneur, par sa douceur, nous vous adjurons ! Il est temps, en effet, que nous leur prodiguions une grande charité, une abondante miséricorde, en implorant Dieu pour eux : qu'il leur donne un jour du sang-froid, pour qu'ils se reprennent et qu'ils voient que leurs attaques contre la vérité sont sans aucun fondement ; il ne leur reste que la maladie de leur animosité, qui est d'autant plus malsaine qu'elle s'imagine avoir plus de forces. Nous vous adjurons, dis-je, pour ces malades, soi-disant sages, mais d'une sagesse naturelle et charnelle ; ils sont pourtant nos frères. Ils célèbrent les mêmes sacrements, et bien qu'ils ne les célèbrent pas avec vous, ce sont bien les mêmes ; ils répondent un même : Amen, et si ce n'est pas avec nous, c'est bien le même. Priez Dieu pour eux, du plus profond de votre charité.
Répons
R/ Il y a un seul pain,
et nous sommes tous un seul corps,
car nous avons tous part à un seul pain.
L'amour dont nous aimons,
n'est-il pas communion à l'amour du Christ ?
Garde-nous, Seigneur,
dans l'unité de l'Esprit, par le lien de la paix.
Oraison
Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l'amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses jamais de guider ceux que tu enracines solidement dans ton amour.