21 août 2017
Lundi, 20ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S.Pie X, pape
Mémoire
-
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Esprit de Dieu, très pur Amour
-
Psaume
72 - I —
Dieu est bon pour Israël, pour les hommes au cœur pur.
-
Psaume
72 - II —
Votre rire se changera en pleurs ; et votre joie, en deuil.
-
Psaume
72 - III —
Rester proche de Dieu fait tout mon bonheur.
- Lecture Ô mon peuple, tes guides t'écrasent
-
Lecture patristique
CONSTITUTION APOSTOLIQUE « DIVINO AFFLATU »
DE S. PIE X (1911) - Conclusion Seigneur, pour défendre la foi catholique et fonder toutes choses dans le Christ, tu as comblé le pape saint P...
Office des lectures
Revenir aux lectures du calendrier romain.
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Esprit de Dieu, très pur Amour
J. Cl. Renard — Le Seuil
Esprit de Dieu, très pur Amour,Descends dans notre nuit obscure ;
Le temps nous tient, la chair nous dure,
Esprit de feu, très pur Amour !
Cœur du Très-Haut, soleil du Christ,
Console-nous du grand hiver ;
Transforme avec nous l’univers,
Vigne de grâce, Hôte infini !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
La soif nous tient, la mort nous dure,
Esprit de vie, très pur Amour !
Notre âme attend, notre âme a faim,
Sage conseil, ô Vérité,
De voir dans la pleine clarté
Le fruit parfait de tes desseins !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
Destin nous tient, douleur nous dure,
Esprit de paix, très pur Amour !
Unique Amour, fais-nous ta proie,
Plie notre orgueil, panse nos plaies ;
De ta vigueur viens nous brûler,
Souffle de Dieu, Flamme de joie !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
La chair nous tient, le temps nous dure,
Esprit du ciel, très pur Amour !
Antienne
Dieu est bon pour Israël, pour les hommes au cœur pur.
Psaume : 72 - I
1 Vraiment, Dieu est bon pour Israël,
pour les hommes au cœur pur.
2 Un rien, et je perdais pied,
un peu plus, et je faisais un faux pas ;
3 car j’étais jaloux des superbes,
je voyais le succès des impies.
4 Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien,
ils jouissent d’une santé parfaite ;
5 ils échappent aux souffrances des hommes,
aux coups qui frappent les mortels.
6 Ainsi, l’orgueil est leur collier,
la violence, l’habit qui les couvre ;
7 leurs yeux qui brillent de bien-être
trahissent les envies de leur cœur.
8 Ils ricanent, ils prônent le mal,
de très haut, ils prônent la force ;
9 leur bouche accapare le ciel,
et leur langue parcourt la terre.
10 Ainsi, le peuple se détourne
vers la source d’une telle abondance.
11 Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ?
le Très-Haut, que peut-il savoir ? »
12 Voyez comme sont les impies :
tranquilles, ils amassent des fortunes.
Antienne
Votre rire se changera en pleurs ; et votre joie, en deuil.
Psaume : 72 - II
13 Vraiment, c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur,
lavé mes mains en signe d’innocence !
14 Me voici frappé chaque jour,
châtié dès le matin.
15 Si j’avais dit : « Je vais parler comme eux »,
j’aurais trahi la race de tes fils.
16 Longtemps, j’ai cherché à savoir,
je me suis donné de la peine.
17 Mais quand j’entrai dans la demeure de Dieu,
je compris quel serait leur avenir.
18 Vraiment, tu les as mis sur la pente :
déjà tu les entraînes vers la ruine.
19 Comment vont-ils soudain au désastre,
anéantis, achevés par la terreur ?
20 À ton réveil, Seigneur, tu chasses leur image,
comme un songe au sortir du sommeil.
Antienne
Rester proche de Dieu fait tout mon bonheur.
Psaume : 72 - III
21 Oui, mon cœur s’aigrissait,j’avais les reins transpercés.
22 Moi, stupide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j’étais avec toi.
23 Moi, je suis toujours avec toi,
avec toi qui as saisi ma main droite.
24 Tu me conduis selon tes desseins ;
puis tu me prendras dans la gloire.
25 Qui donc est pour moi dans le ciel
si je n’ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ?
26 Ma chair et mon cœur sont usés :
ma part, le roc de mon cœur, c’est Dieu pour toujours.
27 Qui s’éloigne de toi périra :
tu détruis ceux qui te délaissent.
28 Pour moi, il est bon d’être proche de Dieu ;
j’ai pris refuge auprès de mon Dieu
pour annoncer les œuvres du Seigneur
aux portes de Sion.
Verset
V/ Ta parole est la lumière de mes pas,
la lampe sur ma route.
Lecture : Ô mon peuple, tes guides t'écrasent (Is 3, 1-15)
01 Voici que le Maître et Seigneur de l’univers va retirer de Jérusalem et de Juda réserves et ressources, toute réserve de pain, toute réserve d’eau,
02 le héros et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l’ancien,
03 l’officier, le notable, le conseiller, l’expert en magie, et le charmeur habile.
04 Je leur donne pour princes des gamins dont le caprice les gouvernera.
05 Les gens seront des tyrans les uns pour les autres, chacun pour son prochain ; le gamin s’en prendra à l’ancien, et le vaurien, au vénérable.
06 Un individu se saisira de son frère dans la maison paternelle, en disant : « Tu as un manteau : tu seras notre chef ! Ce pays en ruines, gouverne-le ! » ;
07 ce jour-là, l’autre répliquera : « Je ne suis pas un guérisseur ! Il n’y a, dans ma maison, ni pain ni manteau, ne me faites pas chef du peuple ! »
08 Oui, Jérusalem trébuche et Juda s’écroule, parce que leurs paroles et leurs actes envers le Seigneur sont des insultes au regard de sa gloire.
09 Leur partialité témoigne contre eux ; comme Sodome, ils étalent leur péché, ils n’en cachent rien. Hélas pour eux ! Ils font leur propre malheur.
10 Dites : « Qu’il est bon pour le juste de se nourrir du fruit de ses actes !
11 Quel malheur, hélas, pour le méchant d’être traité selon l’œuvre de ses mains ! »
12 Ô mon peuple ! Un nourrisson le tyrannise ! Des femmes le gouvernent ! Ô mon peuple, tes guides te fourvoient ; ils brouillent le tracé de tes chemins.
13 Le Seigneur s’est levé pour accuser, il est debout pour juger les peuples.
14 Le Seigneur entre en jugement avec les anciens du peuple et ses princes : « C’est vous qui dévastez la vigne ; les biens volés au pauvre emplissent vos maisons.
15 De quel droit écrasez-vous mon peuple, piétinez-vous le visage du pauvre ? » – oracle du Seigneur, Dieu de l’univers.
Répons
R/Heureux le juste,
il se nourrira du fruit de ses oeuvres.
Dieu se lève à son tribunal
pour intenter un procès
et citer en justice les princes de son peuple.
De quel droit écrasez-vous mon peuple
et broyez-vous le visage des pauvres ?
oracle du Seigneur.
CONSTITUTION APOSTOLIQUE « DIVINO AFFLATU »
DE S. PIE X (1911)
Les psaumes recueillis dans la Bible ont été composés sous l'inspiration divine. Certes, dès les débuts de l'Église, ils ont merveilleusement contribué à nourrir la piété des fidèles, qui offraient à Dieu, en toute circonstance, un sacrifice de louange, c'est-à-dire l'acte de foi qui sortait de leurs lèvres en l'honneur de son nom. Mais il est certain aussi que, selon un usage déjà reçu sous la Loi ancienne, ils ont tenu une place éminente dans la liturgie proprement dite et dans l'Office divin.
Telle est l'origine de ce que saint Basile appelle « la voix de l'Église », cette psalmodie définie par notre prédécesseur Urbain VIII comme « la fille de cette louange qui se chante sans relâche devant le trône de Dieu et de l'Agneau ». Et, selon saint Athanase, elle enseigne aux hommes, surtout lorsqu'ils sont consacrés au culte divin, « comment ils doivent louer Dieu et quelles paroles il leur faut employer pour le célébrer. » Voici, sur ce sujet une belle parole de saint Augustin : « Pour que l'homme puisse adresser à Dieu une digne louange, Dieu s'est loué lui-même ; et parce qu'il a bien voulu se louer, l'homme sait quelle louange il doit lui adresser. »
Les psaumes possèdent en outre une étonnante efficacité pour éveiller dans les cœurs le désir de toutes les vertus. « Certes, toute la sainte Écriture, de l'Ancien comme du Nouveau Testament, est inspirée par Dieu et utile pour l'enseignement, ainsi qu'il est écrit ; néanmoins le livre des Psaumes, comme un paradis contenant tous les fruits des autres livres, propose ses chants et ajoute ses propres fruits aux autres dans la psalmodie. » Ces paroles sont encore de saint Athanase, qui ajoute très justement : « Je pense que, pour celui qui chante les psaumes, ils sont comparables à un miroir où il peut se contempler lui-même ainsi que les mouvements de son âme, et psalmodier dans ces dispositions. »
C'est pourquoi saint Augustin parle ainsi dans ses Confessions : « Combien j'ai pleuré, en chantant tes hymnes et tes cantiques, tant j'étais remué par les douces mélodies que chantait ton Église ! Ces chants pénétraient dans mes oreilles, la vérité s'infiltrait dans mon cœur que la ferveur transportait, mes larmes coulaient, et cela me faisait du bien. »
En effet, peut-on être insensible à tous ces passages des psaumes où sont proclamées si hautement l'immense majesté de Dieu, sa toute-puissance, sa justice, sa bonté, sa clémence inexprimables, et ses autres grandeurs infinies ? Peut-on ne pas répondre par des sentiments semblables, à ces actions de grâce pour les bienfaits reçus de Dieu, à ces prières humbles et confiantes pour ce que l'on attend, ou à ces cris d'une âme qui se repent de ses péchés ? ~ Peut-on ne pas être embrasé d'amour par cette image du Christ rédempteur esquissée avec persévérance ? Car saint Augustin « entendait dans tous les psaumes la voix du Christ soit qu'elle chante ou qu'elle gémisse, qu'elle se réjouisse dans l'espérance ou qu'elle soupire dans la situation présente. »
Répons
R/ Ô abîme de la richesse
et de la sagesse de Dieu :
tout est de lui, par lui et pour lui.
Où trouver la force de le glorifier ?
Il est le Très-Haut, au-dessus de toutes ses œuvres.
Que vos louanges exaltent le Seigneur
sans vous lasser, car vous n'en finirez pas.
C'est le Seigneur qui a tout créé,
et à ceux qui l'aiment, il a donné la sagesse.
Oraison
Seigneur, pour défendre la foi catholique et fonder toutes choses dans le Christ, tu as comblé le pape saint Pie X de sagesse divine et de courage apostolique ; permets que, dociles à ses instructions et à ses exemples, nous obtenions l’éternelle récompense.