5 avril 2017
Mercredi, 5ème Semaine de Carême —
S. Vincent Ferrier, prêtre
Mémoire facultative
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Puisque Dieu nous a aimés
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Psaume
17 - I —
Revêtons-nous de l'armure de Dieu : nous résisterons, fermes dans la foi.
- Psaume 17 - II
- Psaume 17 - III
- Lecture Promesse de Dieu, notre espérance
- Lecture patristique COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 85
- Conclusion Dieu très bon, éclaire le cœur de tes fidèles qui se purifient dans la pénitence ; toi qui nous as donné le go...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Puisque Dieu nous a aimés
D. Hameline — Fleurus
Puisque Dieu nous a aimés,jusqu’à nous donner son Fils,
Ni la mort, ni le péché
Ne sauraient nous arracher
À l’Amour qui vient de Lui !
Depuis l’heure où le péché
S’empara du genre humain,
Dieu rêvait de dépêcher
En ami sur nos chemins
Le Seigneur Jésus, son Fils !
Puisque Dieu nous a choisis
Comme Peuple de sa Paix,
Comment voir un ennemi
Dans quelque homme désormais
Pour lequel Jésus est mort !
Que Dieu rende vigilants
Ceux qui chantent le Seigneur :
Qu’ils ne soient en même temps
Les complices du malheur
Où leurs frères sont tenus !
Antienne
Revêtons-nous de l'armure de Dieu : nous résisterons, fermes dans la foi.
Psaume : 17 - I
2 Je t'aime, Seigneur, ma force :Seigneur, mon roc, ma forteresse,
3 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
4 Louange à Dieu ! +
Quand je fais appel au Seigneur, *
je suis sauvé de tous mes ennemis.
5 Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
6 des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.
7 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.
8 La terre titube et tremble, +
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.
9 Une fumée sort de ses narines, +
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.
10 Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.
Psaume : 17 - II
12 Il se cache au sein des ténèbres +et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.
13 Une lueur le précède, +
ses nuages déferlent :
grêle et gerbes de feu.
14 Tonnerre du Seigneur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et gerbes de feu.
15 De tous côtés, il tire des flèches,
il décoche des éclairs, il répand la terreur.
16 Alors le fond des mers se découvrit,
les assises du monde apparurent,
sous ta voix menaçante, Seigneur,
au souffle qu'exhalait ta colère.
17 Des hauteurs il tend la main pour me saisir,
il me retire du gouffre des eaux ;
18 il me délivre d'un puissant ennemi,
d'adversaires plus forts que moi.
19 Au jour de ma défaite ils m'attendaient,
mais j'avais le Seigneur pour appui.
20 Et lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré, car il m'aime.
Psaume : 17 - III
21 Le Seigneur me traite selon ma justice,il me donne le salaire des mains pures,
22 car j'ai gardé les chemins du Seigneur,
jamais je n'ai trahi mon Dieu.
23 Ses ordres sont tous devant moi,
jamais je ne m'écarte de ses lois.
24 Je suis sans reproche envers lui,
je me garde loin du péché.
25 Le Seigneur me donne selon ma justice,
selon la pureté des mains que je lui tends.
26 Tu es fidèle envers l'homme fidèle,
sans reproche avec l'homme sans reproche ;
27 envers qui est loyal, tu es loyal,
tu ruses avec le pervers.
28 Tu sauves le peuple des humbles ;
les regards hautains, tu les rabaisses.
29 Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
30 Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.
Verset
V/ Convertissez-vous et faites pénitence,
faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau.
Lecture : Promesse de Dieu, notre espérance (He 6, 9-20)
09 En ce qui vous concerne, mes bien-aimés, nous sommes convaincus que vous êtes dans la meilleure de ces situations, celle qui est liée au salut.
10 Car Dieu n’est pas injuste : il n’oublie pas votre action ni l’amour que vous avez manifesté à son égard, en vous mettant au service des fidèles et en vous y tenant.
11 Notre désir est que chacun d’entre vous manifeste le même empressement jusqu’à la fin, pour que votre espérance se réalise pleinement ;
12 ne devenez pas paresseux, imitez plutôt ceux qui, par la foi et la persévérance, obtiennent l’héritage promis.
13 Quand Dieu fit la promesse à Abraham, comme il ne pouvait prêter serment par quelqu’un de plus grand que lui, il prêta serment par lui-même,
14 et il dit : Je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance.
15 Et ainsi, par sa persévérance, Abraham a obtenu ce que Dieu lui avait promis.
16 Les hommes prêtent serment par un plus grand qu’eux, et le serment est entre eux une garantie qui met fin à toute discussion ;
17 Dieu a donc pris le moyen du serment quand il a voulu montrer aux héritiers de la promesse, de manière encore plus claire, que sa décision était irrévocable.
18 Dieu s’est ainsi engagé doublement de façon irrévocable, et il est impossible que Dieu ait menti. Cela nous encourage fortement, nous qui avons cherché refuge dans l’espérance qui nous était proposée et que nous avons saisie.
19 Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire
20 où Jésus est entré pour nous en précurseur, lui qui est devenu grand prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité.
Répons
R/ Jésus toujours vivant,
intercède pour nous auprès du Père.
Imitons ceux qui reçoivent,
par la persévérance et la foi,
l'héritage des promesses.
L'ancre de notre espérance,
c'est le Christ auprès du Père.
COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 85
Jésus, Dieu avec Dieu, homme avec les hommes.
Dieu ne pouvait pas faire de plus grand don aux hommes que d'établir le Verbe, par qui il a tout créé, comme leur tête, et de les relier à lui comme des membres, pour qu'il soit Fils de Dieu et fils d'homme, un seul Dieu avec le Père, un seul homme avec les hommes. C'est au point que lorsque nous parlons à Dieu dans la prière, nous ne séparons pas son Fils de lui ; lorsque le corps du Fils est en prière, il ne se sépare pas de sa tête. Notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est seul le Sauveur de son corps, lui qui prie pour nous, et qui prie en nous, et qui est prié par nous.
Il prie pour nous comme notre prêtre ; il prie en nous comme notre tête ; il est prié par nous comme notre Dieu.
Reconnaissons donc notre voix en lui, et sa voix en nous. Et lorsqu'il est dit, au sujet du Seigneur Jésus Christ, surtout dans les prophéties, une parole qui concerne une bassesse indigne de Dieu, n'hésitons pas à la lui attribuer, puisqu'il n'a pas hésité à s'unir à nous. Toute la création est à son service, parce que toute la création est son œuvre. Nous considérons sa souveraineté et sa divinité quand nous entendons dire : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Par lui tout s'est fait, et sans lui rien ne s'est fait. Alors nous contemplons cette divinité du Fils de Dieu qui surpasse et dépasse infiniment ce qu'il y a de plus haut chez les créatures. Mais d'autres endroits des Écritures nous le font voir en train de gémir, de prier, de rendre grâce.
Alors nous hésitons à lui rapporter ces paroles, parce que notre pensée, qui vient de contempler sa divinité, répugne à descendre jusqu'à sa bassesse. Il nous semble que c'est lui faire injure que de reconnaître ces paroles qui concernent l'homme chez celui auquel on adressait d'autres paroles lorsqu'on priait Dieu. On est embarrassé bien souvent, on essaie de changer le sens de ces mots ; on ne trouve rien dans l'Écriture qui ne nous invite à revenir à lui et ne nous interdise de nous écarter de lui.
Il faut donc s'éveiller, demeurer vigilant dans sa foi, et découvrir celui que l'on contemplait peu de temps auparavant dans la condition de Dieu, comme ayant pris la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir. Et lorsqu'il était attaché à la croix, il a voulu s'approprier les paroles du psaume en disant : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Dans sa condition de Dieu, il reçoit notre prière, et dans la condition de serviteur, il prie. Là, il est le créateur, ici il est créé. Sans subir lui-même de changement, il assume la créature pour la changer, il fait de nous un seul homme avec lui, tête et corps. Nous prions donc vers lui, par lui, en lui, nous parlons avec lui et il parle avec nous.
Répons
R/ Seigneur Jésus, enseigne-nous à prier.
Pleine de force,
la supplication fervente du juste.
Tout ce que vous demanderez en mon nom,
mon Père vous l'accordera.
Demandez et vous recevrez ;
parfaite alors sera votre joie.
Oraison
Dieu très bon, éclaire le cœur de tes fidèles qui se purifient dans la pénitence ; toi qui nous as donné le goût de te servir, ne reste pas sourd à notre prière.