4 avril 2016
Lundi, 2ème Semaine du Temps Pascal —
Annonciation du Seigneur
Solennité du Seigneur
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Un jour des âges
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Psaume
2 —
Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, pour faire de nous ses fils (alléluia).
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Psaume
18a —
Entrant dans le monde, il dit : Tu m'as fait un corps : me voici, mon Dieu, pour faire ta volonté (alléluia).
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Psaume
44 —
Voici l'amour de Dieu pour nous : il a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui (alléluia).
- Lecture Prophétie sur le fils de David
- Lecture patristique LETTRE DE S. LÉON LE GRAND À FLAVIEN
- Conclusion Seigneur, tu as voulu que ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en...
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Un jour des âges
La Tour du Pin — CNPL
Un jour des âges,Il y eut un éclair
Né de la fin des temps,
Le grand message
Du ciel à tous les anges :
Dieu allait prendre chair.
Nul ne surprit
Sur de plus hauts sommets
L'émissaire de gloire :
Il descendit
Dans le cours de l'histoire :
Rien n'y parut changé.
Il approcha
Du secret de la vie
Que Dieu se réservait ;
L'ange toucha
Celle qui le gardait,
Et l'ombre tressaillit.
En ce jour-là,
S'il n'y eut qu'une chair
Pour recevoir l'aurore,
Partout monta
L'espoir de faire corps
Enfin à la lumière.
Antienne
Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, pour faire de nous ses fils (alléluia).
Psaume : 2
1 Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
2 Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux
contre le Seigneur et son messie :
3 « Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! »
4 Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision ;
5 puis il leur parle avec fureur
et sa colère les épouvante :
6 « Moi, j'ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. »
7 Je proclame le décret du Seigneur !
Il m'a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
8 Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
9 Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »
10 Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
11 Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
12 Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :
soudain sa colère éclatera.
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Antienne
Entrant dans le monde, il dit : Tu m'as fait un corps : me voici, mon Dieu, pour faire ta volonté (alléluia).
Psaume : 18a
2 Les cieux proclament la gloire de Dieu,le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
3 Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
4 Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
5 mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
Là, se trouve la demeure du soleil : +
6 tel un époux, il paraît hors de sa tente,
il s'élance en conquérant joyeux.
7 Il paraît où commence le ciel, +
il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :
rien n'échappe à son ardeur.
Antienne
Voici l'amour de Dieu pour nous : il a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui (alléluia).
Psaume : 44
2 D'heureuses paroles jaillissent de mon cœur
quand je dis mes poèmes pour le roi
d'une langue aussi vive que la plume du scribe !
3 Tu es beau, comme aucun des enfants de l'homme,
la grâce est répandue sur tes lèvres :
oui, Dieu te bénit pour toujours.
4 Guerrier valeureux, porte l'épée de noblesse et d'honneur !
5 Ton honneur, c'est de courir au combat
pour la justice, la clémence et la vérité.
6 Ta main jettera la stupeur, les flèches qui déchirent ;
sous tes coups, les peuples s'abattront,
les ennemis du roi, frappés en plein cœur.
7 Ton trône est divin, un trône éternel ;
ton sceptre royal est sceptre de droiture :
8 tu aimes la justice, tu réprouves le mal.
Oui, Dieu, ton Dieu, t'a consacré
d'une onction de joie, comme aucun de tes semblables ;
9 la myrrhe et l'aloès parfument ton vêtement.
Des palais d'ivoire, la musique t'enchante.
10 Parmi tes bien-aimées sont des filles de roi ;
à ta droite, la préférée, sous les ors d'Ophir.
11 Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
12 le roi sera séduit par ta beauté.
Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
13 Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple,
chargés de présents, quêteront ton sourire.
14 Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or ;
15 on la conduit, toute parée, vers le roi.
Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
16 on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.
17 À la place de tes pères se lèveront tes fils ;
sur toute la terre tu feras d'eux des princes.
18 Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :
que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais !
Verset
V/ Le Verbe s'est fait chair (alléluia),
il a habité parmi nous (alléluia).
Lecture : Prophétie sur le fils de David (1Ch 17, 1-15)
01 Lorsque David habita dans sa maison, il dit au prophète Nathan : « Voici que j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de l’Alliance du Seigneur est sous un abri de toile ! »
02 Nathan répondit à David : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car Dieu est avec toi. »
03 Mais, cette nuit-là, la parole de Dieu fut adressée à Nathan :
04 « Va dire à David, mon serviteur : Ainsi parle le Seigneur : Ce n’est pas toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite.
05 Depuis le jour où j’ai fait monter Israël et jusqu’à ce jour, je n’ai jamais habité dans une maison ; j’allais d’une tente à une autre et d’une demeure à une autre.
06 Pendant tout le temps où j’étais comme un voyageur avec tout Israël, ai-je demandé à un seul des juges que j’avais institués pasteurs de mon peuple : “Pourquoi ne m’avez-vous pas bâti une maison de cèdre ?”
07 Tu diras donc à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël.
08 J’ai été avec toi partout où tu es allé, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je te ferai un nom égal à celui des plus grands de la terre.
09 Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai, il s’y établira et ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus le maltraiter, comme ils l’ont fait autrefois,
10 depuis le temps où j’ai institué des juges pour conduire mon peuple Israël. J’ai humilié tous tes ennemis. Je t’annonce que le Seigneur te bâtira une maison.
11 Quand tes jours seront accomplis et que tu rejoindras tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui sera l’un de tes fils, et je rendrai stable sa royauté.
12 C’est lui qui me bâtira une maison, et je rendrai stable pour toujours son trône.
13 Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils ; je ne lui retirerai pas ma fidélité comme je l’ai retirée à celui qui t’a précédé.
14 Je l’établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera stable pour toujours. »
15 Toutes ces paroles, toute cette vision, Nathan les rapporta fidèlement à David.
Répons
La Parole et l'Esprit ont fécondé la Terre Stance
où germe la semence du Royaume ;
dans le silence et dans la paix
mûrit le fruit de la promesse.
R/ Bénie sois-tu, Vierge Marie !
En toi, vit le Seigneur (alléluia) !
L'Esprit te couvre de son ombre,
tu accueilles en toi la rosée du ciel.
Le Verbe se fait chair ;
l'homme devient fils de Dieu.
Déjà les temps sont accomplis :
au loin blanchissent les moissons.
LETTRE DE S. LÉON LE GRAND À FLAVIEN
Le Verbe fait chair
La petitesse a été assumée par la majesté, la faiblesse par la force, l'asservissement à la mort par l'immortalité ; et pour payer la dette de notre condition humaine, la nature inaltérable s'est unie à la nature exposée à la souffrance. C'est ainsi que, pour mieux nous guérir, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus Christ devait, d'un côté, pouvoir mourir et, de l'autre, ne pas pouvoir mourir.
C'est donc dans la nature intégrale et complète d'un vrai homme que le vrai Dieu est né, tout entier dans ce qui lui appartient, tout entier dans ce qui nous appartient. Par là nous entendons ce que le Créateur nous a donné au commencement et qu'il a assumé pour le rénover.
Car les défauts que le démon trompeur a introduits dans l'homme, et que l'homme trompé a contractés n'ont aucunement marqué le Sauveur. Aussi, bien qu'il ait accepté de partager les faiblesses humaines, n'a-t-il pas participé à nos fautes.
Il a pris la condition de l'esclave sans la souillure du péché ; il a rehaussé l'humanité sans abaisser la divinité. Par son anéantissement, lui qui était invisible s'est rendu visible, le Créateur et Seigneur de toutes choses a voulu être un mortel parmi les autres. Mais ce fut là une condescendance de sa miséricorde, non une défaite de sa puissance. Par conséquent, lui qui a fait l'homme en demeurant dans la condition de Dieu, c'est encore lui qui s'est fait homme en adoptant la condition d'esclave.
Le Fils de Dieu entre donc dans la basse région du monde qui est la nôtre, en descendant du séjour céleste sans quitter la gloire de son Père ; il est engendré selon un ordre nouveau et par une naissance nouvelle.
Selon un ordre nouveau : étant invisible par lui-même, il est devenu visible en se faisant l'un de nous ; dépassant toute limite, il a voulu être limité ; existant avant la création du temps, il a commencé à exister temporellement ; le Seigneur de l'univers a adopté la condition d'esclave en plongeant dans l'ombre la grandeur infinie de sa majesté ; le Dieu inaccessible à la souffrance n'a pas dédaigné d'être un homme capable de souffrir, et lui qui est immortel, de se soumettre aux lois de la mort.
En effet, le même qui est vrai Dieu est aussi vrai homme, et il n'y a aucun mensonge dans cette unité, puisque la bassesse de l'homme et la hauteur de la divinité se sont unies dans cet échange.
De même que Dieu n'est pas altéré par sa miséricorde, de même l'homme n'est pas anéanti par sa dignité. Chacune des deux natures agit en communion avec l'autre, mais selon ce qui lui est propre : le Verbe opère ce qui appartient au Verbe, et la chair exécute ce qui appartient à la chair.
L'un brille par ses miracles, l'autre succombe aux outrages. Et de même que le Verbe ne perd pas son égalité avec la gloire du Père, de même la chair ne déserte pas la nature de notre race humaine.
C'est un seul et même être, il faut le dire souvent, vraiment Fils de Dieu et vraiment fils d'homme. Dieu par le fait que au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Homme par le fait que le Verbe s'est fait chair et a établi sa demeure parmi nous.
Répons
R/ Réjouis-toi, Marie,
Tu donneras le Sauveur au monde !
Il sera grand,
on l'appellera Fils du Très-Haut !
Il vient chercher
ce qui était perdu.
Il rassemblera
les enfants de Dieu dispersés.
Te Deum
À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.
Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :
Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.
Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.
Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.
Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.
Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.
Oraison
Seigneur, tu as voulu que ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde-nous d'être participants de sa nature divine. Lui qui règne.