7 septembre 2016
Mercredi, 23ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
de la férie
-
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Ô toi, l'au-delà de tout
-
Psaume
88 - I —
Amour et vérité te précèdent, Seigneur !
-
Psaume
88 - II —
Tu es le Fils de Dieu, de la race de David selon la chair.
-
Psaume
88 - III —
J'ai gardé pour toujours la dynastie de David, mon serviteur.
- Lecture Malédictions
- Lecture patristique SERMON DE SAINT BERNARD
- Conclusion Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité : car c'est un bonheur durable et profond de...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Ô toi, l'au-delà de tout
Grégoire de Nazianze — Aubier
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
Aucun mot ne t'exprime.
À quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
te proclament.
Tous les êtres,
ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
te rendent hommage.
Le désir universel,
l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
et vers toi tout être qui pense ton univers
fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure demeure par toi ;
par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui couvrent le ciel même ?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Antienne
Amour et vérité te précèdent, Seigneur !
Psaume : 88 - I
2 L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
3 Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.
4 « Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
5 J’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
6 Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,
et l’assemblée des saints, pour ta fidélité.
7 Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?
Qui d’entre les dieux est semblable au Seigneur ?
8 Parmi tous les saints, Dieu est redoutable,
plus terrible que tous ceux qui l’environnent.
9 Seigneur, Dieu de l’univers, qui est comme toi,
Seigneur puissant que ta fidélité environne ?
10 C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la mer ;
quand ses flots se soulèvent, c’est toi qui les apaises.
11 C’est toi qui piétinas la dépouille de Rahab ;
par la force de ton bras, tu dispersas tes ennemis.
12 À toi, le ciel ! À toi aussi, la terre !
C’est toi qui fondas le monde et sa richesse !
13 C’est toi qui créas le nord et le midi :
le Tabor et l’Hermon, à ton nom, crient de joie.
14 À toi, ce bras, et toute sa vaillance !
Puissante est ta main, sublime est ta droite !
15 Justice et droit sont l’appui de ton trône.
Amour et Vérité précèdent ta face.
16 Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
17 tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.
18 Tu es sa force éclatante ;
ta grâce accroît notre vigueur.
19 Oui, notre roi est au Seigneur ;
notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.
Antienne
Tu es le Fils de Dieu, de la race de David selon la chair.
Psaume : 88 - II
20 Autrefois, tu as parlé à tes amis,dans une vision tu leur as dit :
« J’ai donné mon appui à un homme d’élite,
j’ai choisi dans ce peuple un jeune homme.
21 « J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte ;
22 et ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.
23 « L’ennemi ne pourra le surprendre,
le traître ne pourra le renverser ;
24 j’écraserai devant lui ses adversaires
et je frapperai ses agresseurs.
25 « Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur ;
26 j’étendrai son pouvoir sur la mer
et sa domination jusqu’aux fleuves.
27 « Il me dira : Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !
28 Et moi, j’en ferai mon fils aîné,
le plus grand des rois de la terre !
29 « Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle ;
30 je fonderai sa dynastie pour toujours,
son trône aussi durable que les cieux.
Antienne
J'ai gardé pour toujours la dynastie de David, mon serviteur.
Psaume : 88 - III
31 « Si ses fils abandonnent ma loiet ne suivent pas mes volontés,
32 s’ils osent violer mes préceptes
et ne gardent pas mes commandements,
33 « je punirai leur faute en les frappant,
et je châtierai leur révolte,
34 mais sans lui retirer mon amour,
ni démentir ma fidélité.
35 « Jamais je ne violerai mon alliance,
ne changerai un mot de mes paroles.
36 Je l’ai juré une fois sur ma sainteté ;
non, je ne mentirai pas à David !
37 « Sa dynastie sans fin subsistera
et son trône, comme le soleil en ma présence,
38 comme la lune établie pour toujours,
fidèle témoin là-haut ! »
Verset
V/ Quand on découvre tes paroles, c'est la lumière,
et les simples comprennent.
Lecture : Malédictions (Ha 2, 5-20)
05 Assurément, comme le vin est traître, l’homme fort est orgueilleux, sans repos ; il ouvre large sa gorge comme les enfers, il est comme la mort, jamais rassasié ; il entasse pour lui toutes les nations, il ramasse pour lui tous les peuples.
06 Tous ne vont-ils pas proférer sur lui une satire, des pamphlets et des énigmes contre lui ? Ils diront : Quel malheur pour celui qui s’enrichit du bien des autres – Combien de temps encore ? – et pour celui qui accumule des gages à son profit !
07 Ne vont-ils pas se dresser soudain, tes créanciers, et se réveiller, ceux qui te feront trembler ? Par eux, tu seras mis au pillage !
08 Comme tu as dépouillé de nombreuses nations, tout le reste des peuples te dépouillera à cause du sang de l’homme, à cause de la violence faite au pays, à la cité et à tous ses habitants.
09 Quel malheur pour celui qui réalise un profit malhonnête pour sa maison, afin d’établir son nid sur la hauteur, pour échapper à l’emprise du malheur !
10 C’est la honte de ta maison que tu as décidée ; en éliminant de nombreux peuples, c’est ta propre vie qui échoue.
11 Oui, du mur une pierre va crier, et de la charpente, une poutre lui répondra.
12 Quel malheur pour celui qui bâtit une ville dans le sang et fonde une cité sur le crime !
13 Ceci ne vient-il pas du Seigneur de l’univers que les peuples se fatiguent pour du feu, que les nations s’exténuent pour le néant ?
14 La connaissance de la gloire du Seigneur remplira la terre, comme les eaux recouvrent le fond de la mer !
15 Quel malheur pour qui fait boire son prochain, et lui verse du poison au point de l’enivrer, pour regarder sa nudité !
16 Tu t’es rassasié d’infamie plus que de gloire ! À ton tour de boire et d’exhiber ton prépuce : sur toi se renversera la coupe de la droite du Seigneur, et sur ta gloire, l’ignominie !
17 Car la violence faite au Liban retombera sur toi et le pillage des troupeaux t’effrayera, à cause du sang de l’homme, à cause de la violence faite au pays, à la cité et à tous ses habitants.
18 À quoi sert une image sculptée pour que la sculpte son auteur, une idole en métal qui enseigne le mensonge, pour qu’en elles se confie l’auteur qui les fabrique ? Les faux dieux qu’il fait sont muets.
19 Quel malheur pour celui qui dit au morceau de bois : « Réveille-toi ! », à la pierre muette : « Lève-toi ! », et qui dit : « Elle va enseigner ! » Tout cela est plaqué d’or et d’argent, sans aucun souffle à l’intérieur !
20 Mais le Seigneur est dans son temple saint : silence devant lui, terre entière !
Répons
R/ Où abonde le péché,
la grâce surabonde.
Dieu enferma tous les hommes
dans la désobéissance
pour faire à tous miséricorde.
Tous ont péché
et sont privés de la gloire de Dieu,
mais Jésus Christ les a justifiés.
SERMON DE SAINT BERNARD
Les degrés de la contemplation
Fixons-nous solidement au rempart ; appuyons-nous de toutes nos forces sur le roc inébranlable qu'est le Christ, selon cette parole de l'Écriture : Il m'a fait reprendre pied sur le roc, il a raffermi mes pas. Ainsi établis et réconfortés, mettons-nous à contempler : nous verrons ce qu'il nous dit et ce que nous répondrons à qui nous fait reproche.
Le premier degré de la contemplation en effet, mes bien-aimés, c'est que sans cesse nous considérions ce que veut le Seigneur, ce qui lui plaît, ce qui lui est agréable. En beaucoup de choses nous l'offensons tous, notre manque de simplicité heurte la droiture de sa volonté, et cela nous empêche de nous unir, de nous attacher à lui. Humilions-nous donc sous la main puissante du Dieu très-haut et hâtons-nous d'exposer toute notre misère devant les yeux de sa miséricorde en disant : Guéris-moi, Seigneur, et je serai guéri, sauve-moi et je serai sauvé, et encore : Prends pitié de moi, Seigneur, guéris mon âme, car j'ai péché contre toi.
Lorsque l'œil du cœur est purifié par ce genre de pensées, nous ne vivons plus le cœur plein d'amertume mais dans les délices qui se trouvent en l'Esprit de Dieu. Déjà nous ne considérons plus quelle est la volonté de Dieu sur nous, mais quelle est cette volonté en elle-même. Car c'est dans sa volonté qu'est la vie, et absolument rien n'est plus utile et plus avantageux que de s'accorder à sa volonté. Et c'est pourquoi l'empressement que nous mettons à vouloir conserver notre vie, mettons-le aussi, dans la mesure du possible, à ne point dévier du chemin qui y mène.
Ensuite, lorsque nous aurons progressé quelque peu dans l'ascèse spirituelle en suivant comme guide l'Esprit Saint qui scrute les profondeurs mêmes de Dieu, représentons-nous combien le Seigneur est tendresse, combien il est bon en lui-même. Demandons avec le prophète de voir la volonté du Seigneur, demandons-lui de nous faire visiter non plus notre cœur mais son temple. Et avec lui nous dirons encore : Mon âme en moi s'est troublée, c'est pourquoi je me souviendrai de toi.
Ces deux choses résument le contenu de toute la vie spirituelle : au spectacle de nous-mêmes, nous sommes troublés et contrits pour notre salut, tandis que, dans la contemplation de Dieu, nous respirons et la joie du Saint-Esprit nous procure la consolation. D'une part, crainte et humilité; d'autre part, espérance et charité.
Répons
R/ Mets ta joie dans le Seigneur ;
il comblera les désirs de ton cœur !
La bouche du juste murmure la Sagesse,
la loi de Dieu dans son cœur,
ses pas ne chancellent jamais.
Heureux l'homme qui adore le Seigneur
et s'attache à tout ce qu'il commande :
confiant, il s'appuie sur son Dieu.
Oraison
Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité : car c'est un bonheur durable et profond de servir constamment le créateur de tout bien.