Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
01 Accueillez celui qui est faible dans la foi, sans critiquer ses raisonnements.
02 L’un, à cause de sa foi, s’autorise à manger de tout ; l’autre, étant faible, ne mange que des légumes.
03 Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a accueilli, lui aussi.
04 Toi, qui es-tu pour juger le serviteur d’un autre ? Qu’il tienne debout ou qu’il tombe, cela regarde son maître à lui. Mais il sera debout, car son maître, le Seigneur, a le pouvoir de le faire tenir debout.
05 L’un juge qu’il faut faire des différences entre les jours, l’autre juge qu’ils se valent tous : que chacun reste pleinement convaincu de son point de vue.
06 Celui qui se préoccupe des jours le fait pour le Seigneur. De même, celui qui mange de tout le fait pour le Seigneur, car il rend grâce à Dieu ; mais celui qui ne mange pas de tout le fait aussi pour le Seigneur et il rend grâce à Dieu.
07 En effet, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même :
08 si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur.
09 Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
10 Alors toi, pourquoi juger ton frère ? Toi, pourquoi mépriser ton frère ? Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu.
11 Car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue proclamera la louange de Dieu.
12 Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.
13 Dès lors, cessons de nous juger les uns les autres ; mais jugez plutôt qu’il ne faut rien mettre devant un frère qui le fasse achopper ou trébucher.
14 Je le sais, et j’en suis persuadé dans le Seigneur Jésus : aucune chose n’est impure en elle-même, mais si quelqu’un la considère comme impure, pour celui-là elle est impure.
15 Car si ton frère a de la peine à cause de ce que tu manges, ta conduite n’est plus conforme à l’amour. Ne va pas faire périr, à cause de ce que tu manges, celui pour qui le Christ est mort.
16 Cela dit, ce qui est bien pour vous ne doit pas être occasion de dénigrement.
17 En effet, le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint.
18 Celui qui sert le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes.
19 Recherchons donc ce qui contribue à la paix, et ce qui construit les relations mutuelles.
20 Ne va pas détruire l’œuvre de Dieu pour une question de nourriture. Toutes les choses sont pures, mais c’est un mal de manger quelque chose si cela peut faire tomber un autre.
21 Ce qui est bien, c’est de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, bref, de ne rien prendre qui fasse tomber ton frère.
22 La conviction que te donne la foi, garde-la en toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même par le choix qu’il fait.
23 Mais si quelqu’un mange malgré ses doutes, celui-là est condamné, car il n’agit pas par conviction de foi. Or tout ce qui ne vient pas de la foi est péché.