Lettre aux Hébreux
01 La première Alliance avait donc ses préceptes pour le culte ainsi que son Lieu saint dans ce monde.
02 Une tente y était disposée, la première, où se trouvaient le chandelier à sept branches et la table avec les pains de l’offrande ; c’est ce qu’on nomme le Saint.
03 Derrière le second rideau, il y avait la tente appelée le Saint des saints,
04 contenant un brûle-parfum en or et l’arche d’Alliance entièrement recouverte d’or, dans laquelle se trouvaient un vase d’or contenant la manne, le bâton d’Aaron qui avait fleuri, et les tables de l’Alliance ;
05 au-dessus de l’arche, les kéroubim de gloire couvraient de leur ombre la plaque d’or appelée propitiatoire. Mais il n’y a pas lieu maintenant d’entrer dans les détails.
06 Les choses étant ainsi disposées, les prêtres entrent continuellement dans la première tente quand ils célèbrent le culte.
07 Mais dans la deuxième tente, une fois par an, le grand prêtre entre seul, et il ne le fait pas sans offrir du sang pour lui-même et pour les fautes que le peuple a commises par ignorance.
08 L’Esprit Saint montre ainsi que le chemin du sanctuaire n’a pas encore été manifesté tant que la première tente reste debout.
09 C’est là une préfiguration pour le temps présent : les dons et les sacrifices qui sont offerts ne sont pas capables de mener à la perfection dans sa conscience celui qui célèbre le culte ;
10 ces préceptes, liés à des observances pour les aliments, boissons et ablutions diverses, concernent seulement la chair et ne sont valables que jusqu’au temps du relèvement !
11 Le Christ est venu, grand prêtre des biens à venir. Par la tente plus grande et plus parfaite, celle qui n’est pas œuvre de mains humaines et n’appartient pas à cette création,
12 il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais son propre sang. De cette manière, il a obtenu une libération définitive.
13 S’il est vrai qu’une simple aspersion avec le sang de boucs et de taureaux, et de la cendre de génisse, sanctifie ceux qui sont souillés, leur rendant la pureté de la chair,
14 le sang du Christ fait bien davantage, car le Christ, poussé par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans défaut ; son sang purifiera donc notre conscience des actes qui mènent à la mort, pour que nous puissions rendre un culte au Dieu vivant.
15 Voilà pourquoi il est le médiateur d’une alliance nouvelle, d’un testament nouveau : puisque sa mort a permis le rachat des transgressions commises sous le premier Testament, ceux qui sont appelés peuvent recevoir l’héritage éternel jadis promis.
16 Or, quand il y a testament, il est nécessaire que soit constatée la mort de son auteur.
17 Car un testament ne vaut qu’après la mort, il est sans effet tant que son auteur est en vie.
18 C’est pourquoi le premier Testament lui-même n’a pas été inauguré sans que soit utilisé du sang :
19 lorsque Moïse eut proclamé chaque commandement à tout le peuple conformément à la Loi, il prit le sang des veaux et des boucs avec de l’eau, de la laine écarlate et de l’hysope, et il en aspergea le livre lui-même et tout le peuple,
20 en disant : Ceci est le sang de l’Alliance que Dieu a prescrite pour vous.
21 Puis il aspergea de même avec le sang la tente et tous les objets du service liturgique.
22 D’après la Loi, on purifie presque tout avec du sang, et s’il n’y a pas de sang versé, il n’y a pas de pardon.
23 S’il est nécessaire que soient purifiées par ces rites les images de ce qui est dans les cieux, les réalités célestes elles-mêmes doivent l’être par des sacrifices bien meilleurs que ceux d’ici-bas.
24 Car le Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, figure du sanctuaire véritable ; il est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu.
25 Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois, comme le grand prêtre qui, tous les ans, entrait dans le sanctuaire en offrant un sang qui n’était pas le sien ;
26 car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion depuis la fondation du monde. Mais en fait, c’est une fois pour toutes, à la fin des temps, qu’il s’est manifesté pour détruire le péché par son sacrifice.
27 Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois et puis d’être jugés,
28 ainsi le Christ s’est-il offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude ; il apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent.