17 octobre 2017
Mardi, 28ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Ignace d'Antioche, évêque et martyr
Mémoire
-
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Pour que l'homme soit un fils
-
Psaume
101 - I —
Seigneur, entends ma prière, ne me voile pas ton visage.
-
Psaume
101 - II —
Écoute, Seigneur, le cri des malheureux !
-
Psaume
101 - III —
Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
- Lecture Vision de restauration
- Lecture patristique LETTRE DE S. IGNACE AUX ROMAINS
- Conclusion Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du corps tout entie...
Office des lectures
Revenir aux lectures du calendrier romain.
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Pour que l'homme soit un fils
D. Rimaud — CNPL
Pour que l'homme soit un fils à son image,Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.
Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.
Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.
Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.
Antienne
Seigneur, entends ma prière, ne me voile pas ton visage.
Psaume : 101 - I
2 Seigneur, entends ma prière :
que mon cri parvienne jusqu'à toi !
3 Ne me cache pas ton visage
le jour où je suis en détresse !
Le jour où j'appelle, écoute-moi ;
viens vite, réponds-moi !
4 Mes jours s'en vont en fumée,
mes os comme un brasier sont en feu ;
5 mon cœur se dessèche comme l'herbe fauchée,
j'oublie de manger mon pain ;
6 à force de crier ma plainte,
ma peau colle à mes os.
7 Je ressemble au corbeau du désert,
je suis pareil à la hulotte des ruines :
8 je veille la nuit,
comme un oiseau solitaire sur un toit.
9 Le jour, mes ennemis m'outragent ;
dans leur rage contre moi, ils me maudissent.
10 La cendre est le pain que je mange,
je mêle à ma boisson mes larmes.
11 Dans ton indignation, dans ta colère,
tu m'as saisi et rejeté :
12 l'ombre gagne sur mes jours,
et moi, je me dessèche comme l'herbe.
Antienne
Écoute, Seigneur, le cri des malheureux !
Psaume : 101 - II
13 Mais toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;
d'âge en âge on fera mémoire de toi.
14 Toi, tu montreras ta tendresse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l'heure est venue.
15 Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,
ils aiment jusqu'à sa poussière.
16 Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
17 quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
18 il se tournera vers la prière du spolié,
il n'aura pas méprisé sa prière.
19 Que cela soit écrit pour l'âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
20 « Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s'est penché ;
du ciel, il regarde la terre
21 pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »
22 On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
23 au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.
Antienne
Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
Psaume : 101 - III
24 Il a brisé ma force en chemin,
réduit le nombre de mes jours.
25 Et j'ai dit : « Mon Dieu,
ne me prends pas au milieu de mes jours ! »
Tes années recouvrent tous les temps : +
26 autrefois tu as fondé la terre ;
le ciel est l'ouvrage de tes mains.
27 Ils passent, mais toi, tu demeures : +
ils s'usent comme un habit, l'un et l'autre ;
tu les remplaces comme un vêtement.
28 Toi, tu es le même ;
tes années ne finissent pas.
29 Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
Verset
V/ Écoute mon enseignement, ô mon peuple,
sois attentif aux mots que je prononce.
Lecture : Vision de restauration (Za 1,1-17; 2, 1-4)
1.01 LA DEUXIEME ANNEE du règne de Darius, au huitième mois, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékya, fils de Iddo, pour qu’il dise :
1.02 Le Seigneur s’est profondément irrité contre vos pères.
1.03 Mais tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Revenez à moi – oracle du Seigneur de l’univers –, et je reviendrai à vous, dit le Seigneur de l’univers.
1.04 Ne soyez pas comme vos pères que les prophètes de jadis ont interpellés en disant : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Revenez donc de vos mauvais chemins, de vos actions mauvaises. Mais ils ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté attention – oracle du Seigneur.
1.05 Vos pères, où sont-ils ? Et les prophètes, vivent-ils pour toujours ?
1.06 Cependant, mes paroles et mes décrets, que j’avais confiés à mes serviteurs les prophètes, n’ont-ils pas atteint vos pères ? Alors ils sont revenus et ils ont dit : « De la manière dont le Seigneur de l’univers avait résolu de nous traiter selon nos chemins et nos actions, ainsi nous a-t-il traités. »
1.07 La deuxième année du règne de Darius, le vingt-quatrième jour du onzième mois, le mois de Shebath, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékya, fils de Iddo, pour qu’il dise :
1.08 J’ai eu, pendant la nuit, une vision : voici qu’un homme monté sur un cheval roux se tenait entre les myrtes de l’abîme et, derrière lui, il y avait des chevaux roux, bruns et blancs.
1.09 Je dis : « Ceux-ci, que sont-ils, mon Seigneur ? » L’ange qui me parlait répondit : « Moi, je te ferai voir ce qu’ils sont. »
1.10 L’homme qui se tenait entre les myrtes intervint et dit : « Ceux-là, le Seigneur les a envoyés parcourir la terre. »
1.11 Ils s’adressèrent à l’ange du Seigneur qui se tenait entre les myrtes, et ils dirent : « Nous venons de parcourir la terre, et voici que toute la terre est tranquille. »
1.12 L’ange du Seigneur reprit alors la parole et dit : « Seigneur de l’univers, combien de temps refuseras-tu d’avoir compassion de Jérusalem et des villes de Juda auxquelles tu fais sentir ta colère depuis soixante-dix ans ? »
1.13 À l’ange qui me parlait, le Seigneur répondit des paroles de bonté, des paroles de consolation.
1.14 L’ange qui me parlait me dit alors : Fais cette annonce : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Pour Jérusalem j’éprouve un amour jaloux, pour Sion, une grande jalousie,
1.15 et je suis très profondément irrité contre les nations qui vivent bien tranquilles : alors que moi, j’étais faiblement irrité contre Jérusalem, elles, elles ont ajouté à son malheur.
1.16 C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : De nouveau je me tourne vers Jérusalem avec compassion ; ma Maison y sera rebâtie – oracle du Seigneur de l’univers –, et le cordeau à mesurer sera tendu sur Jérusalem.
1.17 Annonce encore : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Mes villes regorgeront encore de biens. Le Seigneur va encore consoler Sion, encore choisir Jérusalem.
2.01 Je levai les yeux et voici ce que j’ai vu : c’était quatre cornes.
2.02 Je dis à l’ange qui me parlait : « Ces cornes, que sont-elles ? » Il me répondit : « Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. »
2.03 Puis le Seigneur me fit voir quatre forgerons.
2.04 Et je dis : « Ceux-ci, que viennent-ils faire ? » Il me répondit : « Les cornes ont dispersé Juda, au point que personne n’osait plus relever la tête ; mais ceux-ci sont venus pour effrayer et faire trembler les cornes des nations qui se sont levées contre le pays de Juda afin de le disperser. »
Répons
R/ L'Esprit et l'Épouse disent : Viens !
Ainsi parle le Seigneur Tout-Puissant :
J'éprouve un amour jaloux pour Jérusalem.
Je me tourne de nouveau
vers Jérusalem avec compassion :
mon Temple y sera rebâti.
LETTRE DE S. IGNACE AUX ROMAINS
J'écris, moi, à toutes les Églises, et je fais savoir à tous que de grand cœur je mourrai pour Dieu, si vous ne m'en empêchez pas. Je vous en supplie, ne me portez pas une pitié importune. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : elles m'aideront à atteindre Dieu. Je suis son froment : moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ. ~
Suppliez le Christ pour que ces animaux fassent de moi une victime offerte à Dieu. ~
Que me feraient les douceurs de ce monde et les empires de la terre ? II est plus beau de mourir pour le Christ Jésus que de régner jusqu'aux extrémités de l'univers. C'est lui que je cherche, qui est mort pour nous ; c'est lui que je désire, lui qui a ressuscité pour nous. Mon enfantement approche. De grâce, mes frères. Ne m'empêchez pas de vivre, ne complotez pas ma mort. Ne livrez pas au monde ni aux séductions de la terre celui qui veut appartenir à Dieu. Laissez-moi embrasser la lumière toute pure.
Quand j'y aurai réussi, je serai homme. Acceptez que j'imite la passion de mon Dieu. Si quelqu'un le possède en lui, qu'il se laisse fléchir par mon appel ; il connaît l'angoisse qui m'étreint ; qu'il ait pitié de moi.
Le Prince de ce monde entend m'arracher à Dieu et abîmer les sentiments que je lui porte. Vous qui serez là, ne volez pas à son secours. Soyez plutôt de mon côté, c'est-à-dire du côté de Dieu. N'ayez pas Jésus Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. Ne vous laissez pas gagner par l'envie. Quand je serai près de vous, restez sourds aux appels que je vous lancerai peut-être. Fiez-vous plutôt à ce que je vous écris. Car c'est en pleine vie que j'affirme ma volonté de mourir. Mes passions ? Crucifiées. En moi, plus de feu qu'attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur : « Viens auprès du Père. » Je ne peux plus savourer les nourritures périssables ou les douceurs de cette vie. C'est du pain de Dieu que je suis affamé, de la chair de Jésus Christ, fils de David ; et pour boisson, je veux son sang, qui est l'incorruptible amour.
Je ne tiens plus à vivre parmi les hommes. Il dépend de vous que mon vœu soit exaucé. Partagez mon désir, afin qu'un jour l'on partage aussi le vôtre. Je vous le demande en peu de mots. Croyez-moi. Jésus Christ témoignera de ma sincérité, par sa bouche sans mensonge en laquelle le Père a parlé en vérité.
Priez pour ma victoire. Ce n'est pas mon corps qui m'inspire cette requête, c'est l'esprit de Dieu. Ma mort apportera la preuve de votre tendresse. Mais si j'échappe au supplice, c'est que vous m'aurez haï.
Répons
R/ Sur nous repose l'Esprit de gloire,
l'Esprit de Dieu, alléluia !
Si l'on nous outrage pour le nom du Christ,
heureux sommes-nous.
Il rôde, l'adversaire, cherchant qui dévorer,
mais le Christ est parmi nous,
et nous sommes appelés de son nom.
Si nous avons part aux souffrances du Christ,
réjouissons-nous :
quand se révélera sa gloire,
nous serons dans la joie.
Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du corps tout entier de l'Église ; fais que la passion de saint Ignace d'Antioche, qui lui valut une gloire éternelle, soit aussi pour nous une source de courage.