Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Lumière du monde, ô Jésus

La Tour du Pin — CNPL

Lumière du monde, ô Jésus,
Bien que nous n’ayons jamais vu
Ta tombe ouverte,
D’où vient en nous cette clarté,
Ce jour de fête entre les fêtes,
Sinon de toi, ressuscité ?

Quand sur nos chemins on nous dit :
Où est votre Christ aujourd’hui
Et son miracle ?
Nous répondons : D’où vient l’Esprit
Qui nous ramène vers sa Pâque,
Sur son chemin, sinon de lui ?

Nous avons le cœur tout brûlant
Lorsque son amour y descend
Et nous murmure :
L’amour venu, le jour viendra
Au cœur de toute créature,
Et le Seigneur apparaîtra.

Et si l’on nous dit : Maintenant
Montrez-nous un signe éclatant
Hors de vous-mêmes !
Le signe est là qu’à son retour
Nous devons faire ce qu’il aime
Pour témoigner qu’il est amour.

Antienne

J'ai rénové ta chair, j'ai guéri tes plaies, dit le Seigneur. Alléluia.

Psaume : 6

2 Seigneur, corrige-moi sans colère,
et reprends-moi sans fureur.
3 Pitié, Seigneur, je dépéris !
Seigneur, guéris-moi !
Car je tremble de tous mes os,
4 de toute mon âme, je tremble.

Et toi, Seigneur, que fais-tu ? +
5 Reviens, Seigneur, délivre-moi,
sauve-moi en raison de ton amour !
6 Personne, dans la mort, n'invoque ton nom ;
au séjour des morts, qui te rend grâce ?

7 Je m'épuise à force de gémir ; +
chaque nuit, je pleure sur mon lit :
ma couche est trempée de mes larmes.
8 Mes yeux sont rongés de chagrin ;
j'ai vieilli parmi tant d'adversaires !

9 Loin de moi, vous tous, malfaisants,
car le Seigneur entend mes sanglots !
10 Le Seigneur accueille ma demande,
le Seigneur entend ma prière.
11 Qu'ils aient honte et qu'ils tremblent, tous mes ennemis,
qu'ils reculent, soudain, couverts de honte !

Antienne

Seigneur, tu me tires des portes de la mort : je proclame ta louange, alléluia.

Psaume : 9 A - I

2 De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
3 pour toi, j'exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.

4 Mes ennemis ont battu en retraite,
devant ta face, ils s'écroulent et périssent.
5 Tu as plaidé mon droit et ma cause,
tu as siégé, tu as jugé avec justice.

6 Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,
à tout jamais tu effaces leur nom.
7 L'ennemi est achevé, ruiné pour toujours,
tu as rasé des villes, leur souvenir a péri.

8 Mais il siège, le Seigneur, à jamais :
pour juger, il affermit son trône ;
9 il juge le monde avec justice
et gouverne les peuples avec droiture.

10 Qu'il soit la forteresse de l'opprimé,
sa forteresse aux heures d'angoisse :
11 ils s'appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ;
jamais tu n'abandonnes, Seigneur, ceux qui te cherchent.

12 Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion,
annoncez parmi les peuples ses exploits !
13 Attentif au sang versé, il se rappelle,
il n'oublie pas le cri des malheureux.

Psaume : 9 A - II

14 Pitié pour moi, Seigneur,
vois le mal que m'ont fait mes adversaires, *
toi qui m'arraches aux portes de la mort ;
15 et je dirai tes innombrables louanges
aux portes de Sion, *
je danserai de joie pour ta victoire.

16 Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu'ils creusaient ;
aux filets qu'ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.
17 Le Seigneur s'est fait connaître : il a rendu le jugement,
il prend les méchants à leur piège.

18 Que les méchants retournent chez les morts,
toutes les nations qui oublient le vrai Dieu !
19 Mais le pauvre n'est pas oublié pour toujours :
jamais ne périt l'espoir des malheureux.

20 Lève-toi, Seigneur : qu'un mortel ne soit pas le plus fort,
que les nations soient jugées devant ta face !
21 Frappe-les d'épouvante, Seigneur :
que les nations se reconnaissent mortelles !

Verset

V/ Mon cœur et ma chair sont un cri, alléluia,
vers le Dieu vivant, alléluia.

Lecture : La victoire du Messie (Ap 19, 11-21)

11 Puis j’ai vu le ciel ouvert, et voici un cheval blanc : celui qui le monte s’appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice.
12 Ses yeux sont comme une flamme ardente, il a sur la tête plusieurs diadèmes, il porte un nom écrit que nul ne connaît, sauf lui-même.
13 Le vêtement qui l’enveloppe est trempé de sang, et on lui donne ce nom : « le Verbe de Dieu ».
14 Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, elles étaient vêtues de lin fin, d’un blanc pur.
15 De sa bouche sort un glaive acéré, pour en frapper les nations ; lui-même les conduira avec un sceptre de fer, lui-même foulera la cuve du vin de la fureur, la colère de Dieu, Souverain de l’univers ;
16 sur son vêtement et sur sa cuisse, il porte un nom écrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».
17 Puis j’ai vu un ange debout dans le soleil ; il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volent en plein ciel : « Venez, rassemblez-vous pour le grand repas de Dieu,
18 pour manger la chair des rois, celle des chefs d’armée, celle des puissants, celle des chevaux et de ceux qui les montent, celle de tous les hommes, libres ou esclaves, des petits et des grands. »
19 Et j’ai vu la Bête, les rois de la terre, et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre au cavalier et à son armée.
20 La Bête fut capturée, et avec elle le faux prophète, lui qui, en produisant des signes devant elle, avait égaré ceux qui portent la marque de la Bête et se prosternent devant son image. Ils furent jetés vivants, tous les deux, dans l’étang de feu embrasé de soufre.
21 Les autres furent tués par le glaive du cavalier, le glaive qui sort de sa bouche, et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.

Répons

R/ Alléluia ! Rédemption éternelle par son sang,
Jésus, splendeur du Père !

Je suis la lumière du monde.
Celui qui croit en moi
ne demeure pas dans les ténèbres.

Nul ne vient à moi
si mon Père ne l'attire,
mais sans moi nul ne vient au Père !

 

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR L’ÉVANGILE

« Recherchez les réalités d’en-haut »

Je veux vous inviter à tout abandonner, sans vous y obliger. Si vous ne pouvez pas abandonner entièrement le monde, retenez les biens de ce monde, mais de telle façon qu’ils ne vous retiennent pas dans le monde. Possédez, mais ne vous laissez pas posséder. Il faut que votre esprit domine ce que vous avez ; autrement, si votre esprit est vaincu par l’amour des biens terrestres, c’est plutôt lui qui sera possédé par les biens qui lui appartiennent.

Sachez donc user des biens terrestres, et désirer les biens éternels ; servez-vous des biens de la terre dans le cours de votre vie, et désirez trouver les biens du ciel à l’arrivée. Tout ce qui se passe dans ce monde, regardez-le comme à la dérobée. Que votre regard intérieur se dirige en avant et considère avant tout les réalités qui sont votre but.

Il faut extirper radicalement les vices, non seulement en éliminant leur pratique, mais encore en les arrachant de votre esprit. Ni les jouissances de la chair, ni la démangeaison de la curiosité, ni la fièvre de l’ambition ne doivent vous écarter de la Cène du Seigneur ; mais les activités honnêtes elles-mêmes que nous menons dans le monde ne doivent toucher notre esprit qu’à la dérobée, afin que les activités terrestres qui nous plaisent rendent service à notre corps sans créer aucun obstacle à notre cœur.

Donc, mes frères, je n’ose pas vous dire de tout abandonner ; mais si vous le voulez, vous abandonnerez toutes choses même en les gardant, si vous vous conduisez dans le temps en aspirant de tout votre esprit à l’éternité. On use du monde, mais comme n’en usant pas, si l’on réduit tous les biens extérieurs à servir notre vie sans leur permettre de dominer l’esprit ; dans cette subordination, ils sont utiles au-dehors sans jamais briser l’élan de l’âme qui se porte vers les hauteurs. Ceux qui agissent ainsi ont tous les biens du monde à leur disposition pour en user, non pour les désirer. De la sorte, qu’il n’y ait rien pour freiner le désir de votre esprit, aucune jouissance pour vous lier aux embarras du monde.

Si c’est le bien qu’on aime, l’esprit trouve son plaisir dans les biens les meilleurs, qui sont les biens célestes. Si c’est le mal qu’on redoute, le malheur éternel se présente à l’âme ; elle voit alors que ce qu’elle aime le plus et ce qu’elle redoute le plus est au-delà, et elle ne doit s’attacher à rien ici-bas.

Pour nous comporter ainsi, nous avons un médiateur entre Dieu et l’homme, un protecteur, par qui nous obtiendrons bientôt toute chose, si nous l’aimons d’un amour sincère, lui qui vit et règne avec le Père et le Saint Esprit, car il est Dieu, pour les siècles des siècles. Amen.

Répons

R/ Partager son pain avec l’affamé,
voilà le jeûne qui plaît à Dieu.

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et si tu cries, le Seigneur répondra ;
à tes appels, il dira : Me voici !

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et quand le Fils de l’homme viendra, il te dira :
J’avais faim et tu m’as donné à manger.

Oraison

Seigneur Dieu, tu as conduit sainte Marie de l’Incarnation jusqu’à la contemplation du mystère de la Trinité, et tu as fait d’elle un apôtre au cœur de feu ; accorde-nous, par son intercession et suivant son exemple, de vivre en témoins de ton amour, pour que soient toujours plus nombreux ceux qui parviennent à te connaître t’aimer et te servir. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.