13 janvier 2016
Mercredi, 1ère Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Hilaire, évêque et docteur de l'Eglise
Mémoire facultative
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Ô toi, l'au-delà de tout
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Psaume
17 - I —
Je t'aime, Seigneur, ma force et mon salut.
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Psaume
17 - II —
Le Seigneur m'a sauvé, car il m'aime.
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Psaume
17 - III —
Seigneur, mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
- Lecture La sagesse dans la création et l'histoire d'Israël
- Lecture patristique TRAITÉ DE SAINT IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES
- Conclusion Dieu éternel et tout-puissant, dirige notre vie selon ton amour, afin qu'au nom de ton Fils bien-aimé, nous po...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Ô toi, l'au-delà de tout
Grégoire de Nazianze — Aubier
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
Aucun mot ne t'exprime.
À quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
te proclament.
Tous les êtres,
ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
te rendent hommage.
Le désir universel,
l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
et vers toi tout être qui pense ton univers
fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure demeure par toi ;
par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui couvrent le ciel même ?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Antienne
Je t'aime, Seigneur, ma force et mon salut.
Psaume : 17 - I
2 Je t'aime, Seigneur, ma force :Seigneur, mon roc, ma forteresse,
3 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
4 Louange à Dieu ! +
Quand je fais appel au Seigneur, *
je suis sauvé de tous mes ennemis.
5 Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
6 des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.
7 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.
8 La terre titube et tremble, +
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.
9 Une fumée sort de ses narines, +
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.
10 Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.
Antienne
Le Seigneur m'a sauvé, car il m'aime.
Psaume : 17 - II
12 Il se cache au sein des ténèbres +et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.
13 Une lueur le précède, +
ses nuages déferlent :
grêle et gerbes de feu.
14 Tonnerre du Seigneur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et gerbes de feu.
15 De tous côtés, il tire des flèches,
il décoche des éclairs, il répand la terreur.
16 Alors le fond des mers se découvrit,
les assises du monde apparurent,
sous ta voix menaçante, Seigneur,
au souffle qu'exhalait ta colère.
17 Des hauteurs il tend la main pour me saisir,
il me retire du gouffre des eaux ;
18 il me délivre d'un puissant ennemi,
d'adversaires plus forts que moi.
19 Au jour de ma défaite ils m'attendaient,
mais j'avais le Seigneur pour appui.
20 Et lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré, car il m'aime.
Antienne
Seigneur, mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
Psaume : 17 - III
21 Le Seigneur me traite selon ma justice,il me donne le salaire des mains pures,
22 car j'ai gardé les chemins du Seigneur,
jamais je n'ai trahi mon Dieu.
23 Ses ordres sont tous devant moi,
jamais je ne m'écarte de ses lois.
24 Je suis sans reproche envers lui,
je me garde loin du péché.
25 Le Seigneur me donne selon ma justice,
selon la pureté des mains que je lui tends.
26 Tu es fidèle envers l'homme fidèle,
sans reproche avec l'homme sans reproche ;
27 envers qui est loyal, tu es loyal,
tu ruses avec le pervers.
28 Tu sauves le peuple des humbles ;
les regards hautains, tu les rabaisses.
29 Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
30 Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.
Verset
V/ Tous étaient émerveillés
des paroles venant de la bouche de Dieu.
Lecture : La sagesse dans la création et l'histoire d'Israël (Si 24, 1-23)
01 La Sagesse divine proclame son propre éloge, au milieu de son peuple elle célèbre sa gloire.
02 Dans l’assemblée du Très-Haut elle prend la parole, devant le Dieu puissant elle se glorifie :
03 « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut et, comme la brume, j’ai couvert la terre.
04 J’ai dressé ma tente dans les hauteurs du ciel, et la colonne de nuée était mon trône.
05 J’ai parcouru seule la voûte des cieux et me suis promenée dans le fond des abîmes.
06 Des flots de la mer, de la terre entière, de tout peuple et de toute nation j’ai fait mon domaine.
07 Parmi eux tous, j’ai cherché le lieu de mon repos, une part d’héritage où m’établir.
08 Le Créateur de toutes choses m’a donné un ordre, celui qui m’a créée a fixé ma demeure. Il m’a dit : “Viens demeurer parmi les fils de Jacob, reçois ta part d’héritage en Israël, enracine-toi dans le peuple élu.”
09 Dès le commencement, avant les siècles, il m’a créée, et pour les siècles je subsisterai ;
10 dans la demeure sainte, j’ai assuré mon service en sa présence. Ainsi, je me suis fixée dans Sion,
11 il m’a fait demeurer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem j’exerce ma puissance.
12 Je me suis enracinée dans un peuple glorieux, dans le domaine du Seigneur, dans son héritage : j’habite au milieu de l’assemblée des saints.
13 Je me suis dressée comme un cèdre sur le Liban, un cyprès dans la montagne de l’Hermon.
14 Je me suis dressée comme un palmier à Enn-Guèdi, comme les plants de laurier-rose à Jéricho, comme un bel olivier dans la plaine ; comme un platane je me suis dressée.
15 Comme le cinnamome et l’acanthe aromatique j’ai donné mon parfum, comme une myrrhe précieuse j’ai exhalé mes senteurs, comme le galbanum, l’ambre et le storax, comme un nuage d’encens dans la tente de la Rencontre.
16 Comme un térébinthe j’ai déployé mes rameaux, rameaux de grâce et de gloire.
17 Comme une vigne, j’ai donné des sarments pleins de grâce et mes fleurs sont des fruits de gloire et de richesse.
18 Je suis la mère du bel amour, de la crainte de Dieu et de la connaissance et aussi de la sainte espérance. J’ai reçu toute grâce pour montrer le chemin et la vérité. En moi est toute espérance de vie et de force.
19 Venez à moi, vous qui me désirez, rassasiez-vous de mes fruits.
20 Mon souvenir est plus doux que le miel, mon héritage, plus doux qu’un rayon de miel. Mon souvenir demeure dans la suite des âges.
21 Ceux qui me mangent auront encore faim, ceux qui me boivent auront encore soif.
22 Celui qui m’obéit ne sera pas déçu. Ceux qui travaillent avec moi ne seront pas pécheurs. Ceux qui me mettent en lumière auront la vie éternelle. »
23 Tout cela, c’est le livre de l’alliance du Dieu Très-Haut, la Loi que Moïse nous a prescrite, héritage laissé aux assemblées de Jacob.
Répons
R/ Le Verbe s'est fait chair,
il a demeuré parmi nous.
Le Seigneur m'a donné cet ordre :
Entre dans l'héritage d'Israël.
Dans la tente sainte du Seigneur j'ai officié,
dans la cité bien-aimée j'ai trouvé mon repos.
Je ferai luire la connaissance dès le matin,
je porterai au loin sa lumière.
TRAITÉ DE SAINT IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES
« Personne ne connaît le Père, sinon le Fils... »
Personne ne peut connaître le Père sans le Verbe de Dieu, c'est-à-dire si le Fils ne le révèle, ni connaître le Fils sans le « bon plaisir » du Père. Or le Fils accomplit le « bon plaisir » du Père : le Père l'envoie, le Fils est envoyé et il vient. Et le Père, aussi invisible et inconnaissable qu'il soit pour nous, son Verbe le connaît, aussi inexprimable qu'il soit, son Fils nous l'exprime. Inversement, seul le Père connaît son Verbe. C'est le Seigneur qui nous a montré cette double vérité. Voilà pourquoi le Fils révèle la connaissance du Père par sa manifestation : la connaissance du Père est la manifestation du Fils, car toutes choses sont manifestées par le Verbe. ~
Ainsi le Père a révélé le Fils, pour être par lui manifesté à tous, pour recevoir en toute justice ceux qui croient en lui dans l'incorruptibilité et l'éternel rafraîchissement — croire en Lui, c'est faire sa volonté — et pour enfermer en toute justice dans les ténèbres qu'ils se sont choisies ceux qui ne croient pas et qui fuient la lumière.
En effet, par sa création, le Verbe révèle déjà le Dieu Créateur ; par le monde, il révèle le Seigneur qui ordonne le monde ; par l'ouvrage, l'artisan qui l'a modelé ; par le Fils, le Père qui a engendré le Fils. Et cela, tous le disent pareillement, mais tous ne le croient pas pareillement. Bien plus, par la Loi et les Prophètes, le Verbe s'est annoncé lui-même et il a annoncé le Père ; en vérité, le peuple tout entier a entendu pareillement, mais tous ne crurent pas pareillement. Enfin, le Père s'est montré par le Verbe en personne devenu visible et palpable. Même si tous ne crurent pas pareillement en lui, tous du moins ont vu le Père dans le Fils. Car ce qui était invisible du Fils était le Père, et le visible du Père était le Fils. ~
Le Fils, en servant le Père, accomplit toutes choses du début jusqu'à la fin, et sans lui, personne ne peut connaître Dieu. Le Fils est en effet la connaissance du Père, et la connaissance du Fils est révélée dans le Père par le Fils. C'est pourquoi le Seigneur disait : Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père, et personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et tous ceux à qui le Fils le révélera. « Il le révélera », cela n'est pas dit seulement au futur, comme si le Verbe avait commencé à manifester le Père en naissant de Marie, mais cela vise la totalité du temps. Depuis le commencement, en effet, le Fils, présent à son ouvrage, révèle le Père à tous ceux à qui le Père le veut, quand il veut et comme il veut. Voilà donc pourquoi, en tout et partout, il n'y a qu'un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit, et un seul salut pour tous ceux qui croient en lui.
Répons
R/ Sur le visage du Christ,
rayonne la gloire de Dieu.
Moïse a voilé son visage pour en cacher l'éclat :
c'est en Christ que le voile disparaît.
Nous tous, le visage dévoilé,
reflétons la gloire du Seigneur.
Nous serons transformés en cette image,
toujours plus resplendissante,
par le Seigneur qui est Esprit.
Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, dirige notre vie selon ton amour, afin qu'au nom de ton Fils bien-aimé, nous portions des fruits en abondance.