30 mai 2018
mercredi 8ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
Ste Jeanne d'Arc, vierge
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu que nul œil de créature
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Psaume
102 - I —
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
-
Psaume
102 - II —
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
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Psaume
102 - III —
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
- Lecture Dieu ne serait-il qu'un justicier pour l'homme ?
- Lecture patristique DU PROCÈS DE JEANNE (1431)
- Conclusion Dieu qui as choisi sainte Jeanne d'Arc pour défendre son pays contre l'envahisseur, accorde-nous, par son inte...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu que nul œil de créature
La Tour du Pin — CNPL
Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.
Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.
Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.
Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.
Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous, et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
Psaume : 102 - I
1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Antienne
Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Psaume : 102 - II
8 Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.
Antienne
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume : 102 - III
17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Verset
V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.
Lecture : Dieu ne serait-il qu'un justicier pour l'homme ? (Jb 7, 1-21)
01 Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre.
02 Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye,
03 depuis des mois je n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de souffrance.
04 À peine couché, je me dis : “Quand pourrai-je me lever ?” Le soir n’en finit pas : je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube.
05 Ma chair s’est revêtue de vermine et de croûtes terreuses, ma peau se crevasse et suppure.
06 Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’achèvent faute de fil.
07 Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur.
08 Je serai invisible aux yeux qui me voyaient ; tes yeux seront sur moi, mais je ne serai plus.
09 Comme la nuée se dissipe et s’évanouit, celui qui descend au séjour des morts n’en remonte pas ;
10 il ne retourne pas dans sa maison, sa demeure ne le connaît plus.
11 C’est pourquoi je ne peux retenir ma langue, dans mon angoisse je parlerai, dans mon amertume je me plaindrai.
12 Et moi, suis-je la Mer, ou le Dragon, pour que tu postes une garde contre moi ?
13 Je me dis : “Le sommeil me consolera, la nuit apaisera mes plaintes.”
14 Mais alors tu m’effraies par des songes, tu m’épouvantes par des cauchemars.
15 J’en arrive à souhaiter qu’on m’étrangle : la mort plutôt que mes douleurs !
16 Je suis à bout de patience, je ne vivrai pas toujours ; laisse-moi donc : mes jours ne sont qu’un souffle !
17 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas ? Tu fixes sur lui ton attention,
18 tu l’inspectes chaque matin, tu le scrutes à tout instant.
19 Ne peux-tu cesser de me regarder, le temps que j’avale ma salive ?
20 Si j’ai péché, en quoi t’ai-je offensé, “toi, le gardien de l’homme ?” Pourquoi me prendre pour cible, pourquoi te serais-je un fardeau ?
21 Ne peux-tu tolérer mes péchés, passer sur mes fautes ? Me voici bientôt étendu dans la poussière ; tu me chercheras, mais je ne serai plus. »
Répons
R/ Qu'est-ce que l'homme, Seigneur,
pour que tu le connaisses ?
Il est semblable à un souffle,
ses jours sont comme l'ombre qui passe.
Pourquoi fixer sur lui ton attention,
l'inspecter chaque matin,
le scruter à tout instant ?
Derrière et devant tu l'enserres,
tu as mis sur lui ta main.
DU PROCÈS DE JEANNE (1431)
Mon père s'appelait Jacque d'Arc. Ma mère, Isabelle.
Chez moi, on m'appelait Jeannette. Depuis ma venue en France, Jeanne.
— Quel âge avez-vous ?
À peu près dix-neuf ans.
J'ai été baptisée en l'église de Domremy par maître Jean Minet, à ce que je crois.
C'est de ma mère que j'ai appris Pater noster, Ave Maria, Credo. Je n'ai appris ma créance d'ailleurs que de ma mère. Quand je fus grande, après l'âge de raison, en général je ne gardais pas les bêtes, mais j'aidai à les mener au pré.
Je ne suis venue en France que sur l'ordre de Dieu. Puisque Dieu le commandait, il le convenait faire. Si j'eusse eu cent pères et cent mères, et si j'eusse été fille de roi, je serais partie.
Mon étendard était blanc, en toile blanche. Il y avait dessus écrit les noms de « Jhesus Marie », je crois. Mon étendard, je l'aimais plus, quarante fois plus que mon épée.
Je portais mon étendard quand j'attaquais, pour éviter de tuer personne. Jamais je n'ai tué personne.
En la semaine de Pâques dernière passée, elle étant sur les fossés de Melun, lui fut dit par ses voix qu'elle serait prise avant qu'il fût la Saint-Jean, et que ainsi fallait qu'il fût fait. Et qu'elle ne se esbahist. Mais qu'elle prît tout en gré, et que Dieu lui aiderait.
Et encore — Prends tout en gré. Ne te chaille de ton martyre. Tu en viendras à finen royaume de paradis.
Très doux Dieu, en l'honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si vous m'aimez, que vous me révéliez ce que je dois répondre à ces gens d'Église.
—Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ?
Si je n'y suis, Dieu m'y mette. Et si j'y suis, Dieu m'y garde ! Je serai la plus malheureuse du monde, si je savais ne pas être en la grâce de Dieu !
Je m'en remets à Dieu de tout.
— Ne croyez-vous pas être sujette à l'Église qui est sur la terre, notre saint Père le Pape, cardinaux, évêques et autres prélats d'Église ?
Oui, Notre Seigneur premier servi.
Je m'en attends à mon juge, c'est le Roi du ciel et de la terre.
J'en appelle à Dieu et à notre Seigneur le Pape.
C'est ma mort, maître Jean ?
J'aimerais mieux sept fois être décapitée que d'être ainsi brûlée. Donnez-moi les sacrements de pénitence, et la très sainte Eucharistie.
Non, non, je ne suis pas hérétique, ni schismatique, mais une bonne chrétienne.
Jésus, Jésus...
Répons
R/ C'est du ciel que vient la force !
Ma grâce te suffit, dit le Seigneur,
car ma puissance se déploie dans la faiblesse.
La folie de Dieu est plus sage que les hommes
et la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes.
Je me vanterai surtout de mes faiblesses,
afin que repose sur moi la puissance du Christ.
Oraison
Dieu qui as choisi sainte Jeanne d'Arc pour défendre son pays contre l'envahisseur, accorde-nous, par son intercession, de travailler pour la justice et de vivre dans la paix.