18 mai 2016
Mercredi, 7ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Jean Ier, pape et martyr
Mémoire facultative
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Ô toi, l'au-delà de tout
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Psaume
88 - I —
Amour et vérité te précèdent, Seigneur !
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Psaume
88 - II —
Tu es le Fils de Dieu, de la race de David selon la chair.
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Psaume
88 - III —
J'ai gardé pour toujours la dynastie de David, mon serviteur.
- Lecture Dieu donne à chacun sa part de bonheur
- Lecture patristique COMMENTAIRE DE SAINT JÉRÔME SUR L'ECCLÉSIASTE
- Conclusion Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille; et puisque ta grâce est notre unique espoir, garde...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Ô toi, l'au-delà de tout
Grégoire de Nazianze — Aubier
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
Aucun mot ne t'exprime.
À quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
te proclament.
Tous les êtres,
ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
te rendent hommage.
Le désir universel,
l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
et vers toi tout être qui pense ton univers
fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure demeure par toi ;
par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui couvrent le ciel même ?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Antienne
Amour et vérité te précèdent, Seigneur !
Psaume : 88 - I
2 L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
3 Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.
4 « Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
5 J’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
6 Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,
et l’assemblée des saints, pour ta fidélité.
7 Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?
Qui d’entre les dieux est semblable au Seigneur ?
8 Parmi tous les saints, Dieu est redoutable,
plus terrible que tous ceux qui l’environnent.
9 Seigneur, Dieu de l’univers, qui est comme toi,
Seigneur puissant que ta fidélité environne ?
10 C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la mer ;
quand ses flots se soulèvent, c’est toi qui les apaises.
11 C’est toi qui piétinas la dépouille de Rahab ;
par la force de ton bras, tu dispersas tes ennemis.
12 À toi, le ciel ! À toi aussi, la terre !
C’est toi qui fondas le monde et sa richesse !
13 C’est toi qui créas le nord et le midi :
le Tabor et l’Hermon, à ton nom, crient de joie.
14 À toi, ce bras, et toute sa vaillance !
Puissante est ta main, sublime est ta droite !
15 Justice et droit sont l’appui de ton trône.
Amour et Vérité précèdent ta face.
16 Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
17 tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.
18 Tu es sa force éclatante ;
ta grâce accroît notre vigueur.
19 Oui, notre roi est au Seigneur ;
notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.
Antienne
Tu es le Fils de Dieu, de la race de David selon la chair.
Psaume : 88 - II
20 Autrefois, tu as parlé à tes amis,dans une vision tu leur as dit :
« J’ai donné mon appui à un homme d’élite,
j’ai choisi dans ce peuple un jeune homme.
21 « J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte ;
22 et ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.
23 « L’ennemi ne pourra le surprendre,
le traître ne pourra le renverser ;
24 j’écraserai devant lui ses adversaires
et je frapperai ses agresseurs.
25 « Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur ;
26 j’étendrai son pouvoir sur la mer
et sa domination jusqu’aux fleuves.
27 « Il me dira : Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !
28 Et moi, j’en ferai mon fils aîné,
le plus grand des rois de la terre !
29 « Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle ;
30 je fonderai sa dynastie pour toujours,
son trône aussi durable que les cieux.
Antienne
J'ai gardé pour toujours la dynastie de David, mon serviteur.
Psaume : 88 - III
31 « Si ses fils abandonnent ma loiet ne suivent pas mes volontés,
32 s’ils osent violer mes préceptes
et ne gardent pas mes commandements,
33 « je punirai leur faute en les frappant,
et je châtierai leur révolte,
34 mais sans lui retirer mon amour,
ni démentir ma fidélité.
35 « Jamais je ne violerai mon alliance,
ne changerai un mot de mes paroles.
36 Je l’ai juré une fois sur ma sainteté ;
non, je ne mentirai pas à David !
37 « Sa dynastie sans fin subsistera
et son trône, comme le soleil en ma présence,
38 comme la lune établie pour toujours,
fidèle témoin là-haut ! »
Verset
V/ Quand on découvre tes paroles, c'est la lumière,
et les simples comprennent.
Lecture : Dieu donne à chacun sa part de bonheur (Qo 5, 9-19; 6, 1-8)
5.09 Qui aime l’argent n’a jamais assez d’argent, et qui aime l’abondance ne récolte rien. Cela aussi n’est que vanité.
5.10 Plus il y a de richesses, plus il y a de profiteurs. Que va en retirer celui qui les possède, sinon un spectacle pour ses yeux ?
5.11 Le travailleur dormira en paix, qu’il ait peu ou beaucoup à manger, alors que, rassasié, le riche ne parvient pas à dormir.
5.12 Voici un triste cas que j’ai vu sous le soleil : une fortune amassée pour le malheur de son maître.
5.13 Il perd son avoir dans une mauvaise affaire, et quand lui naît un fils, celui-ci n’a rien en main.
5.14 Sorti nu du sein de sa mère, il s’en ira comme il est venu. Il n’emportera rien de son travail, rien que sa main puisse tenir.
5.15 C’est aussi une triste chose qu’il s’en aille comme il était venu. Qu’a-t-il gagné en peinant pour du vent ?
5.16 Il ronge ses jours dans le noir, la tristesse profonde, la souffrance et l’irritation.
5.17 Voilà donc ce que moi j’ai vu : c’est chose belle et bonne, pour quelqu’un, de manger et de boire, de trouver son bonheur dans toute la peine qu’il se donne sous le soleil pendant les jours que Dieu lui accorde. Telle est la part qui lui revient.
5.18 Si Dieu donne à quelqu’un biens et richesses avec pouvoir d’en profiter, d’en prendre sa part et de jouir ainsi de son travail, c’est là un don de Dieu.
5.19 Il ne s’inquiète guère pour sa vie tant que Dieu emplit de joie son cœur.
6.01 Il est un autre mal que j’ai vu sous le soleil, un grand mal pour la race humaine.
6.02 Voilà un homme auquel Dieu a donné d’être riche, nanti, considéré : rien ne lui manque de tout ce qu’il souhaite. Mais Dieu ne lui a pas laissé le temps d’en profiter : un autre, un étranger, en profite. Cela aussi n’est que vanité, mal cruel.
6.03 Un homme peut avoir eu une centaine d’enfants et avoir vécu de longues années : aussi nombreux qu’aient été les jours de sa vie, s’il n’a pas été heureux et comblé, s’il n’a même pas eu de sépulture, je dis que l’avorton a plus de chance ;
6.04 lui qui est venu dans la vanité, il a passé comme une ombre ; son nom reste enfoui dans les ténèbres ;
6.05 il n’a même pas vu le soleil, il ne l’a pas connu ; il est plus tranquille que l’autre.
6.06 Même si un homme devait vivre deux fois mille ans, sans connaître le bonheur, tout ne va-t-il pas au même lieu ?
6.07 Tout le travail de l’être humain est pour la bouche, et pourtant son appétit n’est jamais comblé.
6.08 Qu’est-ce qu’un sage a de plus qu’un fou ? Qu’est-ce qu’un indigent a de plus quand il se tire d’affaire ?
Répons
R/ En toi, Seigneur, notre joie,
tu combleras les désirs de nos cœurs.
Faites-vous des bourses qui ne s'usent pas,
un trésor indéfectible, dans les cieux.
Ne vous amassez pas de richesses sur la terre,
car où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
COMMENTAIRE DE SAINT JÉRÔME SUR L'ECCLÉSIASTE
« Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas,
vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? »
Lorsque Dieu a donné richesses et trésor, il permet à l'homme de s'en nourrir, d'en prendre sa part et de se réjouir de son travail, c'est un don de Dieu. On ne se souviendra plus beaucoup des jours de sa vie, parce que Dieu comble le cœur de joie. En comparaison de celui qui se nourrit de ses richesses mais en étant assombri par les soucis, et qui amasse des biens périssables dans un grand ennui de vivre, l'Ecclésiaste déclare plus heureux celui qui jouit des biens présents. Car, en ce cas, il y a au moins, dans cette jouissance, un peu de plaisir ; dans l'autre cas, il n'y a que l'énormité des soucis. Et l'Ecclésiaste explique pourquoi c'est un don de Dieu, de pouvoir jouir de la richesse : parce qu'on ne se souviendra plus beaucoup des jours de sa vie.
Oui, Dieu en distrait cet homme par la joie de son cœur : cet homme ne vivra pas dans la tristesse, il ne se fatiguera pas à réfléchir, parce qu'il sera entraîné par la joie et le plaisir présents. Mais, selon l'Apôtre, il vaut mieux comprendre que la nourriture spirituelle et la boisson spirituelle nous sont données par Dieu, et découvrir ce que l'on a de bon dans tout son labeur. Car, si nous pouvons contempler les vrais biens, c'est par un labeur et un effort énormes. Et telle est notre part : nous réjouir dans notre effort et notre labeur. Quoique cela soit bon, cependant, jusqu'à ce que le Christ, notre vie, se soit manifesté, ce n'est pas encore le bien parfait.
Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et pourtant son âme n'est pas rassasiée. Quelle est la supériorité du sage sur le fou, quelle est la supériorité du pauvre lorsqu'il sait se conduire parmi les vivants ? Tout le travail des hommes en ce monde est absorbé par la bouche et, broyé par les dents, il passe dans le ventre pour être digéré. Et lorsqu'il trouve un peu de satisfaction dans la gourmandise, cela ne lui donne du plaisir qu'autant que sa gorge peut en contenir.
Et après tout cela, l'âme du mangeur n'est pas rassasiée. Cela peut s'expliquer de deux façons. Ou bien parce que l'on veut toujours recommencer à manger, et le sage aussi bien que le fou sait qu'il ne peut vivre sans manger ; le pauvre ne cherche pas autre chose que de pouvoir sustenter cet instrument qu'est son malheureux corps, de ne pas le laisser périr d'inanition. Ou encore l'âme n'est pas rassasiée en ce sens qu'elle ne trouve aucun profit dans la réfection de son pauvre corps ; la nourriture est la même pour le sage et pour le fou, et le pauvre s'en va là où il espère trouver des ressources.
Mais il vaut mieux comprendre cela du chrétien qui, en connaissant bien les Écritures, met tout son travail dans sa bouche, et son âme n'est pas rassasiée, parce qu'il désire toujours s'instruire. Et sur ce point, le sage est supérieur à l'insensé. Car, parce qu'il comprend qu'il est un pauvre ; ce pauvre que l'Évangile déclare heureux, il s'empresse de saisir ce qui fait sa vie, il marche sur la route étroite et resserrée qui conduit à la vie. Il est pauvre, mais de mauvaises actions, et il sait où demeure le Christ, qui est la vie.
Répons
R/ Christ au milieu de nous,
l'espérance de la gloire, alléluia !
Le Christ à la droite du Père :
c'est là désormais que tend votre vie.
Vous êtes morts
et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, lui qui est votre vie,
vous paraîtrez avec lui en pleine gloire.
Oraison
Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille; et puisque ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection.