6 juin 2017
Mardi, 9ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
S. Norbert, évêque
Mémoire facultative
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Un chant rassemble dans la nuit
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Psaume
9 B - I —
C'est lui qui délivrera le pauvre aux abois.
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Psaume
9 B - II —
Dresse-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
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Psaume
11 —
Les paroles du Seigneur sont véridiques.
- Lecture Job persiste à plaider non coupable
- Lecture patristique Instruction Spirituelle de Saint Dorothée de Gaza
- Conclusion Sois favorable à tes fidèles, Seigneur, et multiplie les dons de ta grâce : entretiens en eux la foi, l'espéra...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Un chant rassemble dans la nuit
CFC — CNPL
Un chant rassemble dans la nuit
Les voix dispersées :
L’Église a devancé l’aurore
Et fait monter vers le Seigneur
L’espoir du monde.
L’hymne de joie et de douleurs
Qui naît aujourd’hui
Rejoint la mystérieuse offrande
Où Jésus Christ veut, de sa croix,
Signer l’alliance.
C’est dans le Fils que nous pouvons,
Marqués par l’Esprit,
Donner notre parole au Père,
Et c’est en lui que Dieu répond
Au cri des hommes.
Nous attendons face à l’Orient
Les signes du Jour :
Jésus doit revenir en gloire,
Et l’amour seul peut dans nos vies
Gagner sa Pâque.
Antienne
C'est lui qui délivrera le pauvre aux abois.
Psaume : 9 B - I
1 Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
2 L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.
3 L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
4 plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.
5 À tout moment, ce qu'il fait réussit ; +
tes sentences le dominent de très haut. *
(Tous ses adversaires, il les méprise.)
6 Il s'est dit : « Rien ne peut m'ébranler,
je suis pour longtemps à l'abri du malheur. »
7 Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
8 Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.
Des yeux, il épie le faible,
9 il se cache à l'affût, comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l'affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.
10 Il se baisse, il se tapit ;
de tout son poids, il tombe sur le faible.
11 Il dit en lui-même : « Dieu oublie !
il couvre sa face, jamais il ne verra ! »
Antienne
Dresse-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
Psaume : 9 B - II
12 Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N'oublie pas le pauvre !
13 Pourquoi l'impie brave-t-il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »
14 Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.
15 Brise le bras de l'impie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiété sans la trouver.
16 À tout jamais, le Seigneur est roi :
les païens ont péri sur sa terre.
17 Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres,
tu rassures leur cœur, tu les écoutes.
18 Que justice soit rendue à l'orphelin,
qu'il n'y ait plus d'opprimé, *
et que tremble le mortel, né de la terre !
Antienne
Les paroles du Seigneur sont véridiques.
Psaume : 11
2 Seigneur, au secours ! Il n'y a plus de fidèle !
La loyauté a disparu chez les hommes.
3 Entre eux la parole est mensonge,
cœur double, lèvres menteuses.
4 Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,
cette langue qui parle insolemment,
5 ceux-là qui disent : « Armons notre langue !
À nous la parole ! Qui sera notre maître ? »
6 – « Pour le pauvre qui gémit,
le malheureux que l'on dépouille, +
maintenant je me lève, dit le Seigneur ; *
à celui qu'on méprise, je porte secours. »
7 Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,
argent passé au feu, affiné sept fois.
8 Toi, Seigneur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujours de cette engeance.
9 De tous côtés, s'agitent les impies :
la corruption gagne chez les hommes.
Verset
V/ Il dirige les humbles dans la justice,
il enseigne aux malheureux ses chemins.
Lecture : Job persiste à plaider non coupable (Jb 31, 1-23.35-37)
Job dit : 01 « J’avais conclu un pacte avec mes yeux : comment, alors, aurais-je fixé du regard une jeune fille vierge ?
02 Quel est donc le sort que de là-haut Dieu assigne ? Quelle part le Puissant réserve-t-il depuis les hauteurs célestes ?
03 N’est-ce pas le malheur pour l’injuste, et l’infortune pour les artisans du mal ?
04 Ne voit-il pas mes chemins, de toutes mes démarches ne fait-il point le compte ?
05 Si j’ai fait route avec le mensonge, si j’ai hâté le pas vers la fausseté,
06 qu’il me pèse sur une juste balance ! Dieu reconnaîtra mon intégrité.
07 Si mon pas a dévié du chemin, si mon cœur a suivi mes yeux et si une tache me colle aux mains,
08 qu’un autre mange ce que je sème, et que soient déracinées mes jeunes pousses !
09 Si mon cœur a été séduit par une femme et si j’ai guetté à la porte du voisin,
10 que ma femme tourne la meule pour autrui et que d’autres la possèdent !
11 Car c’est une infamie, une faute relevant des juges ;
12 oui, c’est un feu qui dévore jusqu’à l’abîme, capable de détruire à la racine toute ma récolte.
13 Si j’ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante en litige avec moi,
14 que ferai-je quand Dieu se lèvera ? quand il enquêtera, quelle sera ma réponse ?
15 Ne les a-t-il pas formés dans le ventre tout comme moi ? N’est-ce pas le même qui nous a façonnés dans le sein maternel ?
16 Ai-je repoussé les désirs des pauvres, ai-je laissé s’éteindre le regard de la veuve ?
17 Ai-je mangé seul mon morceau de pain, sans que l’orphelin en mange aussi ?
18 Au contraire, dès ma jeunesse, il a grandi avec moi comme avec un père ; dès mon enfance, j’étais le guide de la veuve.
19 Si je voyais un miséreux sans vêtements, un indigent sans rien sur le dos,
20 est-ce que ses reins ne me bénissaient pas, réchauffés par la toison de mes agneaux ?
21 Si contre l’orphelin j’ai brandi la main, parce que je me voyais soutenu par les notables,
22 que mon épaule tombe de ma nuque, que mon bras se brise au coude !
23 Car le châtiment de Dieu serait ma terreur ; devant sa majesté je ne pourrais tenir.
35 Si j’avais seulement quelqu’un pour m’écouter ! Voilà mon dernier mot. Que le Puissant me réponde ! Que la partie adverse rédige son mémoire !
36 Je le porterai sur l’épaule, comme un diadème je le ceindrai.
37 Je rendrai compte au Puissant du nombre de mes pas ; tel un prince, je m’avancerai vers lui.
Répons
Si mon cœur était retourné en arrière,
si mes pas avaient quitté ses sentiers,
R/ Est-ce que Dieu ne l'eût pas aperçu,
lui qui sait les secrets du cœur ?
Si j'avais méconnu les droits de ma servante,
profité de ma terre sans l'avoir payée,
Si j'avais mangé seul mon pain,
sans le partager avec l'orphelin,
Si j'avais placé dans l'or ma confiance,
si je m'étais réjoui de mon abondance,
Si j'avais pris plaisir à l'infortune d'autrui,
applaudi au malheur de mon ennemi,
Si j'avais dissimulé aux hommes mes péchés,
redoutant le mépris des familles,
Instruction Spirituelle de Saint Dorothée de Gaza
La fausse paix de l'esprit.
Celui qui s'accuse soi-même, quelle joie, quel repos il possède, partout où il va ! Qu'une peine, qu'un outrage, qu'une épreuve quelconque lui survienne, il juge d'avance qu'il en est digne et il n'est jamais troublé. Y a-t-il un état qui soit davantage exempt de soucis ?
Mais, dira-t-on, si un frère me tourmente, et qu'en m'examinant je constate que je ne lui en ai fourni aucun prétexte, comment pourrai-je m'accuser moi-même ?
En fait, si quelqu'un s'examine avec crainte de Dieu, il découvrira qu'il a certainement donné un motif de reproche par une action, une parole, ou une attitude. Et s'il voit qu'en rien de tout cela il n'a, soi-disant, donné aucun motif d'hostilité pour le présent, c'est vraisemblablement qu'il a tourmenté ce frère une autre fois, pour le même sujet ou pour un autre, ou bien encore parce qu'il a tourmenté une autre fois un autre frère. Et c'est pour cela, parfois même pour une autre faute, qu'il devait souffrir ainsi.
Il arrive aussi qu'un frère, se croyant installé dans la paix et la tranquillité, lorsqu'on lui dit une parole pénible, soit plongé dans le trouble. Et il juge qu'il a raison de s'affliger, se disant en lui-même : « S'il n'était pas venu me parler et me troubler, je n'aurais pas péché. »
C'est une illusion, c'est un faux raisonnement. Celui qui lui a dit cette parole, y a-t-il introduit la passion ? Il lui a révélé la passion qui était en lui, afin qu'il s'en repente, s'il le veut. Ainsi, ce frère était pareil à un pain de pur froment, d'apparence brillante, mais qui, une fois rompu, ferait voir sa corruption.
Il était installé dans la paix, croyait-il, mais il avait au-dedans de lui une passion qu'il ignorait. Qu'un frère lui dise une seule parole, et aussitôt a jailli la corruption qui était cachée en lui. S'il veut obtenir miséricorde, qu'il se repente, qu'il se purifie, qu'il progresse, et il verra qu'il devra plutôt remercier son frère d'avoir été pour lui la cause d'un tel profit. En effet, les épreuves ne l'accableront plus autant. Plus il progressera, plus elles lui paraîtront légères. À mesure en effet que l'âme progresse, elle se fortifie et devient capable de supporter tout ce qui lui arrive.
Répons
R/ Mets ta joie dans le Seigneur ;
il comblera les désirs de ton cœur !
La bouche du juste murmure la Sagesse,
la loi de Dieu dans son cœur,
ses pas ne chancellent jamais.
Heureux l'homme qui adore le Seigneur
et s'attache à tout ce qu'il commande :
confiant, il s'appuie sur son Dieu.
Oraison
Sois favorable à tes fidèles, Seigneur, et multiplie les dons de ta grâce : entretiens en eux la foi, l'espérance et la charité, pour qu'ils soient toujours attentifs à garder tes commandements.