Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Ô nuit, de quel éclat tu resplendis !

CFC — CNPL

Ô nuit, de quel éclat tu resplendis !
La mort n'a pu garder dans son étreinte
Le Fils unique.
Jésus repousse l'ombre
Et sort vainqueur :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
L'instant
Où triomphe la vie.

Quelqu'un, près de la croix, n'a pas douté ;
La Femme jusqu'au jour a porté seule
L'espoir du monde.
Sa foi devance l'heure
Et sait déjà :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
La joie
Dont tressaille Marie.

Jésus, lumière et vie, demeure en nous !
Pourquoi chercher encore au tombeau vide
Un autre signe ?
L'amour jaillit et chante
Au fond du cœur :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
Le feu
Qui s'éveille aujourd'hui.

Antienne

Dans la richesse de sa miséricorde, Dieu nous a fait revivre avec le Christ, alléluia.

Psaume : 102 - I

1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.

6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.

Psaume : 102 - II

8 Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.

Psaume : 102 - III

17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.

20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Verset

V/ Dieu a ressuscité le Christ d'entre les morts, alléluia.
en lui notre foi et notre espoir, alléluia.

Lecture : Moisson et vendange de la terre (Ap 14, 14-20; 15, 1-4)

14.14 Alors j’ai vu : et voici une nuée blanche, et sur cette nuée, quelqu’un siégeait, qui semblait un Fils d’homme. Il avait sur la tête une couronne d’or et, à la main, une faucille aiguisée.
14.15 Un autre ange sortit du Sanctuaire. Il cria d’une voix forte à celui qui siégeait sur la nuée : « Lance ta faucille et moissonne : elle est venue, l’heure de la moisson, car la moisson de la terre se dessèche. »
14.16 Alors, celui qui siégeait sur la nuée jeta la faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.
14.17 Puis un autre ange sortit du Sanctuaire qui est dans le ciel ; il avait, lui aussi, une faucille aiguisée.
14.18 Un autre ange encore sortit, venant de l’autel ; il avait pouvoir sur le feu. Il interpella d’une voix forte celui qui avait la faucille aiguisée : « Lance ta faucille aiguisée, et vendange les grappes de la vigne sur la terre, car les raisins sont mûrs. »
14.19 L’ange, alors, jeta la faucille sur la terre, il vendangea la vigne de la terre et jeta la vendange dans la cuve immense de la fureur de Dieu.
14.20 On se mit à fouler hors de la ville, et de la cuve sortit du sang, jusqu’à hauteur du mors des chevaux, sur une distance de mille six cents stades.
15.01 Alors j’ai vu dans le ciel un autre signe, grand et merveilleux : sept anges qui détiennent sept fléaux ; ce sont les derniers, puisque s’achève avec eux la fureur de Dieu.
15.02 J’ai vu comme une mer de cristal, mêlée de feu, et ceux qui sont victorieux de la Bête, de son image, et du chiffre qui correspond à son nom : ils se tiennent debout sur cette mer de cristal, ils ont en main les cithares de Dieu.
15.03 Ils chantent le cantique de Moïse, serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau. Ils disent : ( 3) « Grandes, merveilleuses, tes œuvres, Seigneur Dieu, Souverain de l’univers ! Ils sont justes, ils sont vrais, tes chemins, Roi des nations.
15.04 Qui ne te craindrait, Seigneur ? À ton nom, qui ne rendrait gloire ? Oui, toi seul es saint ! Oui, toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi ; oui, ils sont manifestés, tes jugements. »

Répons

 


R/ Grandes, merveilleuses, tes œuvres,
Seigneur Dieu, Maître-de-tout, alléluia.

Qui est comme toi parmi les dieux, Seigneur ?
qui est comme toi, magnifique en sainteté,
formidable en exploits, auteur de prodiges ?

Toutes les nations viendront
pour se prosterner devant toi,
car voici manifestés tes jugements.

 

D’UNE HOMÉLIE DE L’ÉVÊQUE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR LA LETTRE AU ROMAINS

« Celui qui aime Dieu, qu’il aime son frère »

Dieu a livré son Fils, et toi, tu ne donnes pas même un morceau de pain à celui qui a été livré et mis à mort pour toi !

Le Père, à cause de toi, n’a pas refusé celui qui était son vrai Fils, et toi, alors qu’il meurt de faim, tu passes sans le voir, lorsque tu vas dépenser les richesses qui sont à lui, et les dépenser pour toi.

Est-il quelque chose de pire que cette injustice ? Il a été livré pour toi, il a été mis à mort pour toi, pour toi il a mené une vie d’affamé. Donne-lui de ces biens qui lui appartiennent, afin que cela te profite ; et pourtant, tu ne lui donnes rien.

Ne sont-ils pas plus insensibles que les pierres, ceux qui persévèrent dans cette dureté diabolique parce que tant d’affaires les appelles ? Car le Christ ne s’est pas contenté de subir la croix et la mort, mais il a voulu devenir pauvre, étranger, errant et nu, être jeté en prison, souffrir l’épuisement, afin de te provoquer par là.

Si tu ne m’accordes rien parce que j’ai souffert pour toi, dit-il, aie pitié de ma pauvreté. Et si tu ne veux pas avoir de pitié pour la pauvreté, laisse-toi fléchir par la maladie ou par la captivité ; si rien de tout cela ne suscite ta bonté, réponds favorablement à la modestie de ma demande. Car je ne demande rien de bien coûteux : du pain, un abri, des paroles réconfortantes.

Si tu demeures encore inhumain, deviens meilleur au moins à cause du royaume des Cieux et à cause des récompenses que j’ai offertes. Est-ce que tu n’en tiendras aucun compte ?

Laisse-toi au moins émouvoir selon la nature en voyant que je suis nu, et souviens-toi de ma nudité sur la croix, subie pour toi. Si la première ne te touche pas, laisse-toi toucher par la seconde, que j’ai soufferte à cause de la nudité des pauvres.

Alors, j’ai été chargé de liens à cause de toi, mais maintenant c’est encore à cause de toi, afin que tu te laisses émouvoir par liens d’autrefois ou par ceux d’aujourd’hui, et consentes à t’apitoyer. J’ai jeûné à cause de toi ; encore maintenant j’ai faim à cause de toi. J’ai eu soif quand j’étais cloué à la croix ; j’ai encore soif par l’intermédiaire des pauvres afin de t’attirer à moi, par ceux-ci ou par ceux-là, et de te rendre miséricordieux en vue de ton salut.

C’est pourquoi je te demande, puisque tu es mon débiteur pour une multitude de bienfaits, de me payer de retour. Je ne le réclame pas comme un débiteur ; je veux te couronner comme un bienfaiteur et te donner le Royaume en échange de si peu de chose.

Je ne dis pas : « Supprime ma pauvreté » ni : « Donne-moi la richesse », bien que je mendie à cause de toi. Je demande seulement du pain, un vêtement, un modeste apaisement pour ma faim.

Si j’ai été jeté en prison, je ne t’oblige pas à me délier et à me faire sortir ; je ne demande qu’une chose : visite celui qui est prisonnier à cause de toi ; ce bienfait sera suffisant pour que je te donne le ciel. Pourtant, je t’ai délivré d’une captivité bien plus sévère, mais il me suffira que tu veuilles me visiter, moi qui suis prisonnier.

Je puis bien te couronner sans cela, mais je veux être ton débiteur pour que tu reçoives la couronne avec une certaine assurance.

Répons

R/ Partager son pain avec l’affamé,
voilà le jeûne qui plaît à Dieu.

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et si tu cries, le Seigneur répondra ;
à tes appels, il dira : Me voici !

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et quand le Fils de l’homme viendra, il te dira :
J’avais faim et m’as donné à manger.

Oraison

Dieu, Père de miséricorde, tu nous as donné en saint Damien un merveilleux témoin d’amour pour les pauvres et les délaissés ; accorde-nous, par son intercession, de nous mettre au service des nécessiteux et des exclus en fidèles témoins du Cœur de ton Fils. Lui qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.